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Sarko et la taxe professionnelle


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Posté
On ne peut pas être patron sans connaître un minimum de comptabilité. Si l'on supprime un impôt sans supprimer aussi les dépenses qu'il servait à financer, hé bien on peut s'attendre à ce que d'autres impôts augmentent ou soient créés, tout de suite ou plus tard (avec les intérêts composés en plus). Par conséquent, si on est un patron sérieux, en moyenne on ne voit strictement aucun avantage à cette mesure.

Personnellement je préfère que les sorties (nécessaires aux dépenses) se partagent entre tous les contribuables plutôt que de voir 4 chiffres en sus sur mon bilan comptable. J'ai été contraint de mensualiser cette stupide taxe pour avoir moins mal en cette période de Noël. Selon les dires de ma femme, c'était ce qu'elle appelait "mon cadeau de Noël". Et bien, je ne vais pas écrire au père Noël s'il oublie de me remettre ce si beau cadeau…

Ce que vous devez savoir, c'est qu'une fois qu'une personne installée à son compte paie toutes ses sorties fiscales (impôts, redevance et taxe d'habitation comprises…), il lui reste 10% de ce qu'il a encaissé. Pour plus de pédagogie, 10% d'un mois, cela fait 3 jours. Donc du 1er au 27 du mois, il travaille pour faire des chèques et du 28 au 30, pour ses poches. Je vous laisse deviner son état d'âme en février ou en mai avec tous ces beaux jours fériés…

Posté
"Maître LiberHaut,

évidemment perché,

tenait en son bec un espoir.

Maître Sarko,

par la gloire alléché,

lui tint à peu près ce langage :

"Hé ! Bonjour monsieur LiberHaut !

Laissez-moi vous dire, monsieur LiberHaut,

qu'avec mon premier ministre François Fillon

on va réfléchir à la suppression de la taxe professionnelle,

parce qu'il est temps de dire la vérité aux français."

A ces mots LiberHaut ne se sent pas de joie ;

et après avoir donné sa voix, il signe un large chèque

et laisse tomber sa proie.

Le président s'en saisit et dit :

"Casse toi, pauvre con !"

LiberHaut, honteux et confus,

Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus."

(désolé)

J'apprécie vraiment votre prose et vos qualités artistiques mais je me souviens aussi du vieil adage : « rira bien qui rira le dernier »…

Posté
Personnellement je préfère que les sorties (nécessaires aux dépenses) se partagent entre tous les contribuables plutôt que de voir 4 chiffres en sus sur mon bilan comptable. […]

Je ne crois pas que Sarkozy a annoncé que la taxe professionnelle sera remplacée par un impôt supplémentaires sur tous les contribuables. Ca m'étonnerait bien. Par conséquent, avant de supputer sur votre gain, vous feriez mieux de vous demander par quoi la taxe professionnelle sera remplacée. Quand vous aurez la réponse, vous pourrez en tirer des conclusions, positives ou négatives. Pour l'instant, vous sautez de joie prématurément.

Posté
Je ne crois pas que Sarkozy a annoncé que la taxe professionnelle sera remplacée par un impôt supplémentaires sur tous les contribuables. Ca m'étonnerait bien. Par conséquent, avant de supputer sur votre gain, vous feriez mieux de vous demander par quoi la taxe professionnelle sera remplacée. Quand vous aurez la réponse, vous pourrez en tirer des conclusions, positives ou négatives. Pour l'instant, vous sautez de joie prématurément.

Le remplacement par une éco-taxe est envisageable. Ca colle bien à la logique protectionniste, on détaxe les entreprises françaises, on les rends éco-sympa, puis on éco-taxe…

Posté
Je ne crois pas que Sarkozy a annoncé que la taxe professionnelle sera remplacée par un impôt supplémentaires sur tous les contribuables. Ca m'étonnerait bien. Par conséquent, avant de supputer sur votre gain, vous feriez mieux de vous demander par quoi la taxe professionnelle sera remplacée. Quand vous aurez la réponse, vous pourrez en tirer des conclusions, positives ou négatives. Pour l'instant, vous sautez de joie prématurément.

Devedjian a précisé avant-hier dans une interview à BFM qu'en remplacement de la TP un nouvel impôt sera créé qui "maintiendra le lien entre l'entreprise et le territoire qui l'accueille". la deuxième "piste de recherche" et la création d'un deuxième impôt fondé sur le bilan carbone de l'entreprise. A l'objection suivant laquelle la quasi totalité des TPE/PME françaises ignoraient totalement leur bilan carbone et que, pour la plupart, il leur en coûterait une fortune pour l'établir avec rigueur, Devedjian a répondu que ô de toutes façon cela n'avaient aucune importance, cet impôt serait très largement forfaitarisé en fonction du CA et du ecteur d'activité de l'entreprise par exemple (donc, c'est un détail, mais notons au passage que cet impôt contre-la-pollution-et-pour-sauver-la-planète pourrait tout aussi bien s'appeler "taxe cacahouètes" ou "impôt spaghettis" ça serait tout aussi cohérent).

Bref, effectivement je ne vois aucune raison pour un entrepreneur de se réjouir des annonces de Sarko, plutôt de grandes sources d'inquiétudes.

Posté
Le remplacement par une éco-taxe est envisageable. Ca colle bien à la logique protectionniste, on détaxe les entreprises françaises, on les rends éco-sympa, puis on éco-taxe…

Je penche plutôt pour une hausse de l'IS. Sarkozy a également parlé de mieux répartir les profits: un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires, un tiers pour l'investissement. J'ai trouvé curieux qu'il ne rappelle pas que l'état aura déjà prélevé son tiers avant ce partage obligatoire. Peut-être voulait-il éviter qu'on le compare à Raffarien et sa théorie du quatre-quarts? Il est également possible que, s'inspirant d'Obama pour qui il est indécent de faire des profits en période de crise, il envisage d'augmenter l'impôt sur les bénéfices. En cela, il ne fera qu'augmenter les dividendes de l'état super-actionnaire de toutes les sociétés. Normal, puisqu'il veut imposer sa façon de voir les choses à toutes les entreprises.

Et puis aucune éco-taxe ne remplacera les 8 milliards de la taxe pro.

Posté
Je penche plutôt pour une hausse de l'IS. Sarkozy a également parlé de mieux répartir les profits: un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires, un tiers pour l'investissement. J'ai trouvé curieux qu'il ne rappelle pas que l'état aura déjà prélevé son tiers avant ce partage obligatoire. Peut-être voulait-il éviter qu'on le compare à Raffarien et sa théorie du quatre-quarts? Il est également possible que, s'inspirant d'Obama pour qui il est indécent de faire des profits en période de crise, il envisage d'augmenter l'impôt sur les bénéfices. En cela, il ne fera qu'augmenter les dividendes de l'état super-actionnaire de toutes les sociétés. Normal, puisqu'il veut imposer sa façon de voir les choses à toutes les entreprises.

Et puis aucune éco-taxe ne remplacera les 8 milliards de la taxe pro.

Imaginons qu'il y ait une augmentation de l'IS (Impôts sur les Sociétés); cela signifierait-il que celui qui soit en EI (Entreprise Individuelle ou en nom propre), ne soit pas concerné?

Posté
Imaginons qu'il y ait une augmentation de l'IS (Impôts sur les Sociétés); cela signifierait-il que celui qui soit en EI (Entreprise Individuelle ou en nom propre), ne soit pas concerné?

Ben non. Cela dit, généralement une hausse de l'IS s'accompagne également d'une hausse des impôts sur les EI, afin d'éviter de favoriser un type de structure juridique par rapport à l'autre.

Posté
Ben non. Cela dit, généralement une hausse de l'IS s'accompagne également d'une hausse des impôts sur les EI, afin d'éviter de favoriser un type de structure juridique par rapport à l'autre.

Mais il n'y a pas d'impôts spécifiques pour les EI; cela reviendrait dont à augmenter les impôts pour tous ceux qui en paient déjà (dont les salariés…).

Posté

Ce qui me gène, ce sont les conséquences sur les finances des communes. Comment le manque à gagner sera t-il comblé ? Par de nouvelles subventions et une augmentation de la dépendance des communes ? Une hausse des impôts locaux (taxe d'habitation et foncière).

Et surtout, c'est une prime à l'incompétence. Les communes qui se sont défoncées pour accueillir des entreprises se voient spoliées de leurs efforts. Celles qui se sont contenté de devenir des cités dortoir ne subiront aucune conséquences.

Encore une victoire de la méritocratie. Et ce cher Sarko se proclamait libéral…

Posté
Mais il n'y a pas d'impôts spécifiques pour les EI; cela reviendrait dont à augmenter les impôts pour tous ceux qui en paient déjà (dont les salariés…).

Sans doute…

Posté
Ce qui me gène, ce sont les conséquences sur les finances des communes. Comment le manque à gagner sera t-il comblé ? Par de nouvelles subventions et une augmentation de la dépendance des communes ? Une hausse des impôts locaux (taxe d'habitation et foncière).

Une baisse des dépenses, ça n'est pas envisageable? :icon_up:

Posté
Sa tendance est liberale classique, on reste donc dans la situation classique :icon_up:

Je crois personnellement,que s'il fait sauter la taxe professionnelle, ce n'est pas pour faire un cadeau aux entreprenneurs, comme les syndicats semblent si bien l'affirmer, mais seulement pour leur retirer une des bouées de plomb qui les empêche de nager dans une véritable tempête. Je rappelle que les économistes prévoient cette année 65.000 faillites d'entreprises. Grâce à cette mesure, j'espère que le nombre sera moindre. A titre indicatif, j'ai fait un calcul qui fait froid dans le dos : un artisan ou quelqu'un exerçant en profession libérale (qui travaille donc ses 50 heures par semaine) qui désire se sortir un salaire mensuel de 3000 euros (ce qui n'est pas énorme compte tenu des risques pris et de la précarité de son travail) et qui prend 5 semaines de vacances par an, doit rentrer chaque jour (en étant seul et sans salarié…) un chiffre d'affaire de 1000 euros par jour. Je peux vous donner le détail des calculs si vous le désirez… Tant que les syndicats n'auront pas compris qu'il n'y a pas de travail sans entreprenneur, les choses n'avanceront pas.

Posté
[…] A titre indicatif, j'ai fait un calcul qui fait froid dans le dos : un artisan ou quelqu'un exerçant en profession libérale (qui travaille donc ses 50 heures par semaine) qui désire se sortir un salaire mensuel de 3000 euros (ce qui n'est pas énorme compte tenu des risques pris et de la précarité de son travail) et qui prend 5 semaines de vacances par an, doit rentrer chaque jour (en étant seul et sans salarié…) un chiffre d'affaire de 1000 euros par jour. Je peux vous donner le détail des calculs si vous le désirez… Tant que les syndicats n'auront pas compris qu'il n'y a pas de travail sans entreprenneur, les choses n'avanceront pas.

Ca m'intéresse que tu nous présentes un résumé du calcul car le résultat me paraît énorme. Pour un consultant en nom propre, c'est environ 3 de C.A à faire pour 1 de salaire net, soit environ 400 euros par jour sans travailler le week-end pour un salaire net de 3000 euros. C'est déjà énorme, donc 1000 euros ça paraît incroyable.

Posté
c'est environ 3 de C.A à faire pour 1 de salaire net,

Ca aussi ca me parait énorme s'il n'y a pas d'achat (et à priori, un consultant, il y en a pas ?)

Posté

Voici la simulation résumée relative à une entreprise individuelle (en nom propre), type "profession libérale" (sans stock de marchandise…); pour vivre correctement, il faut compter un CA de 1000 euros par jour. Sachant qu'il y a 220 jours ouvrables par an (avec 5 semaines de vacances décomptées) et qu'une entreprise marge en moyenne (et sans salarié…) à 20% (si on prend en compte les prélèvements obligatoires de 44% et les charges internes : publicité, matériel informatique, maintenance bureautique, loyer, téléphonie, comptable, électricité, abonnement internet, fourniture de bureau, etc…) cela fait qu'il reste 44000 euros; à cela, vous devez retirer les impots (30%) sur le revenu pour un célibataire; il reste alors 30800 euros par an, soit, 2560 euros par mois (et je n'ai pas compté la taxe d'habitation, la redevance TV, ou la taxe foncière pour les propriétaires). Y arrivent sans peine quelques professions libérales; notamment dans le corps médical.

Ceci dit, se lancer à son compte, est pour moi, une très belle aventure, mais si elle comporte pas mal de déconvenues et d'inconvénients.

Posté

Un artisan en micro-entreprise (donc non assujetti à la TVA) peut espérer se verser à la fin du mois environ 1/4 de son chiffre d'affaire. On a donc une obligation théorique de 600,00 quotidiens pour un revenu net de 3 000,00 EUR mensuel. Ensuite viennent l'IR, selon la situation familiale, les impôts locaux, etc. Précisions : en facturant son travail 45,00 EUR/h. il est impossible naturellement de générer en un jour plus de 500,00 EUR, encore moins de rééditer l'exploit tous les jours (toutes les heures ne sont pas efficaces, une grande partie d'entre elles sont détournées par la prospection commerciale, comptabilité, la paperasserie, etc). A delà d'un seuil de 75 000 EUR annuel de CA (donc 1 500,00 EUR de revenu net environ) il faut rajouter la TVA qui grève le CA de 16,6 %.

Invité rogermila
Posté
pour vivre correctement, il faut compter un CA de 1000 euros par jour.

Très difficile à réaliser de manière continue pour une profession libérale.

Je connais un medecin géneraliste bien implanté depuis 18 ans dans un secteur avec une bonne clientèle.Il réalise maximum 600 euros par jour de CA.

Quand il part en vacances son remplaçant (medecin debutant: 5 ans de pratique) le CA tombe à 250 euros par jour.

Posté
Un artisan en micro-entreprise (donc non assujetti à la TVA) peut espérer se verser à la fin du mois environ 1/4 de son chiffre d'affaire. On a donc une obligation théorique de 600,00 quotidiens pour un revenu net de 3 000,00 EUR mensuel. Ensuite viennent l'IR, selon la situation familiale, les impôts locaux, etc. Précisions : en facturant son travail 45,00 EUR/h. il est impossible naturellement de générer en un jour plus de 500,00 EUR, encore moins de rééditer l'exploit tous les jours (toutes les heures ne sont pas efficaces, une grande partie d'entre elles sont détournées par la prospection commerciale, comptabilité, la paperasserie, etc). A delà d'un seuil de 75 000 EUR annuel de CA (donc 1 500,00 EUR de revenu net environ) il faut rajouter la TVA qui grève le CA de 16,6 %.

Le pb de la micro entreprise, réside dans le fait que le CA ne doit pas excéder 32.000 euros par an. Ce statut, tout comme le nouveau statut d'auto-entrepreneurs ne sont pas viables à long terme. A mon sens, ce sont des statuts transitoires afin de tester si oui ou non, la personne a le goût pour l'entreprise. Je regrette qu'il n'y ait pas plus de pédagogie quant aux réels chiffres relatifs au bénéfice restant pour celui qui prend beaucoup de risques. Mais n'oublions pas quand même l'objet du post; à savoir… la suppression de la taxe d'habitation.

Posté
Voici la simulation résumée relative à une entreprise individuelle (en nom propre), type "profession libérale" (sans stock de marchandise…); pour vivre correctement, il faut compter un CA de 1000 euros par jour. Sachant qu'il y a 220 jours ouvrables par an (avec 5 semaines de vacances décomptées) et qu'une entreprise marge en moyenne (et sans salarié…) à 20% (si on prend en compte les prélèvements obligatoires de 44% et les charges internes : […]

44% de prélèvements, c'est sur la marge brute, c'est à dire le CA moins les frais professionnels (et les achats, mais on parle d'une entreprise qui n'a pas d'achats). Pour passer de 220 000 Euros de CA à 44 000 Euros frais et charges déduits, il faut être à 79 000 Euros (44 000 / ( 1 - 44% ) ) une fois les frais déduits. Cela fait plus de 140 000 Euros de frais, ce qui est absurde. Des frais qui dépassent la moitié du C.A., ce serait le redressement fiscal assuré.

En règle générale, les frais d'une entreprise de services se montent à moins du tiers du CA. Donc mon estimation est plus juste: il faut faire environ 400 Euros de CA par jour ouvré pour se verser un salaire net de 3000 Euros par mois.

Je sais bien qu'on est matraqué fiscalement en France mais il ne sert à rien d'exagérer: les vrais chiffres sont déjà suffisamment éloquents.

Posté
44% de prélèvements, c'est sur la marge brute, c'est à dire le CA moins les frais professionnels (et les achats, mais on parle d'une entreprise qui n'a pas d'achats). Pour passer de 220 000 Euros de CA à 44 000 Euros frais et charges déduits, il faut être à 79 000 Euros (44 000 / ( 1 - 44% ) ) une fois les frais déduits. Cela fait plus de 140 000 Euros de frais, ce qui est absurde. Des frais qui dépassent la moitié du C.A., ce serait le redressement fiscal assuré.

En règle générale, les frais d'une entreprise de services se montent à moins du tiers du CA. Donc mon estimation est plus juste: il faut faire environ 400 Euros de CA par jour ouvré pour se verser un salaire net de 3000 Euros par mois.

Je sais bien qu'on est matraqué fiscalement en France mais il ne sert à rien d'exagérer: les vrais chiffres sont déjà suffisamment éloquents.

Bonjour,

Je reconnais l'erreur dans mon calcul sur le montant des prélèvements obligatoires (qui doit se faire après les charges internes) , en revanche, la loi du "tiers restant" ne s'applique pas à toutes les activités; en particuliers celles qui reversent 10% du CA en publicité. En ce qui concerne les chiffres annoncés, mon expert comptable corrobore mes dires. Si j'en trouve le temps, je pourrai faire une simulation fictive qui permettra de montrer les dépenses interne d'une entreprise de prestation de services.

Quelqu'un sait à quoi correspond la taxe du carbone? et qui sera concerné par cette nouvelle taxe?

Au plaisir de vous lire,

Posté
Sa tendance est liberale classique, on reste donc dans la situation classique :icon_up:

:doigt:

On peut envisager une baisse des dépenses mais il faut un peu de temps pour enclencher la machine. Certaines communes ont fait des investissements (pas forcément imbéciles) en fonction de leurs rentrées de TP, elles risquent de se retrouver en difficultés avec cette mesure.

Par ailleurs, je connais des communes qui essaient d'attirer des entrepreneurs avec des niveaux de taxation correcte, des zones d'activité attractives… La mesure Sarkozy remet tous ces efforts en question. Je trouve plus méritoire pour une commune d'essayer d'attirer des entreprises plutôt que de construire des lotissements.

Enfin, la compensation risque d'être une usine à gaz (on parle de taxe carbone !) ou des subventions. Les communes risquent donc de devenir encore plus dépendantes des largesses de l'Etat. Je préfère une décentralisation des prélèvements, permettant d'instituer une certaine concurrence fiscale entre collectivités locales.

Posté
:icon_up:

On peut envisager une baisse des dépenses mais il faut un peu de temps pour enclencher la machine. Certaines communes ont fait des investissements (pas forcément imbéciles) en fonction de leurs rentrées de TP, elles risquent de se retrouver en difficultés avec cette mesure.

Tant mieux, ça les fera peut-être réfléchir à la stabilité des financements publics avant de se lancer dans de nouveaux "investissements" tels que des salles des fêtes, des médiathèques ou des palais omnisports dispendieux.

Par ailleurs, je connais des communes qui essaient d'attirer des entrepreneurs avec des niveaux de taxation correcte, des zones d'activité attractives… La mesure Sarkozy remet tous ces efforts en question. Je trouve plus méritoire pour une commune d'essayer d'attirer des entreprises plutôt que de construire des lotissements.

Si elles essaient d'attirer les entreprises en les taxant moins, je vois mal pourquoi la suppression de la taxe professionnelle serait un problème.

Enfin, la compensation risque d'être une usine à gaz (on parle de taxe carbone !) ou des subventions. Les communes risquent donc de devenir encore plus dépendantes des largesses de l'Etat. Je préfère une décentralisation des prélèvements, permettant d'instituer une certaine concurrence fiscale entre collectivités locales.

La concurrence fiscale, on voit ce que ça donne quand 21 des 22 régions administratives sont contrôlées par un même parti politique: les impôts locaux ont fait un bond.

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