h16 Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 En même temps, l'idée que certaines zones ne soient pas habitables pour la population (baraques collées à des industries dangereuses) ne me choque pas tellement. Sous un angle libéral, comment verrais-tu cela ? Compagnies d'assurances pardi. Habiter à côté d'une fabrique de propergol doit revenir trèèèèèèèèèèès cher en assurance incendie, et en conséquence, tu vas habiter ailleurs. Et puis il ne faut pas oublier que les gens ne sont pas tous totalement idiots : certains se disent "un cours d'eau au bas du jardin, c'est joli en été, mais en hiver ?" et d'autres "La jolie usine à côté, elle fait quoi exactement ? Puis-je laisser mes enfants jouer dans le jardin ?" Etc… Bref : dès lors que les gens sont laissés à eux-mêmes, bizarrement, pouic, ils branchent leur cerveau. Y'aura bien toujours un con ou deux pour faire tout de travers, il gagnera un darwin award. Bah. Comme partout ailleurs dans le monde.
Invité rogermila Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Le permis de construire devrait être une cible essentielle des libéraux. C'est l'archétype de ce qui devrait être combattu car c'est un des fondements du pouvoir en France. Oui mais elle ne l'est pas (puisque tu emploie le mot devrait). je n'ai jamais vu aucun parti politique même les plus libéraux en demander la suppression. Depuis l'Egypte ancienne en passant par la Grèce et l'empire Romain, l'urbanisme concerté à toujours prévalu dans les civilisations avancées.
h16 Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Tu mélange deux choses :- le permis de construire est du domaine de l'urbanisme. - le cadastre est le registre des plans qui enregistre et archive les contours des limites de propriétés fixées par les propriétaires eux mêmes ou lorsqu'il y a des ventes et que les propriétaires changent. Ok, change "cadastre" dans ma citation par "permis de construire" (c'est dans ce sens que je l'employais). Alors tu as loupé le fond de l'argument qui lui est tout à fait valable : en gros, tu estimes qu'un permis est nécessaire parce que tu as une vision des choses, vision qui n'est pas partagée. Et de surcroît, elle aboutit, très concrètement, à exclure de la propriété les pauvres qui ne peuvent accéder aux contraintes que tu (ou qq'un en charge du permis) fixe de façon totalement arbitraire.Encore une fois, des douzaines de pays ou d'états vivent sans ça (sans permis, donc) et les gens s'en sortent très bien. Conclusion : c'est inutile. Certes, ça choque ton sens profond d'esthète, mais … c'est inutile et les pauvres peuvent acheter un toit. Oui mais elle ne l'est pas (puisque tu emploie le mot devrait).je n'ai jamais vu aucun parti politique même les plus libéraux en demander la suppression. Depuis l'Egypte ancienne en passant par la Grèce et l'empire Romain, l'urbanisme concerté à toujours prévalu dans les civilisations avancées. Ne mélangeons pas tout. Que les Egyptiens et les Grecs aient décidé de faire de gros bâtiments "égoïstiques" et que les citoyens se soient organisés pour construire leurs maisons, soit. Qu'il y ait eu, à l'époque, des permis de construire vaguement comparable à ce qui existe en France, non.
José Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Depuis l'Egypte ancienne en passant par la Grèce et l'empire Romain, l'urbanisme concerté à toujours prévalu dans les civilisations avancées. C'est une blague ou quoi : t'as déjà vu les plans des rues de Memphis, Thèbes, Athènes ou Rome de l'Antiquité. Ou ceux de Paris, Londres, Madrid, Bruxelles, Venise, Bruges, Pékin, Delhi, etc.
Esperluette Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Compagnies d'assurances pardi. Je doute que ce soit la panacée. A Tchernobyl, la désinformation étatique assimilait le nucléaire au charbon. A Bhopal, les gens n'ont pas de quoi accéder à l'eau propre, alors une assurance… sans compter les mensonges. Et puis il ne faut pas oublier que les gens ne sont pas tous totalement idiots : certains se disent "un cours d'eau au bas du jardin, c'est joli en été, mais en hiver ?" et d'autres "La jolie usine à côté, elle fait quoi exactement ? Puis-je laisser mes enfants jouer dans le jardin ?" Etc… Je ne pense pas tant à la stupidité qu'à la désinformation ou au manque de pognon. Y'aura bien toujours un con ou deux pour faire tout de travers, il gagnera un darwin award. Bah. Comme partout ailleurs dans le monde. Ca me dérangerait moins si le gagnant n'entraînait que lui sur le podium.
Invité rogermila Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Je ne peux pas être d'accord quand vous faites implicitement l'apologie du "bidonvillage" qui est un débat d'un autre age. Vous souhaitez un retour à la "belle époque" des bidonvilles de la banlieue parisienne ….l'Abbé Pierre …hiver 54., pas d'eau courante, chauffage déficient, tuberculose mais c'était LEUR cabane construite par EUX , donc PROPRIETAIRES ! ! Personnellement ce n'est pas ma conception de la société. Malheureusement, tout le monde ne pourra pas acheter son logement car c'est la loi du marché qui fixe les prix, pas les services de l'urbanisme ni les mairies . Mais n'importe quelle famille qui n'a pas les revenus necessaires pour acheter un logement, préfèrera être logée dans un logement de qualité comme locataire. Etre propriétaire n'est plus une finalité, ce qu'il veulent c'est un logement correct et le moins cher possible. Et ça on sait faire !
Esperluette Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 C'est surtout qu'une cabane en planches, une caravane ou une tente coûte toujours moins cher qu'un loyer avec les diverses ponctions qui s'y greffent. La sécurité et l'hygiène, ce n'est pas gratuit. Quid de ceux qui ne peuvent pas couvrir ces frais ?
José Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Je ne peux pas être d'accord quand vous faites implicitement l'apologie du "bidonvillage"… Venise, Bruges, des bidonvilles. Ben voyons… Tu la vois, la Grand Place de Bruxelles ? Zéro plan et directives d'urbanisme.
Invité rogermila Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Tu la vois, la Grand Place de Bruxelles ? Zéro plan et directives d'urbanisme. Les directives d'urbanisme existaient dans les corporations de batisseurs qui construisaient selon un style et avec des NORMES qui leur avaient été enseigné par leurs maitres. Quant à dire qu'ils construisaient sans plan…. au feeling alors ?
José Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Les directives d'urbanisme existaient dans les corporations de batisseurs… Non. Aucune corporation d'Ancien régime ne tenait compte d'aucune directives urbanistiques, sauf exceptionnel fait du prince. On construisait la baraque selon les règles de l'art en vigueur, point barre. On ne se référait pas à un un plan d'urbanisme et encore moins à des directives. L'architecture, c'est une chose, l'urbanisme en est une autre.
Calembredaine Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Quid de ceux qui ne peuvent pas couvrir ces frais ? Actuellement, ils vivent sous les ponts. Et tout cela malgré nos merveilleuse règles d'urbanisme.
Esperluette Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Tu la vois, la Grand Place de Bruxelles ? Zéro plan et directives d'urbanisme. [dailymotion]x56el5_jacques-brel-bruxelles_music[/dailymotion]
Invité jabial Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 rogermila illustre très bien le problème majeur de libéralisme : la plupart des gens sont libéraux… sauf pour ce qui les dérange, alors là il faut légiférer.
Invité rogermila Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 On ne se référait pas à un un plan d'urbanisme et encore moins à des directives. Oui mais bon, j'imagine mal qu'on revienne en arrière sur l'urbanisme. Pour revenir à la question préliminaire du fil: urbanisme concerté et liberalisme ne sont absolument pas incompatibles. Et les opposer relève davantage d'une meconnaissance qui fait dire n'importe quoi et de façon extrèmement caricaturale.* * c'est à cause des méchantes directives d'urbanisme que "les pauvres" y peuvent pas habiter tout contre les usines qui polluent, qui font du bruit, et qui puent.
h16 Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Je ne peux pas être d'accord quand vous faites implicitement l'apologie du "bidonvillage" qui est un débat d'un autre age.Vous souhaitez un retour à la "belle époque" des bidonvilles de la banlieue parisienne ….l'Abbé Pierre …hiver 54., pas d'eau courante, chauffage déficient, tuberculose mais c'était LEUR cabane construite par EUX , donc PROPRIETAIRES ! ! Personnellement ce n'est pas ma conception de la société. Malheureusement, tout le monde ne pourra pas acheter son logement car c'est la loi du marché qui fixe les prix, pas les services de l'urbanisme ni les mairies . Mais n'importe quelle famille qui n'a pas les revenus necessaires pour acheter un logement, préfèrera être logée dans un logement de qualité comme locataire. Etre propriétaire n'est plus une finalité, ce qu'il veulent c'est un logement correct et le moins cher possible. Et ça on sait faire ! Sérieusement, faut sortir de Fraônce, un peu, parfois.
Messer Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Compagnies d'assurances pardi.Habiter à côté d'une fabrique de propergol doit revenir trèèèèèèèèèèès cher en assurance incendie, et en conséquence, tu vas habiter ailleurs. Non tu ne payeras pas plus cher. En cas de pépin c'est surtout l'assurance de l'usine à propergol qui va douiller. Entre les deux je suis pas sur que ta maison soit l'élément le plus risqué en terme de RC. Ensuite si tu laisses un bébé communiste rôtir pour le diner et que sa graisse prenne feu et embrase ta maison c'est un autre souci (ca sera de la faute du communiste évidemment). En l'état, ca ne doit pas être possible d'habiter à coté d'une installation classée 1978 de toute facon.
José Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Oui mais bon, j'imagine mal qu'on revienne en arrière sur l'urbanisme. Un peu comme pour le monopole des télégraphes et téléphones, quoi. …c'est à cause des méchantes directives d'urbanisme que "les pauvres" y peuvent pas habiter tout contre les usines qui polluent, qui font du bruit, et qui puent. It's a fact. Les méchantes directives d'urbanisme, en décidant notament quel terrain peu être constructible ou non, créent automatiquement une raréfaction artificielle de l'offre, ce qui se traduit toujours par une augmentation artificielle des prix préjudiciable aux plus pauvres. Exemple : la hauteur maximale des immeubles dans Paris intra muros enchérit de manière prohibitive les prix du logement, poussant les gens à vivre à mille plombes en banlieue et pis qu'ils lâchent plein de prouts de CO2 dans l'air quand ils doivent venir travailler en ville. Tu vois comme c'est con(treproductif) l'urbanisme.
h16 Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Oui mais bon, j'imagine mal qu'on revienne en arrière sur l'urbanisme.Pour revenir à la question préliminaire du fil: urbanisme concerté et liberalisme ne sont absolument pas incompatibles. Et les opposer relève davantage d'une meconnaissance qui fait dire n'importe quoi et de façon extrèmement caricaturale.* * c'est à cause des méchantes directives d'urbanisme que "les pauvres" y peuvent pas habiter tout contre les usines qui polluent, qui font du bruit, et qui puent. Question caricature, tu te poses là : ce n'est certainement pas non plus grâce aux gentilles directives d'urbanisme que les usines ne polluent plus, ne font plus de bruit et ne puent plus. Les gentilles directives d'urbanisme actuellement en France, c'est gabegie et magouille à tous les étages, c'est un moyen parfait pour les collectivités de soutirer des sous aux propriétaires, c'est Joe La Bricole pour savoir si on peut ou pas construire une baraque chez soi et c'est festival de valises pleines quand un promoteur débarque dans un (ex-)champ de betterave devenu - pouf - constructible du jour au lendemain. Alors bon, je veux bien que, en théorie, ce serait super et tout le monde trouverait ça génial, mais a/ beaucoup de pays s'en passent, c'est donc que ce n'est pas indispensable b/ c'est la merde actuellement en France c/ rien n'indique que la théorie soit aussi rose, et des signes manifestes existent du contraire
Invité rogermila Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 rogermila illustre très bien le problème majeur de libéralisme : la plupart des gens sont libéraux… sauf pour ce qui les dérange, alors là il faut légiférer. Ce qui me dérange c'est la laideur et la misère. Le bon combat liberal est de faire reculer ces fléaux grace à l'humanisme. Je ne vois pas ce que cela a de libéral, comme je l'ai lu dans ce fil , de permettre à des "cobayes" de vivre dans des cabanes dans des zones dangereuses .
Esperluette Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 L'ssociation entre le libéralisme (doctrine visant la limitation du pouvoir étatique) et l'humanisme charitable m'échappe.
TODA Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Le permis de construire devrait être une cible essentielle des libéraux. C'est l'archétype de ce qui devrait être combattu car c'est un des fondements du pouvoir en France. En effet
Vincent Benard Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 Bonjour à tous Je viens fêter mon prix Libéraux.org en revenant vous voir, car je me faisais assez rare ces derniers temps… Merci à tous les réguliers du Forum qui m'ont attribué cette distinction qui me touche beaucoup. Par rapport à la question posée: le problème de la réglementation de la construction se situe à deux niveaux: - A) la réglementation du foncier constructible : Si la réglementation stipule, comme en France, en Californie, à Portland, ou ailleurs, qu'un terrain est inconstructible par défaut, et que sa constructibilité n'est acquise qu'à la suite d'un processus long et coûtuex en temps et bureaucratie, même s'il est "gratuit" en apparence, alors c'est un passeport pour les bulles immobilières - d'autre part, souvent, l'état s'octroie des dérogations, pour faire du "HLM" rendu nécessaire par sa politique de renchérissement du foncier: on se marche sur la tête. Il existe des moyens de contourner cet écueil: (1) le moyen libéral: les propriétaires de vastes étendues signent un contrat de "zonage privé" qui ne s'impose qu'à l'intérieur de la zone, et qui prévoit un partage du bénéfice global vis à vis des personnes qui, pour le bien commun, limitent leur propre constructibilité. C'est en vigueur dans de nombreux états US, et Houston fonctionne comme cela. (2) le moyen "mi libéral, mi interventionniste", qui stipule qu'un terrain est constructible par défaut mais que le législateur peut arbitrairement limiter certaines zones pour des motifs d'ordre collectif: zones enviro, zones de captage, etc… Pour que le législateur ne soit pas tenté d'abuser du pouvoir conféré, il est impératif que le placement d'une servitude sur un terrain ouvre droit à compensation d'autre part, pour que cela fonctionne, il faut que celui qui veut s'installer dans la pampa paie lui même les coûts de la viabilisation de sa construction (eau électricité assainissement etc…): cela limite très vite les vélléités de mitage et d'étalement urbain ! c'est le mix 1+2 qui est en vigueur dans la plupart des grandes villes de la mid-america et du mid-canada - La réglementation de la construction elle même. Le code civil avait "traduit" en terme de normes appelées "règles de prospect" des dispositions volumétriques qui, si elles étaient respectées, rendait le droit à la construction quasi de facto. Il faudrait que je me replonge dans des écrits lus il y a trop longtemps (roncayolo) pour me rappeler de quand date le Permis de Construire. Le PC par lui même ne me parait pas hyper gênant (il existe à Houston !) du moment où les régles qui le régissent sont contractuelles. D'ailleurs, dans de nombreuses "communities" des USA, ce sont les copropriétés (parfois plusieurs milliers de proprios) qui instruisent elle même le PC, et l'état n'intervient qu'en cas de litige. Ensuite, le problème français n'est pas tant dans le PC que dans ce qui se passe en amont sur le foncier, du moins en "campagne urbaine". Par contre, il est clair que les normes édictées pour la délivrance du PC (que ce soit la hauteur, la taille des tuiles ou la couleur des portes…) est une source de corruption endémique dans les villes d'importance moyenne ou grande. Accessoirement, le lotissement à la française, ou toutes les maisons se ressemblent, me débequete furieusement, mais ce n'est qu'une affaire de goût. Ce qui frappe dans de nombreuses villes US, y compris assez réglementées niveau foncier comme Seattle, est que de nombreux "lotissements" recèlent des maisons très différentes tant en aspect qu'en opulence. A Bellevue, la "mixité" sociale est obtenue par le marché, des maisons modestes cotoyant des maisons très cossues sans que l'harmonie en soit troublée. Supprimer le permis ? Je suis réservé, même si je suis pour un retour aux règles de prospect volumétriques du code civil et point barre, et celui de quelques considérations élémentaires d'environnement et d'interaction avec la voie publique, avec possibilités de négocier des dérogations directes avec le voisinage. Le délai d'instruction doit en outre pouvoir tomber à une semaine, au pire quinze jours, pour une simple maison, avec des règles aussi simples. bon, dans certaines zones historiques, préserver le style est une préoccupation légitime des proprios actuels… Mais cela doit pouvoir se contractualiser avec les proprios existants, sans tomber dans l'escarcelle des ABF ! Par contre, supprimer la non-constructibilité par défaut des terrains, et abroger les articles du code de l'urbanisme qui limitent les droits à compensation des servitudes, 100% OK. Le propriétaire doit être maître des décisions d'affectation de son sol.
Invité rogermila Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 (1) le moyen libéral: les propriétaires de vastes étendues signent un contrat de "zonage privé" qui ne s'impose qu'à l'intérieur de la zone, et qui prévoit un partage du bénéfice global vis à vis des personnes qui, pour le bien commun, limitent leur propre constructibilité. C'est en vigueur dans de nombreux états US, et Houston fonctionne comme cela. Sans avoir à aller à Houston, ça existe tout autour de Paris. J'avais déjà cité l'exemple, dans un autre fil, d'une zone qui existe dans ma commune où les propriétaires ont conclu, entre eux , des prescriptions d'urbanisme (déposées en préfecture) et bien plus contraignantes que celles édictées par la ville (notamment en matière de distances entre les constructions , de hauteur des batiments, de revêtement pour les toitures, de stationnement des vehicules ). Ces dispositions hyper securisantes en matière de "confort visuel et de l'habitat", font que les prix des biens dans ce périmètre sont 40% plus élevés que des biens équivalents, à proximité, mais en dehors de la zone. - La réglementation de la construction elle même. Le code civil avait "traduit" en terme de normes appelées "règles de prospect" des dispositions volumétriques qui, si elles étaient respectées, rendait le droit à la construction quasi de facto. Il faudrait que je me replonge dans des écrits lus il y a trop longtemps (roncayolo) pour me rappeler de quand date le Permis de Construire. Je crois que c'est entre les deux guerres mais sa géneralisation est intervenue dans les années 40/50. Les règles du Code Civil se sont rapidement avérées insuffisantes en matière d'urbanisme car elles sont axées essentiellement sur la ruralité. Un grand nombre de ces règles sont désuètes de nos jours. (2) le moyen "mi libéral, mi interventionniste", qui stipule qu'un terrain est constructible par défaut En pratique, tout terrain est constructible en ville (à condition d'avoir une dimension suffisante et un accès à la rue. La plupart des réglements se sont alignés sur les conseils des architectes : 200 m2 minimum et 8 mètres de façade). Par contre, il est apparu logique et pas seulement en France, de séparer les habitations des zones d'activité (en particulier pour éviter les conflits entre habitants et usines ou entrepots) et parce que ça découlait d'une demande des populations.. Il y a donc dans toutes villes des terrains constructibles mais pas pour y habiter, uniquement pour de l'activité économique. A la campagne, tout terrain hors agglomeration est inconstructible car ce sont les SAFER qui empêchent la constructibilité pour les réserver prioritairement à l'élevage et à l'agriculture. L'indépendance alimentaire est déclarée prioritaire sur l'urbanisation. ça peut se discuter mais c'est un fait incontournable. Toute commune rurale qui veut s'étendre en superficie doit "négocier" avec la Préfecture et les SAFER pour pouvoir faire passer des terrains agricoles en terrains constructibles (et sans même parler de viabilisation) (Les SAFER sont des organismes d'intervention sur le marché foncier rural dont la mission est de contribuer à l'amélioration des structures foncières du secteur agricole ) Sachant que c'est irréversible et qu'on ne pourra plus les utiliser pour la culture. Donc je vois mal comment une loi pourrait declarer que tous les terrains sont constructibles, par defaut , en zone rurale.
Calembredaine Posté 18 décembre 2009 Signaler Posté 18 décembre 2009 * c'est à cause des méchantes directives d'urbanisme que "les pauvres" y peuvent pas habiter tout contre les usines qui polluent, qui font du bruit, et qui puent. Non, c'est à cause des règles d'urbanisme que les pauvres sont sans logis et que les moins pauvres vivent entassés dans de lugubres cités sans âme. Légitimer le permis de construire sous prétexte de protéger des gens inconscients, c'est vraiment nous prendre pour des imbéciles. L'urbanisme n'a jamais protégé quiconque (cf AZF) tout en surenchérissant de façon dramatique le prix du foncier.
Invité jabial Posté 19 décembre 2009 Signaler Posté 19 décembre 2009 Ce qui me dérange c'est la laideur et la misère. Le bon combat liberal est de faire reculer ces fléaux grace à l'humanisme. Faire reculer la laideur selon rogermila, c'est le problème de rogermila. Utiliser la violence pour ça nécessite une sacrée dose de mégalomanie. Quant à la misère, ce n'est pas en privant des gens de toit qu'on va la faire reculer. Votre système, c'est le "SMIC foncier". Tout logement en dessous d'un certain niveau de qualité est interdit. Le résultat rêvé est que tout le monde vive dans un bon logement ; le résultat réel est que de nombreuses personnes n'ont pas de logement du tout. Je ne vois pas ce que cela a de libéral, comme je l'ai lu dans ce fil , de permettre à des "cobayes" de vivre dans des cabanes dans des zones dangereuses . Les morts de froid vous féliciterons de les avoir humainement protégés de la déchéance qui consiste à vivre dans des cabanes dans des zones que rogermila juge plus dangereuses que la rue.
jubal Posté 19 décembre 2009 Signaler Posté 19 décembre 2009 Exemple : la hauteur maximale des immeubles dans Paris intra muros enchérit de manière prohibitive les prix du logement, poussant les gens à vivre à mille plombes en banlieue (…) Ah tient j'avais jamais pense a ca, mais effectivement c'est surement vrai. Je pense a des villes en dehors de france sans toutes ces limitations ou: 1) un ouvrier avec un bas salaire peut se loger pres du centre de la capitale, ou juste a cote de son lieu de travail 2) il y a beaucoup de quartier mixtes socialement, des habitations luxueuses cotoient des habitations tres modestes et ca se passe tres bien 3) la ville ressemble a une ville, pas a un village de taille disproportionne
Calembredaine Posté 19 décembre 2009 Signaler Posté 19 décembre 2009 Supprimer le permis ? Je suis réservé, même si je suis pour un retour aux règles de prospect volumétriques du code civil et point barre Je ne vois toujours pas pourquoi il faudrait un "permis" pour cela. Dans cet esprit, pourquoi pas un "permis de manger sain" avec un quota de sucre, de sel, de gras par personne? Pourquoi pas un "permis de s'exprimer"?
POE Posté 19 décembre 2009 Signaler Posté 19 décembre 2009 En même temps, l'urbanisme n'est pas seulement une création ex-nihilo de l'esprit malade d'un politicien. Toutes les communautés humaines ont des règles implicites dont celles qui concernent l'organisation de l'espace. Le libéralisme qui veut faire table rase de l'histoire se contredit en ce sens qu'il nie l'organisation naturelle et spontanée des sociétés humaines.
Calembredaine Posté 19 décembre 2009 Signaler Posté 19 décembre 2009 En même temps, l'urbanisme n'est pas seulement une création ex-nihilo de l'esprit malade d'un politicien. Toutes les communautés humaines ont des règles implicites dont celles qui concernent l'organisation de l'espace.Le libéralisme qui veut faire table rase de l'histoire se contredit en ce sens qu'il nie l'organisation naturelle et spontanée des sociétés humaines. Qui parle de faire table rase? Vous parlez d'organisation naturelle et spontanée, c'est exactement la position libérale. A moins que par organisation spontanée vous entendez prise de pouvoir et tyrannie spontanée. Pour reprendre un exemple fétiche de Salin, en France, sur la route nous circulons à droite. Pas besoin de flic pour contraindre, les gens roulent naturellement à droite car sinon la circulation est impossible. C'est la différence entre la notion de règles, indispensables et la notion de régulation, arbitraire.
Bastiat Posté 19 décembre 2009 Signaler Posté 19 décembre 2009 Ce qui m'étonne c'est cette argument de vouloir un permis de construire pour l'aspect esthétique. s'il y a bien un domaine ou le socialisme architectural est une calamité c'est celui-là. Je conçoit qu'on ne puisse pas construire un immeuble de 6 étages là ou les conduites d'égouts sont conçues pour 3, ou même si les voies de circulation ne sont pas suffisamment dimensionnées. Qu'une ville privée décide de règles de style (ou pas) est évidement souhaitables puisqu'il s'agit de plaire aux clients. Si une commune le fait, mieux vaut que ce soit encré dans une tradition architecturale et qu'elle s'y tienne pour ses propres constructions. Sinon on cours à la prolifération des immondices collectivistes, type barres HLM. La corruption faisant le reste, l'argent va aux partis politiques plutôt qu'a la qualité des constructions. Exemple de plus ici à la Baule.
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