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Droits d'auteur et contrefaçons sans État


ikichi

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Posté

Croyant de moins en moins au trip anarcap je me demande qu'est-ce qu'on pourrait faire contre l'atteinte au droit d'auteur et à la contrefaçon sans l'état.

Il ne faut pas entrer dans le délire et emprisonner toute personne qui téléchargerait une chanson illégalement ou encore imprimerait une photo sans l'accord du propriétaire.

Mais si l'état ne ferait pas un minimum pour contrôler les droits d'auteurs, walt disney n'en serait pas très loin.

Et si on ne luterait pas contre la contrefaçon (sans bloquer la concurrence) ça risque d'être le bordel…

Posté

A distinguer :

- paternité intellectuelle d'un travail vs plagiat.

- thunes qu'on gagne par l'exclusivité de cette paternité.

Et relis ton Bescherelle sur la grammaire du conditionnel aussi.

Posté
  ikichi a dit :
Croyant de moins en moins au trip anarcap

Homme de peu de foi.

  Citation
Mais si l'état ne faisait pas un minimum pour contrôler les droits d'auteurs, walt disney n'en serait pas très loin.

Pourquoi ça ?

  Citation
Et si on ne luterait pas contre la contrefaçon (sans bloquer la concurrence) ça risque d'être le bordel…

Sans Etat ce serait le bordel. Ben voyons.

Posté

Si l'artiste ou la maison d'édition n'avait pas le monopole sur l'exploitation de sa création, aucune oeuvre artistique ou littéraire ne vérait le jour (ou très peu).

La différence avec une invention ou découverte c'est que lorsqu'une entreprise fait concurrence elle améliore le produit en même temps, même en copient bêtement.

Parce qu'une invention ou une technique de production est toujours améliorable.

Alors que lorsqu'on se contente de copier une oeuvre artistique on n'améliore rien du tout, et les chances que le créateur recommence est mince.

La concurrence est possible, l'artiste a le monopole uniquement sur l'oeuvre qu'il a créé.

Mais si on se contente de copier tel quel et redistribuer moins cher ou gratuitement plus aucun livre, films, dessins animés professionnels n'apparaîtraient…

Posté
  ikichi a dit :
Si l'artiste ou la maison d'édition n'avait pas le monopole sur l'exploitation de sa création, aucune oeuvre artistique ou littéraire ne vérait le jour (ou très peu).

N'importe quoi de chez nimportenawak : les "droits" d'auteur n'existent que depuis la seconde moitié du 19e siècle. Et bien, sûr avant cette date, c'était le désert culturel dans le monde.

Posté
  Lancelot a dit :
Pourquoi ça ?

Si les chaînes de télévisions pouvaient télécharger et diffusé le tout gratuitement Disney ou Warner bros n'en seraient pas là.

Et c'est pareil pour tout chanteur ou auteur de livre.

Il n'y a que lorsque le créateur est mort qu'il ne risque plus de faire mieux et que l'on peut déclarer son oeuvre libre.

On pourra ensuite concurrencer sa production.

Posté
  ikichi a dit :
Et c'est pareil pour tout chanteur ou auteur de livre.

Non. L'art et les artistes ont existé depuis 10.000 ans sans "droits" d'auteur. Quand Mozart écrivait un concerto, il vendait une fois la partition et puis basta.

Posté
  ikichi a dit :
Si l'artiste ou la maison d'édition n'avait pas le monopole sur l'exploitation de sa création, aucune oeuvre artistique ou littéraire ne vérait le jour (ou très peu).

La différence avec une invention ou découverte c'est que lorsqu'une entreprise fait concurrence elle améliore le produit en même temps, même en copient bêtement.

Parce qu'une invention ou une technique de production est toujours améliorable.

Alors que lorsqu'on se contente de copier une oeuvre artistique on n'améliore rien du tout, et les chances que le créateur recommence est mince.

La concurrence est possible, l'artiste a le monopole uniquement sur l'oeuvre qu'il a créé.

Mais si on se contente de copier tel quel et redistribuer moins cher ou gratuitement plus aucun livre, films, dessins animés professionnels n'apparaîtraient…

Dans le trip anarcap il y aurait possiblement une jurisprudence appliquée par les sociétés de protection pour en faire respecter une version réduite.

Des entreprises peuvent vivre de produit dérivés comme distribuer en mp3 de la musique pour vendre des places de concerts.

Un peu comme des banques libres produirait des billets et s'arrangeraient pour les diffuser au maximum à fin de vendre du crédits et autres produits financiers.

Posté
  Transtextuel a dit :
Et relis ton Bescherelle sur la grammaire du conditionnel aussi.

Comment sauvegarder ses droits sur son conditionnel, c'est ce qu'ikichi veut apprendre dans ce fil.

Posté
  ikichi a dit :
Si l'artiste ou la maison d'édition n'avait pas le monopole sur l'exploitation de sa création, aucune oeuvre artistique ou littéraire ne vérait le jour (ou très peu).

Voir Johann Sebastian Bach.

La création artistique ça a existé avant les droits d'auteurs.

Posté
  ikichi a dit :
Si l'artiste ou la maison d'édition n'avait pas le monopole sur l'exploitation de sa création, aucune oeuvre artistique ou littéraire ne verrait le jour (ou très peu).

Très peu, oui. Peut être même qu'on éviterait le déluge délirant de la "culture" et son cortège d'escrocs et que seuls les vrais artistes avec du talent subsisteraient. Horrible, quoi.

  ikichi a dit :
Si les chaînes de télévisions pouvaient télécharger et diffusé le tout gratuitement Disney ou Warner bros n'en seraient pas là.

Restons sur l'exemple de Disney. En y réfléchissant une petite minute, je peux imaginer un modèle rentable sans droit d'auteur : les dessins animés Disney ne sont diffusés que dans les salles de cinéma Disney, et la seule manière de les copier est d'en faire un enregistrement pendant la projection dont la qualité sera mauvaise à tous points de vue.

Bon, c'est de la fiction et je suis moins intelligent que des tas de gens créatifs payés pour ça, mais ça donne une idée.

Globalement je vois deux types de stratégies :

- Le secret sous des formes diverses et variées (c'est ce que j'ai utilisé dans mon exemple).

- La diffusion à tous les vents assumée et l'appel aux dons (c'est comme ça que ça se passe pour beaucoup de sites internet).

Posté

Je ne suis pas sûr qu'on aurait pus faire toute la saga de star wars si dès la sortie les cinémas pouvaient diffuser des copies gratuites.

La disponibilité à avoir des oeuvres de qualités professionnels ne doit pas être la même qu'à l'époque de Mozart.

Posté

Pour rappel, de nos jours, les magiciens et les grands chefs cuisiniers n'ont pas besoin de brevets (et les redouteraient, par leur aspect public).

Posté

Et l'instruction, alors ? Rien de ce qu'on enseigne aux gens n'est couvert par brevet et copyright, quelle horrrrrreur. C'est à se demander comment il est possible de gagner des sous en revendant ces informations. Ni comment ils font pour en plus financer la fabrication de nouvelles informations à vendre.

Blague à part, deux liens.

Posté
  ikichi a dit :
Je ne suis pas sûr qu'on aurait pus faire toute la saga de star wars si dès la sortie les cinémas pouvaient diffuser des copies gratuites.

La disponibilité à avoir des oeuvres de qualités professionnels ne doit pas être la même qu'à l'époque de Mozart.

en même temps il y aurait aussi beaucoup moins de grosses dobes subventionnées, ce serait tout bénef pour les bons réalisateurs.

Posté
  ikichi a dit :
Je ne suis pas sûr qu'on aurait pus faire toute la saga de star wars si dès la sortie les cinémas pouvaient diffuser des copies gratuites.

La disponibilité à avoir des oeuvres de qualités professionnels ne doit pas être la même qu'à l'époque de Mozart.

Et si les salles ne financent pas la production des oeuvres comment ils font pour avoir des films à diffuser?

Posté
  ikichi a dit :
Et c'est pareil pour tout chanteur

Il n'a qu'à faire son boulot qui est d'écrire des chansons et de les exécuter devant son public au lieu d'attendre comme un assisté les royalties de la SACEM.

Posté
  ikichi a dit :
Je ne suis pas sûr qu'on aurait pus faire toute la saga de star wars si dès la sortie les cinémas pouvaient diffuser des copies gratuites

Chacun ses références cinématographiques…

Je préfère les documentaires animalier et nature… ça passe pas au cinéma, c'est pas vendu en dvd et ça continue a être produit malgré tout.

Posté

Quand je parlais de droits d'auteurs c'est toujours en lien avec un objet ou quelque chose de stockable (comme un mp3).

Evidemment c'est ridicule d'avoir des droits sur des gestes ou des actions.

Cela ne s'applique que pour un livre, film ou autre oeuvre toute faite.

Le label par exemple est une mauvaise idée parce que ça veut dire monopoliser une technologie alors que la concurrence pourrait l'améliorer.

Même si on ne fait que recopier un procédé de production elle peut être améliorée parce que la personne qui le fait est obligé de piger ce qu'elle fait.

Le copieur sera capable d'améliorer le produit.

Lorsque l'on copie l'oeuvre d'un artiste on n'améliore rien du tout, tout en dissuadant la personne de recommencer autre chose de mieux.

Le truc c'est d'éviter de recopier bêtement une oeuvre parce que la personne qui distribue cette copie ne va ni améliorer l'oeuvre ni refaire quelque chose de mieux.

Seul l'auteur est capable de faire mieux parce qu'il est le seul à comprendre pleinement ce qu'il fait.

Si un livre d'explication est trop cher rien empêche de le lire et dans faire un autre à sa manière pour le vendre moins cher ou même distribuer gratuitement les informations.

Parce que si le premier auteur explique mieux il pourra recommencer avec un autre sujet ce qu'il n'aurait pas pus faire si on aurait copié ses premiers livres.

Posté
  Lancelot a dit :
Restons sur l'exemple de Disney. En y réfléchissant une petite minute, je peux imaginer un modèle rentable sans droit d'auteur : les dessins animés Disney ne sont diffusés que dans les salles de cinéma Disney, et la seule manière de les copier est d'en faire un enregistrement pendant la projection dont la qualité sera mauvaise à tous points de vue.

Bon, c'est de la fiction et je suis moins intelligent que des tas de gens créatifs payés pour ça, mais ça donne une idée.

Voilà, et que je sache c'est déjà le cas.

Tous ceux qui pensent qu'on peut "trouver tous les fims qu'on veut" sur Internet n'ont pas dû souvent essayer.

Que je sache, avant la sortie du DVD, tout ce qu'on peut trouver sur Internet c'est des screeners de merde.

Alors quel pourrait être le business model d'une de ces fameuses salles de ciné ou chaîne de télé pirates ?

- elles diffusent des films en screener : mais bien sûr, oui y a sûrement des gens qui vont payer pour voir ça… Je sais pas si vous avez déjà essayé de passer un divx sur un écran de ciné, mais c'est très très moche, alors un screener en plus.

- elles diffusent les films 3 mois après leur sortie, pour moins cher, à partir du DVD : vous vous dites "ben oui, les gens sont près à attendre un peu de voir un film pour payer moins cher" ? Perdu ! Je connais déjà une salle subventionné qui passe les films quelques semaines après, et pour moins cher, à Clermont-Ferrand. Résultat: fréquentation ridicule, même quand ils passent des films à succés. Eh oui, au cinéma comme dans beaucoup d'autres choses, l'argent est à se faire au début.

En plus l'image même tiré d'un DVD est moins bonne que celle d'une péloche.

  Jesrad a dit :
Blague à part, deux liens.

Ah tiens, c'est pas toi qui avait un article sur ton site sur la vente pyramidale sur Second Life ? (L'expérience était de toi d'ailleurs je crois)

Invité jabial
Posté

Déjà, les vrais minarchistes sont pour la plupart opposés au droit d'auteur. Ce n'est absolument pas le rôle d'un Etat minimal de faire respecter des monopoles.

Dans un monde libre, qu'il soit minarchiste ou anarcap, en fait personne ne sait si le modèle économique où l'auteur touche un pourcentage de chaque œuvre vendue perdurerait ou pas. Beaucoup de gens pensent que non, moi je pense que oui parce que des contrats de licence permettent de faire respecter l'essentiel de la règle (ce qui permet au modèle de fonctionner) en ayant l'avantage de rendre impossible des débilités comme HADOPI, et que cette règle n'a absolument pas besoin d'être respectée par 100% des gens pour être efficace en termes financiers - la preuve actuellement énormément de gens piratent et pourtant le modèle économique fonctionne.

Une des façons de préserver un revenu lié au nombre d'auditeurs sans même s'embêter avec des contrats de licence est de créer des abonnements. Pour mémoire, je connais un auteur féminin qui publie ses histoires sur Internet avec copyright mais sur un site totalement libre d'accès et sans paiement ; elle propose des abonnements de soutien, comme liborg. Et bien, elle a pu quitter son boulot normal depuis plusieurs années maintenant. Quand les gens aiment, ils paient. Un bouquin comme Harry Potter, qui se vend à 5000 exemplaires par minute, rendra son auteur milliardaire avec ou sans loi.

Posté

Bon, je vais essayer de t'expliquer, sachant que les traducteurs sont assimilés à des auteurs (sisi).

Depuis que j'ai ouvert un blog avec des échantillons de ma plume et de mes travaux, j'ai reçu des trouzaines d'offres spontanées pour du freelance. Quand des sites externes reprennent mes bafouilles en indiquant l'auteur (moi!), ça étend ma notoriété, vecteur de boulots payants. Pub gratuite, réseau qui s'étend, gens qui cherchent un prestataire pour une commande, toussa.

Parce que, les clients, ils veulent pas juste que je traduise selon mes caprices, ils veulent me confier un document sur mesure dont ils ont besoin en français, sans négliger une certaine qualité, des échéances, des exigences. Alors ils raquent. :icon_up:

Posté
  Transtextuel a dit :
Bon, je vais essayer de t'expliquer, sachant que les traducteurs sont assimilés à des auteurs (sisi).

Depuis que j'ai ouvert un blog avec des échantillons de ma plume et de mes travaux, j'ai reçu des trouzaines d'offres spontanées pour du freelance. Quand des sites externes reprennent mes bafouilles en indiquant l'auteur (moi!), ça étend ma notoriété, vecteur de boulots payants. Pub gratuite, réseau qui s'étend, gens qui cherchent un prestataire pour une commande, toussa.

Parce que, les clients, ils veulent pas juste que je traduise selon mes caprices, ils veulent me confier un document sur mesure dont ils ont besoin en français, sans négliger une certaine qualité, des échéances, des exigences. Alors ils raquent. :icon_up:

Peut-être as tu déjà répondu à cette question, mais les maisons d'éditions n'embauchent elles pas des traducteurs pour sortir tous leurs romans US ? Quand on voit le nombre de polar US vendu pendant les vacances, on se dit qu'il doit bien y avoir du travail à temps plein pendant l'année non ?

Posté
  Ernest Clairwill a dit :
Peut-être as tu déjà répondu à cette question, mais les maisons d'éditions n'embauchent elles pas des traducteurs pour sortir tous leurs romans US ? Quand on voit le nombre de polar US vendu pendant les vacances, on se dit qu'il doit bien y avoir du travail à temps plein pendant l'année non ?

Oui et typiquement, une maison d'édition très connue parmi les traducteurs, c'est : harlequin. :icon_up:

Mais les embauches en interne sont rares dans ce métier et la criiiiiseuh n'arrange rien. Les entreprises sous-traitent volontiers à des agences, qui vont s'adresser à des traducteurs indépendants. Ou alors, une entreprise cultive son propre réseau d'indépendants selon les affinités et expertises dont elle aura besoin dans son domaine.

Posté
  Lancelot a dit :
Très peu, oui. Peut être même qu'on éviterait le déluge délirant de la "culture" et son cortège d'escrocs et que seuls les vrais artistes avec du talent subsisteraient. Horrible, quoi.

Ce serait même le principal bénéfice de l'agenda libertarien en ce domaine : réintroduire dans l'immense flaque de sous-culture où grouillent des produits clonés en chaîne, des hiérarchies, de la rareté, de la valeur, de la passion, bref une saine sélection. Rien de pire que l'inflation de brailleurs actuels protégés par un prétendu droit à la carrière artistique. Dégonfler la bulle culturelle, et ceci vaut encore davantage dans l'artcomptantpourien.

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