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En Europe, pas de prospérité sans baisse de la dépense publique


Aurel

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Posté
Si les déficits publics engendraient de la croissance et de l'emploi, la France serait aujourd'hui le pays le plus riche d'Europe. Notre classe politique est la dernière d'Europe à s'obstiner dans ce déni de réalité.

j'ai failli pousser un petit cri orgasmique…

Posté

Dans un des commentaires :

Ce brave homme mélange un peu tout. Il serait en 2e année de licence de sciences eco option macroéconomie, il aurait une note médiocre.

:icon_up:

Le John Galt dans les commentaires, c'est moi, j'utilise le compte de mon pere, qui lui meme utilise mon nom pour avoir la reduction etudiant. (pas besoin du monde personnellement, je lis hashtable et contrepoints)

PS : je me sens oblige de me justifier car etre abonne au monde, c'est la honte.

Posté

La difficulté, c'est de tenir dans un nombre max de signes sans trop se disperser. Soit on argumente et on propose peu, soit on propose, mais sans avoir réellement l'espace d'argumenter. Je recherche un équilibre afin d'avoir un impact optimal sur le grand public, avec un peu d'explications simplifiées et une direction cohérente.

Posté
Ce brave homme mélange un peu tout. Il serait en 2e année de licence de sciences eco option macroéconomie, il aurait une note médiocre.

en 2ème année de licence…

vu qu'en France l'économie à la fac est tenue par des pseudo-économistes keynésiens qui bloquent la carrière des professeurs libéraux, il n'est pas impossible qu'effectivement, il aurait eu une note médiocre…

Posté

Ce n'est assurement pas facile, quand j'essaie d'etre constructif dans un debat sur un forum, il me faut de long paves d'explications de base de l'economie, parfois rapeller l'evidence meme. Je mets une touche d'analyse autrichienne, enfin je ne crois pas que le PLD s'en reclame.

J'aurai rajoute certains argumentaires qui sont exposes sur petitionrelancedurable.fr. L'argent investi par l'Etat n'est rien d'autre qu'un detournement des fonds des gens. C'est un jeu un somme nulle un plan de relance, c'est logique. A moins que le gouvernement soit plus apte qu'une entreprise soumise aux lois du marche (risque de faillite, necessite d'apporter plus de satisfaction que de ressources consommees, etc..) pour investir dans les projets rentables (bah oui, pour rembourser les interets de la dette) les plans de relance, les stimulus, ce sont des operations a perte.

Si ce n'est pas le cas (si le gouvernement est apte a creer plus de richesses qu'il n'en consomme par ses emprunts), alors le mieux, c'est une economie entierement planifiee. Et la on ressort l'argument d'Hayek sur l'impossibilite d'un organe centrale de gerer les informations. A cela, personne ne repondra jamais. C'est l'argument beton, c'est la gestion des informations. (hierarchisation des preferences des individus, toussa… etc)

Enfin, evidemment, c'est difficile de faire tenir tout ceci en quelques lignes.

C'est deja bien que tu ais des opportunites de t'y exprimer, peut etre peux tu faire une chronique et etaler une proposition argumentee sur deux trois episodes ?

en 2ème année de licence…

vu qu'en France l'économie à la fac est tenue par des pseudo-économistes keynésiens qui bloquent la carrière des professeurs libéraux, il n'est pas impossible qu'effectivement, il aurait eu une note médiocre…

Vu les precisions apportees, c'est a 100% un etudiant de science pipo ou un prof. Donc on voit bien l'oriention politique et l'errement economique de ces lieux de formation formatage fromatage de l' "elite" arrogante. En plus, science pipo, suffit de voir leur devoir, c'est de la merde. Une disseration sur le theme : partir. Mon pote a parle des 2be3, il a eu 15. C'est une blague, c'est une ESC ce truc.

Posté
En plus, science pipo, suffit de voir leur devoir, c'est de la merde. Une dissertation sur le thème : partir. Mon pote a parle des 2be3, il a eu 15.

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Posté
En plus, science pipo, suffit de voir leur devoir, c'est de la merde. Une disseration sur le theme : partir. Mon pote a parle des 2be3, il a eu 15.

:icon_up:

Cette citation des 2be3 sur le thème de "partir" vaut bien un 15:

"Partir un jour, en voyage, effacer ton visage, sans se retrouver, ne pas regretter, penser à demain recommencer"

Posté
La difficulté, c'est de tenir dans un nombre max de signes sans trop se disperser. Soit on argumente et on propose peu, soit on propose, mais sans avoir réellement l'espace d'argumenter. Je recherche un équilibre afin d'avoir un impact optimal sur le grand public, avec un peu d'explications simplifiées et une direction cohérente.

Est-ce que tu as déjà essayé de ne pas présenter tes idées mais juste de démonter les idées/les erreurs des autres pendant tout un article ? Comme un bon coco quoi : "vous êtes un exploiteur ici, vous affamez les gens là, et hop ! je te balance une collusion bien crasse à la tronche, et on repart pour un tour, etc.". Tu peux dire des trucs vagues et positifs sur à quoi ressemblera la silhouette de l'alternance libérale mais pas un poil de programme précis à part des trucs complètement démaguo. Et encore. Mieux vaut ne pas répondre à la question et juste critiquer les failles de l'autre.

Posté
Mieux vaut ne pas répondre à la question et juste critiquer les failles de l'autre.

C'est effectivement efficace.

Posté
Mais ça ne fait hélas pas une tribune qui finit sur le site du Monde.

Si. Par exemple, aujourd'hui même : http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/0…87665_3232.html

1er § : blabla

2ème § : constat d'échec

3ème § : ça va mal

4ème § : blabla

5ème § : dénonciation de la mauvaise volonté du gouv

6ème § : "bouhou ils sont hypocrites !"

7ème § : blabla

Donc 0 proposition concrète, 0 programme, que de l'air chaud, qqs chiffres qui font peur, de la dénonciation larmoyante et un mot d'ordre vague. Bueno.

ps : Je ne dis pas ça pour être méchant, je suis un ignorant et j'aime bcp ce que tu fais. Je propose juste que tu essaies un truc pour voir comment ça passe.

Posté
Donc 0 proposition concrète, 0 programme, que de l'air chaud, qqs chiffres qui font peur, de la dénonciation larmoyante et un mot d'ordre vague. Bueno.

Dans cet article, le programme est tout de même assez transparent : méchantes sont les entreprises ; il faut les punir suffisamment fort par des interdictions et des taxes jusqu'à avoir égalisation des salaires.

Tout cela ne nous montre pas quel type d'article sera le plus efficace.

Les objectifs à moyen terme des libéraux engagés politiquement sont plus complexes que ceux de l'article susmentionné : faire reculer l'état - mais pas trop - tout en le renforçant dans les domaines régaliens.

C'est plutôt la stratégie adoptée par les partis qui ont réussi à émerger qu'il faudrait examiner :

  • Reagan et Thatcher sont passés par les grands partis (parti démocrate puis GOP pour Reagan), donc ne peuvent pas servir d'exemples.
  • Besancenot qui a fait émerger et a émergé de la LCR à partir de pas grand chose. Au préalable et en parallèle, ses idées ont été portées par les "intellectuels" universitaires. Donc il a pu apparaître dans les médias favorables (France3, etc.). Donc la "base", mise en courant de son existence, a pu le soutenir.
  • les Verts qui sont devenus une force politique importante (et chose intéressante ils ne pratiquent pas le culte du Leader Maximo qui peut déplaire aux militants libéraux).

Les derniers sondages montrent qu'une majorité des Français est prête aux réformes : faut-il proposer un programme détaillé pour être crédible ? Faut-il ne mettre en avant que des valeurs ? faut-il utiliser des arguments utilitaristes (les arguments utilitaristes sur les riches sont déjà copieusement utilisés par Starcosy) ? Faut-il laisser les journalistes et penseurs comme Alain Minc (snif) faire les constats (l'équivalent des "intellectuels" universitaires) et se limiter à être politiquement crédible ? Faut-il dénoncer les partis de pouvoir ?

Posté

Alors, j'ai fait science pipo. J'avais deux profs, un en droit constitutionnel comparé et un autre en systémique sociale qui lisaient des que sais-je au lieu de faire cours. Le premier, une femme, devait nous exposer le système britannique, qui n'a pas de constitution formelle. Dans les faits, on a lu des articles sur les émeutes de 1982 et des trucs sur le charbon et mickey mouse, j'ai pas bien compris, je suivais plus. La systémique sociale était en revanche plus intéressante. Prof anciennement marxiste. Après, j'ai étudié plein de trucs, de la géopolitique, Kant, Raymond Aron, la sociologie électorale en Allemagne, le rapport entre l'Etat et l'armée, les tiers-mondistes, Rousseau, Joseph de Maistre… et les socialistes français du XIXème siècle et le marxisme avec je vous le donne dans le mille, Gramsci. Raymond Aron m'a surpris. Parce que je n'ai pas aperçu même de loin dans mes cours une seule référence à un penseur libéral comme Bastiat, Hayek ou Mises. Nada. Le prof qui faisait la philosophie politique contemporaine basait ses cours sur un livre qu'il avait écrit, mais on a jamais atteint le chapitre final qui parlait des libéraux à Chicago. Une moitié de profs intéressants, une autre moitié de buses assommantes. Je ne suis jamais allé chercher mon diplôme, des démarches à faire, ça prenait plusieurs mois…

Je ne suis pas surpris qu'un François Huguenin soit issu de science pipo, après tout c'est l'auteur du percutant "Résister au libéralisme" et il met Maurras et Raymond Aron dans la même famille, celle de la droite réactionnaire. J'ai halluciné. C'est un penseur engagé. Et apparemment la référence des anti-libéraux un peu intellos.

Posté
Reagan et Thatcher sont passés par les grands partis (parti démocrate puis GOP pour Reagan), donc ne peuvent pas servir d'exemples.

j'aurais tendance à penser le contraire. J'apprécie les efforts de démocratie libérale, mais je reste convaincu qu'il faudra employer des méthodes de gauchistes: rentrer dans un grand parti centralisé et le subvertir, parce que les obstacles sont tels qu'il faut impérativement les moyens financiers et la base militante d'un grand parti. A l'UMP il y a déjà un député libéral que je connais un peu, Michel Roumégoux, ma famille est du même département que lui. Sur son site, il y en bas, si l'on défile un peu, un hommage vibrant à Jacques Marseille, dont il était proche.

http://www.michelroumegoux.com/

Les derniers sondages montrent qu'une majorité des Français est prête aux réformes : faut-il proposer un programme détaillé pour être crédible ? Faut-il ne mettre en avant que des valeurs ? faut-il utiliser des arguments utilitaristes (les arguments utilitaristes sur les riches sont déjà copieusement utilisés par Starcosy) ? Faut-il laisser les journalistes et penseurs comme Alain Minc (snif) faire les constats (l'équivalent des "intellectuels" universitaires) et se limiter à être politiquement crédible ? Faut-il dénoncer les partis de pouvoir ?

pas évident.

Même s'ils ne sont pas forcément libéraux, des Nicolas Baverez, des Finkielkraut, voire des Zemmour, commencent à desserrer l'étau. Ils rencontrent un succès qui interdit aux media pourtant acquis à la gauche de les museler, essentiellement parce que ce qui intéresse notre gauche vertueuse c'est avant tout le fric, et quand on tient une bête de scène, on ne la lâche pas. La vénalité de la gauche est certainement ce qui la perdra. C'est différent en ce qui concerne Finkielkraut, mais Baverez et Zemmour sont des polémistes, au lieu de faire de la pédagogie comme l'ont toujours fait les libéraux trop soucieux d'honnêteté intellectuelle, ils mordent. La pédagogie ennuie les Français. Ce qu'ils veulent, c'est des combats de gladiateurs. La plupart des français n'ont aucune culture économique, et ils n'en ont pas parce qu'ils s'en foutent. Par contre, balancer des torpilles, ça ils aiment. Des petites phrases assassines, des slogans putassiers, des accents à la Malraux pour dénoncer le déclin, ça passe bien dans le format court des media, ça fait des livres faciles à lire qui se vendent comme des petits pains, ça peut être compris et répété, avec la joie que l'on éprouve toujours à amuser ses amis avec un bon mot entendu ou lu la veille.

Je vais prendre pour exemple l'affiche de démocratie libérale. Elle est pédagogique: elle présente en quelques mots très bien choisis le principe de la capitalisation. Elle est jolie et a un humour impertinent avec la photo de cet homme nu qui représente celui qui a fait confiance dans la répartition. Et elle passera inaperçue. Alors qu'en revanche une grande affiche avec une photo de manifestants, de guichets vides sauf un ou deux avec des queues, ou d'un fonctionnaire en train de lire son journal les pieds sur le bureau, et juste un slogan énorme dans le genre "Vous payeriez pour ces branleurs ?" marcherait du tonnerre. Elle est simpliste, vulgaire, elle s'adresse directement au cerveau reptilien sans passer par ces tapettes de lobes frontaux. Inutile d'expliquer la capitalisation, tous les français savent bien que c'est un machin anglo-saxon qui a réduit à la soupe populaire les petits vieux d'outre-manche. On le leur a dit à la télé. Il suffit d'une seule affiche en face du café de Flore (l'idéal serait une pleine page dans un journal de soir, si on avait les sous, mais je crois qu'aucun n'accepterait) pour ce que tout ce que la gauche compte de plumitifs condamnent, outrés, l'affiche, et fassent malgré eux une publicité du tonnerre. Ils traiteront les libéraux de poujadistes, et dans ce cas précis ils auront raison. Mais ce n'est pas aux ex-trotskystes des media que l'on s'adresse et débattre avec eux ne représente aucun intérêt, parce que ce sont des maîtres de la désinformation et qu'ils savent le peu d'intérêt que les français éprouvent pour la réalité comptable, aussi dure soit-elle. Le service après-vente se composera de phrases à la Zemmour. Je précise que j'ai chez moi un énorme bouquin sur les affiches de propagande russes des années 20.

Posté
Dans cet article, le programme est tout de même assez transparent : méchantes sont les entreprises ; il faut les punir suffisamment fort par des interdictions et des taxes jusqu'à avoir égalisation des salaires.

Non, il n'y a aucun programme dans cet article. Un programme, c'est un truc qui donne des chiffres, qui liste les choses à faire dans le détail, qui a un rétroplanning, qui identifie qui est et sera responsable de quoi, quand et comment. "Egalité hommes-femmes en entreprise", "Faire disparaître les zones de non-droit", "Réformer le code du travail" sont des slogans, pas des programmes. L'équivalent libéral classique serait "Moins d'Etat, plus de Liberté".

Tout cela ne nous montre pas quel type d'article sera le plus efficace.

C'est vrai.

[*] les Verts qui sont devenus une force politique importante (et chose intéressante ils ne pratiquent pas le culte du Leader Maximo qui peut déplaire aux militants libéraux).

Intéressant.
Les derniers sondages montrent qu'une majorité des Français est prête aux réformes : faut-il proposer un programme détaillé pour être crédible ? Faut-il ne mettre en avant que des valeurs ? faut-il utiliser des arguments utilitaristes (les arguments utilitaristes sur les riches sont déjà copieusement utilisés par Starcosy) ? Faut-il laisser les journalistes et penseurs comme Alain Minc (snif) faire les constats (l'équivalent des "intellectuels" universitaires) et se limiter à être politiquement crédible ? Faut-il dénoncer les partis de pouvoir ?
Intéressant.

Les libéraux sont des individus. Les individus font des choix différents. Faire une feuille de route pour tous les libéraux/pour l'avancée du libéralisme en France ne va pas fonctionner. Mais comme tu dis, il y a plusieurs grandes voies et de toutes façons il va y avoir des libéraux pour penser que chacune est LA bonne :

- Partis de masse/gouvernement qui existent : le PS ou l'UMP ne seront jamais peuplés de libéraux. Le salut ne peut venir que d'un leader pragmatique socialiste de droite ou de gauche qui va faire des réformes opportunistes introduisant plus de libertés et de responsabilités individuelles au nom d'autre chose que du libéralisme. Ou alors d'un libéral qui se déguise et qui fait du populisme à la Rothbard si on parle de l'UMP ou son équivalent de gauche si on parle du PS mais je n'y crois pas (soit le mec est prêt à avaler des couleuvres pdt 30 ans et dans ce cas ça signifie qu'il AIME le pouvoir ce qui est dangereux ; soit il va se décourager rapidement donc ce ne sera pas un bon cheval). Solution pour les libéraux qui choississent cette voie : les élus n'ayant pas vraiment d'idées, il faut influencer les réservoir d'idées de ces partis de masse. Quels sont ces réservoirs d'idées ? Qui est vraiment à l'origine des idées de réforme des partis de gouvernement ? L'administration (oui mais qui exactement ?), l'Institut Montaigne… qui d'autre ? Comment les influencer ? En parlant de modernisation administrative, de réforme de l'Etat, en parlant leur language, pas le nôtre. [note : perso, je pense qu'il ne faut pas rejeter la probabilité que ce leader pragmatique sera de gauche, ce qui demande que l'on retravaille notre discours, mais chaucun son avis]

- Parti d'opposition (PLD, AL) technocrate : il part de rien et son but ultime est de faire entre 5% et 15% en s'imposant à la force du poignet sur le terrain, donc de participer à un gouvernement de coalition. Au fur et à mesure, ses idées seront pillées par les partis de masse/gouvernement. Plus ou moins parti de notables, il grandit en taillant des croupières aux partis existants. On peut essayer de s'inspirer de la réussite des Verts pour voir comment y arriver.

- Parti d'opposition populaire : l'objectif est de faire entre 10% et 20%. On ne se revendique pas libéral mais autre chose (Parti de la Justice) et on fait tout ce qui marche, qui est différent et qui est libéralo-compatible. A cause des adhérents qui seront des nouveaux en politique, ça va bientôt glisser politiquement vers un parti qui n'aura plus rien de libéral.

- Parti d'opposition révolutionnaire : language corsé, provocations, agit-prop, coups de force, sans compromis, n'attirant guère de modérés ayant le goût du pouvoir donc des gens qui ne veulent pas le pouvoir et des extrémistes qui veulent le pouvoir donc dangereux. Mais intéressant.

- Agorisme : le but est de proposer au plus grand nombre de PMEs et de foyers des services qui court-circuitent l'action de l'Etat. Optimisation fiscale pour tous, mutuelle indépendante, instruction privée, transports privés, sécurité privée.

- Appel à la désobeissance civile

- Stratégie de survie de nos idées : nos idées étant absentes au niveau politique pour le moment, il faut continuer à les transmettre d'une génération à l'autre. Enrichissement individuel, procréation, charité à des assos de sensibilisation des jeunes gens entre 15 et 25 ans (liborg, IES-Europe…), à des maisons d'édition qui publient et traduisent des ouvrages, noyautage d'assos non-libérales mais liberty-friendly (contribuables, amnesty…).

- Immigration vers un pays plus libre et plus petit.

Posté

D'abord, je ne crois pas les libéraux différents des autres sensibilités politiques (car quoi qu'on en dise, il s'agit aussi d'une sensibilité politique). Ils adhèrent à un parti qui monte et se mettent en retrait d'un parti qui descend. Ce qu'ils veulent, ce sont des résultats dans les médias et dans les urnes. Or, je pense que la culture du microcosme militant est encore trop peu tournée vers la recherche de performance.

Depuis le temps que j'entends cette réflexion sur la stratégie à mener, j'observe que différents courants ont tenté ou tentent encore les options possibles. Pourquoi ne pas analyser leurs résultats, souvent dépendant des hommes qui en sont à l'origine : Réformateurs, discrets mais qui font passer quelques mesures, Droite Libre moins influente et beaucoup plus conservatrice à l'UMP, ainsi que des électrons libres indépendants. Le centre, dans ses différentes composantes, dispose aussi d'un courant libéral qu'AL souhaite renforcer. Ces libéraux épars subissent la ligne de leur maison mère, mais aussi celle de Sarkozy dont ils acceptent la domination.

Quelle est leur influence ? Nous leur devons le statut d'autoentrepreneur et quelques réformes positives mais pas franchement majeures. En revanche, ils n'ouvrent aucune perspectives pour défendre des principes libéraux, encore moins pour un projet libéral d'ensemble. Et pour réussir l'entrisme dans ces partis d'élus, il faut gagner un bastion à la force du poignet : se faire investir, puis élire, ce qui est loin d'être aisé, surtout en tenant un discours libéral. Ne pas être élu vous cantonne au poste de colle-timbres. Pour les grands partis, il est facile de trouver des gens qui ont des idées. Ce qui vaut de l'or à leurs yeux en revanche, ce sont les élus (et leurs équipes militantes) et la capacité médiatique.

Le PLD est-il technocratique ? Je ne pense pas ce terme approprié, mais il se veut sérieux dans ses analyses et ses propositions, qui apparaissent déjà très radicales à pas mal de personnes qui ont voté Madelin en 2002. Son objectif est de devenir la force politique libérale de référence (plutôt qu'une force sans vision avec son réservoir de personnalités libérales) pour faire un jour basculer des élections en local puis au niveau national. Sa faiblesse de ne pas avoir d'élus nationaux est aussi une chance : les gallons se gagnent dans l'action militante, et ne dépendent pas d'un statut. Comme les verts ou la LCR, les élus nationaux viennent avec l'existence de bastions militants (non élus) et longtemps après une existence médiatique qui cible efficacement leur public naturel. Dans leur cas, la récup est d'autant plus facile que le PCF et le PS sont déjà proches de leur philosophie. Alors que dans le cas des libéraux, le partenaire le plus naturel, la droite, n'est paradoxalement pas du tout proche de l'idéal libéral, seulement de mesures pour des raisons utilitaristes. Cela dit, se faire pomper de bonnes idées est plutôt une bonne chose. Il est alors facile de jouer la surenchère comme l'EG sait le faire avec le PS. En revanche, notre public n'est pas le même que la LCR ou les verts (dont la comm n'est d'ailleurs pas du tout comparable), nous ne devons pas aligner notre communication, notre ton et nos visuels sur ceux de l'EG. En revanche, la réflexion sur la forme, le ton doit être constante en fonction des retours.

Encore faut-il qu'un parti libéral parvienne à séduire les Français qui se sentent libéraux, au point qu'ils adhèrent et soutiennent dans la durée cette dynamique de longue haleine. Sur ce point, l'explosion d'AL a laissé des traces, et tant AL que le PLD suscitent aujourd'hui une méfiance qui pèse sur leur développement, c'est clair. Il va falloir du temps pour renouer avec la confiance. Il va donc falloir prouver notre pugnacité, proposer un discours qui réponde aux attentes de cette "clientèle" (qui, globalement, est peu populaire mais surtout composée de classes moyennes exaspérées mais pas révolutionnaires pour autant), et surtout avoir du talent, et même plein de talents (qu'il faut trouver et garder dans la durée), sans oublier la chance sans laquelle aucun projet n'est possible.

Contrairement à ce qu'on imagine, les médias ne nous sont pas tous hostiles mais seulement sceptiques sur notre représentativité : répondre à un journaliste que nous sommes quelques centaines ne peut que le fait sourire (généralement, il ne décroche même pas). A 1.000 adhérents, nous commençons à être écoutés, à 4.000 adhérents, nous devenons clairement une force de référence. La perversité du processus, c'est que les adhérents viennent avec les grands passages média, et que les grands passages média exigent des effectifs. Si quelques grands passages nous sont proposés sur un thème qui nous est cher, il est probable que cela débloque les réserves de nombreux sympathisants à prendre leur carte. Ce n'est pas pluis compliqué que ça.

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