mr_kawim Posté 15 mars 2010 Signaler Posté 15 mars 2010 Je viens de voir que depuis les accords de la Jamaïque de 1973, le FMI accorde le choix aux pays entre taux de change fixe et taux de change flottant. Je sais que certains pays comme Hong-Kong ont un taux de change fixe avec le dollar. Alors, jme dis , pourquoi ne pas tout simplement revenir a l'or en voyant a quel point cela a été bénéfique aux sociétés du 19ème ?? Un pays a intérêt a adopter une parité fixe avec l'or pour pouvoir avoir une monnaie forte et stable, non ?? Qu'est-ce-qui empêche un pays de mettre ça en place ??
gdm Posté 15 mars 2010 Signaler Posté 15 mars 2010 Je viens de voir que depuis les accords de la Jamaïque de 1973, le FMI accorde le choix aux pays entre taux de change fixe et taux de change flottant. Je sais que certains pays comme Hong-Kong ont un taux de change fixe avec le dollar. Alors, jme dis , pourquoi ne pas tout simplement revenir a l'or en voyant a quel point cela a été bénéfique aux sociétés du 19ème ?? Un pays a intérêt a adopter une parité fixe avec l'or pour pouvoir avoir une monnaie forte et stable, non ?? Qu'est-ce-qui empêche un pays de mettre ça en place ?? L'or est une matière première dont le cours peut varier sensiblement par rapport à l'indice des prix. Choisir une monnaie avec étalon-or conduirait à des variation de prix a la hausse et à la baisse. La prix des marchandises peut varier a la hausse et a la baisse. Mais les salaires ne peuvent pas baisser nominalement, et pour des raisons psychologiques bien compréhensibles. Il risquerait de s'ensuivre un dysfonctionnement de nombreuses entreprises. Une deuxième raison de ma réticence à l'étalon-or est la nécessité de convertibilité. Soit une monnaie est convertible, soit elle ne l'est pas. Si elle est convertible, il faut que cette convertibilité soit totale. Si elle n'est que partielle, il adviendra nécessairement des perversions, perversion due à deux cours différents pour la même monnaie. Si la monnaie n'est pas convertible, sa référence à l'or devient une plaisanterie, une illusion étatique supplémentaire. Une troisième raison à ma réticence envers l'étalon-or est qu'une monnaie convertible doit pouvoir gérer sans dommage la concurrence bancaire, et même gérer correctement une ruée bancaire. Ou alors, il suffit pour l'État de décréter un cours forcé, de fabriquer une "monnaie-fiat" sans autre référence de valeur que le bon plaisir de l'État. Or, en cas de concurrence des monnaies, les agents économiques pourront préférer une monnaie à étalon-platine, ou un valorimètre composé d'un panier de commodities tel un indice CRB, Commodities, Research Bureau. Il pourra s'ensuivre une ruée bancaire importante sur les monnaies à étalon-or, dont le valorimètre est l'or. En cas de concurrence monétaire réelle et complète, toutes les monnaies étatiques monopolistiques s'effondreront aussitôt. Les conséquences économiques seront positives. Mais l'autorité des États sera amoindrie. Leur réaction est imprévisible. En cas de changement d'étalon de mesure de la monnaie, de valorimètre de monnaie, la valeur de l'or s'effondrera nécessairement. 99% de l'or produit sert à la détention monétaire. 1% de l'or produit sert aux bijoux et autres usages industriels. Si une catégorie d'agents économiques préfèrent un autre valorimètre que l'or, il s'en suivra un baisse sensible de la valeur de l'or. L'or est devenu aujourd'hui un produit spéculatif et dangereux. Utiliser l'or comme valorimètre d'une monnaie me semble garantir son échec. Et spéculer sur l'or aujourd'hui est l'assurance d'être ruiné dès que la mode changera.
Rincevent Posté 16 mars 2010 Signaler Posté 16 mars 2010 Je viens de voir que depuis les accords de la Jamaïque de 1973, le FMI accorde le choix aux pays entre taux de change fixe et taux de change flottant. Je sais que certains pays comme Hong-Kong ont un taux de change fixe avec le dollar. Alors, jme dis , pourquoi ne pas tout simplement revenir a l'or en voyant a quel point cela a été bénéfique aux sociétés du 19ème ?? Un pays a intérêt a adopter une parité fixe avec l'or pour pouvoir avoir une monnaie forte et stable, non ?? Qu'est-ce-qui empêche un pays de mettre ça en place ?? Je crains que la réponse de gdm ne s'adresse pas directement à la question. Pourquoi l'étalon-or n'est-il pas adopté ? J'y vois deux raisons. D'une part, la limitation de l'afflux de monnaie empêcherait les Etats de s'endetter et de dépenser autant qu'ils le font, ce que la plupart des politiciens ne souhaitent pas. D'autre part, cette même limitation de la quantité de monnaie aurait le même effet sur l'activité privée qu'un choc de taux d'intérêts. Si la situation se rétablirait sans doute sur le long terme, il faut bien voir que l'essentiel de l'économie aujourd'hui ne serait plus rentable. Une entreprise aurait beaucoup de mal à survivre économiquement si, coincée entre les impôts écrasants et les réglementations délirantes, elle devait en plus être gérée financièrement en bon père de famille. L'abandon de la contrainte de l'étalon-or permet de pressurer les entreprises beaucoup plus loin, et le retour à l'étalon-or mettrait en lumière le caractère intolérable de cette pression, mais pas forcément pour le meilleur. Je reste un partisan des étalons métalliques, mais on ne pourra y revenir que quand le kärcher sera passé dans les lois et dans les rôles de l'Etat.
Kevinz Posté 17 mars 2010 Signaler Posté 17 mars 2010 Mon projet de loi préféré : Free Competition in Currency Act http://www.house.gov/apps/list/speech/tx14…/compcurr.shtml Et spéculer sur l'or aujourd'hui est l'assurance d'être ruiné dès que la mode changera. Tu as de l'or à vendre ? En cas de concurrence monétaire réelle et complète, toutes les monnaies étatiques monopolistiques s'effondreront aussitôt. Les conséquences économiques seront positives. Mais l'autorité des États sera amoindrie.
mr_kawim Posté 20 mars 2010 Auteur Signaler Posté 20 mars 2010 . . . Intéressant. . . J'ai quand même entendu dire que des pays comme l'Inde avaient décidé d'acheter de l'or pour augmenter leurs stocks au cas ou. . .
gdm Posté 20 mars 2010 Signaler Posté 20 mars 2010 . . . Intéressant. . . J'ai quand même entendu dire que des pays comme l'Inde avaient décidé d'acheter de l'or pour augmenter leurs stocks au cas ou. . . Pour le cas ou quoi? Pour le cas où l'or redeviendrait une monnaie? Aujourd'hui, il n'existe quasiment que des "monnaie-fiat", c'est à dire des monnaies décrétées par un Etat. Le valorimètre d'une monnaie, c'est à dire l'étalon de mesure de la valeur d'une monnaie, est alors l'indice des prix dans une zone géographique. Une Banque Centrale comme la BCE émet de la monnaie qui conserve le pouvoir d'achat. La stabilité du pouvoir d'achat de la monnaie est équivalent a la stabilité de l'indice des prix. Chaque billet de banque, chaque support monétaire de l'euro est une obligation de la BCE. Cette obligation de la BCE est que chaque euro émis conserve son pouvoir d'achat. La nature de la monnaie est d'être une promesse. C'est une "monnaie-promesse". La monnaie-fiat est une "monnaie-promesse" dans laquelle la promesse est politique. La question du choix d'un valorimètre pour une monnaie reste encore posée pour ceux qui émettent de la monnaie. Un valorimètre de monnaie équivalent à un indice des prix est critiquable pour de multiples raisons. L'indice des prix est différent selon le lieu. Pire, 75% des achats sont faits par des entreprises et non pas par des ménagères. Or l'indice des prix évalué est celui du "panier de la ménagère". Mais les ménages sont des électeurs. Les entreprises ne votent pas. Un pouvoir veut plaire aux électeurs. Néanmoins, malgré ses défauts, l'indice des prix est un valorimètre légitime et valable pour une monnaie. Un État ponctionne le maximum possible, c'est à dire environ 50% de la richesse produite par les habitants. L'État ne dépasse pas ce seuil, sinon, le montant de son revenu, c'est à dire le montant de l'impôt, serait moindre. Par cupidité, l'État se limite à ne ponctionner que la moitié de la production des habitants. Mais, un État est incapable de résister longtemps à la pression dépensière des lobbies. Alors, l'État dépense quand même en s'endettant davantage. Une dette publique est un impôt différé. Cette dette est un impôt futur, moins voyant et moins impopulaire qu'un impôt immédiat. Il en résultera une inflation tôt ou tard. Cette inflation est malsaine. L'État est le seul responsable de l'inflation. Auparavant l'État trouvait toujours un bouc-émissaire pour justifier l'inflation. Les journalistes ont appris un peu de science économique. Ils savent désormais que l'État est seul responsable de l'inflation. Alors beaucoup imaginent que l'or pourrait redevenir une monnaie. Ils achètent de l'or. moitié comme valeur refuge, moitié comme future monnaie d'échange. Certains économistes rêvent d'un retour à l'étalon-or. S'il fallait choisir un autre valorimètre que l'indice des prix, l'or serait un mauvais choix de valorimètre. Ce n'est pas le valorimètre de la monnaie qu'il faut changer. La cause de la mauvaise gestion de la monnaie est qu'elle est une création de l'État, un monopole de l'État.
gdm Posté 20 mars 2010 Signaler Posté 20 mars 2010 Je crains que la réponse de gdm ne s'adresse pas directement à la question. Pourquoi l'étalon-or n'est-il pas adopté ? J'y vois deux raisons. D'une part, la limitation de l'afflux de monnaie empêcherait les Etats de s'endetter et de dépenser autant qu'ils le font, ce que la plupart des politiciens ne souhaitent pas. D'autre part, cette même limitation de la quantité de monnaie aurait le même effet sur l'activité privée qu'un choc de taux d'intérêts. Si la situation se rétablirait sans doute sur le long terme, il faut bien voir que l'essentiel de l'économie aujourd'hui ne serait plus rentable. Une entreprise aurait beaucoup de mal à survivre économiquement si, coincée entre les impôts écrasants et les réglementations délirantes, elle devait en plus être gérée financièrement en bon père de famille. L'abandon de la contrainte de l'étalon-or permet de pressurer les entreprises beaucoup plus loin, et le retour à l'étalon-or mettrait en lumière le caractère intolérable de cette pression, mais pas forcément pour le meilleur. oui. Je reste un partisan des étalons métalliques, mais on ne pourra y revenir que quand le kärcher sera passé dans les lois et dans les rôles de l'Etat. Si l'Etat renonce à émettre la monnaie, elle autorise ainsi les "banques libres". Dans cette hypothèse, chaque banque libre choisit un valorimètre de monnaie, un étalon de valeur de sa monnaie. Un étalon métallique est un étalon monétaire, un valorimètre de monnaie, acceptable dans son principe. En effet, nul agent économique ne peut faire varier durablement le cours mondial d'un métal. Les métaux précieux semblent être des valorimètres ayant des qualités semblables à celle de l'or. Ils pourraient donc jouer le rôle de monnaie ou de valorimètre de monnaie. Le fonctionnement d'une banque libre doit faire face au risque d'une "ruée bancaire", c'est à dire d'une demande d'échange de la totalité de la masse monétaire contre le métal précieux promis par la banque. Cette question de la ruée bancaire au centre du choix de gestion d'une banque libre. Le choix d'une banque libre d'émettre autant de masse monétaire que le métal détenu par la banque provoque une limitation du crédit, et donc une moindre croissance. Le crédit qu'elle proposerait serait plus coûteux. De plus, une telle banque libre aurait une médiocre rentabilité. La concurrence des autres banques libres la forcerait à rester marginale, voire à disparaître. Il existe d'autre choix valables de choix de valorimètre de monnaie. Un lingot de qq tonnes d'acier ou de cuivre peut être un valorimètre acceptable de monnaie. Lorsque l'usage monétaire d'une commodity est marginale, elle peut être le support d'un bon valorimètre de monnaie. Lorsque l'usage monétaire d'une commodity est prépondérant, cette monnaie devient trop spéculative. Sa valeur présente des risques trop grand de variation. Pour augmenter la masse monétaire sans accroître exagérément l'usage monétaire d'une seule commodity, il faut utiliser plusieurs monnaies et utiliser ainsi un certain nombre de commodities différentes. Mais il est plus efficace, de choisir, comme valorimètre, des titres financiers mieux adaptés que des commodities.
Rincevent Posté 21 mars 2010 Signaler Posté 21 mars 2010 Mais il est plus efficace, de choisir, comme valorimètre, des titres financiers mieux adaptés que des commodities. Je n'en sais rien, et personne ne peut prévoir à l'avance le résultat des processus de marché. Ceci dit, si les métaux précieux ont été choisis durant des millénaires, c'est sans doute qu'ils accumulent les qualités qui en font de bons soubassements de monnaie. C'est sans doute tout ce qu'on peut dire.
vincponcet Posté 21 mars 2010 Signaler Posté 21 mars 2010 Un État ponctionne le maximum possible, c'est à dire environ 50% de la richesse produite par les habitants. L'État ne dépasse pas ce seuil, sinon, le montant de son revenu, c'est à dire le montant de l'impôt, serait moindre. Par cupidité, l'État se limite à ne ponctionner que la moitié de la production des habitants. Mais, un État est incapable de résister longtemps à la pression dépensière des lobbies. Alors, l'État dépense quand même en s'endettant davantage. Une dette publique est un impôt différé. Cette dette est un impôt futur, moins voyant et moins impopulaire qu'un impôt immédiat. Il en résultera une inflation tôt ou tard. Cette inflation est malsaine. L'État est le seul responsable de l'inflation. Auparavant l'État trouvait toujours un bouc-émissaire pour justifier l'inflation. Les journalistes ont appris un peu de science économique. Ils savent désormais que l'État est seul responsable de l'inflation. Je ne vois le lien immédiat entre dette de l'Etat et inflation. à moins que vous implicitiez que toute dette de l'Etat se retrouve à un moment ou un autre dans un processus de création monétaire, que ce soit par la BC ou une banque commerciale, qui achèteraient ces dettes, mais il faudrait le préciser.
gdm Posté 21 mars 2010 Signaler Posté 21 mars 2010 Je ne vois le lien immédiat entre dette de l'Etat et inflation. Un emprunteur emprunte pour acheter des marchandises. Son achat contribue à une augmentation de la demande sur un secteur économique. Cette augmentation de la demande a tendance à provoquer une augmentation des prix. L'emprunteur rembourse le prêteur lorsqu'il a créé suffisamment de richesses grâce à son emprunt. Cette augmentation de richesses produite par l'emprunteur sera vendue. Cette production augmentera l'offre dans un autre secteur économique. Dans cet autre secteur économique, cette augmentation de l'offre contribuera à une baisse des prix. La demande de l'emprunteur a causé une hausse des prix dans un secteur économique A. La production de l'emprunteur a causé une offre, donc une baisse des prix dans le secteur économique B. Supposons ici que l'indice des prix moyens inclue la moyenne entre le secteur A et le secteur B. Je raisonne ici "ceteri paribus" (toutes choses égales par ailleurs), et en "faisant abstraction de l'incertitude" et à productivité égale dans le secteur A et dans le secteur B. Cette hausse des prix initiale est alors nécessairement égale à la baisse des prix résultante. Plaçons nous maintenant après le remboursement du prêt, et après la fin du cycle demande de l'emprunteur et production de l'emprunteur. Toutes choses égales par ailleurs, le niveau des prix revient alors au niveau antérieur à l'obtention du prêt bancaire. Ceteri paribus, un prêt a donc une influence nulle sur la hausse des prix au delà d'un certain délai. Une condition de validité de ce raisonnement est que le prêt soit remboursé. Une deuxième condition est que ce cycle demande-production soit terminé. Voyons maintenant ce qui se passe pour un prêt non remboursé. L'Etat ne rembourse pas toutes ses dettes. Si l'emprunteur ne produit pas de richesse marchandes, la demande s'accroît, mais l'offre marchande n'est pas modifiée. Il s'ensuit une hausse des prix qui n'est pas compensée par une production marchande. Cette hausse des prix est durable et constitue une inflation des prix. Dans ces hypothèses, les prêts non remboursés sont la seule cause de l'inflation des prix. L'Etat est le seul agent économique à avoir le droit de ne pas rembourser toutes ses dettes. La dette publique non remboursée est donc la seule cause de l'inflation. à moins que vous implicitiez que toute dette de l'Etat se retrouve à un moment ou un autre dans un processus de création monétaire, que ce soit par la BC ou une banque commerciale, qui achèteraient ces dettes, mais il faudrait le préciser. L'inflation durable n'est pas, en principe, un phénomène monétaire. Il n'est donc pas utile ici d'expliquer l'inflation par la monnaie. Mais, il est possible de traduire l'inflation en termes monétaires dans un contexte de monnaie-fiat. Dans un contexte de monnaie-fiat, c'est à dire de monnaie étatique, la création monétaire signifie souvent une augmentation des dettes de l'État. Or structurellement, une partie des dettes de l'État n'est pas remboursée. Ainsi, en pratique, pragmatiquement, il n'est pas totalement inexact de dire que l'inflation est un phénomène monétaire. Indépendant ce que qui précède, un autre mécanisme joue simultanément. L'État détruit, en tendance, autant de richesses que le montant des impôts prélevés et redistribués. Cette destruction de richesse est constituée des pseudo-investissements des prédateurs et des contre-investissements réactifs des victimes. La somme de ces pseudo-investissements et de ces contre-investissements augmente naturellement vers un montant égal à la totalité du butin convoité. Voir la loi de bitur-camember. Cette destruction de richesse provoque une offre moindre, donc une tendance à la hausse des prix. L'augmentation des impôts provoque, à elle seule, une production moindre, donc une offre moindre, donc une hausse des prix spécifique. Ces deux mécanismes montrent deux raisons distinctes pour lesquelles l'État est la cause de l'inflation.
gdm Posté 21 mars 2010 Signaler Posté 21 mars 2010 Je n'en sais rien, et personne ne peut prévoir à l'avance le résultat des processus de marché. Les monnaies privées, les banques libres constituent un marché et non pas un "système". Il n'existe pas de "système monétaire" de banques libres. Un marché n'est pas un système. Or un marché dépend de multiples facteurs. Je partage donc votre sentiment que rien ne peut valablement remplacer le résultat d'un processus de marché. La monnaie privée est un marché commercial ordinaire. Il est possible de raisonner en terme de prévision comme peut le faire un investisseur. Ces prévisions ne prétendent pas à parvenir à une certitude. Comment produire des fraises? L'investisseur producteur de fraises se posera certaines questions pour réussir son investissement. La prétention de l'investisseur est de prévoir que l'investissement réussira. C'est en ces termes que je propose quelques pistes sur le fonctionnement d'un marché de banques libres. Que peut-on raisonnablement prévoir? une seul valorimètre de toutes les monnaies? ou au contraire une multiplication des monnaies et une multiplication des valorimètres? Certaines critiques envers les banques libres objectent que tel type de banque libre ne pourrait pas fonctionner à cause de ceci ou à cause de cela. Certains pronostiquent une unité monétaire mondiale. D'autres pronostiquent l'inverse. Ces débats d'idées sont tous utiles. Mettons nous donc à la place d'un investisseur d'une banque libre. Cet investisseur raisonne en terme de coût de production, en terme de marketing, en termes de rentabilité. Cet investisseur sait faire un business plan cohérent et logique. Cet investisseur n'investit pas au hasard. Malgré l'incertitude naturelle de l'avenir, il existe des pistes de réflexion pour avancer vers des modèles économiques rentables de banques libres. Et, il est trivial de montrer que certains titres financiers formeraient parfois des valorimètres de monnaie meilleurs que telle commodity. Ceci dit, si les métaux précieux ont été choisis durant des millénaires, c'est sans doute qu'ils accumulent les qualités qui en font de bons soubassements de monnaie. C'est sans doute tout ce qu'on peut dire. Pas exactement. Tout ce qu'on peut dire est que ces métaux précieux "étaient" de bons soubassements de monnaie. On ne peut rien dire avec certitude, à priori, sur leur emploi monétaire aujourd'hui. Vous ne pouvez pas être sur que ces métaux précieux seraient aujourd'hui de bons soubassements de monnaie.
Rincevent Posté 21 mars 2010 Signaler Posté 21 mars 2010 Vous ne pouvez pas être sur que ces métaux précieux seraient aujourd'hui de bons soubassements de monnaie. Il est certain qu'ils seraient d'aussi bons soubassements que naguère. La seule inconnue est la réponse à "De meillleurs soubassements sont-ils apparus ?"
gdm Posté 21 mars 2010 Signaler Posté 21 mars 2010 Il est certain qu'ils seraient d'aussi bons soubassements que naguère. Je ne partage pas votre certitude sur ce point. D'une part, une comparaison intertemporelle est toujours délicate et risquée. D'autre part, sur quels critères pourrait-on juger si une monnaie était "bonne" naguère? Et il faudrait pour cela comparer avec d'autres monnaies. cette comparaison serait d'autant plus difficile que l'Etat intervenait dans le fonctionnement des monnaies. Il est difficile de distinguer la cause d'un bon fonctionnement ou d'un dysfonctionnement. Le soubassement n'est pas la seule cause d'un fonctionnement de monnaie. La question intertemporelle que vous soulevez est importante. Une analyse comparative de la qualité des monnaies passées mériterait d'être entreprise. Il s'en déduirait, à mon avis, des critères objectifs de comparaison entre des qualités de monnaies. La seule inconnue est la réponse à "De meillleurs soubassements sont-ils apparus ?" Le terme "soubassements" suppose a priori de comparer une monnaie à une maison et qui aurait des soubassements. Une monnaie privée se caractérise par un valorimètre et un contrat de monnaie. Il me semble plus pertinent de comparer des valorimètres et des contrats de monnaie. De nouveaux outils de fabrication d'une monnaie existent. Ce sont les titres financiers. Les monnaies contemporaines sont des monnaie-promesses. Un titre financier est une promesse, c'est un contrat unilatéral cessible. Depuis 20 ans, les technologies de l'information proposent des formules nouvelles. Or une monnaie-promesse est de l'information. Elle s'adapte très bien aux progrès des nouvelles technologies de l'information.
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