Aurel Posté 17 mars 2009 Signaler Posté 17 mars 2009 L'association République et Liberté et la fédération parisienne du Parti Libéral Démocrate vous invitent à venir entendre Philippe Simonnot parler de son dernier livre et en débattre. Le titre est le suivant "Le marché de Dieu : Économie du judaïsme, du christianisme et de l'islam". Détails de l'événement : Le 31 mars à 19h30 Café Coup d'Etat, 164 rue Saint-Honoré 1er arrondissement de Paris à 100 mètres de la place du Palais Royal Inscriptions souhaitées préalablement.
Drake Posté 17 mars 2009 Signaler Posté 17 mars 2009 La couv' du bouquin est nulle : inutile d'y aller.
Aurel Posté 17 mars 2009 Auteur Signaler Posté 17 mars 2009 Les libéraux n'ont jamais été bons en couverture
Rincevent Posté 17 mars 2009 Signaler Posté 17 mars 2009 Argl, je suis déjà pris. Y aura-t-il une caméra pour garder une trace de cette conférence ?
Ki'Adi Moundi Posté 26 mars 2009 Signaler Posté 26 mars 2009 L'association République et Liberté et la fédération parisienne du Parti Libéral Démocrate vous…… Aïe aïe aïe… République ET Liberté, faite gaffe les mecs (et les femmes…) ça pu l'arnaque à plein nez.
Aurel Posté 26 mars 2009 Auteur Signaler Posté 26 mars 2009 Aïe aïe aïe… République ET Liberté, faite gaffe les mecs (et les femmes…) ça pu l'arnaque à plein nez. Non, c'est un petit groupe informel (pas de statuts ni de site) de jeunes actifs qui aiment débattre. Mais une partie d'entre eux est libérale, l'autre plutôt républicaine. Je les connais bien, ils sont très sympa. Je termine le bouquin de Simonnot. Son analyse du modèle économique des religions est vraiment passionnant. Elle explique bien des choses…
Ki'Adi Moundi Posté 26 mars 2009 Signaler Posté 26 mars 2009 Non, c'est un petit groupe informel (pas de statuts ni de site) de jeunes actifs qui aiment débattre. Mais une partie d'entre eux est libérale, l'autre plutôt républicaine. Je les connais bien, ils sont très sympa.Je termine le bouquin de Simonnot. Son analyse du modèle économique des religions est vraiment passionnant. Elle explique bien des choses… Des républicains sympa? Wouaoww! Hésite pas à leurs communiquer toute mon amitié et mon amour, c'est tellement rare. (tellement que j'y crois pas…)
Aurel Posté 26 mars 2009 Auteur Signaler Posté 26 mars 2009 Des républicains sympa? Je connais surtout les plus libéraux d'entre eux. Mais des républicains qui s'associent avec des libéraux pour échanger, puis qui viennent écouter Simonnot, ça ne peut que leur faire du bien.
(=S=) Posté 26 mars 2009 Signaler Posté 26 mars 2009 Argl, je suis déjà pris. Y aura-t-il une caméra pour garder une trace de cette conférence ? Oups, je sais que c'est très facile de demander sans proposer de solutions, mais j'appuie fortement Rincevent pour demander que cela soit filmé. Pensez aux pov' petits provinciaux
Aurel Posté 13 avril 2009 Auteur Signaler Posté 13 avril 2009 Voici un résumé de 15 minutes de la présentation de Philippe Simonnot : [dailymotion]x8wtih_conference-de-philippe-simonnot-le_news[/dailymotion] La version longue bientôt.
José Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Voici un résumé de 15 minutes de la présentation de Philippe Simonnot… Je l'aime bien Simonnot, mais putain, là, il est complètement à côté de la plaque. Que c'est mauvais.
(=S=) Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Voici un résumé de 15 minutes de la présentation de Philippe Simonnot :[dailymotion]x8wtih_conference-de-philippe-simonnot-le_news[/dailymotion] La version longue bientôt. Merci, très intéressant !
José Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Dans monothéisme, il y a monopole. Et dans monophonie aussi, il y a monopole ?
Le sage Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Et dans monophonie aussi, il y a monopole ? Alors que pour les religions polythéistes la théologie est immanente, c'est-à-dire qu’elle se créée au fur et à mesure des actions et des questionnements des croyants, les religions monothéistes sont « révélées », elles sont fondées sur un absolu, une vérité, un dogme. D’après Simonnot c’est donc bien du fait de leur monothéisme, et donc du fait qu’elles ont une dimension universelle, que certaines religions, ou plutôt leurs représentants, se sont estimées en droit de rechercher une position monopolistique.
José Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 D’après Simonnot c’est donc bien du fait de leur monothéisme, et donc du fait qu’elles ont une dimension universelle, que certaines religions, ou plutôt leurs représentants, se sont estimées en droit de rechercher une position monopolistique. Nimportenawak : le judaïsme suffit amplement à démontrer la fausseté de cette théorie bidon. Par ailleurs, le christianisme, durant ses trois premiers siècles d'existence, n'avait nulle démarche "monopolistique" et ce n'est que par la volonté d'un empereur que cette religion acquit une prépondérance. Autre exemple : la vie religieuse aux États-Unis montre bien que le problème n'est pas le monothéisme, mais bien le fait que l'État s'occupe de religion ; dans ce pays, maintes confessions monothéistes cohabitent et se partagent "le marché de Dieu" sans problèmes depuis plus de deux siècles. Sinon, une religion polythéiste comme l'hindouïsme défend bien - souvent dans le sang - son "monopole" religieux. Bref, pour le coup, le Simonnot est plus que mauvais et son travail relève plus de l'escroquerie intellectuelle qu'autre chose, hésitant entre un holisme économiciste de très mauvaise facture et un athéisme vindicatif mal assumé.
Aurel Posté 14 avril 2009 Auteur Signaler Posté 14 avril 2009 Lucilio, je te recommande la lecture de son bouquin. Très éclairant sur la question de la naissance et de l'implantation des grands monothéismes. Comme tu le dis, le vrai problème devient vite le rapport des grandes religions à l'Etat, seul à même de leur garantir un véritable monopole. Aucune des trois religions citées n'a échappé à ce travers.
Boz Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Nimportenawak : le judaïsme suffit amplement à démontrer la fausseté de cette théorie bidon. Par ailleurs, le christianisme, durant ses trois premiers siècles d'existence, n'avait nulle démarche "monopolistique" et ce n'est que par la volonté d'un empereur que cette religion acquit une prépondérance. Autre exemple : la vie religieuse aux États-Unis montre bien que le problème n'est pas le monothéisme, mais bien le fait que l'État s'occupe de religion ; dans ce pays, maintes confessions monothéistes cohabitent et se partagent "le marché de Dieu" sans problèmes depuis plus de deux siècles. Sinon, une religion polythéiste comme l'hindouïsme défend bien - souvent dans le sang - son "monopole" religieux. Bref, pour le coup, le Simonnot est plus que mauvais et son travail relève plus de l'escroquerie intellectuelle qu'autre chose, hésitant entre un holisme économiciste de très mauvaise facture et un athéisme vindicatif mal assumé. +1 Dès les premiers instants, ça sent le bricolage. Qu'on puisse analyser certains aspects de la religion par l'économie, ça n'a rien d'étonnant, mais pousser la démarche aussi loin, ça me rappelle Lacan faisant appel aux nombres imaginaires et à la topologie pour analyser des histoires de fesses.
José Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Très éclairant sur la question de la naissance et de l'implantation des grands monothéismes. Ah oui ? Comment explique-t-il le fait que le judaïsme ne visa jamais le "monopole religieux" au sein de l'empire romain. Comment explique-t-il l'essor du christianisme au sein de l'empire romain malgré l'hostilité des classes dirigeantes et les persécutions impériales ? Comme tu le dis, le vrai problème devient vite le rapport des grandes religions à l'Etat, seul à même de leur garantir un véritable monopole. Bref, rien à voir avec un quelconque "marché de Dieu". Aucune des trois religions citées n'a échappé à ce travers. Comme nombre de religions polythéistes jouissaient ou jouissent d'une exclusivité garantie par l'État. Bref, rien à voir avec le monothéisme. Qu'on puisse analyser certains aspects de la religion par l'économie, ça n'a rien d'étonnant, mais pousser la démarche aussi loin, ça me rappelle Lacan faisant appel aux nombres imaginaires et à la topologie pour analyser des histoires de fesses. Ce que Simonnot démontre surtout, ce n'est pas tant l'existence d'un supposé "marché de Dieu", mais bien que certains font de l'économie leur religion.
Aurel Posté 14 avril 2009 Auteur Signaler Posté 14 avril 2009 Simonnot décrit l'implantation du judaïsme à Jérusalem avant la conquête romaine. Pas franchement une religion ouverte aux concurrents, malgré son endogamie. Lorsque le christianisme apparaît, on ne peut pas dire que l'accueil par les autorités juives est chaleureuse. Elle sait son pouvoir menacé par cette nouvelle secte en pleine croissance. D'accord avec toi que la défense des monopoles n'est pas le seul fait des monothéismes. L'exemple hindouiste le montre bien. Ouvre le débat sur des exemples concrets, mais ne balance pas l'analyse de Philippe Simonnot d'un trait de clavier, c'est absurde.
José Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Simonnot décrit l'implantation du judaïsme à Jérusalem avant la conquête romaine. Même chose, l'histoire et l'archéologie indiquent bien que le monopole du judaïsme à Jérusalem est un fait du roi. Bref, partout où s'installe un monopole religieux, c'est surtout la main de l'État que l'on voit et pas "le marché de Dieu". Au passage, au départ, le judaïsme n'est pas un monothéisme. Ce qui la fout mal pour l'explication du "marché" originel entre Dieu et Abraham, selon Simonnot. Lorsque le christianisme apparaît, on ne peut pas dire que l'accueil par les autorités juives est chaleureuse. Elle sait son pouvoir menacé par cette nouvelle secte en pleine croissance. Oui et ? Tout cela ne constitue pas une analyse économique concluante pouvant expliquer l'essor du christianisme au sein de l'empire romain - et les Romains furent encore moins "chaleureux" que les Juifs. Ni pourquoi des cultes alternatifs au paganisme gréco-romain autrement plus populaires que le christianisme (Isis, Mithra, etc.) disparurent de la scène religieuse.
Le sage Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Ah oui ? Comment explique-t-il le fait que le judaïsme ne visa jamais le "monopole religieux" au sein de l'empire romain. Comment explique-t-il l'essor du christianisme au sein de l'empire romain malgré l'hostilité des classes dirigeantes et les persécutions impériales ? Rappelons que l’empire Romain s’est développé aussi grâce à ses capacités d’assimilations des religions des peuples conquis et non par leur simple rejet ou interdiction (l’exemple des mythes Grecs étant le plus caractéristique : Poséidon étant assimilé à Neptune, Aphrodite à Venus, Zeus à Jupiter etc). Cette démarche d’assimilation fut aussi tentée avec les religions monothéistes…
Aurel Posté 14 avril 2009 Auteur Signaler Posté 14 avril 2009 Au passage, au départ, le judaïsme n'est pas un monothéisme. Ce qui la fout mal pour l'explication du "marché" originel entre Dieu et Abraham, selon Simonnot. Son bouquin l'explique clairement. Même chose, l'histoire et l'archéologie indiquent bien que le monopole du judaïsme à Jérusalem est un fait du roi. Bref, partout où s'installe un monopole religieux, c'est surtout la main de l'État que l'on voit et pas "le marché de Dieu". C'est exactement ce qu'il explique.
José Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Rappelons que l’empire Romain s’est développé aussi grâce à ses capacités d’assimilations des religions des peuples conquis et non par leur simple rejet ou interdiction… Non. L'empire romain s'est developpé par la force. Maintenant, une fois qu'on obéissait au doigt et à l'oeil à Rome, les Romains s'en battait comme de l'an 40 de la religion des gens qu'ils soumettaient. C'est exactement ce qu'il explique. Et il explique aussi, Simonnot que la crise fincancière actuelle, c'est la faute au néo-libéralisme ?
Le sage Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Non. L'empire romain s'est developpé par la force. Maintenant, une fois qu'on obéissait au doigt et à l'oeil à Rome, les Romains s'en battait comme de l'an 40 de la religion des gens qu'ils soumettaient. Non, car ils avaient compris très tôt qu’ils auraient le plus grand mal à soumettre des peuples, y compris par la force, sans prise en compte de leurs ferveurs religieuses, surtout si ceux-ci était géographiquement éloigné des centres de pouvoirs. Sur cette question je me permets de conseiller la lecture de ces deux ouvrages de Catherine Salles:
Aurel Posté 14 avril 2009 Auteur Signaler Posté 14 avril 2009 Et il explique aussi, Simonnot que la crise fincancière actuelle, c'est la faute au néo-libéralisme ? Je ne vois pas bien le rapport avec l'analyse du marché de dieu. Je te sens énervé pour caricaturer ainsi ses propos. Mais puisque tu sembles vouloir connaître aussi son analyse de la crise, cet économiste de l'école autrichienne met les banques centrales au premier rang des accusés. Il rejoint ainsi Guido Hülsman (ou l'inverse, il est son aîné) sur sa défense de l'étalon-or.
José Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Non, car ils avaient compris très tôt qu’ils auraient le plus grand mal à soumettre des peuples, y compris par la force, sans prise en compte de leurs ferveurs religieuses… N'importe quoi. Les Romains, c'est par la force qu'ils ont conquis la Gaule (sans doute un million de morts), pas en laissant les druides travailler. Encore une fois, ils s'en tamponnait de la religion des peuplades conquises. …cet économiste de l'école autrichienne met les banques centrales au premier rang des accusés. Bref, la main de l'État, quoi. Rien à voir avec le libre marché. Non ? Il n'arrive pas à faire le même raisonnement pour le "marché de Dieu" ? À savoir que chaque fois que l'on trouve un monopole religieux (mono ou polythéiste), c'est le fait du pouvoir et non pas de la conquête du marché religieux par une religion monothéiste. Encore une fois, l'exemple américain suffit à démontrer la fausseté de la vision de Simonnot.
Roniberal Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 L'analyse du judaïsme m'a effectivement l'air d'être du beau bullshit.
Aurel Posté 14 avril 2009 Auteur Signaler Posté 14 avril 2009 Bref, la main de l'État, quoi. Rien à voir avec le libre marché. Non ?Il n'arrive pas à faire le même raisonnement pour le "marché de Dieu" ? À savoir que chaque fois que l'on trouve un monopole religieux (mono ou polythéiste), c'est le fait du pouvoir et non pas de la conquête du marché religieux par une religion monothéiste. Son propos concerne la naissance et le développement des 3 religions citées. Il constate chaque fois une tentation, comme pour les entreprises, à conquérir des parts de marché, voire à faire établir un monopole par l'Etat qui a tout intérêt, bien souvent, à s'appuyer sur une certaine forme de connivence pour asseoir son pouvoir. Ce n'est pas contradictoire avec ce que tu dis, je ne te comprends pas.
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