Aller au contenu

Production de biens et production de services


Baltar

Messages recommandés

Posté

Jusqu'à présent il m'avait semblé comprendre que le cours "naturel" du développement d'un pays est d'abandonner certains secteurs économiques au profit d'autres pays moins développés. On laisse ainsi à certains le soin de produire des biens plus efficacement tandis qu'on produit de plus en plus de services ; ce processus de destruction créatrice s'opère souvent dans la douleur mais permet néanmoins d'accroitre la prospérité sur le long terme.

Or dans certaines analyses de la crise, il est expliqué que les USA souffrent d'avoir trop emprunté à ces pays en développement, la Chine essentiellement, pour pouvoir consommer toute une série de biens qu'ils ne produisent plus. Une part de la solution est donc de réorienter l'économie en produisant d'avantage de biens. Je vois en effet mal comment payer les biens produits par la Chine si on ne produit que des services.

Donc j'aimerais savoir quelles sont les limites de la tertiarisation de l'économie. Existe t'il un équilibre optimal?

En écrivant ce message je réalise qu'une solution est simplement de produire des biens innovants à plus grande valeur ajoutée.

Mais si quelqu'un veut apporter son éclairage je suis preneur.

Posté
Or dans certaines analyses de la crise, il est expliqué que les USA souffrent d'avoir trop emprunté à ces pays en développement, la Chine essentiellement, pour pouvoir consommer toute une série de biens qu'ils ne produisent plus.

Le problème n'était pas la tertiarisation de l'économie américaine, mais l'endettement. Le problème aurait été le même dans une économie plus "secondaire" s'il y avait eu le même endettement.

Posté
Le problème n'était pas la tertiarisation de l'économie américaine, mais l'endettement. Le problème aurait été le même dans une économie plus "secondaire" s'il y avait eu le même endettement.

L' idée, telle que je l'interprète, est que l'origine de l'endettement réside dans l'impossibilité d'exporter des services, pour schématiser les américains veulent consommer des produits étrangers mais ils n'ont rien à offrir en échange à part une créance.

L'erreur est-elle de considérer qu'on n'exporte pas de services?

Posté
L'erreur est-elle de considérer qu'on n'exporte pas de services?

L'erreur est de croire que la balance commerciale représente quelque chose de pertinent d'un point de vue économqiue. Les services, les Américains, les vendent bien à quelqu'un contre de l'argent. Et avec cet argent, on peut acheter des produits aux Chinois.

Le problème vient lorsque les Américains achètent ces produits non pas avec du vrai argent échangé contre d'autres biens ou services, mais avec du vent mis en bouteille par la Federal Reserve.

Posté
L'erreur est de croire que la balance commerciale représente quelque chose de pertinent d'un point de vue économqiue.

Presque. L'erreur, c'est de croire que la balance commerciale représente autre chose que le reflet de la différence entre épargne et investissement d'un pays.

Posté
L'erreur, c'est de croire que la balance commerciale représente autre chose que le reflet de la différence entre épargne et investissement d'un pays.

Je ne comprends pas.

Posté
Je ne comprends pas.

S - I = X - M. Ce n'est même pas de l'économie, c'est de la comptabilité : c'est vrai par définition.

Posté

Allons-y, pour un cours d'introduction à la comptabilité macroéconomique, dans la mesure de mes faibles capacités.

Nous posons, par définition, R comme la somme des richesses produites dans un pays, I l'investissement total, C la consommation totale, X les exportations, M les importations, S l'épargne totale.

D'où vient la somme des richesses disponibles dans un pays ? De la production locale, ou de l'importation ; cette richesse disponible va être consommée, investie, ou exportée. En d'autres termes, R + M = C + I + X. Ou, dit autrement, R = C + I + X -M.

Par ailleurs, ce qui est produit sur le sol national, c'est aussi, par définition, le revenu dont dispose l'ensemble des nationaux. Ces revenus sont soit consommés, soit épargnés, d'où l'on tire R = C + S.

Il s'agit bien du même R des deux côtés, ce qui nous permet d'écrire C + I + X -M = C + S. En supprimant C des deux côtés, et en réorganisant les termes, on peut obtenir l'égalité S - I = X - M. Egalité extrêmement utile pour raisonner sur le commerce international.

Posté
Pourquoi ce n'est pas R = C + S + X.

Vu que une partie de ce qui est produit est exporté.

Tu exportes une partie notable de ce que tu gagnes ?

Posté
J'ai compris. X est inclu dans C.

C'est encore plus simple : X n'est pas pertinent pour décrire la manière dont les ménages utilisent leur revenu, et n'a donc pas à apparaitre dans la 2nde égalité.

Posté
C'est encore plus simple : X n'est pas pertinent pour décrire la manière dont les ménages utilisent leur revenu, et n'a donc pas à apparaitre dans la 2nde égalité.

Effectivement, ta phrase est plus juste. C'était juste pour faire remarquer que ma machine à comprennette avait marché.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...