RedGhost Posté 21 avril 2009 Signaler Posté 21 avril 2009 Bonjour, Comme j'ai l'habitude de le faire avec mes profs de SHS (Sciences Humaines et Sociales) qui enseignent une matière comme l'économie, j'ai demandé aujourd'hui à ma prof de 'management' de quelle école elle se sentait le plus proche ou même adhérait. En éco, j'ai eu droit aux trucs 'bateau' et donc pas autrichien (grosso modo keynésiens ou néoclassiques). Mais celle-ci m'a répondu qu'elle avait elle-même travaillé sur l'économie évolutionniste. Elle a même compris quand j'ai parlé de l'école autrichienne et m'a même dit que les racines de cette école étaient en grande partie autrichiennes. J'ai lu le wikiberal et wikiperdia qui confirment, mais j'aimerai en savoir un peu plus ! Merci d'avance.
Hobbart Posté 22 avril 2009 Signaler Posté 22 avril 2009 Wikiperdia. Très bon. Wikimerdia. Encore mieux.
A.B. Posté 30 avril 2009 Signaler Posté 30 avril 2009 Ca a l'air d'un vaste pipo. L'article wikipedia donnes des idees generales, mais rien d'interessant. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de base epistemologique claire ou de methode… on dirait plus de la contemplation de metaphores qu'autre chose.
Rincevent Posté 30 avril 2009 Signaler Posté 30 avril 2009 J'ai l'impression qu'il n'y a pas de base epistemologique claire ou de methode… on dirait plus de la contemplation de metaphores qu'autre chose. C'est aussi mon impression. Ceci dit, ça reste moins dangereux et plus intéressant que du keynésianisme de base.
ZzZz Posté 30 avril 2009 Signaler Posté 30 avril 2009 On ne peut pas qualifier d'évolutionnistes les thèses économiques d'Hayek. Ses travaux d'avant guerre portent sur la monnaie et la conjoncture. Ils mettent l'accent sur les rapports causaux entre les phénomènes microéconomiques. Il n'est pas question de processus spontané d'évolution. Ca c'est un thème développé dans sa philosophie (aprés guerre). Il existe peut-être en sociologie, philosophie, anthropologie etc des auteurs que l'on peut regrouper sous l'appellation "école evolutionniste". Mais, il me semble, ce n'est pas le cas en économie. Et cela parce que s'interesser à ce genre de choses, c'est sortir du cadre de l'économie, et rentrer dans l'étude de l'Histoire.
RedGhost Posté 10 mai 2009 Auteur Signaler Posté 10 mai 2009 Merci ! Il s'avère que finalement, son cours est assez bateau. Je vais lire le livre qu'elle m'a recommandé cependant, pour voir ce que ça donne.
Sehb Posté 28 mai 2009 Signaler Posté 28 mai 2009 Série d'article très intéressante sur l'économie évolutionniste si ça t'intéresse toujours. http://rationalitelimitee.wordpress.com/20…ion-culturelle/ http://rationalitelimitee.wordpress.com/20…-ou-dequilibre/ http://rationalitelimitee.wordpress.com/20…e-peyton-young/ http://rationalitelimitee.wordpress.com/20…s-institutions/ http://rationalitelimitee.wordpress.com/20…ion-biologique/ Blog très intéressant d'ailleurs.
ZzZz Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Je suis sceptique sur les spéculations anthropologiques de Veblen. Mettre autant l'accent sur les institutions tend à faire oublier que les hommes font des choix. C'est implicitement nier le libre arbitre, conséquence necessaire de l'analogie biologie/sciences humaines. Et puis c'est une chose de dire que l'homme est influencé par son environnement social, sa classe etc. Mais déterminer scientifiquement les effets de ces influences sur les phénoménes microéconomique en est une autre. Ce n'est pas rigoureux, c'est de la methaphysique holiste. On ne peut pas qualifier d'évolutionnistes les thèses économiques d'Hayek. Ses travaux d'avant guerre portent sur la monnaie et la conjoncture. Ils mettent l'accent sur les rapports causaux entre les phénomènes microéconomiques. Il n'est pas question de processus spontané d'évolution. Ca c'est un thème développé dans sa philosophie (aprés guerre). Je m'auto répond. Peut-être qu'on peut trouver chez Hayek (ses théories sur la connaissance) et Kirzner (théories de l'entrepreneur) quelque chose "d'evolutionniste", dans la façon dont se disperse la connaissance grace à l'évolution des prix, et le "processus entrepreneurial" c'est à dire la découverte progressive d'opportunités de profit. Mais ça reste une temporalité théoriques, pas historique. En fait le mot "dynamique" correspond mieux.
Pandi Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Le parallèle est intéressant dans le sens ou la théorie de l'évolution est un modèle ou surviennent des variations aléatoires. Dans le modèle économique, les variations aléatoires, ce sont les décisions des hommes, et donc l'existence du libre arbitre.
LeSanton Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Cette affirmation demanderait à être référencée. Dans le domaine physique, ce qui est considéré comme "aléatoire" est tout ce qui ne provient pas de l'intervention humaine, mais de la nature, ou plutôt de notre connaissance insuffisamment précise de la nature. Le domaine économique, qui est le milieu de l'interventionnisme humain, me semble difficilement pouvoir constituer un milieu où règnenait un déterminisme perturbé par l"aléatoire humain", comme si existaient des lois économiques (mathématiques) naturelles et intangibles distendues par le libre arbitre humain; ce serait renverser les causalités. La nature n'a pas de but économique bien précis…
Pandi Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Cette affirmation demanderait à être référencée. Dans le domaine physique, ce qui est considéré comme "aléatoire" est tout ce qui ne provient pas de l'intervention humaine, mais de la nature, ou plutôt de notre connaissance insuffisamment précise de la nature. Le domaine économique, qui est le milieu de l'interventionnisme humain, me semble difficilement pouvoir constituer un milieu où règnenait un déterminisme perturbé par l"aléatoire humain", comme si existaient des lois économiques (mathématiques) naturelles et intangibles distendues par le libre arbitre humain; ce serait renverser les causalités. La nature n'a pas de but économique bien précis… Les variations évolutives font suites à des altérations génétiques aléatoires. Après, qu'elles soient "vraiment" aléatoires, ou que cela soit simplement une illusion provoquée par notre ignorance des mécanismes, c'est un autre débat. Les mutations font partie intégrante du processus évolutif, elles ne le perturbent pas. De la même façon, les décisions humaines sont peut-être libres ou déterminées, mais leur caractère apparemment indéterminé fait partie intégrante du processus économique évolutif. Je fais référence à la théorie synthétique de l'évolution pour la biologie, et j'ai essayé de faire le même cheminement que les économistes évolutionnistes.
LeSanton Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Les variations évolutives font suites à des altérations génétiques aléatoires. Après, qu'elles soient "vraiment" aléatoires, ou que cela soit simplement une illusion provoquée par notre ignorance des mécanismes, c'est un autre débat. Les mutations font partie intégrante du processus évolutif, elles ne le perturbent pas. De la même façon, les décisions humaines sont peut-être libres ou déterminées, mais leur caractère apparemment indéterminé fait partie intégrante du processus économique évolutif.Je fais référence à la théorie synthétique de l'évolution pour la biologie, et j'ai essayé de faire le même cheminement que les économistes évolutionnistes. Si l'on dit qu'il y a un processus global évolutionniste (en biologie comme en économie), on est capable de le décrire et d'en déterminer les principes (sinon, dire que c'est aléatoirement évolutionniste n'apprend rien): je vois à peu près ça en biologie, mais l'analogie pour l'économie reste un raccourci un peu trop commode, en tout cas infondé dans l'établissement d'une théorie ausssi solide que celle de l'évolution biologique.
Pandi Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Si l'on dit qu'il y a un processus global évolutionniste (en biologie comme en économie), on est capable de le décrire et d'en déterminer les principes (sinon, dire que c'est aléatoirement évolutionniste n'apprend rien): je vois à peu près ça en biologie, mais l'analogie pour l'économie reste un raccourci un peu trop commode, en tout cas infondée dans l'établissement d'une théorie ausssi solide que celle de l'évolution biologique. Je pense que c'est tout de même une voie de recherches très intéressante. Les apports du darwinisme peuvent considérablement faire progresser la théorie économique. Nous en sommes certes aux premiers contacts, mais les perspectives existent.
LeSanton Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Vu sous cet angle prudent, peut-être, mais surtout ne pas plaquer un modèle d'un domaine sur un autre, sans autre forme d'étude. Le darwinisme appliqué à l'action humaine présente certains dangers de dérives dues à une incompréhension de ses limites reconnues par son inventeur lui-même…
Pandi Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Vu sous cet angle prudent, peut-être, mais surtout ne pas plaquer un modèle d'un domaine sur un autre, sans autre forme d'étude. Le darwinisme appliqué à l'action humaine présente certains dangers de dérives dues à une incompréhension de ses limites reconnues par son inventeur lui-même… Tu parles du darwinisme social? Peut-être, mais je pense que le risque n'est quand même pas très grand. Au pire, ça donnera une théorie ridicule.
Rincevent Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 La nature n'a pas de but économique bien précis… Voilà, c'est mieux ainsi.
LeSanton Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Par définition, l'économique est social (pas socialiste), donc j'en parle nécessairement. Mais le darwinisme de Darwin se garde bien d'être prédictif, ce qui est l'écueil des récupérations politiques. Surtout, je vois difficilement comment on pourrait subordonner l'économique à une évolution, comme en biologie, et dans quel sens: que je sache, l'économie se résume toujours à des échanges, depuis la nuit des temps, et n'a pas abouti à un paradigme différent depuis le début, sinon du côté des moyens.
LeSanton Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Voilà, c'est mieux ainsi. Ah, il va falloir nous expliquer le but économique poursuivi par la nature (autrement que fantasmé), espèce de perturbateur sorbonien…
Rincevent Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Ah, il va falloir nous expliquer le but économique poursuivi par la nature (autrement que fantasmé), espèce de perturbateur sorbonien… Je dis que la nature n'a pas de but bien défini. Par affaiblissement de ma proposition, j'en tire que la nature n'a pas de but économique bien défini, ce qui est certes intéressant, mais redondant et pas aussi englobant que ma proposition. Plus sérieusement, je crois que nous ne nous sommes pas bien compris.
LeSanton Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Vous étiez surtout bien affirmatif, à mon goût (en plus, nonobstant, de faire, maintenant, beaucoup de pas en arrière). Je maintiens le qualificatif péjoratif de sorbonien, ce qui n'est pas un avantage évident actuel, si l'on considère l'évolution de ces derniers mois (tiens…) de cette institution. (vous restez dans mes petits papiers).
Rincevent Posté 29 mai 2009 Signaler Posté 29 mai 2009 Vous étiez surtout bien affirmatif, à mon goût (en plus, nonobstant, de faire, maintenant, beaucoup de pas en arrière). Quels pas en arrière ? Je ne vois vraiment pas où je me serais dédit. Je maintiens le qualificatif péjoratif de sorbonien, ce qui n'est pas un avantage évident actuel, si l'on considère l'évolution de ces derniers mois (tiens…) de cette institution. Oh, à quelques détails près, on peut dire que je sors avec une sorbonasse, alors au point où j'en suis… (vous restez dans mes petits papiers). Enlève tes lunettes, Régine, je t'ai reconnu !
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