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Encore un article catastrophique en Leader de The Economist


pierreyves

Messages recommandés

Posté
Cette fois ci je me désabonne…

C'est terrible, je vais continuer à le recevoir pendant encore quelques semaines !

Quelques morceaux de choix cette semaine:

http://www.economist.com/businessfinance/d…ory_id=14214906

"More égalité, less liberté"

"France is pushing for a global crackdown on bankers’ bonuses"

Public anger is fuelled by the fact that the government injected a total of €10.5 billion into the six biggest banks in 2008; more money was made available this year. In most cases, however, banks accepted government funds not to stave off collapse but to boost lending to the real economy. And the government is earning interest at a tidy 8% on its money. “The whole affair shows how the French suffer from a lack of understanding of economics and of banking in particular,” says Guillaume de Saint Seine, a banker in the Paris office of Leonardo & Co, a boutique investment bank.

Les Français sont des ignares en économie parce qu'ils trouvent ça anormal que les banques reçoivent de l'argent des contribuables pour faire leur métier ?

Pour le coup, la colère française est tout à fait justifiée (les solutions préconisées n'étant pas les bonnes, bien entendu).

Un autre article qu'on aurait pu imaginer un peu critique (il parle de John Law !):

Law of easy money

A 300-year-old example of quantitative easing

http://www.economist.com/businessfinance/d…ory_id=14215012

Law’s insight was that economic activity could be boosted by the use of paper money that was not backed by gold and silver. He was well ahead of his time.

[…]

Turn this into modern economic jargon and Law could be described as creating a stimulus package for French economic activity. But rather than rescuing sunset industries such as carmaking, Law was an early venture capitalist, financing the dynamic potential of the Mississippi delta.

The problem was that the delta was a mosquito-infested swamp. According to Niall Ferguson, a historian, 80% of the early colonists died from starvation or disease. Even though the company had monopolies over things like tobacco, it had little chance of generating enough income to fund the dividends Law had promised.

Ok, donc le problème n'est pas le quantitative easing … mais le fait que le monopole d'état était mal investi !

La suite est aussi mauvaise:

All these rules failed and the scheme collapsed. Law was exiled and died in poverty. The French state’s finances stayed weak, helping trigger the 1789 revolution. The idea of a “fiat” currency was perceived to be the essence of recklessness for another two centuries and the link between money and gold was not fully abandoned until the 1970s, when the Bretton Woods system expired.

Of course, the parallels with today are not exact. Law’s system took just four years to collapse; today’s fiat money regime has been running for nearly 40 years. The growth in money supply has been less excessive this time. Technological change and the entry of China into the world economy have generated growth rates beyond the dreams of 18th-century man. But one lesson from Law’s sorry tale endures: attempts to maintain asset prices above their fundamental value are eventually doomed to failure.

Ah, on est rassurés !

A croire que cet article est le plus critique que The Economist ose se permettre vis à vis du système financier …

Posté
Je sens Pierre-Yves mûr pour lancer The Austrian Economist.

:icon_up:

Je ne serais pas aussi critique s'ils parlaient régulièrement des thèses autrichiennes… mais là c'est un zéro pointé. A se demander s'il y a un seul contributeur au courant qu'elles existent.

  • 2 months later...
Posté
La structure de rémunération est bien entendu conséquence du système d'incitation (pas cause donc, en effet).

Ce qui est cause de l'énervement actuel aux US, c'est que ces bonus auraient dû être à zéro dans toutes les sociétés qui ont reçu une quelconque aide (argent, garantie) du gouvernement cette année (faut-il préciser que rembourser une aide ne change rien à l'affaire ?). Bien entendu, il s'agit d'une erreur du gouvernement à la base, qui n'a pas su gérer la crise de façon juste (et même en mettant ces bonus à zéro, la méthode elle-même n'aurait pas été bonne).

Ron Paul va clairement profiter de la réaction populaire face à cette injustice.

Par ailleurs, si Bernanke est encore protégé de ses fautes morales par son mandat, Paulson est déjà dans une position bien plus délicate:

http://www.youtube.com/watch?v=4MH_oz9f1E4 "No conflict of interest ?"

http://www.youtube.com/watch?v=Sc_0wqqn5YU "Yes or No ?"

http://www.youtube.com/watch?v=F3SrIKedPb4…feature=related "What meltdown meant ?"

Perso, je pense que GS va être démantelé.

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=206…9VYQ0&pos=1

Goldman Sachs Group Inc. Chief Executive Officer Lloyd Blankfein said his bank, the nation’s fifth largest, is easier to manage than its bigger rivals, defending the company against regulators and lawmakers who want to break up the top U.S. lenders.
Simon Johnson, a professor at the Massachusetts Institute of Technology in Cambridge, said in a Bloomberg radio interview today that Goldman Sachs’s assets nearly quadrupled over the last decade. “What have we gained from a societal perspective from Goldman Sachs becoming four times bigger? Nothing,” said Johnson, a former chief economist for the International Monetary Fund. “Break Goldman Sachs up into four pieces, let them choose how they break up.”

Sans la raison, la force …

  • 1 month later...
Posté
Au dela de cela, il y a aussi bien entendu, la question de sentiment de justice (dans les deux sens du terme d'ailleurs), quand on entend que la fed injecte des centaines milliards dans les banques et que derrière les banquiers se font des bonus toujours plus gros.

C'est marrant, deux ans et demi après nos précédents débats sur le sujet, rien n'a changé, j'ai toujours l'impression de lire les mêmes posts sous ta plume et, pire encore, comme te le fait plus ou moins remarquer h16, quel que soit le sujet du thread (malaria, Israël, OGM…) :icon_up: .

Les banques ont embauché plus de 300.000 personnes, ces sept dernières années, et, de ce fait et malgré leurs comportements pas toujours très "catholiques", elles méritent un peu plus de considération de ta part et de la part de nombreux autres libéraux qui se livrent très souvent à des analyses dignes d'un article de Libération sur ce thème.

Concernant ces fameux "bonus", attention aux termes employés. Le plus souvent, il s'agit plutôt de commissions, lesquelles étaient prévues par contrat. Il est donc étonnant de voir un libertarien radical comme toi s'insurger contre l'application de dispositions contractuelles.

Par ailleurs, si commissions il y a, ne t'inquiète pas que ce n'est pas dû à la volonté de directeurs de banques de faire un doigt d'honneur à la société appauvrie par la crise et par les banques mais tout simplement parce que nombre de banquiers ont rempli les objectifs qui leur ont été assignés. De ce fait, ils ont été récompensés. Et oui, il n'y a pas que des Jérôme Kerviel dans ces institutions, fort heureusement!

Sinon, à l'attention de pierreyves, sorry, mais ce n'est parce que Krugman et Keynes ne sont pas autrichiens qu'ils ne sont pas des économistes (je fais en cela référence en ta remarque perfide de ton premier post). Tu peux regretter qu'Hayek ou Salin ne soient pas cités mais ce n'est pas une raison pour tomber à bras aussi raccourcis sur le journal. De toute façon, j'ose espérer que, si tu veux lire de véritables articles économiques, de qualité et libéraux, ce n'est pas The Economist que tu choisiras pour ce faire.

Enfin, qui est ce Loïc Abadie? Je viens de constater qu'il a écrit un livre sur la crise financière? Que vaut-il, concrètement?

Posté
C'est marrant, deux ans et demi après nos précédents débats sur le sujet, rien n'a changé, j'ai toujours l'impression de lire les mêmes posts sous ta plume et, pire encore, comme te le fait plus ou moins remarquer h16, quel que soit le sujet du thread (malaria, Israël, OGM…) :icon_up: .

Apparemment rien n'a changé chez toi non plus. Premier post depuis belle lurette, tu commences tout de suite avec des petites piques acerbes, une remarque dégoulinante de dédain, on t'aurait reconnu même sous un nouveau pseudo.

Les banques ont embauché plus de 300.000 personnes, ces sept dernières années, et, de ce fait et malgré leurs comportements pas toujours très "catholiques", elles méritent un peu plus de considération de ta part et de la part de nombreux autres libéraux qui se livrent très souvent à des analyses dignes d'un article de Libération sur ce thème.

Oh le petit rappel à l'ordre sympa. Contemplons en retour la qualité de l'argument. Voici un nouveau critère intéressant pour décider envers qui les libéraux doivent avoir de la considération. Embaucher du monde donc. A ce train là, il faut avoir de la considération pour les administrations d'État et les "services publics" précisément lorsqu'ils embauchent du monde. Et plus ils en embaucheront, mieux ce sera. On n'aurait pas déjà vu ce genre de choses dans Libération?

Concernant ces fameux "bonus", attention aux termes employés. Le plus souvent, il s'agit plutôt de commissions, lesquelles étaient prévues par contrat. Il est donc étonnant de voir un libertarien radical comme toi s'insurger contre l'application de dispositions contractuelles.

On n'a pas vu Vincent s'insurger contre les "bonus" ici. Ceux qui veulent bien lire les propos dans leur contexte le savent. Par ailleurs, on pourrait s'insurger en effet. Des contrats, il y en a aussi dans les administrations publiques. Est-ce que ça veut dire que le "libertarien radical" n'a rien à dire si ces "contrats" sont de plus en plus onéreux pour le.contribuable? La raison pour laquelle le libertarien n'a pas à la fermer dans le cas du système bancaire est bien sûr que comme dans le cas de l'administration publique, il y a des tierces parties non consentantes affectées, à moins que les bailouts, les injections de monnaie, etc. relèvent du marché libre. On m'aurait trompé.

Posté
Apparemment rien n'a changé chez toi non plus. Premier post depuis belle lurette, tu commences tout de suite avec des petites piques acerbes, une remarque dégoulinante de dédain, on t'aurait reconnu même sous un nouveau pseudo.

:icon_up: Quand je disais que rien n'avait changé ici… Mais bon, je ne vais, cette fois, pas me laisser m'engluer dans des guéguerres stériles. J'ai bien autre chose à faire!

Oh le petit rappel à l'ordre sympa. Contemplons en retour la qualité de l'argument. Voici un nouveau critère intéressant pour décider envers qui les libéraux doivent avoir de la considération. Embaucher du monde donc. A ce train là, il faut avoir de la considération pour les administrations d'État et les "services publics" précisément lorsqu'ils embauchent du monde. Et plus ils en embaucheront, mieux ce sera. On n'aurait pas déjà vu ce genre de choses dans Libération?

Inutile de prendre ce ton condescendant pour, au final, me sortir un tel argument… Si tu compares une banque avec une administration publique, et bien, je ne peux plus rien faire pour toi.

On n'a pas vu Vincent s'insurger contre les "bonus" ici. Ceux qui veulent bien lire les propos dans leur contexte le savent.

Moi, je suis objectif quand je lis les propos de mes interlocuteurs, contrairement à toi. Bizarrement, à chaque fois qu'un forumeur s'insurge légèrement à la lecture des messages de Vincent, tu nous ressors la même rengaine sur le "replacement des propos dans leur contexte". Et oui, désolé, mais il s'est bien indigné, à plusieurs reprises, contre les "bonus" des traders, le fil en question en étant une illustration; je ne suis d'ailleurs pas le seul à l'avoir remarqué mais peut-être sommes-nous tous des anti-vincponcetiens, après tout…

Par ailleurs, on pourrait s'insurger en effet. Des contrats, il y en a aussi dans les administrations publiques. Est-ce que ça veut dire que le "libertarien radical" n'a rien à dire si ces "contrats" sont de plus en plus onéreux pour le.contribuable? La raison pour laquelle le libertarien n'a pas à la fermer dans le cas du système bancaire est bien sûr que comme dans le cas de l'administration publique, il y a des tierces parties non consentantes affectées, à moins que les bailouts, les injections de monnaie, etc. relèvent du marché libre. On m'aurait trompé.

Si, à nouveau, tu n'es guère capable de faire une distinction entre un contrat de performance et un contrat public, alors je ne peux rien faire pour toi. Et si on s'amuse à raisonner de la sorte pour chaque profession ou secteur, et bien je me demande fortement qui trouve grâce à tes yeux, étant donné que la pureté, sauce libertarienne, n'existe nulle part. Et c'est un anarcho-capitaliste qui te le dit, pourtant!

Posté
Inutile de prendre ce ton condescendant

Quand on vient faire la leçon sur un ton condescendant, faut pas s'étonner d'être traiter de la même manière en retour.

Posté
Si tu compares une banque avec une administration publique, et bien, je ne peux plus rien faire pour toi.

La moisissure ne pousse que sur un substrat nouricier. C'est le cas des banques qui se nourrissent de notes de crédit monétaires allouées de manière privilégiée par la banque centrale aux banques commerciales. En ce sens, les banques sous leur forme actuelle sont des administrations publiques, puisqu'elles n'existeraient pas sous cette forme dans une économie de marché totalement libre (vu qu'il n'y aurait pas de banque centrale, et donc pas de notes de crédit gratuite, et donc pas d'enrichissement bancaire à l'œil, ou plutôt au détriment du contribuable).

Posté
La moisissure ne pousse que sur un substrat nouricier. C'est le cas des banques qui se nourrissent de notes de crédit monétaires allouées de manière privilégiée par la banque centrale aux banques commerciales. En ce sens, les banques sous leur forme actuelle sont des administrations publiques, puisqu'elles n'existeraient pas sous cette forme dans une économie de marché totalement libre (vu qu'il n'y aurait pas de banque centrale, et donc pas de notes de crédit gratuite, et donc pas d'enrichissement bancaire à l'œil, ou plutôt au détriment du contribuable).

S'il n'y avait pas de banque centrale, les choses iraient mieux, pourquoi pas ? Auriez-vous un article qui traite de la question ?

Posté
Moi, je suis objectif

Non. Jamais. Personne. C'est parfaitement impossible.

C'est d'autant plus dommage que ton intervention est tout à fait justifiée (quoiqu'un peu tardive).

Posté
S'il n'y avait pas de banque centrale, les choses iraient mieux, pourquoi pas ? Auriez-vous un article qui traite de la question ?

La question est mal posée, et la réponse "les choses iraient mieux" est également incorrecte.

Il s'agit de savoir ce qu'apporte une Banque centrale, ce qu'elle peut faire, et ce que le marché ne peut pas faire. Son rôle est de maintenir la stabilité de la monnaie. L'idée est que les crises ne sont pas générées par les BC en elles-mêmes, mais résultent de mauvaises politiques monétaires, comme la Fed qui a laissé échapper l'inflation plutôt que de chercher à maintenir des prix stables.

Ainsi, ceux qui prêchent ce système stipulent que les fluctuations (inflation / déflation) sont néfastes, et c'est selon eux, le défaut majeur du 100% gold.

Comme les monétaristes, on peut dire que la baisse des prix perturbe les échanges, je demande à voir…

Il s'agit donc de savoir en quoi l'ultra stabilité monétaire est préférable à une baisse des prix car c'est là que se trouve la légitimité des Banques centrales.

Posté
La question est mal posée, et la réponse "les choses iraient mieux" est également incorrecte.

Il s'agit de savoir ce qu'apporte une Banque centrale, ce qu'elle peut faire, et ce que le marché ne peut pas faire. Son rôle est de maintenir la stabilité de la monnaie. L'idée est que les crises ne sont pas générées par les BC en elles-mêmes, mais résultent de mauvaises politiques monétaires, comme la Fed qui a laissé échapper l'inflation plutôt que de chercher à maintenir des prix stables.

Ainsi, ceux qui prêchent ce système stipulent que les fluctuations (inflation / déflation) sont néfastes, et c'est selon eux, le défaut majeur du 100% gold.

Comme les monétaristes, on peut dire que la baisse des prix perturbe les échanges, je demande à voir…

Il s'agit donc de savoir en quoi l'ultra stabilité monétaire est préférable à une baisse des prix car c'est là que se trouve la légitimité des Banques centrales.

Au delà de l'objectif affiché pour justifier l'existence des BCs, on pourrait aussi se demander si il est effectivement atteind.

En l'occurrence, je me demande bien où sont les prix stables.

l'immo, les comos, la bourse, la baguette de pain ?

Posté
S'il n'y avait pas de banque centrale, les choses iraient mieux, pourquoi pas ? Auriez-vous un article qui traite de la question ?

La série d'article que j'avais rédigé il y a un an sur la déflation et l'hyperinflation.

Chapitre Le Mirage de l'inflation dans le livre de Hazlit : "Economie Politique en une leçon".

Les périodes de croissances US, qui se sont toujours produites durant les périodes au cours desquelles il n'y avait pas ou peu d'inflation monétaire.

Posté
Non. Jamais. Personne. C'est parfaitement impossible.

C'est d'autant plus dommage que ton intervention est tout à fait justifiée (quoiqu'un peu tardive).

Qu'est-ce qui est justifié selon toi dans cette intervention?

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