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Rapprochement d'AL et du NC ?


Gero

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Implicitement: accepter ( ou faire semblant d'accepter) les regles du système.

Non : détourner les règles du système contre le système.

Jouer la carte d'un parti libéral en France, c'est jouer avec le système, dans les règles. Marchera jamais. 200 ans d'histoire nous montre que c'est plié.

Bref, faut jouer hors du système.

La "cinquième colonne" n'a jamais gagné SEULE une guerre…

Si. Le christianisme, par exemple.

Voilà un mouvement qui explicitement disait : "Faites ce que vous voulez, je m'en tape le coquillard. Votre politique, votre empire, rien à foutre. Je m'occupe de mes bidons avec mes copains."

Posté
Non : détourner les règles du système contre le système.

Jouer la carte d'un parti libéral en France, c'est jouer avec le système, dans les règles. Marchera jamais. 200 ans d'histoire nous montre que c'est plié.

Bref, faut jouer hors du système.

OK. Personne ne demande à personne de ne faire que ceci ou que cela.

Simplement, d'arrêter de tirer… d'abord dans les pattes de son "collègue", pour la simple raison qu'il n'a pas choisi la manière de "lutte" que je voulais qu'il choisisse.

Si. Le christianisme, par exemple.

Voilà un mouvement qui explicitement disait : "Faites ce que vous voulez, je m'en tape le coquillard. Votre politique, votre empire, rien à foutre. Je m'occupe de mes bidons avec mes copains."

En admettant cette vision de l'émergeance du christianisme, observons toutefois que la nature des "visions" est différente: je ne pense pas que le "libéralisme" ait vocation à dévenir une religion. On vise donc des aspirations humaines un peu différentes… Les ressorts, l'abnégation seront tout de même différentes.

Le christianisme offrait un "au-delà" compensatoire, à titre individuel: cela permit donc des "dons de soi" et des "martyres" bravant les repressions sanglantes du pouvoir temporel ( qui, lui - observons-le au passage -ne s'est pas toujours laissé berner, d'ou certains massacres…)

Le libéralisme n'offre pas d'"au-delà": il vise explicitement la vie dans ce bas-monde.

Ca va être donc plus difficile, par ce biais-là..

Posté
Le christianisme offrait un "au-delà" compensatoire, à titre individuel

Non. Ca c'est vraiment une caricature du christianisme.

Dieu nous dit que nous pouvons avoir la Vie éternelle dès ici-bas si nous suivons son Fils. La Vie éternelle n'est pas la récompense d'une vie juste, mais une promesse de la part du Bon Dieu.

Posté
Si. Le christianisme, par exemple.

Oui, mais la croix, les clous, les lions toussa toussa, je ne suis pas chaud. Mais s'il y a des volontaires, je les encourage à se lancer. En démocratie, même bananière, la vie politique a ses avantages…

Posté
Simplement, d'arrêter de tirer… d'abord dans les pattes de son "collègue", pour la simple raison qu'il n'a pas choisi la manière de "lutte" que je voulais qu'il choisisse.

Euhhh… on peut quand même encore dire que celui qui s'engage dans un parti libéral perd son temps et son argent… que la propostion d'AL de s'allier au NC est parfaitement absurde… non ?

On vise donc des aspirations humaines un peu différentes…

Certes, mais pas tellement : on parle bien, fondamentalement, dans les deux cas de collaboration pacifique entre les êtres humains. Le message chrétien c'est d'abord "Aime ton prochain comme toi-même" avant que "Si tu fais bien tes prières t'iras au paradis".

Posté
Non. Ca c'est vraiment une caricature du christianisme.

Dieu nous dit que nous pouvons avoir la Vie éternelle dès ici-bas si nous suivons son Fils. La Vie éternelle n'est pas la récompense d'une vie juste, mais une promesse.

1. J'suis pas sûr que ça soit une caricature (suivra un débat long et interminable sur le "vrai" message de ce brave Jesus, devenu - pour certains - le Messie, Christos, fils de Dieu…). Je te rappelle que nous savons peu de sa vie réelle.

Mais j'admets aussi que le propos de Lucilio se réfère au "christianisme", peu importe l'auteur réel du "dogme", tel que nous le connaissons de nos jours.

2. Le christianisme "s'impose" au moment ou des milions de fidèles - humbles, illettrés - l'ont embrassé. Ils maitrisaient tous les subtilités des interprétations savantes de Saint Augustin ? Je ne crois pas trop…

C'est bel et bien la "vulgate" (la caricature?) qui a pénétré les esprits du plus grand nombre. (voir, à ce propos, le contenu de certains Evangiles "apocryphes", fort répandus à l'époque: touchants de naiveté!)

Oui, mais la croix, les clous, les lions toussa toussa, je ne suis pas chaud. Mais s'il y a des volontaires, je les encourage à se lancer. En démocratie, même bananière, la vie politique a ses avantages…

J'avais déjà proposé à Lucilio le martyre. La perspective d'absence de bière l'a probablement poussé à éluder le sujet…

Posté
Euhhh… on peut quand même encore dire que celui qui s'engage dans un parti libéral perd son temps et son argent

Nous en attendons la démonstration…

que la propostion d'AL de s'allier au NC est parfaitement absurde… non ?

Sans être enthousiaste, j'aimerais en savoir plus avant d'être aussi péremptoire.

Posté
Euhhh… on peut quand même encore dire que celui qui s'engage dans un parti libéral perd son temps et son argent… que la propostion d'AL de s'allier au NC est parfaitement absurde… non ?

Oui. Mais en silence ! :icon_up:

Certes, mais pas tellement : on parle bien, fondamentalement, dans les deux cas de collaboration pacifique entre les êtres humains. Le message chrétien c'est d'abord "Aime ton prochain comme toi-même" avant que "Si tu fais bien tes prières t'iras au paradis".

J'ai tendance à penser que la première n'aurait jamais eu un grand écho dans le coeur des fidèles en absence de la deuxième…

La preuve ? Pendant les 2 000 ans qui ont suivi, les chrétiens aimèrent rarement leur prochain comme eux-mêmes. En revanche, des prières, ils en firent à souhait; et le commerce de "visas pour le paradis" (les "pardons") fut une grande "succes-story" pendant quelques longs siècles.

Invité Berti
Posté
celui qui s'engage dans un parti libéral perd son temps et son argent

Je ne pense pas.

Je pense au contraire que c'est très important que des libéraux se lancent dans le combat politique : cela ajoute de la crédibilité à nos idées.

Si nous ne le faisons pas, on nous dira : "pourquoi ne vous lancez vous pas ?"

Et les gens conclueront que c'est parce que nous ne croyons même pas nous même à nos idées.

Maintenant si c'est pour jouer la 5eme bayrou du carosse, on peut passer son tour.

Posté
1. J'suis pas sûr que ça soit une caricature (suivra un débat long et interminable sur le "vrai" message de ce brave Jesus, devenu - pour certains - le Messie, Christos, fils de Dieu…). Je te rappelle que nous savons peu de sa vie réelle.

Mais j'admets aussi que le propos de Lucilio se réfère au "christianisme", peu importe l'auteur réel du "dogme", tel que nous le connaissons de nos jours.

2. Le christianisme "s'impose" au moment ou des milions de fidèles - humbles, illettrés - l'ont embrassé. Ils maitrisaient tous les subtilités des interprétations savantes de Saint Augustin ? Je ne crois pas trop…

Cela n'a rien à voir avec des interprétations savantes. Au contraire, celui qui fait des interprétations compliquées et "savantes" a de plus grandes chances de se perdre et de perdre les autres. Le message du Christ est pour les humbles, les "pauvres de coeur", et nous sommes plusieurs fois avertis à ce sujet dans les Evangiles.

Le plouc dans sa campagne peut avoir saisi plus pleinement le message des Evangiles que le théologien travaillant au plus près du pape à Rome.

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Si nous ne le faisons pas, on nous dira : "pourquoi ne vous lancez vous pas ?"

Bis repetita : voir le commentaire de Hayek au sujet de l'action politique.

Posté
Bis repetita : voir le commentaire de Hayek au sujet de l'action politique.

Que chacun agisse comme bon lui semble, il y a de la place pour toutes les initiatives. Rien ne se perdant, et tout se transformant, soyons assurés qu'aucun résultat ne sera totalement perdu pour la cause.

Posté
Cela n'a rien à voir avec des interprétations savantes. Au contraire, celui qui fait des interprétations compliquées et "savantes" a de plus grandes chances de se perdre et de perdre les autres. Le message du Christ est pour les humbles, les "pauvres de coeur", et nous sommes plusieurs fois avertis à ce sujet dans les Evangiles.

Le plouc dans sa campagne peut avoir saisi plus pleinement le message des Evangiles que le théologien travaillant au plus près du pape à Rome.

Je suis plouc dans ma campagne: chic alors!

Plus sérieusement:

- on s'écarte un peu du sujet

- je ne suis pas vraiment connaisseur de la théologie; mes connaissance dans le domaine ne dépassent pas le niveau de la culture… extrèmement générale. De plus, par naissance, je suis censé être orthodoxe…

Bis repetita : voir le commentaire de Hayek au sujet de l'action politique.

Mais si, Lucilio s'est lancé! En ce moment-même il agit. A sa façon ! (Y son' pa' bêt, les plouc de la camapagn', hien !?)

Posté
Je suis plouc dans ma campagne: chic alors!

Plus sérieusement:

- on s'écarte un peu du sujet

- je ne suis pas vraiment connaisseur de la théologie; mes connaissance dans le domaine ne dépassent pas le niveau de la culture… extrèmement générale. De plus, par naissance, je suis censé être orthodoxe…

Tout ça pour dire que ce n'est pas l'attente d'une récompense qui fait aller quelqu'un au martyr. Il n'y a que lorsqu'on vit déjà dans la joie que l'on peut aller sereinement -en chantant- au martyr.

Posté
l'on peut aller sereinement -en chantant- au martyr.

Un martyr, ça va au martyre.

Posté
Un martyr, ça va au martyre.

Non, il le devient… après.

J'avoue, pour ma part, ne pas comprendre le "martyre"… heureux de l'être! Ce n'est plus un martyre alors !

Je suis plus ému par le " Elôi, Elôi, lama sabachthani? " de Jesus dans Marc et Mathieu que par le Jesus de Luc, qui s'en va plein de confiance vers son Père, après avoir souverainement pardonné à la foule qui le supplicie et promis le paradis à l'un des voleurs crucifié à ses côtés.

Le Jesus qui aurait peut-être aimé vivre encore, qui se révolte (ou qui doute du bien-fondé de son sort?) parle plus à mes tripes que cette "icône" sereine de chez Luc.

Mais alors… le martyre est "martyre" justement parce que c'est une souffrance, pas une promenade sereine, dans la joie et l'allegresse.

Enfin… hors propos (et puis, de toute façon, Lucilio n'en veut pas, alors, à quoi bon ?)

Posté

C'est juste. Il faut dire que j'ai été récemment marqué par l'histoire des martyrs de Nagasaki.

Peut-être faut-il voir le fait que le Christ nous montre son humanité en demandant à son Père d'éloigner la souffrance. De l'autre côté, c'était une question de liberté pour les martyrs de Nagasaki. Mais faut pas croire, ces derniers ont morflé aussi. Ils ont certainement eu leur part de souffrance physique. Peut-être la morale est-elle que joie et souffrance ne s'excluent pas complètement. C'est-à-dire qu'il y a la souffrance, mais l'amour (dont la joie est l'expression ?) la transcende et est prête à l'endurer.

Pardon pour le HS donc !

Posté
Pardon pour le HS donc !

:icon_up:

Pas de raison de t'en excuser. Nous dévions tous des sujets de départ….

Je comprends ton idée sur la foi.

Mais je crois que le lieu est plus propice aux vannes (qui sont, parfois, une forme de pudeur) qu'aux sujets trop personnels… Essaie de "protéger" les choses auxquelles tu tiens au point de te blesser si jamais une remarque tombe "mal"… L'ironie ou la condescendance peuvent parfois blesser plus que la dispute violente. :doigt:

Posté
le NC était en quête d'idées, et que des idées originales étaient sa seule chance d'exister hors de l'UMP.

La vocation du NC est d'être inexistant. Il a juste été créé pour vider Bayrou de ses cadres.

Le jour où le NC commencera à exister, Sarkozy le flinguera, et les centristes sont beaucoup trop mous pour résister.

L'UMP ne peut pas se permettre l'émergence d'un courant fort de centre-droit, qui risquerait de l'écarter du second tour.

Rejoindre le NC c'est s'avancer dans une impasse en se disant : "encore un effort on avance".

"En 1946, un pilote de chasse de la RAF amplement décoré, Anthony Fisher, lut dans Reader’s Digest un résumé de La route de la servitude de Friedrich Hayek. Impressionné, celui-ci décida de rendre visite au professeur de la London School of Economics avec l’intention de lui demander ce qu’il pouvait faire pour empêcher le Royaume-Uni de courir vers l’abîme du socialisme. Devait-il entrer en politique ? En aucune manière, lui répondit Hayek : le cours des sociétés est seulement modifié par les idées. Il fallait s’adresser aux journalistes, aux professeurs, aux intellectuels. C’est seulement quand ceux-ci seront disposés à écouter et, partant, à se laisser convaincre, que les politiciens changeront de cap."

http://www.contrepoints.org/Institute-of-E…ic-Affairs.html

Absolument. Et un homme politique étant suspect de langue de bois, il n'a aucun pouvoir pour défendre des idées nouvelles, il n'est pas crédible.

Pour défendre des idées nouvelles, il n'y a que les intellectuels, professeurs, éditorialistes etc.

Les idées écolos, par exemple, n'ont pas été popularisées par les députés verts, mais par des mecs comme Hulot, Yann Arthus-Bertrand, et des milliers de professeurs, artistes, savants, intellectuels…

Les députés verts, à l'inverse, montrent un jeu politicien, un jeu de désunion, qui fait reculer leurs idées.

Avoir des élus fait reculer le mouvement écolo. Il avance par les idées, il recule par les politiciens.

Pour ruiner une idée, rien de tel que des politiciens qui croient la défendre.

Invité Berti
Posté
Pour ruiner une idée, rien de tel que des politiciens qui croient la défendre.

Oui.

Mais pour ruiner des idées, leur pertinence, leur crédibilité, rien de tel qu'aucun parti politique pour les défendre, les proposer aux électeurs, non ?

Il y a un juste milieu à trouver donc (merde, me voilà centriste).

Posté

Hélas, on peut toujours voir les choses inversement: des idées (par exemple écolo) sont devenues un sujet de débat… parce qu'elles se sont aggregées en "parti"(s).

La désunion, la multiplicité de ces "partis", le "combat des chèfs" ? On s'en fout: ils ont fourni un Dallas (involontairement d'ailleurs, mais quel meilleur cheval de Troie qu'une saga à coup de trahisons, coup fourrés, etc?). A travers ce Dallas, le sujet est devenu, petit à petit, un sujet important.

Je considère donc le "parti" politique comme un moyen. Son "objectif principal" (càd avoir des élus) ne sera probablement pas atteint (ou alors, très peu et très tard).

Mais il atteindra probablement son "objectif secondaire": refaire de l'option libérale une voie posisble et non-stigmatisée. Et il atteindra cet objectif ( "secondaire" pour lui, principal pour la "société civile") avec, paradoxallement, plus de vitesse et d'efficacité que ne le peut "la société civile"; du moins la société civile toute seule

Reste cependant une interrogation: une "alliance" avec le NC, à ce stade, est-elle une bonne ou une mauvaise manoeuvre tactique ?

Là-dessus, ce ne sont pas les débats "de principe" qui vont aider, mais des considérations plus "terre-à-terre".

Invité Berti
Posté
Que chacun agisse comme bon lui semble, il y a de la place pour toutes les initiatives. Rien ne se perdant, et tout se transformant, soyons assurés qu'aucun résultat ne sera totalement perdu pour la cause.

Oui mais comme tous les initiatives ne seront pas aussi productives, en discuter ici calmement pour essayer de trouver lesquelles seront à priori les plus payantes n'est pas inutile.

En ce qui concerne l'alliance avec le nouveau centre, il faut attendre de voir le programme du nouveau centre bien sur.

Mais indépendemment de celà.

Une alliance est incontestablement le moyen le plus rapide d'avoir des élus "libéraux".

Mais si cette alliance se fait sur un programme qui n'a rien de libéral, les élus "libéraux", s'il y en a au final, seront complètement muets, ce seront juste les libéraux de service à qui on demandera de se taire le plus souvent ou qu'on sortira du placard quand le parti en question aura besoin d'un vernis/alibi libéral (Il y en a déjà à l'UMP autant que je sache, à l'assemblée et même au gouvernement)

Donc une telle alliance n'a aucun intérêt.

Enfin, aucun intérêt sauf pour ceux qui sont plus sensibles au fait d'être élu (d'avoir une belle cravate, de papilloner dans les palais nationaux de pince-fesse en pince-fesse, de montrer sans arrêt leur tronche à la téloche même si c'est pour ne rien dire, etc…) que de faire avancer les idées libérales.

Je ne dis absolument pas que les adeptes de l'alliance avec le nouveau centre sont tous dans ce cas (je ne les connais pas).

Ce qui est certain, c'est que ceux qui sont dans ce cas seront pour s'allier avec le nouveau centre, le modem, le PS, peu importe.

Des "libéraux" surtout attirés par les lumières du pouvoir et voulant y gouter serait-ce aux dépens des idées libérales, il peut y en avoir.

Posté
Des "libéraux" surtout attirés par les lumières du pouvoir et voulant y gouter serait-ce aux dépens des idées libérales, il peut y en avoir.

Oui. Il y en a déjà eu, d'ailleurs.

Certains se sont fait huer et ils ont un peu disparu de la scène. N'empêche, avec le recul, je me demande si le simple buzz qu'ils ont crée n'a pas amené du monde vers "la société civile".

Je serais, par exemple, curieux de voir une courbe du nombre de nouvelles inscriptions sur Liborg, au fil des mois et années. Si mes supputations sont bonnes, on devrait avoir un afflux anormalement élevé en 2007.

Invité Berti
Posté
Oui. Il y en a déjà eu, d'ailleurs.

Certains se sont fait huer et ils ont un peu disparu de la scène.

C'est toi qui le dis.

N'empêche, avec le recul, je me demande si le simple buzz qu'ils ont crée n'a pas amené du monde vers "la société civile".

Je serais, par exemple, curieux de voir une courbe du nombre de nouvelles inscriptions sur Liborg, au fil des mois et années. Si mes supputations sont bonnes, on devrait avoir un afflux anormalement élevé en 2007.

Ta question c'est :

Est ce que l'action des "libéraux" attirés par le pouvoir ne peut pas profiter aux idées libérales ?

La réponse est oui.

Il faut savoir se servir de leurs ambitions pour les faire travailler à nos objectifs et ne pas les laisser nous rouler dans la farine.

Machiavélique !

Posté
C'est toi qui le dis.

Ben… je parle seulement de ce que je sais, en occurence Edouard Fillias et les débuts d'Alternative Libérale.

Ta question c'est :

Est ce que l'action des "libéraux" attirés par le pouvoir ne peut pas profiter aux idées libérales ?

La réponse est oui.

Il faut savoir se servir de leurs ambitions pour les faire travailler à nos objectifs et ne pas les laisser nous rouler dans la farine.

Machiavélique !

Même pas la peine de le faire volontairement. Je ne crois pas que, dérrière les (més)-aventures initiales d'Alternative Libérale, il y avait un quelconque tireur de ficelles dans l'ombre.

Posté

S'il s'agit de défendre une pureté philosophique de la pensée libérale (laquelle ? Monétariste, autrichienne ?), un parti libéral n'est en effet d'aucune utilité.

S'il s'agit de proposer des réponses aux mesures d'un gouvernement dans le double but d'influencer des politiques (qui n'ont jamais entendu nos raisonnements et qui ne comprennent rien à l'économie) et d'exister dans les débats politiques (plus grand public que nus réseaux de blogs), je pense qu'un parti est le mieux placé.

Une difficulté, c'est qu'on l'attend sur des débats (loi sur la burqa, identité nationale …) et des engagements (présidentielle, alliances) qui divisent en soi les libéraux. L'autre grande difficulté, c'est qu'il doit s'exposer et se mesurer aux idéologies concurrentes, se compter et que les échecs ne sont pas forcément dus aux autres (les blocages divers, médiatiques, syndicaux). C'est aussi dû à notre manque d'expérience, parfois un manque d'écoute, voire une forme d'autisme qui aboutit à des discours qui peuvent être perçus comme péremptoires, voire sectaires, par des personnes à priori sensibles à nos idées (et je reconnais figurer dans le lot). Est-ce leur faute ou la nôtre ?

Dire que les mentalités ne sont pas prêtes est une bonne manière de se défausser sur autrui de ses propres carences. Sur de nombreux points, les Français sont mûrs pour un discours libéral. Encore faut-il savoir communiquer correctement et convaincre. J'ai parfois l'impression que nous n'osons pas remettre en question nos argumentaires, trop sûrs de nos vérités et de nos arguments pour les défendre.

Posté
S'il s'agit de défendre une pureté philosophique de la pensée libérale (laquelle ? Monétariste, autrichienne ?), un parti libéral n'est en effet d'aucune utilité.

S'il s'agit de proposer des réponses aux mesures d'un gouvernement dans le double but d'influencer des politiques (qui n'ont jamais entendu nos raisonnements et qui ne comprennent rien à l'économie) et d'exister dans les débats politiques (plus grand public que nus réseaux de blogs), je pense qu'un parti est le mieux placé.

Une difficulté, c'est qu'on l'attend sur des débats (loi sur la burqa, identité nationale …) et des engagements (présidentielle, alliances) qui divisent en soi les libéraux. L'autre grande difficulté, c'est qu'il doit s'exposer et se mesurer aux idéologies concurrentes, se compter et que les échecs ne sont pas forcément dus aux autres (les blocages divers, médiatiques, syndicaux). C'est aussi dû à notre manque d'expérience, parfois un manque d'écoute, voire une forme d'autisme qui aboutit à des discours qui peuvent être perçus comme péremptoires, voire sectaires, par des personnes à priori sensibles à nos idées. Est-ce leur faute ou la nôtre ?

Dire que les mentalités ne sont pas prêtes est une bonne manière de se défausser sur autrui de ses propres carences. Sur de nombreux points, les Français sont mûrs pour un discours libéral. Encore faut-il savoir communiquer correctement et convaincre. J'ai parfois l'impression que nous n'osons pas remettre en question nos argumentaires, trop sûrs de nos vérités et de nos arguments pour les défendre.

+1 (soutien d'autant plus important qu'à la rubrique "nos" défauts, Aurel pourrait fort bien - et pas forcemment à tort - m'en imputer)

Invité Berti
Posté
Je ne crois pas que, dérrière les (més)-aventures initiales d'Alternative Libérale, il y avait un quelconque tireur de ficelles dans l'ombre.

Il n'y en avait pas (ou pas suffisament et pas suffisament influents pour prétendre avoir eu une influence notable sur le cours des choses).

Coup de bol que le holdup Bayrou n'ait pas fonctionné donc.

Raison de plus pour être méfiants à l'avenir.

La chance, faut pas compter dessus tout le temps.

Je disais juste que quand on rencontre un "libéral" attiré par le pouvoir, qui nous prend de haut, qui nous dit qu'il est une expert sur les questions de stratégies politiques, qu'il faut faire des alliances (mêmes compromettantes), etc…

Il faut le laisser nous prendre pour un imbécile, le laisser croire que nous allons souscrire à ses alliances.

Mais le jour J, il faut dire non aux alliances.

Comme ça, entre temps, le "libéral", il bosse pour nous.

Tel est pris qui croyait prendre comme disait l'autre.

Posté
Une difficulté, c'est qu'on l'attend sur des débats (loi sur la burqa, identité nationale …) et des engagements (présidentielle, alliances) qui divisent en soi les libéraux.

Cette difficulté peut n'en être pas une si on considère que cette division n'est pas propre aux libéraux mais à l'ensemble de la société, et que les libéraux sont précisément les seuls à permettre de réaliser une unité autour de valeurs communes clairement définies.

Cela peut aussi être l'occasion de dire que pour le libéralisme, il n'appartient pas nécessairement au politique de légiférer sur certains sujets, de prendre position sur tout et n'importe quoi en suivant l'actualité des journaux, bref sortir d'une certaine vision de la politique, se démarquer tout en faisant l'unité sur ce qui est essentiel.

Il s'agit ici de prendre la main sur le débat des idées en inspirant l'actualité plutôt qu'en la suivant comme la majorité des politiques.

L'autre grande difficulté, c'est qu'il doit s'exposer et se mesurer aux idéologies concurrentes, se compter et que les échecs ne sont pas forcément dus aux autres (les blocages divers, médiatiques, syndicaux). C'est aussi dû à notre manque d'expérience, parfois un manque d'écoute, voire une forme d'autisme qui aboutit à des discours qui peuvent être perçus comme péremptoires, voire sectaires, par des personnes à priori sensibles à nos idées (et je reconnais figurer dans le lot). Est-ce leur faute ou la nôtre ?

Dire que les mentalités ne sont pas prêtes est une bonne manière de se défausser sur autrui de ses propres carences. Sur de nombreux points, les Français sont mûrs pour un discours libéral. Encore faut-il savoir communiquer correctement et convaincre. J'ai parfois l'impression que nous n'osons pas remettre en question nos argumentaires, trop sûrs de nos vérités et de nos arguments pour les défendre.

Il s'agit là essentiellement d'un problème de communication et persuasion.

Pour impulser un changement de mentalité ou une réflexion chez une personne, il y à mon sens deux facteurs essentiels :

-être sûr de ces idées et exprimer cette certitude

-comprendre la situation de l'interlocuteur et le chemin qu'il doit parcourir pour arriver à des conclusions similaires, l'image qui me vient serait celle d'un individu qui nécessiterait d'être guidé sur le chemin qui mène d'un lieu à un autre

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