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Lois anti-trust


Nicolas

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Posté

Bonjour,

Quel est le point de vue libéral concernant les lois régulant la compétition? :icon_up:

Je fais en particulier référence aux lois anti-trust européennes c'est-à-dire aux articles 81 et suivants de la section 1, du chapitre 1, du livre VI, de la partie 3 du traité de Nice.

antitrust EU

D’un coté il me semble que ces lois sont censées garantir une concurrence libre et non faussée et que la libre concurrence est une valeur libérale.

D’un autre coté, je vois mal comment on peut dire que ces articles favorisent la concurrence libre en limitant les libertés. :doigt:

Si on prend l’exemple de Microsoft, est ce libéral que d’interdire à une entreprise de lier l’achat d’un de ses produits (Windows) à un autre (Media player) ?

Microsoft case (wikipedia)

Posté
D’un coté il me semble que ces lois sont censées garantir une concurrence libre et non faussé…

Le concept de concurrence parfaite, c'est du pipo employé pour justement attaquer les libertés des acteurs économiques.

Exemple classique : les fameuses lois anti-trust américaines censées combattre le monopole de la Standard Oil ; or, quand cette législation fut enfin d'application, Standard Oil n'était plus en situation de monopole.

Le monopole en soi n'est pas mauvais et surtout ne dure jamais sans l'aide de l'État. Les "distorsions" du marché libre ne durent jamais non plus. Bref, pas besoin de cette pseudo législation antilibérale supposée défendre le marché.

Posté

"Quel est le point de vue libéral concernant les lois régulant la compétition?"

:icon_up:

Quel meilleur régulateur que le marché ?

Si je n'aime pas les produits de l'entreprise X, je vais voir l'entreprise Y.

Personne ne me met un couteau sous la gorge pour acheter chez X.

Et même si l'entreprise X à 99% de parts de marché, où serait le mal dans un marché libre ?

C'est probablement que ses concurrents ne sont pas en mesure de proposer des produits d'aussi bonne qualité / prix / fonctionnalités etc.

Il ne faut pas autoriser la fraude, c'est tout.

Posté
Nicolas :

Cet article t'en parlera mieux que moi.

LIEN

Merci Winsor pour ton lien, qui ne peut laisser place qu'a la conclusion de Kevinz:

"Quel est le point de vue libéral concernant les lois régulant la compétition?"

:icon_up:

Merci pour vos reponses!

Posté

Quelqu'un avait, me semble-t-il, posté il y a quelque temps un article qui soutenait que, lors de la création d'un nouveau marché, les entreprises ont tendance à s'agréger pour faciliter l'ouverture du marché (trouver les clients, ça coûte cher, et se réunir permet de réduire ce coût). Ensuite, une fois le marché mature, l'information circulant plus simplement, la tendance naturelle est à se morceler en producteurs indépendants… quand l'état n'intervient pas pour empêcher la "destruction" d'emplois bien sûr.

Si quelqu'un s'en souvient et le trouve, il aura droit à tous mon respect.

edit : nevermind, je me suis emmêlé les pinceaux. Si quelqu'un a des articles en faveur de cette thèse en revanche, ça m'intéresse.

Posté

Les écrits de Dominick T. Armentano devraient pouvoir te satisfaire. Il écrit notamment pour l'Independent Institute ainsi que pour le Ludwig von Mises Institute. Parmi ses textes importants, on peut citer A Critique of Neoclassical and Austrian Monopoly Theory, et le très instructif A Politically Incorrect Guide to Antitrust Policy. On y apprend énormément de choses, notamment sur le fossé immense qui peut séparer les intentions supposées de telles lois, les intentions avouées du législateur, les intentions de ceux qui portent plainte pour ce genre de motifs et sur la manière, peu ragoutante, dont tout cela se passe dans les faits.

edit : nevermind, je me suis emmêlé les pinceaux. Si quelqu'un a des articles en faveur de cette thèse en revanche, ça m'intéresse.

J'en avais entendu parlé en cours de stratégie sous le nom "making the pie / sharing the pie". Peut-être cela peut-il t'aider.

Posté
Quelqu'un avait, me semble-t-il, posté il y a quelque temps un article qui soutenait que, lors de la création d'un nouveau marché, les entreprises ont tendance à s'agréger pour faciliter l'ouverture du marché (trouver les clients, ça coûte cher, et se réunir permet de réduire ce coût). Ensuite, une fois le marché mature, l'information circulant plus simplement, la tendance naturelle est à se morceler en producteurs indépendants… quand l'état n'intervient pas pour empêcher la "destruction" d'emplois bien sûr.

Si quelqu'un s'en souvient et le trouve, il aura droit à tous mon respect.

edit : nevermind, je me suis emmêlé les pinceaux. Si quelqu'un a des articles en faveur de cette thèse en revanche, ça m'intéresse.

C’était peut-être celui de Jesrad : http://jesrad.wordpress.com/2006/12/23/que…-quun-monopole/

Posté
C’était peut-être celui de Jesrad : http://jesrad.wordpress.com/2006/12/23/que…-quun-monopole/

Bravo, c'est effectivement à ça que je pensait. Mais je me suis rendu compte qu'il ne fait qu'exposer la thèse. D'où ma seconde question.

Les écrits de Dominick T. Armentano devraient pouvoir te satisfaire. Il écrit notamment pour l'Independent Institute ainsi que pour le Ludwig von Mises Institute. Parmi ses textes importants, on peut citer A Critique of Neoclassical and Austrian Monopoly Theory, et le très instructif A Politically Incorrect Guide to Antitrust Policy. On y apprend énormément de choses, notamment sur le fossé immense qui peut séparer les intentions supposées de telles lois, les intentions avouées du législateur, les intentions de ceux qui portent plainte pour ce genre de motifs et sur la manière, peu ragoutante, dont tout cela se passe dans les faits.

J'en avais entendu parlé en cours de stratégie sous le nom "making the pie / sharing the pie". Peut-être cela peut-il t'aider.

Mille mercis.

Posté

Lorsque vous cherchez une ressource libérale, utlisez http://liberty-finder.com. Toujours.

Là, je tape "antitrust policy" et le premier résultat est précisement une analyse écrite par D. T. Armentano: Antitrust Policy: Reform or Repeal?.

Liberty-Finder est un outil super efficace.

Posté
LE MONDE

New Delhi Correspondance

ne nouvelle "caste" se développe en Inde : celle des milliardaires en dollars. Le pays en compte 52, d'après le classement publié le 19 novembre par le magazine Forbes, contre seulement deux en 1996. Après une diminution de moitié en 2008, leur nombre est presque revenu à son niveau de 2007.

Pour eux, la crise aura été de courte durée. La Bourse de Bombay a enregistré une hausse de 76 % depuis janvier, sa meilleure performance en dix-huit ans, et la croissance économique de l'Inde devrait approcher les 6,5 %.

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Edition abonnés Fiche pays : Inde

Ce sont la construction, l'énergie, la pharmacie et les médias qui sont les plus représentés dans le classement du magazine. Le président de Reliance Industries, Mukesh Ambani, est en tête, avec une fortune estimée à 32 milliards de dollars (21,4 milliards d'euros), cinq fois plus importante que celle du Chinois le plus riche, Wang Chuanfu.

Les milliardaires indiens ont pour la plupart hérité d'entreprises familiales qu'ils ont transformées en multinationales. Le président de Wipro, Azim Premji, quatrième fortune locale, a hérité d'une société qui produisait de l'huile végétale et fabriquait des savons avant de la transformer en un géant mondial de l'informatique.

Les 100 plus riches Indiens possèdent 276 milliards de dollars - l'équivalent du quart des richesses produites chaque année par le sous-continent peuplé de plus d'un milliard d'habitants. Ils s'enrichissent à un rythme plus soutenu que l'économie de leur pays.

Leur fortune représente le quart du produit intérieur brut indien, contre seulement 0,4 % en 1998. Tandis que 450 millions d'Indiens vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, ces nouveaux milliardaires risquent de passer plus pour des profiteurs que pour des super-héros.

En octobre, Salman Khurshid, ministre chargé des entreprises, a appelé à une baisse du salaire des patrons, qu'il qualifie de "vulgaires". La coalition au pouvoir, emmenée par le Parti du Congrès, s'est fait élire en mai sur la promesse d'une "croissance partagée". Mais les dépenses publiques dans les programmes sociaux de lutte contre le chômage et la pauvreté sont contenues par un lourd déficit budgétaire, qui ne représente pourtant moins du quart de la fortune des 100 Indiens les plus riches.

Oligopoles

Or, ces nouveaux milliardaires ont amassé leur fortune grâce aux groupes géants qu'ils ont constitués. Grâce à leur taille, ces entreprises ont pu pallier les défaillances de l'Etat dans les domaines de la formation, de l'innovation ou des infrastructures. C'est le groupe Tata qui construit les routes, gère l'approvisionnement en eau et en électricité, de son usine sidérurgique de Jamshedpur ; ce sont les entreprises de services informatiques qui ont créé leurs propres écoles pour former des ingénieurs. Ces firmes forment des oligopoles difficiles à "déloger".

Il y a plus d'un siècle, les entreprises de l'industriel Rockefeller, premier milliardaire de l'Histoire, ont régné en quasi-monopole avant d'être brisées par les lois antitrust. L'Inde a d'ailleurs mis en place, en mai, une "compétition law" pour lutter contre la constitution de monopoles. Avec cette loi, le pays continuera à s'enrichir avec, peut-être, moins de milliardaires et plus de millionnaires.

Julien Bouissou

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…69862_3234.html

Que pensez-vous de cet article ?

Posté

Marrant le journaliste fait une observation intéressante, mais finalement retombe sur ses pieds et porte la conclusion qu'il aurait fait a priori.

Comparer un capital à une production annuelle sinon c'est… douteux, voire malhonnête. Le but ne serait-il pas de faire passer à celui qui lit en diagonale l'idée que ces milliardaires possèdent un quart des richesses du pays ? Pourquoi ne compare-t-il pas plutôt le CA de leurs entreprises au PIB ?

Et rebelote juste après, en comparant la fortune des indiens les plus riches au déficit budgétaire. En faisant cette arnaque de comparer un capital à une grandeur annuelle, c'est preeeesque comme si le journaliste voulait faire passer l'idée "si l'état prenait un quart des revenues de ces personnes, il pourrait assurer ses services sociaux", alors qu'il faut comprendre "si l'état se finançait avec l'argent de ces gens, il dépenserait leur fortune en quatre ans."

Sinon c'est blasant, les mêmes réflexes de merde dans le monde entier.

L'Inde connaît une croissance énorme due pour une part à ces entreprises.

Conclusion de bon sens : "cool, l'Inde est dotée d'entreprises dynamiques qui tirent son économie."

ce qu'on entend : "ces salauds de voleurs de patrons volent les richesses du pays."

L'Etat est en déficit budgétaire.

Conclusion de bon sens : "il est géré par des branques incapables de prévoir un minimum."

ce qu'on entend : "ces salauds de riches ne veulent pas partager."

Posté
Que pensez-vous de cet article ?
Grâce à leur taille, ces entreprises ont pu pallier les défaillances de l'Etat

Dingue que ça ait pu passer dans l'Immonde. Sinon, le reste de l'article est à jeter.

Posté
Dingue que ça ait pu passer dans l'Immonde. Sinon, le reste de l'article est à jeter.

Je trouve pas ça si dingue.

Le fond de cet article est de dire qu'en Inde, l'Etat a "failli à son devoir" (sous-entendu donc que construire des routes, former des gens, etc. est une prérogative de l'Etat) ; et qu'à cause de ça, des entreprises privées en ont profité pour faire beaucoup d'argent (ah mon dieu, le profit, c'est mal!).

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