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FO va demander une hausse des cotisations salariales


Invité rogermila

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Invité rogermila
Posté

Pour la réunion prévue à l'Elysée lundi prochain 15/2, afin de fixer un calendrier des négociations pour les réformes sociales, FO se positionne clairement en faveur d'une nouvelle hausse des cotisations salariales.

Toujours plus ! ! !

Déclaration de J.C. Mailly (FO):

"Nous estimons aussi qu'il faudra augmenter les taux de cotisations, tant salariales que patronales.

Une hausse d'un point, et c'est 4 à 5 milliards qui entrent dans les caisses de l'assurance vieillesse. Le gouvernement ne doit pas refuser de se pencher sur cette question centrale du financement."

http://www.capital.fr/a-la-une/interviews/…-sociaux-477426

Posté

A ce sujet, je suis tombé sur leur tract dans une usine et c'est vraiment du très haut niveau. De vrais pros du calcul et de l'économie. L'expression "demain on rase gratis" est de loin insuffisante pour décrire l'ensemble des propositions. Je n'ai pas de caméra sur mon portable, dommage. Ça aurait fait une superbe image et un article rigolo sur le blog d'h16. A moins que ce soit l'inverse.

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Ah, je serai intéressé, si tu peux scanner et envoyer …

Si j'y pense, je ramène mon appareil photo.

(nb: c'est accroché à l'entrée derrière un panneau vitré, donc irrécupérable).

Invité rogermila
Posté
Si j'y pense, je ramène mon appareil photo.

(nb: c'est accroché à l'entrée derrière un panneau vitré, donc irrécupérable).

Pense à desactiver ton flash ! (reflets dans la vitre)

Invité jabial
Posté

C'est dingue, j'aurais cru qu'ils auraient demandé uniquement la hausse des cotisations "patronales" mais non, même pas. Ils distribuent l'argent de leurs adhérents. Ils ne se donnent même plus la peine d'être démagogiques, ils sont pro-impôt et c'est tout. Les smicards les remercieront.

Posté
C'est comme ça que les syndicats défendent les salariés. En les appauvrissant encore plus.

Pour les mettre en situation de dépendance ?

Mais c'est très méchant !

Posté
Les smicards peuvent raisonnablement les remercier car sans eux, le SMIC, qui assure un pouvoir d'achat décent aux salariés n'existerait pas.

5, 4, 3, 2, 1…

Posté
Les smicards peuvent raisonnablement les remercier car sans eux, le SMIC, qui assure un pouvoir d'achat décent aux salariés n'existerait pas.

Hélas, cet argument revient souvent. En Allemagne, les syndicats, beaucoup plus représentatifs, ont au contraire lutté contre l'établissement d'une telle barrière lorsque Merkel a voulu l'instaurer pour brider la concurrence postale et favoriser le champion ex-public nouvellement privatisé. En plus de fausser la concurrence, le salaire plancher est une machine à fabriquer du chômage et de la pauvreté.

Un niveau unique et national de salaire plancher est absurde.

A Paris, on ne peut vivre seul décemment avec un SMIC. En Ardèche, un couple gagnant un double SMIC a une qualité de vie indéniablement meilleure.

Un niveau de salaire plancher est une en soi une ineptie. Soit la barrière est inutile parce que les petits jobs se font déjà à des salaires similaires, soit il est vraiment efficace dans le sens où il fait disparaître un grand nombre d'emplois qui n'auraient existé que pour un salaire plus faible. Comment arbitrer à la place de chacun, par mépris de nos préférences individuelles, entre le fait de laisser un emploi disponible ou le supprimer.

L'effet voiture balais est de plus en plus nocif. En montant rapidement, il écrase les disparités de salaire et créé un sentiment d'injustice, de fatalité. On reste dans les bas salaires de plus en plus longtemps sans pouvoir grimper, et des postes peu qualifiés sont autant rémunérés que des postes qui le sont.

Un excellent rapport de Pierre Cahuc sur "SMIC et pauvreté" est à lire sur la question pour ajouter des arguments.

Malgré tout, le SMIC reste un tabou que des crétins viennent réactiver de temps à autre.

Posté
Hélas, cet argument revient souvent. En Allemagne, les syndicats, beaucoup plus représentatifs, ont au contraire lutté contre l'établissement d'une telle barrière lorsque Merkel a voulu l'instaurer pour brider la concurrence postale et favoriser le champion ex-public nouvellement privatisé. En plus de fausser la concurrence, le salaire plancher est une machine à fabriquer du chômage et de la pauvreté.

Un niveau unique et national de salaire plancher est absurde.

A Paris, on ne peut vivre seul décemment avec un SMIC. En Ardèche, un couple gagnant un double SMIC a une qualité de vie indéniablement meilleure.

Un niveau de salaire plancher est une en soi une ineptie. Soit la barrière est inutile parce que les petits jobs se font déjà à des salaires similaires, soit il est vraiment efficace dans le sens où il fait disparaître un grand nombre d'emplois qui n'auraient existé que pour un salaire plus faible. Comment arbitrer à la place de chacun, par mépris de nos préférences individuelles, entre le fait de laisser un emploi disponible ou le supprimer.

L'effet voiture balais est de plus en plus nocif. En montant rapidement, il écrase les disparités de salaire et créé un sentiment d'injustice, de fatalité. On reste dans les bas salaires de plus en plus longtemps sans pouvoir grimper, et des postes peu qualifiés sont autant rémunérés que des postes qui le sont.

Un excellent rapport de Pierre Cahuc sur "SMIC et pauvreté" est à lire sur la question pour ajouter des arguments.

Malgré tout, le SMIC reste un tabou que des crétins viennent réactiver de temps à autre.

:icon_up:

Très courageux de ta part. Bravo!

Posté
le SMIC, qui assure un pouvoir d'achat décent aux salariés.

Cte blague. Tu ne dois pas avoir souvent travaillé pour ce salaire-là pour oser poser un tel jugement.

Posté

C'est pas moi qui vais rappeler sur un forum de libéraux les dangers que FO et compagnie créé et tout le tralala. Mais la question que je me pose :Sans tous les syndicats, les conditions de travail seraient encore plus détestables qu'aujourd'hui, non ? Ils ont en ce sens une certaine utilité, j'imagine… Désolé si la question paraît naïve.

Posté

Pas sous leur forme actuelle : financés par la subvention et avec des comptes non publiés (aspect qui devrait changer d'après une annonce en 2009), et sans liberté de créer un nouveau syndicat, ce qui est la porte ouverte à tous les abus.

Surprise, surprise, tous les abus se produisent en effet.

Posté
Pas moi. Eclairez-nous.

Je sais pas trop en fait, mais quand ils déplorent les conditions de travail des ouvriers, ils exercent une pression sur le patronat et réussissent de temps en temps à améliorer les conditions de travail, n'est-ce pas ?

Posté
Je sais pas trop en fait, mais quand ils déplorent les conditions de travail des ouvriers, ils exercent une pression sur le patronat et réussissent de temps en temps à améliorer les conditions de travail, n'est-ce pas ?

Si les syndicats défendaient les ouvriers ça se saurait. Pour la bonne raison que dans leur ensemble ils ne représentent qu'une très faible proportion des travailleurs, à peu près 7%. Leur activité s'exerçant aux dépens des salariés non syndiqués relève d'une forme de spoliation de la majorité des travailleurs. En réalité, en tant qu'ils défendent leurs propres intérêts corporatistes et recourent à l'intimidation, voire à la violence, ces organisations fonctionnent plutôt socialement comme des syndicats du crime ou des mafias.

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=534450

Posté

Il y avait un dossier intéressant sur les salariés de la CGT dans le magazine Capital de Janvier. Certains témoignages confortent le fait que la CGT est ouvert à l'échange tant qu'on ne les contredit pas, et que les conditions de travail pour les récalcitrants valent bien celles des multinationales mangeuses de bébés fourrés au chaton.

Ce que je vois des syndicats, c'est surtout une frange excitée corporatiste qui ne représente même pas 10% des actifs et commet des actes qui vaudrait à chacun de nous un passage au mitard. Rien à voir avec le syndicalisme allemand.

Posté
Si les syndicats défendaient les ouvriers ça se saurait. Pour la bonne raison que dans leur ensemble ils ne représentent qu'une très faible proportion des travailleurs, à peu près 7%. Leur activité s'exerçant aux dépens des salariés non syndiqués relève d'une forme de spoliation de la majorité des travailleurs. En réalité, en tant qu'ils défendent leurs propres intérêts corporatistes et recourent à l'intimidation, voire à la violence, ces organisations fonctionnent plutôt socialement comme des syndicats du crime ou des mafias.

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=534450

Des Jimmy Hoffa sans le mystique autour quoi.

Posté

@omboy : la meilleure défense des ouvriers c'est le plein emploi, qui rend de plus en plus couteux pour les employeurs d recruter (ou de perdre / laisser partir) l'un d'entre eux.

Je réalise que c'est un argument considéré comme très faible en France, où le chômage est si fort depuis si longtemps que les gens ne croient pas le plein emploi possible, et où les raisons réelle de ce chomage de masse permanent ne sont pas expliquées aux gens : le droit du travail gigantesque qui menace de faire de la vie des employeurs un enfer, les charges (patronales+salariales, les charges "partonales" étant une fiction et une fraude à laquelle les employés doivent cesser de croire idiotement) qui rendent le fait d'employer quelqu'un beaucoup trop cher, le salaire minimum qui empêche d'employer les gens trop peu qualifiés (et donc de les former d'en faire des gens très qualifiés). Bref des causes étatiques, et des choses que les syndicats défendent bec et ongle, ce qui les rend de fait les ennemis des ouvriers.

Posté

Plus pervers, rappelons qu'en engendrant du chômage chez les moins formés et les moins expérimentés, le SMIC entraine aussi une baisse des salaires des classes moyennes, aspirés par un déséquilibre croissant en faveur des employeurs qui ont face à eux une forte demande d'emploi.

Le seul mécanisme qui fait monter les salaires, c'est le plein emploi. Les barrières qui se veulent protectrices mais contribuent à maintenir le chômage à un niveau élevé, sont directement responsables de la faiblesse des revenus des salariés.

Ajoutons les 50 % de prélèvements sociaux sur le prix du travail, et il est facile de comprendre qu'il ne reste pas grand chose aux classes moyennes.

Invité jabial
Posté

Les syndicats de travailleurs dans le principe c'est bien : liberté d'association, toussa.

Mais à l'heure actuelle on a un machin antidémocratique et antilibéral au possible, avec des syndicats qui sont "représentatifs parce que", une sélection-cooptation sur qui peut se présenter aux élections syndicales, une tolérance sur des activités criminelles (piquets de grève, séquestration, vandalisme, tabassage des ouvriers non syndiqués).

Donc il faudrait remettre tout ça à plat. Dans un régime libéral, bien sûr que les syndicats seraient autorisés (interdire au nom de quoi ???), mais ce seraient des associations comme les autres, sans privilèges particuliers, et soumis à la même loi que tout le monde, patrons et ouvriers.

Posté
Plus pervers, rappelons qu'en engendrant du chômage chez les moins formés et les moins expérimentés, le SMIC entraine aussi une baisse des salaires des classes moyennes, aspirés par un déséquilibre croissant en faveur des employeurs qui ont face à eux une forte demande d'emploi.

Le seul mécanisme qui fait monter les salaires, c'est le plein emploi. Les barrières qui se veulent protectrices mais contribuent à maintenir le chômage à un niveau élevé, sont directement responsables de la faiblesse des revenus des salariés.

Ajoutons les 50 % de prélèvements sociaux sur le prix du travail, et il est facile de comprendre qu'il ne reste pas grand chose aux classes moyennes.

C'est plus compliqué que ça, je crois.

Il faut bien que les entreprises embauchent, il faut bien que quelque part il y ait des débouchés.

Même si les entrepreneurs embauchent des salariés plus cher, ils s'arrangeront pour dégrader les conditions de travail ou éviter d'indexer les salaires sur la hausse de la productivité, ou comme tu le dis, réduire les salaires des seniors. D'une manière ou d'une autre, ils s'arrangent pour stabiliser leurs marges.

Ce sont des exemples, mais de façon générale :

http://economistes.blogs.liberation.fr/chi…nter_le_sa.html

Posté
C'est plus compliqué que ça, je crois.

Il faut bien que les entreprises embauchent, il faut bien que quelque part il y ait des débouchés.

Même si les entrepreneurs embauchent des salariés plus cher, ils s'arrangeront pour dégrader les conditions de travail ou éviter d'indexer les salaires sur la hausse de la productivité, ou comme tu le dis, réduire les salaires des seniors. D'une manière ou d'une autre, ils s'arrangent pour stabiliser leurs marges.

Ce sont des exemples, mais de façon générale :

http://economistes.blogs.liberation.fr/chi…nter_le_sa.html

Tout à fait, et il y a d'ailleurs sans doute un lien avec le fort niveau du smic en France (rapporté à la productivité), et tous les débats sur le stress au travail qui semble être plus présent en France que dans d'autres pays.

Posté
@omboy : la meilleure défense des ouvriers c'est le plein emploi, qui rend de plus en plus couteux pour les employeurs d recruter (ou de perdre / laisser partir) l'un d'entre eux.

Je pense quand même qu'on ne retrouvera pas de si tôt les conditions de marché favorables aux employés comme pendant les trente glorieuses. Alors quelles sont les solutions pour améliorer les conditions des salariés sans trop peser sur les entreprises ? Ca me semble en fait un peu contradictoire.

Posté
Je pense quand même qu'on ne retrouvera pas de si tôt les conditions de marché favorables aux employés comme pendant les trente glorieuses. Alors quelles sont les solutions pour améliorer les conditions des salariés sans trop peser sur les entreprises ? Ca me semble en fait un peu contradictoire.

Le chômage de masse est un choix politique.

Il faut juste changer de choix politique.

Les politicards ont décidé qu'il fallait carteliser le travail, et donc créer la pénuerie. Pour des raisons de calcul électoral, donner du pouvoir à tel frange leader d'opinion pour s'en assurer les voix, créer des exclus pour pouvoir ensuite justifier leur donner des subventions et acheter leurs voix, etc…

Et sinon, libérer les entreprises est justement une des voix pour supprimer le chômage de masse, mais pas unique, il faudrait aussi libérer les individus, restaurer et maintenir la propriété privée, etc…

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