kivars Posté 22 décembre 2009 Signaler Posté 22 décembre 2009 Hernando De Soto est un économiste original qui a permis à des millions de gens très pauvres de vivre mieux sans rien leur donner d’autre que ce qu’ils avaient déjà. Voici une interview de lui, déjà ancienne (2005), qui vous permettra de comprendre les mécanismes de sa pensée. Selon l’économiste Hernando De Soto, seule la reconnaissance des richesses «extralégales» des plus démunis permettra un décollage du Sud. Le développement des pays pauvres passe par la reconnaissance des biens de propriété, levier indispensable pour rendre visible l’économie informelle: c’est la thèse décapante du Péruvien Hernando De Soto, économiste du développement, dans son dernier ouvrage , qui veut croire que la propriété, ce n’est pas le vol, mais l’envol. L’économiste, qui a conseillé plusieurs gouvernements notamment en Amérique latine, était invité en France par l’institut Turgot, think-tank très libéral. Les pauvres posséderaient beaucoup de biens… L’immense majorité des gens qui vivent en dehors du système légal dans les pays en développement travaillent et créent de la richesse. Ces biens extralégaux représentent 10 000 milliards de dollars en actifs (8 200 milliards d’euros). Par exemple, 47 % de Mexicains travaillent à plein temps de façon illégale. Et ils possèdent 9 millions de bâtiments, 134 millions d’hectares, 6 millions d’entreprises. Valeur totale: 350 milliards de dollars, soit 7 fois les réserves pétrolières de ce pays. Les gens dits «pauvres» sont en train de créer une économie de marché extralégale. Mais qui les maintient dans la pauvreté. suite de l'article : http://www.schizodoxe.com/2008/02/25/le-ca…ont-ils-riches/
Randian shithead Posté 22 décembre 2009 Signaler Posté 22 décembre 2009 Avec une telle introduction, on ne s'attend pas à ses conclusions : il faut plus d'État, il n'y a pas d'état de droit sans état fort, et il faut redistribuer la richesse et faire de la justice sociale, parce que les écarts de richesses empêchent le développement économique. Bon, j'imagine qu'il faut bien prendre en compte d'où ces pays partent, mais tout de même, je ne suis pas convaincu. Surtout sur le coup de la petite élite occidentale/occidentalisée dont (admirez l'artiste, tout de même) la propriété empêche la reconnaissance du droit de propriété des plus pauvres. Autrement dit, on n'instaurera pas le droit de propriété dans ces pays sans avoir préalablement violé celui des élites financières. Contrairement à ce que suggère le titre du fil, de Soto ne critique pas la spoliation de l'État, il lui reproche de ne pas taper dans les poches de ces élites. J'ai la douloureuse impression qu'on nous a déjà fait le coup. Sans parler du refrain "les pauvres sont des riches aux mains liées".
Sloonz Posté 22 décembre 2009 Signaler Posté 22 décembre 2009 Avec une telle introduction, on ne s'attend pas à ses conclusions : il faut plus d'État, il n'y a pas d'état de droit sans état fort, et il faut redistribuer la richesse et faire de la justice sociale, parce que les écarts de richesses empêchent le développement économique. Ce n’est pas la conclusion de de Soto dans son livre.
henriparisien Posté 22 décembre 2009 Signaler Posté 22 décembre 2009 Autrement dit, on n'instaurera pas le droit de propriété dans ces pays sans avoir préalablement violé celui des élites financières. Contrairement à ce que suggère le titre du fil, de Soto ne critique pas la spoliation de l'État, il lui reproche de ne pas taper dans les poches de ces élites.J'ai la douloureuse impression qu'on nous a déjà fait le coup. Sans parler du refrain "les pauvres sont des riches aux mains liées". Oui, enfin… Il ne faut pas cracher sur cette analyse quand même… On m'a raconté une histoire. Je ne sais pas ce qu'elle vaut et je la retranscrit-elle qu'elle : C'est un couple de français qui décide de s'installer au Sénégal. Ils achètent un terrain (ou la moitié d'un). Valident les actes devant un notaire, font construire une maison. Une fois que celle-ci est terminée, elle est saisie. Le terrain était gagé, le notaire a disparu. Ils ne le restent plus qu'a rentrer en France avec moins d'argent… Une autre histoire qui a été reprise par la presse, il y a deux ou trois ans. C'est celle d'un français émigré en Russie et qui avait fortune dans l'immobilier. Un jour, il loue des bureaux à une société russe qui ne paye pas ses loyers pendant 6 mois. Alors, il vide les locaux pour récupérer son bien. Il est assigné par la société en question qui prétend que ce démanegement imposé lui a fait perdre la trace d'un contrat pétrolier. Il est condamné à 6 millions de dommages et intérêt (l'intégralité de sa fortune). Sur la Russie, les exemples ne manquent pas. Parmis les victimes il y a eu Pernod-Riccard, Total etc… Chacune de ces décision a un habillage juridique et de tout temps, c'est la meilleure façon de spolier les gens. C'est le grand intérêt de de Soto de faire remarquer qu'il ne suffit pas d'avoir des loi pour avoir un état de droit et que de fait, dans beaucoup de pays du tiers monde, une grande partie de la population est privée de ces droits.
Rincevent Posté 22 décembre 2009 Signaler Posté 22 décembre 2009 C'est le grand intérêt de de Soto de faire remarquer qu'il ne suffit pas d'avoir des loi pour avoir un état de droit et que de fait, dans beaucoup de pays du tiers monde, une grande partie de la population est privée de ces droits. En effet, pour un état de droit, il vaut mieux des juges que des lois. Ceci dit, les applications des idées de Soto auraient pu être fructueuses, si les Etats n'avaient pas eu comme unique objectif de taxer cette nouvelle richesse découverte.
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