Baltar Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 Jusqu'à présent il m'avait semblé comprendre que le cours "naturel" du développement d'un pays est d'abandonner certains secteurs économiques au profit d'autres pays moins développés. On laisse ainsi à certains le soin de produire des biens plus efficacement tandis qu'on produit de plus en plus de services ; ce processus de destruction créatrice s'opère souvent dans la douleur mais permet néanmoins d'accroitre la prospérité sur le long terme. Or dans certaines analyses de la crise, il est expliqué que les USA souffrent d'avoir trop emprunté à ces pays en développement, la Chine essentiellement, pour pouvoir consommer toute une série de biens qu'ils ne produisent plus. Une part de la solution est donc de réorienter l'économie en produisant d'avantage de biens. Je vois en effet mal comment payer les biens produits par la Chine si on ne produit que des services. Donc j'aimerais savoir quelles sont les limites de la tertiarisation de l'économie. Existe t'il un équilibre optimal? En écrivant ce message je réalise qu'une solution est simplement de produire des biens innovants à plus grande valeur ajoutée. Mais si quelqu'un veut apporter son éclairage je suis preneur.
José Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 Or dans certaines analyses de la crise, il est expliqué que les USA souffrent d'avoir trop emprunté à ces pays en développement, la Chine essentiellement, pour pouvoir consommer toute une série de biens qu'ils ne produisent plus. Le problème n'était pas la tertiarisation de l'économie américaine, mais l'endettement. Le problème aurait été le même dans une économie plus "secondaire" s'il y avait eu le même endettement.
Baltar Posté 17 février 2009 Auteur Signaler Posté 17 février 2009 Le problème n'était pas la tertiarisation de l'économie américaine, mais l'endettement. Le problème aurait été le même dans une économie plus "secondaire" s'il y avait eu le même endettement. L' idée, telle que je l'interprète, est que l'origine de l'endettement réside dans l'impossibilité d'exporter des services, pour schématiser les américains veulent consommer des produits étrangers mais ils n'ont rien à offrir en échange à part une créance. L'erreur est-elle de considérer qu'on n'exporte pas de services?
José Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 L'erreur est-elle de considérer qu'on n'exporte pas de services? L'erreur est de croire que la balance commerciale représente quelque chose de pertinent d'un point de vue économqiue. Les services, les Américains, les vendent bien à quelqu'un contre de l'argent. Et avec cet argent, on peut acheter des produits aux Chinois. Le problème vient lorsque les Américains achètent ces produits non pas avec du vrai argent échangé contre d'autres biens ou services, mais avec du vent mis en bouteille par la Federal Reserve.
Rincevent Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 L'erreur est de croire que la balance commerciale représente quelque chose de pertinent d'un point de vue économqiue. Presque. L'erreur, c'est de croire que la balance commerciale représente autre chose que le reflet de la différence entre épargne et investissement d'un pays.
Luis Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 L'erreur, c'est de croire que la balance commerciale représente autre chose que le reflet de la différence entre épargne et investissement d'un pays. Je ne comprends pas.
Rincevent Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 Je ne comprends pas. S - I = X - M. Ce n'est même pas de l'économie, c'est de la comptabilité : c'est vrai par définition.
Luis Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 Je suis déjà perdu ! Ne perdez pas trop votre temps avec moi !
Baltar Posté 17 février 2009 Auteur Signaler Posté 17 février 2009 Bah tu fais comme moi, tu fais semblant Ceci dit merci pour les reponses, je vais creuser ca.
Rincevent Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 Allons-y, pour un cours d'introduction à la comptabilité macroéconomique, dans la mesure de mes faibles capacités. Nous posons, par définition, R comme la somme des richesses produites dans un pays, I l'investissement total, C la consommation totale, X les exportations, M les importations, S l'épargne totale. D'où vient la somme des richesses disponibles dans un pays ? De la production locale, ou de l'importation ; cette richesse disponible va être consommée, investie, ou exportée. En d'autres termes, R + M = C + I + X. Ou, dit autrement, R = C + I + X -M. Par ailleurs, ce qui est produit sur le sol national, c'est aussi, par définition, le revenu dont dispose l'ensemble des nationaux. Ces revenus sont soit consommés, soit épargnés, d'où l'on tire R = C + S. Il s'agit bien du même R des deux côtés, ce qui nous permet d'écrire C + I + X -M = C + S. En supprimant C des deux côtés, et en réorganisant les termes, on peut obtenir l'égalité S - I = X - M. Egalité extrêmement utile pour raisonner sur le commerce international.
Hidalgo Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 Pourquoi ce n'est pas R = C + S + X. Vu que une partie de ce qui est produit est exporté.
Rincevent Posté 17 février 2009 Signaler Posté 17 février 2009 Pourquoi ce n'est pas R = C + S + X.Vu que une partie de ce qui est produit est exporté. Tu exportes une partie notable de ce que tu gagnes ?
Tortue joviale Posté 18 février 2009 Signaler Posté 18 février 2009 http://bastiat.org/fr/balance_du_commerce_sophisme.html
Winston Posté 18 février 2009 Signaler Posté 18 février 2009 http://bastiat.org/fr/balance_du_commerce_sophisme.html Je plussoie, si vous ne comprenez pas, lisez Bastiat et tout sera clair.
Rincevent Posté 18 février 2009 Signaler Posté 18 février 2009 J'ai compris. X est inclu dans C. C'est encore plus simple : X n'est pas pertinent pour décrire la manière dont les ménages utilisent leur revenu, et n'a donc pas à apparaitre dans la 2nde égalité.
Hidalgo Posté 18 février 2009 Signaler Posté 18 février 2009 C'est encore plus simple : X n'est pas pertinent pour décrire la manière dont les ménages utilisent leur revenu, et n'a donc pas à apparaitre dans la 2nde égalité. Effectivement, ta phrase est plus juste. C'était juste pour faire remarquer que ma machine à comprennette avait marché.
k44 Posté 18 février 2009 Signaler Posté 18 février 2009 Je plussoie, si vous ne comprenez pas, lisez Bastiat et tout sera clair. Avec Bastiat, ça se corse.
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