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Apologie de la violence politique dans le Guardian


Taranne

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Sunny Hundal refuse de soutenir le Hamas, non pas à cause de ses méthodes, mais de leurs intentions, leur antisémitisme notamment. Il considère en revanche l'usage de la violence comme parfaitement ok du moment que ce sont les gentils qui la commettent, et les méchants qui la subissent. Morceaux choisis:

  Citation
In June 1940, Udham Singh came before a judge at the Old Bailey and was eventually executed for a murder that had taken 19 years of planning and conspiring, and for which he had no regret. He is one of my great heroes.

General Michael O'Dwyer, in case your history doesn't extend to India, was responsible for the Jallianwala Bagh massacre in 1919, when over 1,500 unarmed men, women and children were mown down for taking part in in a peaceful demonstration against British rule. To this day Jallianwala Bagh is a big part of the Indian independence struggle and Udham Singh is held up as a national martyr.

At the time, even the Times of London called him a "fighter for freedom".

The independence struggle wasn't just about Gandhi's non-violent Quit India movement, it also encompassed people who achieved their aims by other means: including Bhagat Singh, Mangal Pandey, Chandrasekhar Azad, Surya Sen, Dr Zakir Hussain and even Subash Chandra Bose – who even tried to ally with Japanese forces to defeat the British (a mistake).

As someone who describes himself as British Asian and has studied in India, I have no problem with saying I'm proud of that history. Political violence has a long, proud history in the subcontinent, even before the British set foot. Sikhs, especially, were instructed by their gurus that bearing arms was essential if their creed was to survive. The gurus battled not just the Mughals but Afghans and Hindu Rajputs.

In 1984, after Indira Gandhi invaded the Golden Temple to take out Sikh separatists holed up inside the holiest of Sikh shrines, two of her Sikh bodyguards assassinated her. I've yet to hear any Sikh speak negatively of them.

Et le pire c'est que les commentateurs sont, pour l'essentiel, du même avis, ce qui témoigne une fois de plus du rapport ambigü (pour rester poli) de la gauche à la violence et dont l'affaire Battisti n'est qu'un autre exemple…

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Cela n'a rien d'ambigü ni de spécifique à la gauche.

La plupart des individus pensent que la violence peut être justifiée si on est dans le bon camp.

Bref, si c'est une critique de la gauche, c'est non avenu.

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  POE a dit :
Cela n'a rien d'ambigü ni de spécifique à la gauche.

La plupart des individus pensent que la violence peut être justifiée si on est dans le bon camp.

Bref, si c'est une critique de la gauche, c'est non avenu.

La plupart des individus n'ont aucun problème pour justifier la violence, mais une telle attitude cadre mal avec l'identité morale revendiquée par la gauche. Si celle-ci était cohérente (ou sincère) elle condamnerait toute violence avec la même fermeté, quand bien même elle viendrait de son camp. Le fait qu'elle n'en soit pas toujours capable, c'est le moins que l'on puisse dire, témoigne à mon sens d'une certaine ambiguïté.

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  Taranne a dit :
La plupart des individus n'ont aucun problème pour justifier la violence, mais une telle attitude cadre mal avec l'identité morale revendiquée par la gauche. Si celle-ci était cohérente (ou sincère) elle condamnerait toute violence avec la même fermeté, quand bien même elle viendrait de son camp. Le fait qu'elle n'en soit pas toujours capable, c'est le moins que l'on puisse dire, témoigne à mon sens d'une certaine ambiguïté.

Le respect du droit n'est pas vraiment une valeure de gauche.

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Cela montre surtout que le gauche d'aujourd'hui est la nouvelle inquisition morale.

Ainsi comme l'écrivait Baudrillard :

« Révision déchirante : alors que la droite incarnait les valeurs morales, et la gauche au contraire une certaine exigence historique et politique contradictoire, aujourd’hui, celle-ci, dépouillée de toute énergie politique, est devenue une pure juridiction morale, incarnation des valeurs universelles, championne du règne de la Vertu et tenancière des valeurs muséales du Bien et du Vrai, juridiction qui peut demander des comptes à tout le monde sans avoir à en rendre à personne. »

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Cela s'ajoute aux contradictions d'une partie de la gauche et relevées maintes fois sur ce forum:

"la violence c'est mal sauf si elle défend nos idées, la démocratie c'est bien sauf si c'est Sarkozy qui gagne, la liberté d'expression c'est bien sauf si c'est de la publicité ou des messages d'extrême-droite etc…"

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  Ash a dit :
Cela montre surtout que le gauche d'aujourd'hui est la nouvelle inquisition morale.

Ainsi comme l'écrivait Baudrillard :

« Révision déchirante : alors que la droite incarnait les valeurs morales, et la gauche au contraire une certaine exigence historique et politique contradictoire, aujourd’hui, celle-ci, dépouillée de toute énergie politique, est devenue une pure juridiction morale, incarnation des valeurs universelles, championne du règne de la Vertu et tenancière des valeurs muséales du Bien et du Vrai, juridiction qui peut demander des comptes à tout le monde sans avoir à en rendre à personne. »

Auparavant la gauche se présentait comme le parti du "progrès" et de la révolution (du passé faisons table rase).Aujourd'hui la gauche est devenue parti de l'ordre (c'est à dire de la défense des droits acquis).

Posté
  Ash a dit :
Cela montre surtout que le gauche d'aujourd'hui est la nouvelle inquisition morale.

Ainsi comme l'écrivait Baudrillard :

« Révision déchirante : alors que la droite incarnait les valeurs morales, et la gauche au contraire une certaine exigence historique et politique contradictoire, aujourd’hui, celle-ci, dépouillée de toute énergie politique, est devenue une pure juridiction morale, incarnation des valeurs universelles, championne du règne de la Vertu et tenancière des valeurs muséales du Bien et du Vrai, juridiction qui peut demander des comptes à tout le monde sans avoir à en rendre à personne. »

Cette citation sans contexte historique n'est pas tellement correct. En Angleterre fin XIXè par exemple, la gauche socialiste incarnait la rigueur morale tandis que les conservateurs étaient souvent considérés comme des pédérastes débauchés :icon_up:

Sinon, cet article est assez hallucinant en effet.

Posté

Ce n'est pas une question de gauche ou de droite.

Le Udham Singh en question bute un envahisseur qui a fait massacrer des centaines d'innocents (ce que personne ne semble contester)

Il faudrait être niais pour lui en tenir rigueur.

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  walter-rebuttand a dit :
Ce n'est pas une question de gauche ou de droite.

Le Udham Singh en question bute un envahisseur qui a fait massacrer des centaines d'innocents (ce que personne ne semble contester)

Il faudrait être niais pour lui en tenir rigueur.

La vengeance n'est pas la justice et, pour autant que je sache, les centaines d'innocents sont toujours morts. Par ailleurs, quelqu'un d'assez fanatique pour marcher à la potence le sourire aux lèvres m'inspire plus de peur que d'admiration. Le problème de l'article n'est pas toutefois que Sunny Hindal considère Singh comme un de ses héros personnels, mais qu'il nous explique que la violence politique est ok aussi longtemps qu'elle obéit à des impératifs de "relations publiques" et qu'il condamne le Hamas uniquement parce qu'il fait une "mauvaise publicité" à la cause palestinienne, le tout sur un site qui se veut de gauche donc (dans l'esprit de ses animateurs et de ses lecteurs) théoriquement pacifiste. Et je ne parle pas de son approbation de l'assassinat d'Indira Gandhi qui relève pourtant d'un fanatisme religieux pas vraiment plus fréquentable que celui ses équivalents musulman, juif et chrétien.

Hundal enfonce d'ailleurs le clou dans sa réponse à l'un de ses lecteurs:

  Citation
We're told constantly that political violence has no place in modern society etc. My point was to say - actually there is. Hamas just shoot the Palestinians in the foot through their actions…
Posté

Je m'avoue troublé par cette article du Guardian, je n'ai jamais eu une haute opinion de cette feuille de chou, néanmoins, je pense qu'ils ont désormais franchi les limites de l'acceptable. Soutenir la violence à des fins politiques, je vous demande un peu! Si l'on peut soutenir la violence en cas d'oppression (ce à quoi certaines Constitutions donnent droit, dont celle des Etats-Unis et de l'Allemagne), je vois difficilement comment l'on peut se placer du côté du Hamas pour justifier la violence par des buts politiques, certains répliqueront sans doute qu'il s'agit précisément d'un cas de résistance à l'oppression, mais là n'est pas la question dans ce fil.

D'autant plus que cela est en complète contradiction avec la tradition humanitariste revendiquée par la gauche, laquelle est de toute manière fondée sur des contradictions qui lui sont inhérentes (se faisant le chantre de la liberté politique et bafouant cette même liberté dès que l'occasion se présente). Ce qui ne veut pas dire qu'il faudrait faire l'apologie d'une droite - de plus en plus étatiste et liberticide - pour autant. Disons que les évolutions récentes que l'on constate dans la presse anglaise ne sont pas vraiment rassurantes…

Posté

la violence c'est toujours bien.

la violence c'est la domination, et la domination c'est tres utile pour que ce soit clair qui commande dans la tete de tout le monde.

Violence sans domination genere chaos, et le chaos est aussi un principe plein d'enseignements, et tres vivifiant.

la vengeance est un principe sain, a consommer chaude ou froide, elle stressera les petits et les grands, et leur fera reflechir aux consequences de leurs actes.

:icon_up:

j/k

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