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Décès de Jacques Marseille


Fedaykin

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Posté

Il est décédé aujourd'hui des suites d'un cancer :icon_up:

Un collègue vient de me dire ça, un libéral de moins parmi nous… J'aimais bien ses livres et ses interventions.

RIP

Posté

J'ai appris récemment dans la revue de Bernard Lugan que Jacques Marseille avait fait sa thèse de doctorat sur la colonisation française, en démontrant qu'elle fut économiquement ruineuse et que l'Empire constitua un boulet pour la modernisation du capitalisme. Il fut donc l'un des premiers à tordre le cou au myhte tiers-mondiste de l'exploitation coloniale comme cause de la pauvreté.

Posté
J'ai appris récemment dans la revue de Bernard Lugan que Jacques Marseille avait fait sa thèse de doctorat sur la colonisation française, en démontrant qu'elle fut économiquement ruineuse et que l'Empire constitua un boulet pour la modernisation du capitalisme. Il fut donc l'un des premiers à tordre le cou au myhte tiers-mondiste de l'exploitation coloniale comme cause de la pauvreté.

On peut la trouver sans difficulté (je pense) aux éditions du Seuil, en points Histoire.

Une grande perte. RIP.

Posté
J'ai appris récemment dans la revue de Bernard Lugan que Jacques Marseille avait fait sa thèse de doctorat sur la colonisation française, en démontrant qu'elle fut économiquement ruineuse et que l'Empire constitua un boulet pour la modernisation du capitalisme. Il fut donc l'un des premiers à tordre le cou au myhte tiers-mondiste de l'exploitation coloniale comme cause de la pauvreté.

Ce n'est pas parce que la colonisation fut ruineuse pour la métropole qu'elle remet en question l'exploitation coloniale comme cause de la pauvreté.

Posté
Ce n'est pas parce que la colonisation fut ruineuse pour la métropole qu'elle remet en question l'exploitation coloniale comme cause de la pauvreté.

L'exploitation coloniale est un mirage véhiculé par les néo-marxistes pour accuser l'occident capitaliste d'être responsable de la pauvreté du tiers-monde et proner la planification comme modèle de développement. Ces allégations n'ont bien sûr jamais été prouvées. L'étude de Marseille montre qu'au contraire il y eut un transfert de richesses en direction des colonies, la métropole ne s'est donc pas enrichie en pillant leurs richesses. Loin d'avoir causé la pauvreté du tiers-monde, les contacts avec l'occident ont apporté de nombreux progrès matériels.

C'est bien plutôt l'assistanat humanitaire, le protectionnisme et le manque de libertés qui enfoncent les PVD dans la pauvreté.

A ce sujet lire l'ouvrage indispensable de Peter Bauer, Mirage égalitaire et Tiers-Monde :

Le rôle des contacts occidentaux dans le progrès matériel de l'Afrique noire mérite qu'on y prête attention à d'autres points de vue encore. Jusqu'à une époque aussi tardive que la moitié du XIX siècle, l'Afrique noire n'eut même pas les plus simples ingrédients de la vie sociale et économique moderne. Ce furent les Occidentaux qui les apportèrent depuis une centaine d'années. Cela est vrai pour des aspects aussi fondamentaux que la sécurité publique, le droit et l'ordre ; l'Afrique noire n'avait pas inventé la roue, et avant l'arrivée des Occidentaux les transports y étaient presque totalement effectués par des porteurs ; il n'y avait pas de transport mécanique, de routes, de chemins de fer, de ports faits de main d'homme ; pas d'application de la science et de la technologie à l'activité économique ; pas de villes avec d'importants bâtiments, de l'eau propre et des égouts ; pas de service public de santé, d'hôpitaux, de lutte contre les maladies endémiques et épidémiques ; pas de formation scolaire. Tous ces éléments de progrès furent le fruit de contacts commerciaux pacifiques. Ces contacts facilitèrent aussi l'élimination de la traite des esclaves à travers l'Atlantique, la suppression virtuelle de celle qui allait d'Afrique au Moyen-Orient, et même la disparition de l'esclavage à l'intérieur de l'Afrique.

http://www.unmondelibre.org/?q=node/250

Posté

Jacques Marseille n'était pas un libéral. Il était seulement moins anti-libéral que la plupart de ses collègues, et un adversaire des socialistes.

S'il a pu paraître paradoxal de classer le siècle de la révolution industrielle au rang des vaches maigres, il ne l'est pas moins de faire figurer le XXe parmi les vaches grasses. En effet, krachs et crises semblent emplir de leur fureur son histoire. Horrible boucherie de la Première Guerre mondiale, terrible inflation allemande de 1923, krach boursier de 1929 et millions de chômeurs jetés à la rue, sacs de café brûlés dans les chaudières des locomotives pour éponger les surplus invendus, traumatismes de la Seconde Guerre mondiale ­ dont, récemment encore, on écrivait qu'elle s'inscrivait dans la logique de 1929 ­, guerres de décolonisation menées par des métropoles rapaces, misère du Tiers Monde et détresse de l'Afrique, krachs pétroliers puis nouvelle vague noire du chômage précédant la tyrannie de la mondialisation et la dictature de la création de valeur, autant de troubles et de tourments qui feraient penser davantage à l'horreur qu'au bonheur économique.

Ce serait pourtant faire fi du formidable progrès qui s'est accompli au XXe siècle….

http://www.lexpansion.com/economie/actuali…lle_228066.html

Posté

Paix à son âme, j'appréciais cet homme, sa bonne humeur, son ton libre et sa vraie conscience politique.

Au revoir, Monsieur Marseille :icon_up:

Posté

Triste. Devait certainement être un chouette type. Il faisait partie de ces économistes médiatiques franchement bonards, comme Elie Cohen. De ceux qui arrivent à captiver l'attention simplement.

Posté
:doigt:

Je l'appréciais beaucoup.

RIP

Oui moi aussi j'avais lu deux ou trois de ses livres et je l'appréciais beaucoup.

Il alliait le bon sens aux idées libérales, il avait un coté rassurant comme Marc Touati ou Elie Cohen.

Enfin je trouvais… :icon_up:

Et puis moi j'aime les économistes en général.

J'ai appris récemment dans la revue de Bernard Lugan que Jacques Marseille avait fait sa thèse de doctorat sur la colonisation française, en démontrant qu'elle fut économiquement ruineuse et que l'Empire constitua un boulet pour la modernisation du capitalisme. Il fut donc l'un des premiers à tordre le cou au myhte tiers-mondiste de l'exploitation coloniale comme cause de la pauvreté.

Quelle revue? J'aime beaucoup Bernard Lugan aussi, j'ai lu plusieurs livres de lui, sur le Rwanda en particulier.

Mais on s'égare.

Posté
Sans être un orthodoxe, si lui ne l'était pas libéral alors personne ne l'est.

Les orthodoxes sont en général moins intéressants que les dissidents ayant connu une lente rumination pour digérer leurs idées de jeunesse. Dans sa maturité il se déclarait même volontiers "anarcho-libéral".

Pour ma part je luis reconnaîs une qualité rare qui me le rendait sympathique: le réalisme. Même en désaccord avec lui sur des points mineurs, j'appréciais sa foncière honnêteté intellectuelle, et son attachement à l'histoire de France, à l'opposé de la haine de soi qui anime certains idéologues. Avec son langage clair, il a assurément déminé quelques poncifs gauchistes et réhabilité le libéralisme auprès du grand public.

Posté
L'étude de Marseille montre qu'au contraire il y eut un transfert de richesses en direction des colonies, la métropole ne s'est donc pas enrichie en pillant leurs richesses. Loin d'avoir causé la pauvreté du tiers-monde, les contacts avec l'occident ont apporté de nombreux progrès matériels.

Et c'est tout à fait vrai, je n'oublierai jamais la tête déprimée de ma défunte grand-mère, qui était allée à Madagascar plus de 40 ans après l'avoir quitté, elle y avait passé toute son enfance et y revenait de temps en temps encore dans les années 50. Bien sûr, on idéalise toujours les lieux de son enfance de sorte qu'on en ressort un peu déçu en les revoyant, mais là c'était un véritable cauchemard, la ville et les rues étaient devenues une porcherie, les bâtiments non-entretenus et en ruine, aucun travaux effectués depuis le départ des français, la violence endémique et visible.

Cette thèse de Marseille se vérifie dans énormément d'ex-colonies françaises. Bien sûr les colonisés avaient tous les droits de décider pour leur propre sort, bien sûr que l'implantation de l'Etat français dans ces endroits a eu aussi des points négatifs notamment que les colonisés n'avaient souvent pas les mêmes droits que les colonisateurs, et puis bien sûr qu'on serait mieux sans Etats , mais ça remet les choses à leur place: la colonisation, sur le plan économique, a été plus profitable que l'indépendance pour les autochtones.

C'est bien plutôt l'assistanat humanitaire, le protectionnisme et le manque de libertés qui enfoncent les PVD dans la pauvreté.

Sans parler de la création de pays artificiels dont est constitué le continent africain, où on a mis une mosaïque de tribus ensemble pour s'égorger afin de prendre le pouvoir et pourrir le reste de la population.

Posté
Quelle revue? J'aime beaucoup Bernard Lugan aussi, j'ai lu plusieurs livres de lui, sur le Rwanda en particulier.

Mais on s'égare.

L'Afrique Réelle, revue récemment relancée par Bernard Lugan, que je recommande vivement pour ceux qui s'intéressent aux études africaines.

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C'est la seule revue française qui rend compte des travaux universitaires hétérodoxes issus du monde anglo-saxon, l'africanisme français étant moribond, tué par la censure, les lois mémorielles et le poids intellectuel du marxisme à l'université.

Invité rogermila
Posté
J'aimais beaucoup ses interventions sur la 5 dans C dans l'Air. :icon_up:

Souvent, il remettait en place, avec des statistiques ou des chiffres à l'appui, les défenseurs inconditionnels du service public ou les syndicalistes qui pratiquent systématiquemnt l'"enfumage" des débats dans ce genre d'émission.

Posté
Et c'est tout à fait vrai, je n'oublierai jamais la tête déprimée de ma défunte grand-mère, qui était allée à Madagascar plus de 40 ans après l'avoir quitté, elle y avait passé toute son enfance et y revenait de temps en temps encore dans les années 50. Bien sûr, on idéalise toujours les lieux de son enfance de sorte qu'on en ressort un peu déçu en les revoyant, mais là c'était un véritable cauchemard, la ville et les rues étaient devenues une porcherie, les bâtiments non-entretenus et en ruine, aucun travaux effectués depuis le départ des français, la violence endémique et visible.

Cette thèse de Marseille se vérifie dans énormément d'ex-colonies françaises. Bien sûr les colonisés avaient tous les droits de décider pour leur propre sort, bien sûr que l'implantation de l'Etat français dans ces endroits a eu aussi des points négatifs notamment que les colonisés n'avaient souvent pas les mêmes droits que les colonisateurs, et puis bien sûr qu'on serait mieux sans Etats , mais ça remet les choses à leur place: la colonisation, sur le plan économique, a été plus profitable que l'indépendance pour les autochtones.

Non, je ne suis pas d'accord. Comment peut on dire qu'une action a pu être profitable, si lorsqu'elle cesse tout s'écroule ?

Cela signifie que l'action de la colonisation au lieu de responsabiliser les individus, et de leur permettre d'accroitre leur autonomie, les a maintenu dans une dépendance vis à vis de l'autorité de la métropole.

Posté
Non, je ne suis pas d'accord. Comment peut on dire qu'une action a pu être profitable, si lorsqu'elle cesse tout s'écroule ?

Cela signifie que l'action de la colonisation au lieu de responsabiliser les individus, et de leur permettre d'accroitre leur autonomie, les a maintenu dans une dépendance vis à vis de l'autorité de la métropole.

+1

Posté
Non, je ne suis pas d'accord. Comment peut on dire qu'une action a pu être profitable, si lorsqu'elle cesse tout s'écroule ?

Cela signifie que l'action de la colonisation au lieu de responsabiliser les individus, et de leur permettre d'accroitre leur autonomie, les a maintenu dans une dépendance vis à vis de l'autorité de la métropole.

Sauf que tu ne sais pas si tout s'écroule parce qu'elle cesse ou au moment où elle cesse, et tu ne sait pas non plus si l'écroulement ne traduit pas un retour à la normale avant l'action (ce qui constitue un écroulement du point de vue "pendant l'action" est un simple retour à la normal du point de vue "avant l'action").

Bref : tu introduis une causalité là où il n'y en a pas forcément.

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