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Question économique basique


MrJones

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Salut,

je me demandais si ce raisonnement est juste : l'épargne permet de financer les investissements, et donc la production. Si l'Etat prend l'argent des riches pour la donner aux pauvres, l'épargne diminuera puisque les riches épargnent + que les pauvres. Donc les investissements vont diminuer et la demande va augmenter plus vite que l'offre, d'où une augmentation des prix.

Merci d'avance :icon_up:

Posté
Salut,

je me demandais si ce raisonnement est juste : l'épargne permet de financer les investissements, et donc la production. Si l'Etat prend l'argent des riches pour la donner aux pauvres, l'épargne diminuera puisque les riches épargnent + que les pauvres. Donc les investissements vont diminuer et la demande va augmenter plus vite que l'offre, d'où une augmentation des prix.

Merci d'avance :icon_up:

Tu as réussi ton examen d'entrée à l'école autrichienne !

Posté

Je nuancerais. Le raisonnement est assez intéressant, mais je crois que l'effet principal de la déformation de la structure des revenus de la population sera avant tout une déformation de la structure de prix du marché, les biens de luxe étant moins demandés. Peut-être un vrai économiste (xara ?) pourra-t-il trancher.

Posté
Salut,

je me demandais si ce raisonnement est juste : l'épargne permet de financer les investissements, et donc la production. Si l'Etat prend l'argent des riches pour la donner aux pauvres, l'épargne diminuera puisque les riches épargnent + que les pauvres. Donc les investissements vont diminuer et la demande va augmenter plus vite que l'offre, d'où une augmentation des prix.

Merci d'avance :icon_up:

Tu fais plusieurs affirmations que je trouve bien douteuses.

Tout d'abord, tu dis «les riches épargnent + que les pauvres». Il s'agit là d'une croyance populaire qui me paraît bien peu fondée. Si cette affirmation était vraie, elle impliquerait que les riches s'enrichissent plus que les pauvres. Cela impliquerait que les riches d'aujourd'hui ont toujours été riches et sont les descendants de gens qui ont toujours été riches. Cela me paraît bien douteux.

Par ailleurs, il faut rappeler que la monnaie n'est rien d'autre qu'une marchandise particulière utilisée dans les échanges. Les concepts d'offre et de demande n'ont de sens que lorsque l'on évoque le marché d'une marchandise particulière, échangée avec la marchandise très particulière qui sert de monnaie. Les concepts d'offre et de demande n'ont en revanche absolument aucun sens lorsque l'on parle d'un ensemble de marchés. Il n'y a pas d'offre globale, et il n'y a pas de demande globale.

Le plus simple pour se rendre compte de cela est d'imaginer une économie où existeraient en tout et pour tout deux marchandises : le blé et le riz. L'une des deux (par exemple le blé) servirait de monnaie.

On définirait l'offre de riz comme la quantité de riz que les détenteurs de riz sont prêts à échanger contre une unité de blé.

On définirait de même la demande de riz comme la quantité de riz que les détenteurs de blé sont prêts à demander contre une unité de blé.

Dans un tel système économique, cela n'a aucun sens de parler de demande globale ni d'offre globale. À moins que l'on ne définisse l'offre globale comme la quantité totale (de blé et de riz) que les gens désirent échanger. Mais dans ce cas, la demande globale serait définie de la même manière et l'offre et la demande globales seraient alors égales pour la simple raison qu'elles ont exactement la même définition.

Quant au concept d'«augmentation des prix», il n'a vraiment de sens que sur un marché donné. Il pourra certes y avoir une augmentation de tous les prix si et seulement si la quantité de la marchandise utilisée comme monnaie vient à augmenter, par exemple lorsque la banque centrale fait marcher la planche à billets. Mais ces choses n'ont absolument rien à voir avec une redistribution des richesses des riches vers les pauvres.

De nombreux économistes, et notamment de nombreux professeurs d'économie affirmeront le contraire de ce que je dis. Mais en fait la plupart des professeurs d'économie aiment dire des choses absurdes.

On doit condamner la redistribution des riches vers les pauvres pour des raisons toutes autres.

1) C'est du vol.

2) Puisque le gouvernement montre l'exemple en pratiquant le vol, cela ne peut que générer une violence parmi la population.

3) Prendre l'argent aux uns ne peut que réduire leur volonté de produire, en vertu du principe de Say : Tout impôt a tendence à réduire sa propre assiette. Ce principe a été réaffirmé par la «courbe de Laffer» http://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Laffer .

4) Donner de l'argent aux pauvres ne peut que les inciter à moins chercher à s'enrichir par eux-mêmes

5) Le gouvernement va avoir besoin d'un grand nombre de fonctionnaires à nourrir. Il ne pourra donc distribuer qu'une petite partie de ce qu'il aura pris.

6) L'action publique est toujours fondée sur deux bases : la tromperie et la violence. Et, plus précisément, en ce qui concerne la tromperie, on verra bien que le gouvernement ment toujours lorsqu'il affirme avoir l'intention de donner de l'argent: en fait, il ne veut pas réellement donner.

7) Si le gouvernement donne réellement de l'argent à des gens, il en fait ses obligés. (On aurait dit ses «clients» dans la Rome antique)

8) L'opération de redistribution est le prétexte idéal pour le gouvernement d'étendre considérablement le pouvoir du gouvernement : il voudra notamment connaître les moindres détails du patrimoine et des revenus des contribuables et des bénéficiaires. Le gouvernement pourra alors utiliser ces informations pour nuire fortement aux uns et aux autres.

9) La qualité de bénéficiaire n'est pas un acquis définitif: elle ne résulte que d'un militantisme politique. Or ce militantisme est lui-même très coûteux : il existe une théorie, nommée «Loi de la destruction totale» http://fr.liberpedia.org/Loi_de_Bitur-Camember

selon laquelle celui qui espère recevoir de l'argent de la part du gouvernement va en moyenne dépenser une somme équivalente pour son activité de militantisme. Ce militantisme sera donc une activité stérile.

La redistribution des richesses, ou plutôt la prétendue redistribution des richesses est condamnable économiquement, socialement, et moralement pour chacune de ces raisons.

Posté
Tu fais plusieurs affirmations que je trouve bien douteuses.

Tout d'abord, tu dis «les riches épargnent + que les pauvres». Il s'agit là d'une croyance populaire qui me paraît bien peu fondée. Si cette affirmation était vraie, elle impliquerait que les riches s'enrichissent plus que les pauvres. Cela impliquerait que les riches d'aujourd'hui ont toujours été riches et sont les descendants de gens qui ont toujours été riches. Cela me paraît bien douteux.

La propension à consommer est plus forte chez les pauvres que chez les riches. Cela part d'un constat logique -les pauvres n'ont pas souvent l'occasion d'épargner..- qui se confirme empiriquement. Malheureusement, les études à ce sujet ont été réalisées il y a des décennies -années 50-60. Les enquêtes menées portaient sur des échantillons d'individus et visaient à déterminer la consommation des ménages en fonction des différentes classes de revenus. Ces études ont montré une forte relation entre le revenu familial et la consommation globale des ménages. La consommation des ménages tend à s'accroitre à fur et à mesure que le revenu augmente (logique) mais toujours dans une proportion moindre. Evidemment, nous raisonnons globalement, et il existe de gros écarts entre ménages.

Les enquêtes ont été réalisées sur 12500 familles.

Revenu entre 4000$ et 5000$ annuels -> Consommation moyenne de 4450$.

Pour indication, les dépenses individuelles de consommation s'étalaient entre 1500 et 8000$ annuels, mais comme on raisonne au niveau macro, on s'en fout.

Et à chaque fois qu'on prenait une tranche de revenu supérieure, la part du revenu consacrée à la consommation diminuait, etc.

Cette analyse marche quand on raisonne en moyenne mais ne fonctionne pas quand on s'intéresse uniquement à un ou deux ménages, car beaucoup d'autres facteurs influencent la propension moyenne à consommer.

Bon, je m'éloigne un peu mais il me semblait quand même important de le préciser.

Les concepts d'offre et de demande n'ont de sens que lorsque l'on évoque le marché d'une marchandise particulière, échangée avec la marchandise très particulière qui sert de monnaie. Les concepts d'offre et de demande n'ont en revanche absolument aucun sens lorsque l'on parle d'un ensemble de marchés. Il n'y a pas d'offre globale, et il n'y a pas de demande globale.

En effet, certains prix peuvent baisser tandis que d'autres augmenter. Mais dans le cas d'une redistribution, les prix des produits généralement achetés par les plus pauvres vont augmenter -augmentation de la demande-, et les prix des produits demandés par les plus riches -de luxes, etc.- vont avoir tendance à baisser. Dans ce cas là, au niveau macro il me semble que l'inflation sera nulle, mais les prix auront quand même changé.

EDIT : Comme les plus pauvres ont une propension à consommer plus élevée que les plus riches, peut-être qu'il y a quand même une légère inflation au niveau macro. Mais encore une fois, certains prix augmentent tandis que d'autres baissent.

Posté
Salut,

je me demandais si ce raisonnement est juste : l'épargne permet de financer les investissements, et donc la production.

Certainement.

Si l'Etat prend l'argent des riches pour la donner aux pauvres, l'épargne diminuera puisque les riches épargnent + que les pauvres.

Cela pourrait bien être vrai en général comme considération sociologique mais il n'y a aucune loi économique qui force les riches à plus épargner que les pauvres. Rien n'empêche un riche héritier par exemple de jouer les playboys et de tout dilapider tandis qu'un pauvre épargnerait tout ce qui n'est pas indispensable à sa survie aujourd'hui (devenant à l'avenir plus riche alors que le playboy s'appauvrit).

Sinon, l'épargne diminue du fait de la taxation en général, notamment parce que la taxation diminue le revenu de l'épargne alors qu'elle ne peut taxer la consommation (puisque par définition la consommation ne rapporte pas de revenu monétaire), pas tant du fait que ce soit les riches qui soient ciblés. Il y a aussi une autre raison débattue (défendue par Rothbard et Hoppe notamment, attaquée par Salerno, Block, Klein) pour laquelle l'épargne serait disproportionnellement frappée qui a à voir avec l'idée qu'étant donné les préférences de quelqu'un, plus il a de monnaie à allouer, plus son ratio épargne/consommation est élevé, si bien que le simple fait de diminuer le revenu de quelqu'un par la force reviendrait à plus orienter son allocation du revenu restant vers la consommation. Suis agnostique sur celle-là tant que je n'ai pas lu les critiques.

Maintenant, il ne faut pas oublier les préférences des bénéficiaires de la taxation. Pour les dépenses publiques de base, on peut difficilement parler d'épargne/investissement puisqu'elles sont hors du circuit qu'empruntent des entreprises normales soumises à la loi des pertes et profits, donc cela revient plutôt à grever l'épargne/investissement. Pour les dépenses de transfert redistribuant de Pierre à Paul, il est vrai que Paul est libre de consommer ou d'épargner et que ses préférences pour l'un/l'autre peuvent être plus orientées vers l'épargne que celles de Pierre pour allouer ce montant. En même temps, le processus redistributif signifie qu'une autre source de revenu que le travail ou l'épargne/investissement dans le secteur productif apparait, à savoir obtenir la monnaie issue de la taxation. Ainsi, de la même manière que les revenus d'assistance peuvent désinciter au travail, la redistribution forcée peut désinciter Paul à l'épargne. Mais avant d'en arriver là, il faut aller chercher les sousous publics, ce qui requiert une "épargne/investissement" en ressources de la part de Paul ou de ses alliés. On voit cependant que c'est un investissement d'une nature bien différente, un investissement dans le pillage et donc improductif, les ressources engagées étant détournées d'usages socialement productifs (au service de la communauté).

Donc les investissements vont diminuer et la demande va augmenter plus vite que l'offre, d'où une augmentation des prix.

La demande, l'offre et les prix de quoi? Ça n'existe pas une demande globale vs une offre globale. Il n'y a pas une "demande" qui serait simplement celle des consommateurs et une "offre" qui représenterait en bloc l'appareil productif, et des prix qui ne seraient que des prix de biens de consommation, si c'est ce que tu as en tête. Il y a offre et demande pour des biens hétérogènes à toutes les étapes de la production jusqu'à la consommation. En plus en toute rigueur l'offre du bien A contre le bien B est une demande de B contre A. Toute offre est une demande. Et quand quelqu'un investit, il "demande" justement les services de facteurs de production, pourtant il n'est pas consommateur. Donc faut se sortir de la tête ce genre de raccourcis sinon on ne comprend rien.

Si l'on en croit la version Hayek/Rothbard de l'histoire, si l'épargne diminue relativement à la consommation, la structure productive va se "raccourcir" c'est-à-dire qu'il va y avoir une réduction du nombre d'étapes de production, les processus physiquement les plus productifs étant éliminés au profit de processus plus courts mais requérant moins d'épargne. C'est trop compliqué pour une brève explication (cf. Hayek, Prix et production, Rothbard, Man, Economy and State, Garrison, Time and Money) mais le résultat final est que les prix en général auront tendance à monter en particulier ceux des biens de consommation puisqu'ils arriveront en moins grand nombre (la productivité physique des processus étant en général diminuée) mais que la hausse sera moins marquée quand on se rapproche des premières étapes de la production voire en baisse pour certains d'entre eux.

Posté
Si l'Etat prend l'argent des riches pour la donner aux pauvres

Au fait, si on prend très fréquemment cet exemple chez les libéraux, c'est qu'on doit penser qu'il est particulièrement pertinent, autrement dit que c'est une sinon la forme majeure de redistribution forcée. Ou alors c'est qu'on est particulièrement sensible à celle-là, suggérant ainsi que ce n'est pas tant la force qui pose problème mais cette catégorie particulière de victimes. De toute façon, ce n'est pas parce que c'est celle qui est le plus fortement défendue qu'elle est la plus importante dans les faits.

Je n'arrive plus à mettre la main dessus mais il y avait un article de Lemennicier qui montrait bien que c'était largement un mythe dans le cas français. Et si on doit s'attendre, particulièrement en démocratie, à ce que cette forme de redistribution existe, ce serait se fourrer le doigt dans l'œil que de s'attendre à ce qu'elle soit généralement prédominante.

Posté
Au fait, si on prend très fréquemment cet exemple chez les libéraux, c'est qu'on doit penser qu'il est particulièrement pertinent, autrement dit que c'est une sinon la forme majeure de redistribution forcée. Ou alors c'est qu'on est particulièrement sensible à celle-là, suggérant ainsi que ce n'est pas tant la force qui pose problème mais cette catégorie particulière de victimes. De toute façon, ce n'est pas parce que c'est celle qui est le plus fortement défendue qu'elle est la plus importante dans les faits.

Je n'arrive plus à mettre la main dessus mais il y avait un article de Lemennicier qui montrait bien que c'était largement un mythe dans le cas français. Et si on doit s'attendre, particulièrement en démocratie, à ce que cette forme de redistribution existe, ce serait se fourrer le doigt dans l'œil que de s'attendre à ce qu'elle soit généralement prédominante.

Le fait est que parmi les secteurs où l'État fait des dépenses, il y en a au moins trois:

- l'éducation

- la santé

- la culture

où la consommation est essentiellement faite par les riches. Ainsi, en ce qui concerne ces secteurs, la redistribution se fait des pauvres vers les riches.

Posté
(devenant à l'avenir plus riche alors que le playboy s'appauvrit).

C’est pas une loi économique, ça ?

Au fait, si on prend très fréquemment cet exemple chez les libéraux, c'est qu'on doit penser qu'il est particulièrement pertinent, autrement dit que c'est une sinon la forme majeure de redistribution forcée.

C’est parce que c’est la seule moralement défendue par nos adversaires. Personne ne défend la redistribution des pauvres vers les riches, donc pourquoi s’épuiser à combattre des moulins à vent ?

Convainc un étatiste qu’une forme de redistribution va des pauvres vers les riches, il arrêtera immédiatement de la défendre et la combattra probablement encore plus efficacement que toi. Convainc le qu’une forme de redistribution va des riches vers les pauvres, il haussera les épaules en te sortant « de toute façon, ils ont de l’argent, ils peuvent bien contribuer à l’effort collectif… Je ne vois aucun problème moral à satisfaire les besoins du pauvre en prenant sur le luxe du riche. »

Posté
C’est pas une loi économique, ça ?

Ce résultat relève de lois économiques oui, personne n'a dit le contraire. Ce qui ne relève pas de lois économiques et qui n'est donc pas un fait nécessaire est qu'un riche épargne forcément plus qu'un pauvre.

C’est parce que c’est la seule moralement défendue par nos adversaires. Personne ne défend la redistribution des pauvres vers les riches, donc pourquoi s’épuiser à combattre des moulins à vent ?

Convainc un étatiste qu’une forme de redistribution va des pauvres vers les riches, il arrêtera immédiatement de la défendre et la combattra probablement encore plus efficacement que toi. Convainc le qu’une forme de redistribution va des riches vers les pauvres, il haussera les épaules en te sortant « de toute façon, ils ont de l’argent, ils peuvent bien contribuer à l’effort collectif… Je ne vois aucun problème moral à satisfaire les besoins du pauvre en prenant sur le luxe du riche. »

Quelle confusion ! Admettons que la redistribution des "riches" vers les "pauvres" représente disons 15% de la redistribution forcée. Ce serait combattre des moulins à vent que de ne pas ignorer les 85%? Si c'est la réalité, et encore plus s'il est facile de convaincre qu'une bonne partie de ces 85% est une redistribution des pauvres vers les riches, alors clairement l'ignorer, c'est rater une occasion facile de mobiliser des gens sur l'objectif de la supprimer et laisser tomber ton objectif (à supposer qu'on ait bien cet objectif). Et si quelque chose est "combattre des moulins à vent" dans ton scénario, c'est au contraire de ne se concentrer que sur la redistribution des riches vers les pauvres, puisque tu suggères qu'il est vain de vouloir convaincre sur ce terrain.

Ainsi, en ce qui concerne ces secteurs, la redistribution se fait des pauvres vers les riches.

Pas forcément. Il ne suffit pas de regarder où les dépenses sont faites, il faut aussi voir qui supporte la charge des taxes correspondantes. Le gros de cette redistribution va vraisemblablement plus des classes moyennes vers… les classes moyennes.

Posté
Ce qui ne relève pas de lois économiques et qui n'est donc pas un fait nécessaire est qu'un riche épargne forcément plus qu'un pauvre.

Pas un fait nécessaire, mais cette loi économique devrait conduire à une corrélation statistique positive riche <=> épargnant. C’est ce que je lis dans « les riches épargnent + que les pauvres ».

Quelle confusion !

huh?

Bon, on recommence :

- La redistribution des riches vers les pauvres, c’est mal parce que…

- Pourquoi insister sur la redistribution des riches vers les pauvres, alors que la redistribution des pauvres vers les riches, c’est tout aussi mal ?

- Tout le monde sait que c’est mal dans ce sens. Donc pas la peine de l’expliquer ; tant qu’à discuter éthique, autant expliquer en quoi la redistribution des riches vers les pauvres, c’est mal.

- Quelle confusion !

Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas expliquer que telle ou telle politique de redistribution donnée a pour effet de redistribuer des pauvres vers les riches si tel est le cas.

PS: bon, après relecture, je comprend que tu aies pu interpréter mon message de travers. Tant pis, le « mal » est fait…

Posté

Il ne s'agit pas de savoir si les pauvres épargnent moins que les riches, c'est une photo a un instant T.

Par contre, il est évident que celui qui épargne accumule du patrimoine, donc 's'enrichit' donc on peut sur la durée mesurer une corrélation.

Il serait bon de se souvenir que le capital, ça ne tombe pas des arbres, et que toute analyse statique l'ignore par construction.

Posté
Il ne s'agit pas de savoir si les pauvres épargnent moins que les riches, c'est une photo a un instant T.

Par contre, il est évident que celui qui épargne accumule du patrimoine, donc 's'enrichit' donc on peut sur la durée mesurer une corrélation.

Il serait bon de se souvenir que le capital, ça ne tombe pas des arbres, et que toute analyse statique l'ignore par construction.

On discutaille du sexe des anges là :icon_up:

Le but de la discussion n’est pas de faire une thèse entre la relation entre richesse et épargne individuelle. On s’est juste posé la question, qui est déjà à moitié HS, de savoir si l’assertion « statistiquement les riches ont plus tendance à épargner que les pauvres » est un point de départ raisonnablement suffisant pour la question principale posée et début de topic.

Posté
je me demandais si ce raisonnement est juste : l'épargne permet de financer les investissements, et donc la production.

C'est une question de besoins et d'utilité marginale, c'est-à-dire de satisfaction ressentie lors de l'acquisition d'un bien, un concept autrichien par essence.

Celle-ci diminue avec la quantité acquise. On n'est jamais aussi heureux que lors de l'achat de sa première voiture, de son premier ordinateur, de son premier gadget électronique, ou de sa première maison.

D'une part une personne peu fortunée dépensera effectivement une part beaucoup plus importante de ses revenus pour les choses essentielles : nourriture, habillement, transport, éducation, santé, tandis qu'une personne riche disposera de revenus beaucoup plus conséquents qu'elle utilisera pour des dépenses non essentielles, voire superflues, l'utilité marginale diminuant jusqu'à avoir une valeur nulle, voire à générer des effets négatifs (telle qu'une insatisfaction permanente conduisant à l'oisiveté, à la débauche, aux dépenses inutiles à répétition, à la recherche de paradis artificiels), car plus aucun achat ne génère de satisfaction.

Les personnes disposant donc de revenus très largement supérieurs à leurs besoins ressentis n'auront d'autre comportement que d'épargner le surplus, épargne constituant un réservoir de financement auprès des intermédiaires financiers permettant de financer les projets d'investissement et de développement.

Si l'Etat prend l'argent des riches pour la donner aux pauvres, l'épargne diminuera puisque les riches épargnent + que les pauvres. Donc les investissements vont diminuer et la demande va augmenter plus vite que l'offre, d'où une augmentation des prix.

Si l'état redistribue la richesse, celle-ci sera généralement immédiatement dépensée, ce qui va générer des effets d'aubaines et des bulles d'investissement à la manière de la bulle immobilière, l'ensemble de la population s'engouffrant dans ce qui lui apparait être une opportunité incontournable, avant que les prix ne s'effondre. La demande augmente effectivement plus rapidement que l'offre, mais dans certains secteurs particuliers, tandis que les investissement dans d'autres secteurs sont retardés, conduisant là aussi à un retard de l'offre et donc à des prix en hausse à "court terme", avant leur effondrement à long terme et le retour à une situation économique en retard sur ce qu'elle aurait été en l'absence de détournement de l'épargne et de bulles d'investissement. Ce détournement de l'épargne et sa mésallocation s'effectue donc au détriment du développement à long terme, tout en diminuant le niveau de vie des population qui doivent dépenser plus pour des choses dont les prix sont artificiellement gonflés.

Les autrichien ont expliqué toutes ces choses de façon bien plus claire et bien plus détaillée que je ne le fais ci-dessus…

Posté
9) La qualité de bénéficiaire n'est pas un acquis définitif: elle ne résulte que d'un militantisme politique.

Le militantisme politique influence l’État pour désigner les bénéficiaires. A cause des lois de l'incidence, les bénéficiaires, in fine, des redistributions ne sont pas ceux que l’État désignait. Les véritables bénéficiaires des distributions de l’État dépendent des relations économiques des bénéficiaires désignés.

Or ce militantisme est lui-même très coûteux : il existe une théorie, nommée «Loi de la destruction totale» http://fr.liberpedia.org/Loi_de_Bitur-Camember

selon laquelle celui qui espère recevoir de l'argent de la part du gouvernement va en moyenne dépenser une somme équivalente pour son activité de militantisme. Ce militantisme sera donc une activité stérile.

Oui. Mais ce mécanisme joue symétriquement pour les victimes des spoliations étatiques. Les victimes investissent afin de tenter de réduire les spoliations. Plus l'investissement des victimes parvient à éviter l’impôt, moins les investissement des receleurs sont importants.

Et réciproquement, plus les investissements des victimes échouent éviter l’impôt, plus les candidats-receleurs investiront pour tenter d'obtenir une part de butin.

Les deux mécanismes sont symétriques et complémentaires. La somme des deux investissements, celui des victimes et celui des receleurs, tend vers le montant total de l’impôt. L'effet bitur-camember vise la somme des deux investissements, celui des victimes et celui des receleurs. Ces deux investissements sont le gaspillage visé par l'effet bitur-camember.

Posté
Le militantisme politique influence l’État pour désigner les bénéficiaires. A cause des lois de l'incidence, les bénéficiaires, in fine, des redistributions ne sont pas ceux que l’État désignait. Les véritables bénéficiaires des distributions de l’État dépendent des relations économiques des bénéficiaires désignés.

Oui. Mais ce mécanisme joue symétriquement pour les victimes des spoliations étatiques. Les victimes investissent afin de tenter de réduire les spoliations. Plus l'investissement des victimes parvient à éviter l’impôt, moins les investissement des receleurs sont importants.

Et réciproquement, plus les investissements des victimes échouent éviter l’impôt, plus les candidats-receleurs investiront pour tenter d'obtenir une part de butin.

Les deux mécanismes sont symétriques et complémentaires. La somme des deux investissements, celui des victimes et celui des receleurs, tend vers le montant total de l’impôt. L'effet bitur-camember vise la somme des deux investissements, celui des victimes et celui des receleurs. Ces deux investissements sont le gaspillage visé par l'effet bitur-camember.

On peut combiner les caractéristiques envisageables du pseudo-investissement pour dresser une liste de tous ceux qu'on peut imaginer, (I) observables ou (0) non :

-- en appliquant des raisonnements à l'équilibre à la fois… (a) général, (:icon_up: à long terme © comme à court terme, (d) avant comme (e) après l'imposition effective du privilège de prédation ;

-- que les pseudo-investisseurs soient (A) victimes d'une Illusion Fiscale permanente (:doigt: ou qu'ils n'en soient pas victimes ;

-- que les pseudo-investissements soient (3) agressifs ou (4) défensifs ; étant défensifs, qu'ils soient (5) consensuels ou (6) non consensuels, (7) d'opposition ou (8) d'évitement ; qu'ils soient (9) légaux ou (10) illégaux, (11) généraux ou (12) particuliers ; qu'ils (13) recherchent le pouvoir ou (14) visent la richesse ; qu'ils (15) se fassent avec de l'argent personnel ou (16) avec de l'argent volé ; qu'ils soient (17) entreprenants ou (18) seulement réactifs, (19) délibérés ou (20) par défaut ; qu'ils (21) se traduisent par des sommes d'argent ou (22) seulement par des coûts en temps et en efforts ; que la violence qui leur donne naissance soit (23) directe ou (24) indirecte, et (25) s'accompagne ou (24) non de mensonges et de manipulations ; qu'ils soient faits (25) en anticipation d'une violence prévue ou (26) en réaction à une violence déjà accomplie ; qu'on les ait consentis (27) dans le passé ou (28) qu'on les fasse aujourd'hui pour demain.

Posté
On peut combiner les caractéristiques envisageables du pseudo-investissement pour dresser une liste de tous ceux qu'on peut imaginer, (I) observables ou (0) non :

-- en appliquant des raisonnements à l'équilibre à la fois… (a) général, (:icon_up: à long terme © comme à court terme, (d) avant comme (e) après l'imposition effective du privilège de prédation ;

-- que les pseudo-investisseurs soient (A) victimes d'une Illusion Fiscale permanente (:doigt: ou qu'ils n'en soient pas victimes ;

-- que les pseudo-investissements soient (3) agressifs ou (4) défensifs ; étant défensifs, qu'ils soient (5) consensuels ou (6) non consensuels, (7) d'opposition ou (8) d'évitement ; qu'ils soient (9) légaux ou (10) illégaux, (11) généraux ou (12) particuliers ; qu'ils (13) recherchent le pouvoir ou (14) visent la richesse ; qu'ils (15) se fassent avec de l'argent personnel ou (16) avec de l'argent volé ; qu'ils soient (17) entreprenants ou (18) seulement réactifs, (19) délibérés ou (20) par défaut ; qu'ils (21) se traduisent par des sommes d'argent ou (22) seulement par des coûts en temps et en efforts ; que la violence qui leur donne naissance soit (23) directe ou (24) indirecte, et (25) s'accompagne ou (24) non de mensonges et de manipulations ; qu'ils soient faits (25) en anticipation d'une violence prévue ou (26) en réaction à une violence déjà accomplie ; qu'on les ait consentis (27) dans le passé ou (28) qu'on les fasse aujourd'hui pour demain.

On peut combiner les caractéristiques envisageables du pseudo-investissement pour dresser une liste de tous ceux qu'on peut imaginer, (I) observables ou (0) non :

-- en appliquant des raisonnements à l'équilibre à la fois… (a) général, (:mrgreen: à long terme © comme à court terme, (d) avant comme (e) après l'imposition effective du privilège de prédation ;

-- que les pseudo-investisseurs soient (A) victimes d'une Illusion Fiscale permanente (:mrgreen: ou qu'ils n'en soient pas victimes ;

-- que les pseudo-investissements soient (3) agressifs ou (4) défensifs ; étant défensifs, qu'ils soient (5) consensuels ou (6) non consensuels, (7) d'opposition ou (8) d'évitement ; qu'ils soient (9) légaux ou (10) illégaux, (11) généraux ou (12) particuliers ; qu'ils (13) recherchent le pouvoir ou (14) visent la richesse ; qu'ils (15) se fassent avec de l'argent personnel ou (16) avec de l'argent volé ; qu'ils soient (17) entreprenants ou (18) seulement réactifs, (19) délibérés ou (20) par défaut ; qu'ils (21) se traduisent par des sommes d'argent ou (22) seulement par des coûts en temps et en efforts ; que la violence qui leur donne naissance soit (23) directe ou (24) indirecte, et (25) s'accompagne ou (24) non de mensonges et de manipulations ; qu'ils soient faits (25) en anticipation d'une violence prévue ou (26) en réaction à une violence déjà accomplie ; qu'on les ait consentis (27) dans le passé ou (28) qu'on les fasse aujourd'hui pour demain.

Les deux grandes catégories d'investissements dans l'effet bitur-camember. Ces deux catégories sont, à mon avis, différentes de celles que vous proposez.

d'une part les investissements faits par les prédateurs et leurs complices étatiques.

D'autre part les investissements faits par les victimes du vol pour se protéger de l'Etat.

Il existe une différence profonde de nature entre ces deux types d’investissements. Il sont symétriques. Le raisonnement à l’équilibre n'est pas exactement le même. C'est la somme des deux qui constitue l'effet bitur-camember. Plus l'un est grand, plus l'autre diminue en sorte que la somme des deux tend vers le montant totale de l'impôt.

Investir pour voler est toujours un pseudo-investissement, un gaspillage. La victime investit pour réparer les dégâts du vol étatique ou pour tenter de réduire une nouvelle spoliation étatique. C'est un autre gaspillage.

Si le pseudo-investisseur est du coté des voleurs, chacun de vos adjectifs a un sens différent que si le pseudo-investisseur est une victime. C'est la raison pour laquelle, il existe, a mon avis, deux catégories totalement distinctes. D'une part les pseudo-investisseurs qui sont du coté des voleurs. Et d'autre part, les pseudo-investissements de ceux qui en sont les victimes.

Il me semble nécessaire que vous donniez un exemple d'un cas concret pour chacun des adjectifs que vous citez.

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