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Vers la réouverture des bordels ?


Esperluette

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Il parlait des jeunes français qui se sont taillés une réputation de merdeux. C'est bien connu, et c'est pas seulement aux Pays-Bas (Espagne aussi).

Les hollandais vont dans les coffee shops pour se détendre. Les touristes, et les français les premiers, pour se mettre la race.

Question de culture.

Oui, je parlais des Français qui foutaient la merde la-bas.

Et sur la question de différence de culture, je ne connais les Pays-Bas que tres superficiellement mais on sent en effet une différence eux et nous. Mais je pense aussi que pour les Français qui vont au Pays-Bas pour fumer, c'est une virée voire carrément un voyage pour ceux qui habitent loin de la frontiere belge. Ça doit créer une forme d'excitation et un côté "C'est pas chez moi alors je fous la merde."

Posté
Il parlait des jeunes français qui se sont taillés une réputation de merdeux. C'est bien connu, et c'est pas seulement aux Pays-Bas (Espagne aussi).

Les hollandais vont dans les coffee shops pour se détendre. Les touristes, et les français les premiers, pour se mettre la race.

Question de culture.

En l'occurrence, ce n'est pas faux, à Maastricht, il y a beaucoup de jeunes touristes français et ce sont effectivement les moins discrets, d'ailleurs à chaque fois que je vois la police Hollandaise controler une voiture près de la frontière, 8 fois sur 10, c'est une voiture française et je ne crois pas que ce soit par hasard. Les belges ont beaucoup plus de problème avec la police belge et les allemand avec la police allemande.

Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas de frontière directe avec la france ou si c'est parce qu'on apprécie moins leur présence.

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Au final, les inconvénients liés au tourisme des putes et de la drogue sont tous liés au fait qu'il n'y a que là que c'est autorisé, et donc que ça entraine une concentration de gens qui ne sont là que pour ça, essentiellement des jeunes avec l'excitation de la virée et qui, dans leurs pays d'origine, sont habitués à être hors-la-loi, sur ces questions comme, sûrement, sur d'autres.

Et quand on voit le peu d'inconvénients que cette concentration cause (je confirme au vu de mes maigres expériences, Amsterdam est une ville incroyablement calme, même comparée à d'autres qui n'ont aucune raison d'attirer la même faune), qu'on se dit qu'ils sont liés quasi-intégralement à la prohibition dans les autres pays, on se demande vraiment ce qu'on aurait à perdre à prendre exemple.

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Ils ne se font pas ramoner la rondelle de force avant d'aller sur le trottoir. Pas mal de prostituées sont sur le trottoir contre leur gré.

Certes, mais dans quelles proportions? Et qu'entends-tu par "contre leur gré", s'agit-il de la pression voire des menaces d'un tiers.

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Au final, les inconvénients liés au tourisme des putes et de la drogue sont tous liés au fait qu'il n'y a que là que c'est autorisé, et donc que ça entraine une concentration de gens qui ne sont là que pour ça, essentiellement des jeunes avec l'excitation de la virée et qui, dans leurs pays d'origine, sont habitués à être hors-la-loi, sur ces questions comme, sûrement, sur d'autres.

Et quand on voit le peu d'inconvénients que cette concentration cause (je confirme au vu de mes maigres expériences, Amsterdam est une ville incroyablement calme, même comparée à d'autres qui n'ont aucune raison d'attirer la même faune), qu'on se dit qu'ils sont liés quasi-intégralement à la prohibition dans les autres pays, on se demande vraiment ce qu'on aurait à perdre à prendre exemple.

Certes. Il y a un autre point intéressant. A Amsterdam, ce quartier rouge est en plein centre-ville (a gauche en sortant de la gare :icon_up: ) et je vois mal l'instauration d'un meme quartier aux Halles ou la Concorde. Ca prendrait forcément la place d'un autre quartier, différent, mais qui a ses raisons d'etre historiques, son charme, etc.

Ou alors… a tout prendre, je proposerais la rue Saint Denis, qui n'a plus de charme depuis longtemps, et qui est un lieu de prostitution. Mais ne vous leurez pas, ca fera chier les riverains. Ceux qui se sont offerts de beaux appartements a 500.000 euros vont tirer la gueule.

Perso, comme je l'ai dis plusieurs fois, je plus partisan d'établissements sans vitrine, offrant alcools, strip-tease et prostitution, et situés en centre-ville.

Chacun est libre d'y rentrer ou pas. Personne ne se laissera tenter par accident. C'est d'ailleurs le principe des coffee-shop. On n'y entre pas par accident, mais personne n'est obligé de fumer pour autant.

Le quartier rouge présente beaucoup de désavantages pour les habitants du quartier, pour ceux qui y travaillent ou ceux qui sortent juste le soir boire un verre ou fumer leur bédos entre potes.

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Que deviendrait-on sans les états généraux et les groupes de travail ?

Rouvrir les maisons closes? Pas si simple

PROSTITUTION - Une groupe de travail se penche sur la question, mais de la réflexion à l'action, il y a un gouffre…

Plancher sur la prostitution. Telle est la mission confiée par le ministère de l'Intérieur à un groupe de travail dirigé par Chantal Brunel. Alors que la première réunion a lieu ce jeudi, la députée UMP a déjà avancé une idée: rouvrir les maisons closes (rebaptisées «maisons ouvertes»), dans lesquelles les prostituées seraient en sécurité.

Une idée à laquelle 59 % des Français seraient favorables, selon un sondage récent, mais qui ne sera pas simple à mettre en place. «Je vois mal la majorité actuelle revenir sur la loi Sarkozy de 2003 instaurant le racolage passif», prévient en effet Janine Mossuz-Lavau, sociologue et directrice de recherche CNRS au CEVIPOF.

S'attaquer à la loi sur le proxénétisme

Pour cette spécialiste de la question, cette loi a chassé les prostituées hors des centres-villes, les contraignants à s'isoler et à exercer dans des endroits reculés où elles sont davantage exposées à la violence. «On pensait qu'on allait réduire l'offre et la demande, mais cela n'a pas été le cas. […] On doit supprimer cette loi et chercher d'autres solutions», reconnaît d'ailleurs Chantal Brunel, qui avait pourtant voté le texte à l'époque.

Et si les députés de droite seront sans doute réticents à supprimer ce texte «mis en place pour la tranquillité des riverains, qui sont aussi des électeurs selon Janine Mossuz-Lavau, un autre problème se pose. «Il faudra s'attaquer à la loi sur le proxénétisme, et ce sera compliqué», prévient la sociologue. En effet, les propriétaires qui loueraient ces «maisons ouvertes» seraient condamnables dans l'état actuel de la législation, de même que les «gérants» des établissements.

Les prostituées n'en veulent pas

«Il faudra faire en sorte que les proxénètes de soutien ne soient pas inquiétés mais que les proxénètes de contrainte puissent continuer à être punis», explique la spécialiste à 20minutes.fr. Et quand bien même toutes les difficultés contournées, un problème demeurera: les prostituées ne veulent pas de ces maisons ouvertes.

«Les états-généraux de la prostitution viennent de se terminer au Sénat», rappelle Janine Mossuz-Lavau. Et selon elle, les travailleuses du sexe ne veulent pas être au service d'un patron, auxquels elles reverseraient une partie de leurs revenus, et tiennent à avoir le choix de leurs horaires et des clients qu'elles acceptent. D'après la sociologue, «elles envisagent plutôt des appartements coopératifs» en auto-gestion.

Et vous, qu'en pensez-vous? Le gouvernement va-t-il vraiment rouvrir les maisons closes? Pensez-vous que ce soit une bonne idée? Donnez-nous votre avis dans les commentaires ci-dessous.

http://www.20minutes.fr/article/393536/Fra…s-si-simple.php

Posté

Mr Patate le roi de la sape était d'attaque pour une péripat'.

Avec ses potes, n'hésitant pas, il se tapa une putain sans apathie.

"Tout ce tapage casse pas trois pattes, franchement le tapin c'est épatant."

  • 2 weeks later...
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Bon, je me suis amusé à lire le sujet dans son intégralité.

La question que je me pose, et qui reste sans grande réponse, est "si en France, on réautorisait les maisons closes, avec notre propension à mettre des lois pour tout et rien, et notre incapacité chronique à les appliquer, n'y a-t-il pas un risque qu'on produise l'effet inverse de celui recherché, à savoir des meilleures conditions pour la prostitution ?".

N'oublions pas que contrairement à nos homologues étrangers, nous sommes très fort dans l'inflation législative pour tout et n'importe quoi, pour la création de réglements et de lois complexes et nébuleux, bref des choses qui ne peuvent s'appliquer tel quel.

De plus, lorsque l'on voit le système de contrôle sanitaire de la restauration en France, et son inefficacité, je me demande si la réouverture des bordels soumises à une licence ne menèrait-il pas par effet pervers à un contrôle total de la prostitution par la criminialité. Or, ce serait une situation pire qu'à l'heure actuelle au final.

De plus, les français ne sont ni les allemands, ni les belges, ni les hollandais. La culture française est particulière - au-delà du camembert, du vin rouge, de la baguette de pain et du service public à la française ( :icon_up: ) -, et je ne suis pas sur que ce soit une si bonne idée que cela.

Invité jabial
Posté
De plus, lorsque l'on voit le système de contrôle sanitaire de la restauration en France, et son inefficacité, je me demande si la réouverture des bordels soumises à une licence ne menèrait-il pas par effet pervers à un contrôle total de la prostitution par la criminialité.

Comment ? J'aimerais juste comprendre l'hypothétique mécanisme conduisant à cet épouvantail.

Posté
De plus, lorsque l'on voit le système de contrôle sanitaire de la restauration en France, et son inefficacité

La seule fois où j'en ai eu besoin, ils ont été rapides et efficaces.

Posté

1- Concernant les services sanitaires de la restauration, je me base sur un documentaire envoyé spécial (France 2) de 2007 qui a posé quelques chiffres:

61% des kebabs contrôlés ne sont pas conformes.

34% des sandwicheries contrôlés ne sont pas conformes.

49,5% des boulangeries contrôlés ne sont pas conformes.

L'inspection de contrôle sanitaire ne peut pas être partout en même temps pour tout contrôler. Il y a les restaurants qui se font attraper, et les autres.

Petit apparté sur la législation française concernant l'hygiène dans les restaurants. Cela est posé par un arrêté du 9 mai 1995, en application d'une directive européenne. Il s'agit plus d'objectifs que de mesures réellement contraignantes. Il s'agit encore une fois d'un texte réglementaire particulièrement complexe à appliquer.

2- Concernant l'hypothétique mécanisme conduisant à l'épouvantail de "mafias" gérant les maisons closes, c'est le même principe que pour les inspecteurs de contrôle sanitaire des restaurants: ils ne peuvent pas être partout à la fois.

Ne pouvant être partout à la fois, les contrôles seront rares, qui dit contrôle rare, dit possibilité d'esclavage.

Je conçois très bien qu'il n'y aura que des maisons closes gérés par des exploiteurs, et en cela mon propos était un peu exagéré. Mais l'effet pervers d'une telle légalisation, favoriser une forme d'esclavagisme dans des maisons bien closes, me semble bien réel.

3- J'ajoute une troisième direction indépendante des deux premières au débat: si une loi est posée sur la réouverture, elle sera forcèment complexe tant dans sa conception que dans son application, comme beaucoup de lois touchant à un sujet d'émotion. Si réouverture des maisons closes, ne vaudrait-il pas mieux légaliser la prostitution de manière large ?

Il est impossible de supprimer le plus vieux métier du monde, je pense que c'est un fait. Rien qu'en France, il y aurait entre 15 000 et 20 000 personnes vivant du commerce sexuel.

4- Pour donner mon avis de manière claire, et pas simplement poser des questions: je ne suis pas contre une légalisation de la prostitution, mais pas forcèment pour non plus. Je suis plutôt mitigé sur ce sujet, tout comme à propos de la drogue.

Notre corps nous appartient. Nous sommes libres de disposer de ce que nous possédons. Donc nous sommes libres de disposer de notre corps comme bon nous semble.

Pour autant, je ne suis pas totalement convaincu. Je me questionne quant à d'éventuelles avancées et de possibles reculs face à une telle mesure. Qu'est ce qui peut garantir que ce qui se passe dans la rue ne se passera pas dans les maisons closes, cette fois à l'abri total des regards ?

L'Etat peut-il se charger de cette garantie ? A mon sens, il ferait mieux déjà de bien gérer ses compétences régalliennes de justice, de défense et d'affaires étrangères au lieu de s'étendre sans cesse. C'est comme la confiture, plus on l'étale, moins il y en a.

Posté
1- Concernant les services sanitaires de la restauration, je me base sur un documentaire envoyé spécial (France 2) de 2007 qui a posé quelques chiffres:

61% des kebabs contrôlés ne sont pas conformes.

Je n'ai eu qu'une fois affaire à un kebab non conforme ; il est fermé depuis.

Posté

Je crois aussi savoir que les établissements ferment relativement vite. Donc soit ils en attrapent quelques uns histoire de se faire mousser, soit il y en a tellement en France qu'ils n'arrivent pas à suivre. Ou bien ils font correctement leur boulot et alors ça n'intéresse personne.

Notre corps nous appartient. Nous sommes libres de disposer de ce que nous possédons. Donc nous sommes libres de disposer de notre corps comme bon nous semble.

C'est quelque chose qu'on répète souvent mais sans y avoir vraiment réfléchi. Le fait est qu'on ne peut se détacher de notre corps, ce n'est pas quelque chose qu'on possède. Les droits de propriétés ne s'appliquent pas à l'être humain.

Invité jabial
Posté

Certes, mais ça ne signifie pas pour autant que votre voisin moralisateur a le droit de vous dire comment en disposer. Le droit qu'on a sur son corps n'est pas moins étendu qu'un droit de propriété mais plus étendu.

Posté

Il y a aussi la question du potentiel économique de ce business. Quand on l'interdit on sous-entend que c'est une activité économique marginale, qui doit rester dans la marginalité. Si on avait fait pareil avec d'autres industries, comme les téléphones portables, ca nous aurait couté cher en croissance économique.

C'est toute la question d'un potentiel. On ne sait pas de combien de milliards d'euros est ce potentiel, mais si on en juge par une comparaison avec Amsterdam, je crois que le potentiel économique est tout simplement gigantesque.

J'ai eu l'occasion de faire plein de posts sur ce sujet. Il s'agit pour moi d'un secteur économique appelé a devenir important car extrèmement rentable (presque aucun cout de production) et écologiquement responsable. C'est aussi un job accessible a tous et a toutes, aucune formation nécessaire.

Bref, un potentiel énorme.

Invité jabial
Posté
Parce que ?

Parce que c'est le corps de la personne en question, pas celui de tout le monde.

Posté
Parce que c'est le corps de la personne en question, pas celui de tout le monde.

Ça n'en fait toujours pas une propriété. Et pourtant les droits seraient plus étendu ? En toute logique c'est le contraire.

Invité jabial
Posté
Ça n'en fait toujours pas une propriété.

Certes.

Et pourtant les droits seraient plus étendu ? En toute logique c'est le contraire.

Ah bon, mon corps est plus sacré donc mon droit dessus est plus restreint ? Ça n'a pas de sens. Mon corps c'est moi ; m'imposer une restriction sur ce que je peux en faire, c'est me priver de ma liberté.

Posté
Ah bon, mon corps est plus sacré donc mon droit dessus est plus restreint ? Ça n'a pas de sens. Mon corps c'est moi ; m'imposer une restriction sur ce que je peux en faire, c'est me priver de ma liberté.

En tout cas, ça n'a ni queue ni tête ! :icon_up:

  • 4 months later...
Posté

Il est clair qu'on ne peut pas dire que notre corps nous appartient, à partir du moment où nous sommes notre corps. Cependant, il reste vrai que chacun peut librement en disposer - donc, librement disposer de soi-même - mais par là il faut comprendre, non pas que c'est une propriété sur laquelle on peut faire ce qu'on veut, mais qu'il est précisément ce par quoi on fait ce que l'on veut sur notre propriété. La prostitution doit cesser d'être conceptualisée comme une "location" ou pire une "vente" de son propre corps, ce qui n'a pas de sens, et qui, au pire, justifie le discours "moralisateur" (lequel est parfois, paradoxalement, "libéral") à son encontre. Une prostituée ne vend ou ne loue pas davantage son corps qu'une masseuse ne vend ou ne loue ses mains. La prostitution n'est autre qu'une entreprise de "service corporel à la personne", à l'instar du massage par exemple.

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