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Les personnes âgées et le suicide


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Posté
Un choix, c'est au moins deux options. Partant :

a - vivre

b - mourir

L'individu X préfère mourir plutôt que de vivre déshonoré. Il fait un choix puisqu'il confronte les deux options.

Mourir pour préserver l'honneur de qui? En général, c'est pour préserver l'honneur de la famille ou d'un groupe. C'est donc une négation de l'individu au "profit" de la collectivité (profit illusoire puisque la perte d'un individu ne peut être considéré comme un profit). Ce n'est pas un très bon exemple.

Posté
Mourir pour préserver l'honneur de qui? En général, c'est pour préserver l'honneur de la famille ou d'un groupe. C'est donc une négation de l'individu au "profit" de la collectivité (profit illusoire puisque la perte d'un individu ne peut être considéré comme un profit). Ce n'est pas un très bon exemple.

Donc pas en général …..

Posté
Donc pas en général …..

Comment définir l'honneur "pas en général"? Mourir pour l'honneur, ça fait vraiment old school…

Posté

Franchement, Pandi, tu le fais exprès c'est pas possible autrement ; un individu qui ne veut en aucun cas dépendre d'autrui, qui se fait dessus (comme il est rappelé dans le premier post du fil) peut en arriver au suicide plutôt que de continuer à vivre. Certaines personnes font ce choix afin de ne pas perdre l'honneur restant.

Pour s'éloigner du sujet, le suicide peut provenir aussi de la culpabilité d'un acte, et dans ce cas, l'individu a aussi le choix : continuer de vivre en faisant "pénitence" et en affrontant ses responsabilités ou bien se suicider. Deux options = choix.

Posté

Mon dieu mon dieu, ce fil commence à être long uniquement parce qu'une et unique personne ne comprend pas la notion de choix de vie ou de mort…

Si l'option de vivre est encore envisageable, pourquoi n'est-elle pas choisie? A priori, entre vivre et mourir, on préfère vivre. Il y a donc forcément quelque chose qui disqualifie l'option de la vie, n'en laissant qu'une : la mort.

Et pourquoi les gens choisissent de faire le mal plutôt que le bien parfois? A priori on préfère toujours faire le bien mais alors pourquoi certains font ils le mal?

Pourquoi deux personnes qui ont vécu un drame dans leurs vies choisissent des vois différentes?

Parce que c'est le principe même du choix, à partir du moment où les gens choisissent une voie, c'est bien qu'ils l'ont choisi et parfois, l'avis des autres importe peu, y compris le tien.

Affirmer que ce que tu penses pour un individu est meilleur pour lui que ce qu'il estime lui-même, je trouve que ça démontre d'un caractère assez totalitaire "Mais si! Je sais mieux que toi ce qui est bon pour toi…", et je trouve que ça relève de la pathologie mentale.

Passage en gras: Bah oui t'as tout compris, certains estiment qu'il vaut mieux mourir que de vivre ce "quelque chose". Voilà, il n'y a pas à tourner 20ans autour du pot.

Posté
Franchement, Pandi, tu le fais exprès c'est pas possible autrement ; un individu qui ne veut en aucun cas dépendre d'autrui, qui se fait dessus (comme il est rappelé dans le premier post du fil) peut en arriver au suicide plutôt que de continuer à vivre. Certaines personnes font ce choix afin de ne pas perdre l'honneur restant.

Pour s'éloigner du sujet, le suicide peut provenir aussi de la culpabilité d'un acte, et dans ce cas, l'individu a aussi le choix : continuer de vivre en faisant "pénitence" et en affrontant ses responsabilités ou bien se suicider. Deux options = choix.

Je pense qu'il est inopportun d'introduire la notion de responsabilité directe, car un homme qui cesse de faire fasse à ses responsabilités n'est plus libre (je parle ici de responsabilité au sens strict comme faire fasse aux conséquences d'un acte). En revanche, ce que l'on appelle responsabilité et qui consiste en un "devoir" moral envers les générations nouvelles n'a bien entendu pas de sens et relève du fantasme collectif.

Posté
Mon dieu mon dieu, ce fil commence à être long uniquement parce qu'une et unique personne ne comprend pas la notion de choix de vie ou de mort…

Ouaip, moi, j'dis que Pandi d'vrait sérieusement envisager le suicide comme option.

:icon_up:

Posté
Mon dieu mon dieu, ce fil commence à être long uniquement parce qu'une et unique personne ne comprend pas la notion de choix de vie ou de mort…

Le fil devient long parceque des tas de gens répondent à cette même personne…

Et pourquoi les gens choisissent de faire le mal plutôt que le bien parfois? A priori on préfère toujours faire le bien mais alors pourquoi certains font ils le mal?

Les gens font le mal parcequ'ils espèrent en tirer un bénéfice personnel.

Pourquoi deux personnes qui ont vécu un drame dans leurs vies choisissent des vois différentes?

Parce que c'est le principe même du choix, à partir du moment où les gens choisissent une voie, c'est bien qu'ils l'ont choisi et parfois, l'avis des autres importe peu, y compris le tien.

Affirmer que ce que tu penses pour un individu est meilleur pour lui que ce qu'il estime lui-même, je trouve que ça démontre d'un caractère assez totalitaire "Mais si! Je sais mieux que toi ce qui est bon pour toi…", et je trouve que ça relève de la pathologie mentale.

Passage en gras: Bah oui t'as tout compris, certains estiment qu'il vaut mieux mourir que de vivre ce "quelque chose". Voilà, il n'y a pas à tourner 20ans autour du pot.

C'est totalitaire de vouloir sauver la vie des gens? Alors oui, je suis totalitaire, c'est certain.

Le suicide n'est pas une voie, c'est la fin de la voie. Le suicide ne peut pas être considéré comme relevant d'un choix, sous peine de devoir laisser mourir des gens sans rien faire. Votre position ne justifie aucune intervention pour empêcher quelqu'un de se suicider, alors que la mienne permet de voir l'aide apportée au suicidant comme la redéouverte de sa liberté. Le droit à la mort n'existe pas, c'est le droit à la vie qu'il faut défendre.

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C'est totalitaire de vouloir sauver la vie des gens?

Contre leur choix. Oui. En voulant à toute force voir un déséquilibré mental dans l'individu qui donne un prix à la vie et refuse de la galvauder. Oui, c'est bien du totalitarisme pseudo-médical. Ça rappellerait presque les dissidents que l'on foutait en asile psychiatrique dans l'ex-URSS.

Posté
Contre leur choix. Oui. En voulant à toute force voir un déséquilibré mental dans l'individu qui donne un prix à la vie et refuse de la galvauder. Oui, c'est bien du totalitarisme pseudo-médical. Ça rappellerait presque les dissidents que l'on foutait en asile psychiatrique dans l'ex-URSS.

En médecine, on raisonne en termes de gravité et de fréquence. Dans le cas d'une personne suicidante, l'argument de fréquence pèse pour une pathologie mentale (en général moins spectaculaire que ce qu'on voit à la télé) et la gravité est maximale : mise en jeu du pronostic vital.

Une intervention est donc parfaitement justifié, tant pis pour l'orthodoxie libérale.

Posté
En médecine, on raisonne en terme de gravité et de fréquence.

C'est bien ce que l'on te reproche : tu ne veux voir dans le suicide que l'acte d'un homme malade mentalement. Même s'il est évident que la santé mentale influe sur de très nombreux cas de suicide - sans doute même la majorité -, il est parfaitement ridicule de ne voir dans le suicide qu'un seul acte pathologique. Des centaines de milliers, des millions de cas dans l'histoire de l'Humanité prouve le contaire : un homme peut, en étant parfaitement sain d'esprit, choisir de ne plus vivre dès lors qu'il estime que les conditions qu'il juge necessaires pour vivre une vie valant la peine d'être vécue ne sont plus réunies. Encore une fois, Montherlant, Koestler, Palach, les bonzes lors de le guerre du Vietnam, etc. n'était pas des malades mentaux. Vouloir réduire leur acte - rempli de la plus grande dignité humaine qui puisse exister - à une pathologie est bien une vision totalitairement réductrice de l'être humain.

Posté
C'est bien ce que l'on te reproche : tu ne veux voir dans le suicide que l'acte d'un homme malade mentalement. Même s'il est évident que la santé mentale influe sur de très nombreux cas de suicide - sans doute même la majorité -, il est parfaitement ridicule de ne voir dans le suicide qu'un seul acte pathologique. Des centaines de milliers, des millions de cas dans l'histoire de l'Humanité prouve le contaire : un homme peut, en étant parfaitement sain d'esprit, choisir de ne plus vivre dès lors qu'il estime que les conditions qu'il juge necessaires pour vivre une vie valant la peine d'être vécue ne sont plus réunies. Encore une fois, Montherlant, Koestler, Palach, les bonzes lors de le guerre du Vietnam, etc. n'était pas des malades mentaux. Vouloir réduire leur acte - rempli de la plus grande dignité humaine qui puisse exister - à une pathologie est bien une vision totalitairement réductrice de l'être humain.

Non, je n'attribue pas une causalité unique au suicide, je raisonne en terme de fréquence, c'est différent. En médecine, on ne raisonne pas vraiment en terme de causalité, on préfère parler de corrélation. C'est beaucoup plus souple que la position que tu défends sur le suicide.

Tu peux me reprocher le raisonnement médical tant que tu veux, c'est celui qui permet se sauver le plus de vie… Dans le doute, il vaut mieux prendre en charge le suicidant comme un malade, car c'est ce qu'il est dans la majorité des cas. Les cas que tu cites n'ont strictement aucune valeur statistique et les contextes étaient bien différents. Je parle du suicide tel qu'il est de nos jours, pas du suicide des temps héroïques.

Posté
Non, je n'attribue pas une causalité unique au suicide…

Non seulement il n'existe pas de causalité unique dans le suicide, mais il existe bien des suicides qui sont parfaitement éloignés de tout pathologie mentale. Le bonze vietnamien qui s'immolait par le feu pour protester contre la présence américaine au Vietnam n'était ni dépressif ni rien.

Le débat de ce topic n'est pas de savoir si les troubles mentaux intervienent plus ou moins dans la majorité des cas de suicides, ce dont on discute ici, la question posée par Highlife, c'est savoir si un individu est légitimé à s'ôter la vie en étant parfaitement sain d'esprit parce qu'il estime que sa vie ne répond plus aux conditions nécessaires de dignité, si cet acte ne peut pas être vu comme un manquement à un devoir moral qui devrait inciter cette personne à ne pas tenir seulement compte de sa seule vie mais également des implications de sa disparition sur la vie de ses proches.

Bref, le débat n'a strictement rien à voir avec une analyse de fréquence statistique de la dépression comme facteur de suicide, mais avec un débat portant sur la légitimité morale du suicide face à ce que certains considèrent comme étant une obligation de continuer à vivre pour autrui.

…il vaut mieux prendre en charge le suicidant comme un malade…

C'est bien ce que l'on appelle du totalitarisme. L'envers de cette pièce, ce sont les abus, également médicalement totalitaire, constatés autour de l'euthanasie (ouaip, sorry les mecs) : là aussi, on voit le corps médical décider de ce qui est bon pour l'individu. Sauf que, ici, le médecin décide que la personne doit crever.

Posté
Le fil devient long parceque des tas de gens répondent à cette même personne…

Les gens font le mal parcequ'ils espèrent en tirer un bénéfice personnel.

Oui, tu as exactement répondu à la question, ils en tirent un bénéfice personnel ou du moins l'espèrent.

Le suicide c'est pareil, tu espères souvent en retirer un bénéfice personnel plus grand que le fait de rester en vie. C'est terrible à dire mais c'est comme ça et c'est tout.

C'est totalitaire de vouloir sauver la vie des gens? Alors oui, je suis totalitaire, c'est certain.

Le suicide n'est pas une voie, c'est la fin de la voie. Le suicide ne peut pas être considéré comme relevant d'un choix, sous peine de devoir laisser mourir des gens sans rien faire. Votre position ne justifie aucune intervention pour empêcher quelqu'un de se suicider, alors que la mienne permet de voir l'aide apportée au suicidant comme la redéouverte de sa liberté. Le droit à la mort n'existe pas, c'est le droit à la vie qu'il faut défendre.

Imposer sa volonté et son opinion, oui c'est totalitaire! Combien de régimes totalitaires ont prétendus vouloir "sauver" les autres pour finalement créer des centaines de camps de concentration?

Oui imposer son choix et son opinion à quelqu'un, c'est totalitaire, même si c'est pour lui sauver la vie alors qu'il ne le souhaite pas. Et ce n'est pas parce que j'estime que le suicide peut être justifié dans certains cas parce que j'ai compris que certaines choses sont trop difficiles à vivre pour certaines personnes, ne vous en déplaise. (Et il faut l'admettre, tu danses très bien la javanaise sur ce fil…)

Non, je n'attribue pas une causalité unique au suicide, je raisonne en terme de fréquence, c'est différent. En médecine, on ne raisonne pas vraiment en terme de causalité, on préfère parler de corrélation. C'est beaucoup plus souple que la position que tu défends sur le suicide.

Tu peux me reprocher le raisonnement médical tant que tu veux, c'est celui qui permet se sauver le plus de vie… Dans le doute, il vaut mieux prendre en charge le suicidant comme un malade, car c'est ce qu'il est dans la majorité des cas. Les cas que tu cites n'ont strictement aucune valeur statistique et les contextes étaient bien différents. Je parle du suicide tel qu'il est de nos jours, pas du suicide des temps héroïques.

T'as raison, traiter tout le monde de la même façon et estimer que les personnes sont toutes pareilles, ça a fait ses preuves. Sérieux, il y a vraiment des personnes qui pensent encore cela de nos jours?

Non seulement les bonzes mais également des milliers de gens préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que de continuer à vivre ce qu'ils vivent, je parle notamment de certains prisonnier de guerre qui ont vécu des tortures tellement atroces qu'ils ont préféré se suicider dans leurs cellules que de continuer à vivre (et il y en a eu énormément malheureusement…)

Posté
Non seulement il n'existe pas de causalité unique dans le suicide, mais il existe bien des suicides qui sont parfaitement éloignés de tout pathologie mentale. Le bonze vietnamien qui s'immolait par le feu pour protester contre la présence américaine au Vietnam n'était ni dépressif ni rien.

Le débat de ce topic n'est pas de savoir si les troubles mentaux intervienent plus ou moins dans la majorité des cas de suicides, ce dont on discute ici, la question posée par Highlife, c'est savoir si un individu est légitimé à s'ôter la vie en étant parfaitement sain d'esprit parce qu'il estime que sa vie ne répond plus aux conditions nécessaires de dignité, si cet acte ne peut pas être vu comme un manquement à un devoir moral qui devrait inciter cette personne à ne pas tenir seulement compte de sa seule vie mais également des implications de sa disparition sur la vie de ses proches.

Bref, le débat n'a strictement rien à voir avec une analyse de fréquence statistique de la dépression comme facteur de suicide, mais avec un débat portant sur la légitimité morale du suicide face à ce que certains considèrent comme étant une obligation de continuer à vivre pour autrui.

C'est bien ce que l'on appelle du totalitarisme. L'envers de cette pièce, ce sont les abus, également médicalement totalitaire, constatés autour de l'euthanasie (ouaip, sorry les mecs) : là aussi, on voit le corps médical décider de ce qui est bon pour l'individu. Sauf que, ici, le médecin décide que la personne doit crever.

Les conditions nécessaires de dignité pour la vie sont effectivement un point très important. Mais plutôt que de laisser la personne se suicider, ne vaut-il mieux pas s'attaquer à ces conditions d'indignité pour redonner un véritable choix à la personne? La vie indigne est une impasse qui mène au suicide, c'est certain.

Quant au devoir envers les proches, je ne le fais pas intervenir dans ma réflexion. Je me place au niveau de l'individu, et je considère que son intérêt est de vivre. C'est son intérêt propre. Toute défense s'appuyant sur les devoirs envers la famille m'apparait comme relevant du collectivisme.

En ce qui concerne l'euthanasie (désolé aussi) ma position est tout à fait cohérente avec celle sur le suicide : je me place au niveau de l'individu et je considère que son intérêt est de vivre dignement. Je suis totalement hostile à l'idée de l'euthanasie. Le métier du médecin est de sauver des vies, pas d'y mettre un terme.

Oui, tu as exactement répondu à la question, ils en tirent un bénéfice personnel ou du moins l'espèrent.

Le suicide c'est pareil, tu espères souvent en retirer un bénéfice personnel plus grand que le fait de rester en vie. C'est terrible à dire mais c'est comme ça et c'est tout.

Imposer sa volonté et son opinion, oui c'est totalitaire! Combien de régimes totalitaires ont prétendus vouloir "sauver" les autres pour finalement créer des centaines de camps de concentration?

Oui imposer son choix et son opinion à quelqu'un, c'est totalitaire, même si c'est pour lui sauver la vie alors qu'il ne le souhaite pas. Et ce n'est pas parce que j'estime que le suicide peut être justifié dans certains cas parce que j'ai compris que certaines choses sont trop difficiles à vivre pour certaines personnes, ne vous en déplaise. (Et il faut l'admettre, tu danses très bien la javanaise sur ce fil…)

T'as raison, traiter tout le monde de la même façon et estimer que les personnes sont toutes pareilles, ça a fait ses preuves. Sérieux, il y a vraiment des personnes qui pensent encore cela de nos jours?

Non seulement les bonzes mais également des milliers de gens préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que de continuer à vivre ce qu'ils vivent, je parle notamment de certains prisonnier de guerre qui ont vécu des tortures tellement atroces qu'ils ont préféré se suicider dans leurs cellules que de continuer à vivre (et il y en a eu énormément malheureusement…)

Je défends mon point de vue, exactement comme vous. Quant à vouloir l'imposer, non, même si je ne renonce pas à vous convaincre. Si j'échoue tant pis.

A mon sens, le suicide ne se justifie pas dans la majorité des cas. Les prisonniers sont torturés : combattons la torture. Les bonzes sont oppressés : combattons l'oppession.

Il faut s'attaquer à la racine du mal, à l'indignité qui engendre les suicides. Si cela s'avère impossible, alors il convient tout de même de s'évertuer à assurer une vie digne jusqu'à son terme. Les médecins pro-euthanasie feraient mieux de réviser leurs cours sur la sédation… En effet, il est actuellement licite de soulager la souffrance au détriment du pronostic vital. Tout est une question de balance bénéfice/risque évaluée au niveau individuel.

Il peut paraitre périlleux de jongler en permanence entre les statistiques et les cas individuels, mais c'est là l'essence même du métier médical. Pas de solutions toutes faites, mais des orientations générales à appliquer au cas par cas.

Posté

N'y a t-il pas une différence entre une personne qui se suicide à la "va-vite" et une autre qui se suicide pour des raisons très déterminées ?

A la "va-vite" , j'entend par là une personne étant dans une dépression, suite à un échec, malheur quelquonque, et ne voit pas forcement clairement ce qu'il l'entour et ce qui lui arrive, une sorte de " brouillard" l'empêche de se poser les bonnes questions.

Un exemple : certaines gens qui ont fait une tentative de suicide, sont parfois content de ne pas avoir été jusqu'au bout et, on donc, pris conscience, une fois leur depression passée, de leur situation et de leur envie de vivre.

Celles qui se suicident pour des raisons déterminées est en pleine possesion de sa conscience et y voit très claire, rien ni personne ne pour pourra changer leur désir de mettre fin à leurs jours . Tandis que l'autre, en l'aidant, l'éclairant, peut peut-être se libérer de cette envie .

Ensuite au niveau de la morale par rapport au suicide, en prenant ces cas, par exemple : quelqu'un qui a toujours vécu dans le confort, dans l'amour, l'amitier et quelqu'un d'autre qui vit dans la misère (je prend des cas vraiment contraire, mais cela peut varier, bien evidemment). Le premier, je pense, par rapport aux morales sera beaucoup plus blâmé que le second, alors que, justement, le premier peut avoir des raisons très déterminées et le second à la "va-vite" et vice verca. Ce que je veux dire c'est que le suicide est, je pense, peut-être juger par rapport aux situations sociales, professionelles et cétéra…Et non pour les raisons, psychologiques, philosophiques ect .., même de cet acte.

Pour ma part, je pense que chacun fait ce qu'il veut de sa vie et libre à lui de mettre fin à ses jours, mais ça n'empêche pas que certains ont besoin d'aide.

J'ai beaucoup de mal à exprimer ma pensée clairement par écrit, je bloque souvent sur les mots … Enfin j'espère quand même que c'est un minimum comprehensible .

Posté
Je me place au niveau de l'individu, et je considère que son intérêt est de vivre.

C'est précisément ce point qui est (potentiellement) totalitaire. Rien n'empêche de donner son point de vue mais il faut laisser les gens décider et pas les interner.

Posté
C'est précisément ce point qui est (potentiellement) totalitaire. Rien n'empêche de donner son point de vue mais il faut laisser les gens décider et pas les interner.

Personnellement, et je ne souhaite pas rentrer à nouveau dans les débats houleux du non assistance à personne à danger, je pense que chacun est libre de se suicider bien évidemment mais que le devoir de chacun est d'empêcher cette personne de se tuer. Bien évidemment l'internement, l'incarcération etc ne rentre pas dans ces cas là car de fait on touche à d'autres droits de la personne. Selon moi: une personne saute d'un pont on se doit de la ramener sur la berge en sécurité.

Posté
Personnellement, et je ne souhaite pas rentrer à nouveau dans les débats houleux du non assistance à personne à danger, je pense que chacun est libre de se suicider bien évidemment mais que le devoir de chacun est d'empêcher cette personne de se tuer. Bien évidemment l'internement, l'incarcération etc ne rentre pas dans ces cas là car de fait on touche à d'autres droits de la personne. Selon moi: une personne saute d'un pont on se doit de la ramener sur la berge en sécurité.

Ca, c'est le débat de la NAPD (cette obligation est-elle légale ou morale ?), mais ça ne change rien au principe.

Posté
…Toute défense s'appuyant sur les devoirs envers la famille m'apparait comme relevant du collectivisme…

Harald et RH me manquent. :icon_up:

Posté
C'est précisément ce point qui est (potentiellement) totalitaire. Rien n'empêche de donner son point de vue mais il faut laisser les gens décider et pas les interner.

Effectivement, c'est potentiellement totalitaire. Et c'est également potentiellement une vie sauvée. Que faire quand on voit quelqu'un qui veut sauter du haut d'un pont? On le laisse faire au nom de la liberté, ou on tente de le sauver? Ma réponse est d'essayer de le sauver. En une seconde, je ne peux savoir s'il s'agit d'une décision murement réfléchie ou d'un acte de folie. Comme je ne peux évaluer le cas individuellement si rapidement, je suis obligé de me baser sur ce que je connais préalablement du suicide, et là, le verdict est sans appel. Le choix murement réfléchi est minoritaire. La plupart du temps, cela n'a rien d'un choix, et cela n'a donc rien à voir avec la liberté. Donc, en empêchant cette personne de se suicider, j'ai plus de chances de lui rendre sa liberté que de la lui enlever.

Si nous concentrons sur le sujet, à savoir les personnes âgées, le cas est encore plus complexe. La personne âgée est dépréciée dans l'idéologie actuelle. Etre vieux, c'est naze. C'est normal d'avoir mal quand on est vieux, c'est normal d'être à bout de souffle quand on est vieux, c'est normal d'être acariatre quand on est vieux, c'est normal d'être dépressif quand on est vieux. Bien souvent, derrière cette "normalité" se cache de profondes difficultés psychologiques qui peuvent être surmontées. Mais l'appel à l'aide n'est pas entendu. La dépression est très largement sous-diagnostiquée chez les personnes âgées, au point même qu'on en vient à considérer comme normal le suicide d'une personne âgée. Se faisant, on fait passer pour des "choix murement réfléchis" de nombreuses dépressions authentiques.

Posté
Si nous concentrons sur le sujet, à savoir les personnes âgées,

Oui, tiens, après 8 pages ?

le cas est encore plus complexe. La personne âgée est dépréciée dans l'idéologie actuelle. Etre vieux, c'est naze.

Rock'n'roll les enfants, ça commence.

C'est normal d'avoir mal quand on est vieux, c'est normal d'être à bout de souffle quand on est vieux, c'est normal d'être acariatre quand on est vieux, c'est normal d'être dépressif quand on est vieux.

broadbrush.jpg

Posté
Oui, tiens, après 8 pages ?

Rock'n'roll les enfants, ça commence.

Ce que je pense pour le suicide en général, je le maintiens pour le suicide chez les vieux. C'est même d'autant plus valable que les pathologies quelles qu'elles soient sont largement sous-évaluées chez la personne âgée.

Posté
C'est normal d'avoir mal quand on est vieux, c'est normal d'être à bout de souffle quand on est vieux, c'est normal d'être acariatre quand on est vieux, c'est normal d'être dépressif quand on est vieux.

Rassure-moi : ce passage est ironique ?

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Rassure-moi : ce passage est ironique ?

Ca dépend. Si tu veux caricaturer mon propos comme certains, mieux vaut le prendre au premier degré. Sinon, tu peux le prendre comme une description de que je pense être l'idéologie erronée dominante quand on parle de l'âge actuellement.

Posté
Et tu parles de caricature ? :icon_up:

Oups, quelle horrible faute… Je m'en excuse.

Posté
Ca dépend. Si tu veux caricaturer mon propos comme certains, mieux vaut le prendre au premier degré. Sinon, tu peux le prendre comme une description de que je pense être l'idéologie erronée dominante quand on parle de l'âge actuellement.

En fait, je m'étais dit que c'était ironique vu la phrase précédente, mais en lisant les phrases suivantes je n'étais plus sûr du tout.

Bien souvent, derrière cette "normalité" se cache de profondes difficultés psychologiques qui peuvent être surmontées. Mais l'appel à l'aide n'est pas entendu. La dépression est très largement sous-diagnostiquée chez les personnes âgées, au point même qu'on en vient à considérer comme normal le suicide d'une personne âgée. Se faisant, on fait passer pour des "choix murement réfléchis" de nombreuses dépressions authentiques.

C'est ironique aussi, ça ?

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