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Appel à grève illimitée dans les Universités


Invité rogermila

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Invité rogermila
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Est-ce qu'on peut rêver qu'un jour existeront des universités libres et autonomes où le terme de "coordination nationale" sera vide de sens ?

La coordination nationale des universités a appelé à une grève illimitée dans toutes les universités, ainsi qu'à une journée de manifestations en France jeudi et à une manifestation nationale à Paris le mardi 10, selon deux motions lues lundi soir à la presse à Paris.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/02/…e-illimitee.php

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J'ai appris ça ce matin en trouvant les bureaux vides (un peu plus que d'habitude) … Je me demande quand est ce que je pourrais faire une année universitaire sans grève (mais bon quand ce sont les étudiants c'est plus chiant).

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Et le pire c'est qu'ils s'imaginent vraiment embêter quelqu'un d'autre qu'eux-mêmes…

En réalité ils embêtent surtout ceux de leurs 'camarades' ( :icon_up: ) qui ne souhaitaient pas faire grève, mais qui se retrouvent privés de cours, à cause de piquets de grèves et autres actes antidémocratiques et anti-liberté.

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Perso, j'ai uriné sur la porte des locaux du NPA à Bordeaux III. Après tout, si on suit leur logique, elle m'appartient aussi.

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Perso, j'ai uriné sur la porte des locaux du NPA à Bordeaux III. Après tout, si on suit leur logique, elle m'appartient aussi.

Really ?

Si c'est le cas t'es un véritable dieu.

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Si c'est le cas t'es un véritable dieu.

C'est tout simplement faux.

Je parle souvent à Dieu, et bien figure-toi qu'il est très propre.

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C'est tout simplement faux.

Je parle souvent à Dieu, et bien figure-toi qu'il est très propre.

:icon_up:

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C'est vrai de vrai. Et j'ai détourné leurs affiches (pour le plaisir).

"Nous ne payerons pas leur crise" s'est vu ajouté "avec nos impôts !", notamment.

Posté

Je suis particulièrement attentif au mouvement d'humeur des universitaires, parce certains de ses leaders ne sont pas vraiment des agitateurs cramponnés sur leurs acquis sociaux, et que le problème qu'ils soulèvent est un vrai problème. Quand on voit un professeur de Paris II comme Olivier Beaud (l'auteur d'un excellent livre sur la théorie de la fédération, et d'une préface à la théorie de la constitution de C. Schmitt restée dans les annales) se mettre en grève, on peut se poser des questions. Le type n'est pas syndiqué, n'a jamais fait grève, et pour en avoir parlé avec lui, est plutôt de centre gauche sans avoir jamais été vraiment militant (ce qui est une condition sine qua none pour présider l'Institut de philosophie du droit pour ceux qui connaissent). Maintenant, que les éternels agitateurs de l'extrême gauche se greffent dessus, forcément, ils n'existent que pour ça.

Le problème, c'est que la réforme Pécresse réorganise la gouvernance des universités au profit des présidents, et au détriment des projets de recherches des établissements. Avec la loi lru, tous les programmes de recherche fondamentale deviennent dépendants de la présidence du Conseil d'administration. Cela signifie que les centres de recherches devront constamment faire des ronds de jambes devant des élus, en général reconnus pour leurs compétences de gestion mais pas forcément de recherche, au risque de dégrader fortement tout travail de recherche fondamentale. Etre jauger par des types qui en général atterrissent à des postes de gestion parce qu'ils ne sont pas super bons dans leurs matières respectives tend à niveler vers le bas.

Si encore la loi déclarait réellement l'autonomie des universités et un redéploiement des crédits vers la recherche fondamentale, pourquoi pas, mais là, le problème, c'est que globalement, elle a été initiée par des incultes qui ne savent pas ce qu'ils font.

Posté
Si encore la loi déclarait réellement l'autonomie des universités et un redéploiement des crédits vers la recherche fondamentale, pourquoi pas, mais là, le problème, c'est que globalement, elle a été initiée par des incultes qui ne savent pas ce qu'ils font.

Cependant, la grève est-elle le moyen le plus efficace ?

Honnêtement, ce pays est devenu une telle pétaudière permanente qu'il n'y a plus réellement lieu de regarder si telle ou telle réforme est bonne ou pas. Quoiqu'elle soit, paf, grève. Et à force de tirer sur la corde, un jour … elle casse.

Cette grève faite à tort ou à raison est de toute façon une grève de plus. Elle s'ajoute aux nombreuses agitations que le pays, au cours de l'année, depuis maintenant deux générations au moins doit subir à chaque humeur syndicale, revirement de conjoncture, alternance démocratique, etc. La crédibilité de ces actions diminue tous les jours, à chaque fois qu'elles sont menées. Un beau matin, les gens qui ne font pas grève en auront réellement marre. Soit ils se casseront (et ne restera plus qu'un pays de grévistes, bras croisés, atone et mourrant), soit ils casseront tout… Bien joué, non ?

Je repose ma question : cette grève n'est-elle pas la grève de trop ?

Posté
Je suis particulièrement attentif au mouvement d'humeur des universitaires, parce certains de ses leaders ne sont pas vraiment des agitateurs cramponnés sur leurs acquis sociaux, et que le problème qu'ils soulèvent est un vrai problème. Quand on voit un professeur de Paris II comme Olivier Beaud (l'auteur d'un excellent livre sur la théorie de la fédération, et d'une préface à la théorie de la constitution de C. Schmitt restée dans les annales) se mettre en grève, on peut se poser des questions. Le type n'est pas syndiqué, n'a jamais fait grève, et pour en avoir parlé avec lui, est plutôt de centre gauche sans avoir jamais été vraiment militant (ce qui est une condition sine qua none pour présider l'Institut de philosophie du droit pour ceux qui connaissent). Maintenant, que les éternels agitateurs de l'extrême gauche se greffent dessus, forcément, ils n'existent que pour ça.

Le problème, c'est que la réforme Pécresse réorganise la gouvernance des universités au profit des présidents, et au détriment des projets de recherches des établissements. Avec la loi lru, tous les programmes de recherche fondamentale deviennent dépendants de la présidence du Conseil d'administration. Cela signifie que les centres de recherches devront constamment faire des ronds de jambes devant des élus, en général reconnus pour leurs compétences de gestion mais pas forcément de recherche, au risque de dégrader fortement tout travail de recherche fondamentale. Etre jauger par des types qui en général atterrissent à des postes de gestion parce qu'ils ne sont pas super bons dans leurs matières respectives tend à niveler vers le bas.

Si encore la loi déclarait réellement l'autonomie des universités et un redéploiement des crédits vers la recherche fondamentale, pourquoi pas, mais là, le problème, c'est que globalement, elle a été initiée par des incultes qui ne savent pas ce qu'ils font.

Des quelques echos que j'ai eu on m'a dit que cette reforme voulait notamment obliger les enseignants chercheurs a effectivement chercher (autre chose que des activités lucratives pour remplir leur temps libre, car 128h de cours par an ca laisserait du temps pour faire de la recherche, oh malheur !).

Inacceptable camarades !!

Posté

Si je comprends bien l'ironie de l'histoire : Ils vont probablement, pour la première fois depuis longtemps, perdre cette grève au profit, pour le coup, d'une véritable mauvaise réforme.

Rien de plus normal comme scénario. Ils n'auront eu que ce qu'ils méritent. Qu'ils méditent toutes les fois où ils ont manifester pour des caprices.

Posté
Cependant, la grève est-elle le moyen le plus efficace ?

Honnêtement, ce pays est devenu une telle pétaudière permanente qu'il n'y a plus réellement lieu de regarder si telle ou telle réforme est bonne ou pas. Quoiqu'elle soit, paf, grève. Et à force de tirer sur la corde, un jour … elle casse.

Cette grève faite à tort ou à raison est de toute façon une grève de plus. Elle s'ajoute aux nombreuses agitations que le pays, au cours de l'année, depuis maintenant deux générations au moins doit subir à chaque humeur syndicale, revirement de conjoncture, alternance démocratique, etc. La crédibilité de ces actions diminue tous les jours, à chaque fois qu'elles sont menées. Un beau matin, les gens qui ne font pas grève en auront réellement marre. Soit ils se casseront (et ne restera plus qu'un pays de grévistes, bras croisés, atone et mourrant), soit ils casseront tout… Bien joué, non ?

Je repose ma question : cette grève n'est-elle pas la grève de trop ?

Voir les profs de Paris II (et les profs d'universités en général, d'ailleurs) se mettre en grève, on ne voit ça qu'une fois dans sa vie. C'est tellement rare que ça en devient notable (ce n'est pas les cheminots ou les profs du secondaire, qui sont plus coutumiers du fait). Pécresse était tellement empressée de faire sa réforme (passée en catimini en juillet aout) que les principaux intéressés n'ont pas eu leur mot à dire. Bon. Dans ce cas, quand une réforme prévoit la destruction programmée de la recherche fondamentale, quelle solution s'offre aux enseignants pour se faire entendre (surtout quand on a en face de soi Pécresse, qui ne comprend rien, ne veut rien comprendre et surtout agit le petit doigt sur la couture aux commandements de Sarkozy) ? C'est là le problème : quelle autre solution pour empêcher de faire passer en force une réforme qui menace l'ensemble de la recherche sur le pays ? Je ne suis pas sûr qu'une dizaine de milliers de professeurs et maîtres de conf répartis sur toute la France ait pu se faire entendre autrement. Je crois que la grève est à hauteur de l'enjeu, et Dieu sait si je ne suis pas un partisan des grèves à répétition. Et de toute façon, grève ou pas grève, si la réforme est réellement appliquée, alors oui, effectivement, tous les types un peu sérieux qui bossent dans les labos et dans les centres se barreront à l'étranger (ce qui n'est pour l'instant qu'en partie le cas, parce qu'on est plutôt bons, en France, en recherche fondamentale).

Posté

S'ils faisaient grêve pour se libérer des financements étatiques et de la tutelle politique qui l'accompagne nécessairement, je compatirais.

Posté
Des quelques echos que j'ai eu on m'a dit que cette reforme voulait notamment obliger les enseignants chercheurs a effectivement chercher (autre chose que des activités lucratives pour remplir leur temps libre, car 128h de cours par an ca laisserait du temps pour faire de la recherche, oh malheur !).

Inacceptable camarades !!

Euh, on quantifie comment ? Et puis les activités administratives qu'ils doivent se taper sans être rétribués (et sur leur temps de recherche), c'est prévu aussi ?

Pour obliger le chercheur à chercher, on l'attache à son bureau jusqu'à ce qu'il produise ? Et encore une fois, qui les évaluera ? Un rond de cuir qui aura fait sa carrière sur les bancs des conseils d'administration de l'université ? Génial, Kafka, roi du monde.

:icon_up:

Enfin, c'est un peu comme ça que Pécresse et Sarko "raisonnent".

S'ils faisaient grêve pour se libérer des financements étatiques et de la tutelle politique qui l'accompagne nécessairement, je compatirais.

Mais là ils font grêve contre leur subordination absolue au pouvoir politique, ce qui n'est pas si mal non plus.

Posté
Mais là ils font grêve contre leur subordination absolue au pouvoir politique, ce qui n'est pas si mal non plus.

Si car la seule façon de refuser cette subordination c'est de refuser les sous.

Et oui, quand il seront (de leur propre initiative si enthousiaste, n'est-ce pas) allés dans le privé, ils y trouveront une exigence de résultat plus grande, ce qui est digne et gratifiant.

Posté
une exigence de résultat plus grande, ce qui est digne et gratifiant.

ca ne fonctionne que sur les gens matures…

Posté
C'est tout simplement faux.

Je parle souvent à Dieu, et bien figure-toi qu'il est très propre.

Légendaire.

Saucer Fly rulez.

Posté
Voir les profs de Paris II (et les profs d'universités en général, d'ailleurs) se mettre en grève, on ne voit ça qu

Stop, je t'arrête là.

En fait, vu depuis l'extérieur, on voit ça tout le temps. Certes, toi, tu vois la différence entre les profs, les maîtres de conf, les ATOS et autres joyeuses catégories professionnelles, mais depuis la rue et l'homme moyen, désolé, c'est bonnet-blanc et blanc-bonnet : les facs sont ENCORE en grève.

Tout le reste, c'est du fifrelin.

Posté
Légendaire.

Saucer Fly rulez.

:icon_up:

Mon Dieu je suis cité en signature. C'est la consécration. De longs mois de posts indigents ont finalement percé.

Attends un peu que je Lui en parle, Il va être jaloux.

Posté
:icon_up:

Mon Dieu je suis cité en signature. C'est la consécration. De longs mois de posts indigents ont finalement percé.

Attends un peu que je Lui en parle, Il va être jaloux.

Et en plus, sans vouloir ni en rajouter une couche, ni me la péter, mais tu es en bonne compagnie dans ma signature. C'est pas à la portée de n'importe qui.

Mais bon, tu m'avais déjà amadoué avec ton avatar qui tue.

Posté
Mon Dieu je suis cité en signature. C'est la consécration. De longs mois de posts indigents ont finalement percé.

Fais gaffe, c'est maintenant que le danger menace : tu risques de vouloir rééditer l'exploit, tu vas viser l'effet, tu peux perdre ta spontanéité et ton charme décérébré de fan de Purassic Jark.

Mais bon, tu m'avais déjà amadoué avec ton avatar qui tue.

Tu permets, là, par contre, on sent le plagiat éhonté. J'devrais porter plainte, tiens…

Posté
Tu permets, là, par contre, on sent le plagiat éhonté. J'devrais porter plainte, tiens…

:icon_up:

Posté
Mais bon, tu m'avais déjà amadoué avec ton avatar qui tue.

Je risque de le changer un jour ou l'autre. Vous remarquerez sur le forum que les français changent beaucoup plus d'avatars que les belges. Intéressant. Mais aucune conclusion à en tirer.

Fais gaffe, c'est maintenant que le danger menace : tu risques de vouloir rééditer l'exploit, tu vas viser l'effet, tu peux perdre ta spontanéité et ton charme décérébré de fan de Purassic Jark.

Ou pas. Soyons optimiste. Si Grant n'avait pas été optimiste, serait-il venu à bout des raptors ? Je ne crois pas.

Posté
…les français changent beaucoup plus d'avatars que les belges.

Ouais, mais avec Gadrel qui a déserté le forum, les Belges ont perdu the King de l'avatar multivarié évanescent.

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