Esperluette Posté 2 octobre 2010 Signaler Posté 2 octobre 2010 On peut aussi envisager la question autrement! Quelles sont les habitudes d'émigration des français? C'est pas mal comme question. Ca mériterait même que quelqu'un nous poste un petit document sur la question, tiens. Il doit bien y avoir des recensements quelque part. Depuis la découverte du nouveau monde les colonies souffraient d'un manque de candidats! Le fait que Lafayette avec des domaines offertes par Washington refuse de s'exiler m'a toujours intrigué! Pourquoi cela t'intrigue-t-il ? De nos jours encore ~80 pour cent des français résidant au Canada reviennent au bout de 2-3 ans!Il est vrai que les taxes fédérales et celles de la province ou ils s'installent généralement sont très élevées! M'est avis que les taxes ne sont pas l'unique motivation. Attends, tu comprendras mieux l'intérêt de pouvoir confier ton pti à ta parentèle pour respirer quelques jours.
kolb Posté 2 octobre 2010 Signaler Posté 2 octobre 2010 M'est avis que les taxes ne sont pas l'unique motivation. Attends, tu comprendras mieux l'intérêt de pouvoir confier ton pti à ta parentèle pour respirer quelques jours. Mon cinquième? non cela suffit! En plus je n'ai donné le prénom de Washington a aucun, à l'instar de Lafayette!
Yul Posté 2 octobre 2010 Signaler Posté 2 octobre 2010 je suis très pessimiste en cas de victoire d'un collectivisme plus dur que l'actuel, parce que les idéologies qui en sont issues et qui se mélangent allègrement, comme le décroissantisme et l'écologisme (pas un journal de la télé publique sans un sujet "écolo"), et plus généralement le socialisme, sont basés sur l'inversion (ou parfois la transgression systématique) des valeurs morales ainsi que du droit naturel, et le mépris de la vie humaine dont le mépris de l'individu n'est qu'un premier stade. Le socialisme, dans toutes ses variantes citoyennes et éco-conscientes, se caractérise par un fondamental manque d'empathie que ne dissimulent pas leurs bonnes intentions affichées pour qui les connait un peu. Enfin, je parle des plus engagés, beaucoup de gens partagent ces opinions parce qu'elles sont la norme, pas par conviction. Hayek s'est déjà penché sur les mécanismes psychologiques de soumission volontaire au groupe qui permettent le crime de masse en abolissant le sens moral individuel au profit de la norme du groupe. Dans l'opium des intellectuels Aron décrit le cynisme fondamental des idéalistes qui avant la prise du pouvoir, se présentent comme des figures morales intransigeantes, puis le pouvoir obtenu, commettent les pires crimes avec un cynisme assumé. Des gens parfaitement normaux se mettent soudain à massacrer leurs voisins. Et ce n'est pas propre qu'aux régimes totalitaires: il y a le cas des Serbes de Bosnie, des Hutus au Rawanda… De nombreux exemples, dont le russe, prouvent par ailleurs qu'en période de remous de très petites minorités peuvent réussir des coups d'Etat. La seule chose qui nous protège un peu, c'est l'important vieillissement et encroûtement de la gauche notamment syndicale: massacrer les gens, c'est quand même un peu physique, et pour beaucoup, ce sont aussi des feignasses. Une amie qui avait été pionne me racontait qu'avant les manifestations, les profs de son collège faisaient réaliser les banderoles par les surveillants. Je ne sais plus où j'ai appris que les jeunes que l'on voit dans les rues quémander auprès des passants pour telle ou telle association ou cause, étaient en fait des étudiants recrutés à qui l'on avait collé un t-shirt, parce que les militants des associations en question n'avaient pas envie de le faire. Besancenot est jeune, mais à part une poignée d'étudiants exaltés issus de parents fonctionnaires ou de toute façon aisés, qu'on retrouve notamment dans l'anarcho-syndicalisme et le mouvement anti-prison, la sociologie de l'extrême-gauche a du bide, très souvent des cheveux blancs, est assez masculin, et s'investit dans l'associatif car la retraite ou un poste dans le public lui laisse beaucoup de temps libre. Le véritable danger réside selon moi dans la faillite de l'éducation nationale et l'incrustation des idées gauchistes, qui se sont diffusées à un tel point qu'elles ont redéfini le conformisme, et qui le moment venu permettront à un petit nombre de s'appuyer dessus pour faire commettre les pires horreurs.
Dan Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 L'idée, "si la liberté est menacée, fuyons", me semble à terme "self defeating". +100, y'en a un moment à force de fuir, ça sera dur de trouver ou s'arrêter. La traduction de "Dont thread on me" c'est "J'ai peur, je fuis, mes idées ont perdues d'avance et de toute manière je me fous de les défendre" ? Je comprends bien que pour un jeune plutôt que de poireauter 6 mois à l'ANPE ou dans un stage bidon, il vaut 100 000 mieux tenter un rêve américain ou chinois. J'ai déjà fait quelques voyages loin et longtemps et je connais bien l'effet de mélasse lorsqu'on arrive à Roissy. Je comprends bien l’intérêt du départ pour pleins de bonnes raisons, de l'envie de voir du pays ou plaisir de se sentir étranger dans une culture différente qu'on aime bien par ailleurs. Mais en faire un projet de vie, voir un geste politique me laisse dubitatif. "Hé hé, j'ai bien eu les étatistes, ils m'ont fait renoncer à mon pays, ma langue, mes amis, ma famille, ma culture, ma cuisine et bien sur la défense de la liberté, mais hé je les ai bien eu, je me suis exilé et j'ai un pouvoir d'achat 1,25 fois supérieur."
jubal Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 +100, y'en a un moment à force de fuir, ça sera dur de trouver ou s'arrêter. Mais pourquoi parler de fuite ? On va vivre la ou l'on est bien, c'est tout bete. Ceux qui vont vivre en ville parcequ'ils n'aiment pas la campagne, ils ne "fuit" pas la campagne. Ils vont juste vivre la ou ils preferent si ils le peuvent, c'est du bon sens. Et meme ceux qui finalement n'aiment pas la vie citadine, ils reviennent a la campagne et leur sejour en ville leur a quand meme appris des choses en general. Bref pour un jeune aller faire un tour en ville une fois dans sa vie ca me semble etre une bonne idee, et si ca lui plait il y reste voila tout. Et puis l'idee que rester en france serait un combat en soi, que plus il y a de gens pour y payer des taxes plus la france sera liberale, ca me semble un peu tire par les cheveux.
Dan Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Mais pourquoi parler de fuite ? On va vivre la ou l'on est bien, c'est tout bete.Ceux qui vont vivre en ville parcequ'ils n'aiment pas la campagne, ils ne "fuit" pas la campagne. Ils vont juste vivre la ou ils preferent si ils le peuvent, c'est du bon sens. Oui.. mais lorsque c'est contraint, non parce que c'est un choix de vie, par la violence et l'intimidation d'autres c'est une forme de fuite. Un boxeur qui sort du ring en disant "je ne fuis pas, je vais juste dans le public ou je me sens mieux" ne convaincrait pas grand monde. Encore une fois, je ne dis pas que c'est une solution absurde, et que je ne comprends la démarche de ceux qui la font. Et moi même après 10 minutes de France Info en lisant ma déclaration d’impôts, j'ai des vraies envies de bagages. Je trouve tout de même qu'il existe un discours fataliste, déterministe, "fuyant" chez les libéraux Français en matière politique qui me semble un peu paradoxal par rapport à l'esprit dont ils se réclament dans d'autres domaines d'action.
fbr1010 Posté 3 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 3 octobre 2010 @jubal : Merci pour ton soutien. @Dan : Dans Atlas Struggled l'État est le grand perdant lorsque les têtes pensantes se mettent à refuser d'aider le pays. Même si nous parlons ici d'une fiction, je ne pense tout de même pas qu'une société ait intérêt à s'appauvrir : il suffit juste de voir l'intérêt que porte nos politiciens aux expatriés fiscaux.
Esperluette Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Mon cinquième? non cela suffit!En plus je n'ai donné le prénom de Washington a aucun, à l'instar de Lafayette!
Tremendo Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Je trouve tout de même qu'il existe un discours fataliste, déterministe, "fuyant" chez les libéraux Français en matière politique qui me semble un peu paradoxal par rapport à l'esprit dont ils se réclament dans d'autres domaines d'action. Les américains sont-ils tous des laches ayant abandonné leur pays d'origine en colonisant l'Amérique? Pourquoi penser qu'on fuit? la poursuite du bonheur c'est interdit? Les gens vont vivre là où ils auront le sentiment qu'ils seront le plus heureux tout simplement, aller vivre à l'étranger ne correspond pas forcément à un choix politique ni à une revendication, ça peut être un choix économique quand on ne trouve pas d'emploi en France, suivre sa compagne par exemple, mais peut être une envie de découverte tout simplement, l'envie de se changer les idées, l'envie de ne pas se conformer avec son existence actuelle etc… Les expatriés ne jugent pas les gens du pays pour être restés, merci d'en faire de même avec les expatriés. On n'est pas non plus pieds et poings attachés à son pays comme un boulet.
Messer Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Mouef.Ca vous a un petit côté nasse à langoustes, tout ça, quand même. L'idée, "si la liberté est menacée, fuyons", me semble à terme "self defeating". Mais je reconnais qu'il y a des cas où il faut fuir. Si la population convergeait vers nos idées malgré un état oppresseur, je serai en fait plus optimiste. Là, c'est l'inverse. Nous les libéraux sommes des voyous, presque des criminels d'avoir laissé la crise arriver et proner une rigueur extrême. Tout ce qui nuit à la France vient forcément de nous et du manque d'Etat. La France a sans doute un potentiel immense, mais avec une population frileuse et infantilisée, elle n'arrivera à rien avant un effondrement de ce système et les tumultes qui suivront. A part faire sécession ou changer d'horizon, je ne vois pas la France devenir une terre de liberté dans 10 ou 20 ans.. Et fuir reste encore le plus simple.
kolb Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Enfin ce n'est pas comme les huguenots qui fuyaient pour sauver leur vies et dont l'émigration fut de 10-15 pour cent! Souvent cependant l'on part pou mieux y revenir. Revenons à l'exemple canadien: outre que les diplômes français ne sont reconnus qu'au Quebec, une fois là bas, l'on se cogne contre les corporations ( oui celle dont Bastiat et co.se sont insurgés) qui bloquent l'entrée des compétiteurs. Ensuite les impôts cumulés, fédéral plus provincial, atteignent des taux élevés! La qualité de l'enseignement ensuite, je ne suis pas sûr qu'il soit au top!
jubal Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 J'ajoute que l'expatriation est une machine a fabriquer des liberaux. Voir comment les choses marchent dans d'autres pays, ca casse nombre de mythes socialistes. Ca depend peut etre des pays ceci dit, pas sur que ca marche avec l'amerique latine.
jubal Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Un boxeur qui sort du ring en disant "je ne fuis pas, je vais juste dans le public ou je me sens mieux" ne convaincrait pas grand monde. La comparaison est malhonnete, et ceux qui restent en france ne se battent pas plus pour le liberalisme que les autres en general (note que ton excellent site web, tu aurais pu le faire depuis l'etranger.) Et franchement si on allait par la, on pourrait peut etre montrer que ceux qui partent font plus pour le liberalisme que ceux qui restent. Mais je prefere ne pas aller par la, toute cette discussion "vous ne vous battez pas assez pour le liberalisme, vous avez peur" est malsaine et sans interet (en plus d'etre infondee).
Jefferson Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Je suis en 2ème année d'école d'ingénieur, et je compte m'expatrier à la fin de mes études.Je ne sais pas encore où,probablement là ou je trouverai l'emploi le plus intéressant(j'étudie l'ingénieurerie financière).USA,UK,australie,NZ,Singapour,HK…ces pays me font rever,c'est tout.En fait,suis-je le seul à trouver l'environnement français anxiogène et oppressant?Suis-je le seul à ne pas vouloir élever des enfants dans cet environnement? Meme si la fiscalité en France était attractive,je m'expatrierai quand meme,question d'atmosphère.Je me contre-fous de payer un IR à 30% au lieu de 40%, ou d'etre obligé de porter une carte d'identité.Ce qui me déplait, c'est la mentalité, l'immobilisme,l'atmosphère ambiante,l'omniprésence de la politique dans les medias,le déficit public,le vieillissement de la population cumulé à la volonté des français de garder leurs avantages acquis,les clodos partout(ça je sais il y en aura autant ailleurs qu'en France),l'insécurité cumulée à la difficulté de se procurer une arme,le système éducatif… Un ami libéral conservateur que je connaissais en prépa,m'avait demandé, pendant un des derniers cours de l'année:"dis, quand tu vois la France, ça te fait pas peur de voir le pays dans lequel tu élèveras des enfants?".Eh bien tout est là. La question n'est pas si s'expatrier est une fuite, on peut l'interpréter comme on veut;au fond oui, c'est une sorte de fuite, c'est fuire un organisme cancéreux,aller vivre là où l'air n'est pas vicié.Les européens qui émigrèrent vers le nouveau monde fuyaient la pauvreté,l'autoritarisme et le féodalisme, et ont bati un pays qui a défendu avec succès la liberté face à deux totalitarismes.Je ne pense pas que cela soit sur le point de se reproduire aujourd'hui, en tout cas je ne veux pas gacher ma vie à vivre en france.
Dan Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Les américains sont-ils tous des laches ayant abandonné leur pays d'origine en colonisant l'Amérique?Pourquoi penser qu'on fuit? la poursuite du bonheur c'est interdit? Les gens vont vivre là où ils auront le sentiment qu'ils seront le plus heureux tout simplement, aller vivre à l'étranger ne correspond pas forcément à un choix politique ni à une revendication, ça peut être un choix économique quand on ne trouve pas d'emploi en France, suivre sa compagne par exemple, mais peut être une envie de découverte tout simplement, l'envie de se changer les idées, l'envie de ne pas se conformer avec son existence actuelle etc… Les expatriés ne jugent pas les gens du pays pour être restés, merci d'en faire de même avec les expatriés. On n'est pas non plus pieds et poings attachés à son pays comme un boulet. Je ne juge pas les expats. D'autant que j'en ai été un moi même. et qu'un jour peut être je le serai à nouveau. Je n'ai jamais dit que tout le monde fuyait et encore moins qu'il n'y avait pas des raisons légitimes de partir dont celles que tu cites. (et j'en ai cité d'autres) Maintenant, en plus de ces raisons légitimes, il y a parfois un discours "politique" qui l'accompagne (pas tout le temps, parfois) que j'ai aussi le droit de juger surprenant, voir délétère. En l’occurrence les américains aujourd'hui des tea parties ne disent pas "je vais partir à HK ou au Brésil", ils disent "Je suis chez moi dans mon pays et ce n'est pas un big governement qui va me dicter ma façon de mener ma vie chez moi. Je ne reculerai pas, je ne céderai pas même si je dois y laisser quelques plumes. C'est le big governement qui va finir par reculer." Hé oui, je trouve ce discours plus stimulant, plus courageux, plus noble, plus combatif qu'un discours du type : "Ras de bol de ce pays de cons, ils ont gagné, je me casse, qu'ils crèvent hé hé hé." D'autant que ce discours très présent chez certains libéraux français se dit avec le ton de l'évidence parfaite et devant inspirer spontanément le respect et le consensus parmi les libéraux. Maintenant encore un fois, il ne s'agit vraiment pas de juger les expats qui ont effectivement plus de bonnes raisons d'être des expats et qui ont bien raison de l'être. Il s'agit d'égratigner une certaine bonne conscience émanant d'un certain type de discours, bonne conscience qui ne devrait pas aller de soi.
Jefferson Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Je ne juge pas les expats. D'autant que j'en ai été un moi même. et qu'un jour peut être je le serai à nouveau.Je n'ai jamais dit que tout le monde fuyait et encore moins qu'il n'y avait pas des raisons légitimes de partir dont celles que tu cites. (et j'en ai cité d'autres) Maintenant, en plus de ces raisons légitimes, il y a parfois un discours "politique" qui l'accompagne (pas tout le temps, parfois) que j'ai aussi le droit de juger surprenant, voir délétère. En l’occurrence les américains aujourd'hui des tea parties ne disent pas "je vais partir à HK ou au Brésil", ils disent "Je suis chez moi dans mon pays et ce n'est pas un big governement qui va me dicter ma façon de mener ma vie chez moi. Je ne reculerai pas, je ne céderai pas même si je dois y laisser quelques plumes. C'est le big governement qui va finir par reculer." Hé oui, je trouve ce discours plus stimulant, plus courageux, plus noble, plus combatif qu'un discours du type : "Ras de bol de ce pays de cons, ils ont gagné, je me casse, qu'ils crèvent hé hé hé." D'autant que ce discours très présent chez certains libéraux français se dit avec le ton de l'évidence parfaite et devant inspirer spontanément le respect et le consensus parmi les libéraux. Maintenant encore un fois, il ne s'agit vraiment pas de juger les expats qui ont effectivement plus de bonnes raisons d'être des expats et qui ont bien raison de l'être. Il s'agit d'égratigner une certaine bonne conscience émanant d'un certain type de discours, bonne conscience qui ne devrait pas aller de soi. Tu ne peux pas comparer la situation des libéraux en France et aux US… aux US ils sont mille fois mieux implantés qu'en France, et il y a une culture de l'activisme politique bien plus forte là bas.
Dan Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 La comparaison est malhonnete, et ceux qui restent en france ne se battent pas plus pour le liberalisme que les autres en general (note que ton excellent site web, tu aurais pu le faire depuis l'etranger.)Et franchement si on allait par la, on pourrait peut etre montrer que ceux qui partent font plus pour le liberalisme que ceux qui restent. Mais je prefere ne pas aller par la, toute cette discussion "vous ne vous battez pas assez pour le liberalisme, vous avez peur" est malsaine et sans interet (en plus d'etre infondee). D'accord la comparaison du boxeur était mal choisie. Et oui il n'y a des "résistants de l'intérieur" et des lâches. Je ne voulais pas blesser les expats. Mon problème est le suivant, je trouve que nous, libéraux, manquons singulièrement d'optimisme voir de souffle dans un combat qui pourrait être vécu comme exaltant ou en tout cas respectable. Et que notre phrase de ralliement la plus "rebelle" soit "je me casse" en dit long finalement sur le souffle dont nous sommes porteurs. Cela est couplé avec une forme de fatalisme : "Bah ça ira de plus en plus mal c'est écrit…" D'irresponsabilité. "Si le libéralisme ne prend pas en France, c'est que les Français sont trop bêtes & génétiquement mal éduqués" Et si c'était nous les libéraux qui avions échouer à défendre notre philosophie politique ? Si c'était nous qui étions responsables et pas la France génétiquement étatiste ? Après les Etatistes ont aussi des sacrés handicaps pour mettre en place leur politique, dominer le discours.. Mais ils l'ont bien fait eux. Un commercial qui reviendrait systématiquement avec un discours "ouais j'en encore raté la vente même si on a bon produit, mais j'ai une excuse : il y a des concurrents et les clients sont bêtes." serait sans doute viré assez vite. Convaincu d'un certain déterminisme : On a finit par croire que ce que les Étatistes veulent nous démontrer : la France est génétiquement étatiste, l'Histoire le prouve, et toute résistance est vaine. Fuyez ou soumettez vous. Ben non. L'Histoire est écrite par les vainqueurs actuels. Mais on pourrait facilement écrire une autre histoire de France montrant que de la Fronde à Montaigne de 1789 à Jacques Rueff, la France est libérale. Pour vaincre un combat, la première chose a faire c'est de convaincre l'adversaire qu'il est destiné à perdre. Qu'il a déjà perdu. Pas la peine d'avoir un doctorat en motivation bidon pour le comprendre. De passivité : Aucun libéral ne croit que "la main invisible" signifie qu'une main invisible va se mettre à bâtir de entreprises ou services. Tout le monde comprend bien qu'ils s'agit d'entrepreneurs, d'êtres humains en chair et en os qui vont relever leur manche. Hé ben dans le domaine politique, les libéraux ont parfois tendance à penser que les idées libérales font de défendre elles-mêmes. Qu'il y a une main invisible de la politique qui va favoriser leurs idées. Ben non, défendre la liberté et le libéralisme, ça ne se fera pas tout seul. Ca se fait pas des petites initiatives concrètes, par une résistance centimètre par centimètre, par des blogues, des tracts, des cafés de conférences, des partis, des sites, des discussions, des commentaires. Et comme la passivité, l'irresponsabilité, le fatalisme, le déterminisme me semblent à l'opposé de l'esprit libérales, je trouve dommage qu'elles soient appliquées avec une telle décontraction sur le combat politique. Je précise que je vise vraiment personne dans ce fil en particulier et que si je décris bien ces symptômes c'est que je suis (ou j'ai été) aux premières loges pour les observer chez moi. Et que c'est la confrontation avec des libéraux étrangers que j'ai constaté certains de mes penchants "Français". (tiens les voyages et l'expatriation forment le caractères.) Voilà et donc pour finir ce long message alors que je voulais taper 3 lignes Et sinon oui, je pense que la prochaine décennies peut être très riche pour les libéraux en France. Beaucoup, beaucoup plus que les 30-40 dernières années. Des cassures historiques peuvent se produire. Certaines dans la douleur, mais si le milieu libéral est actif, et il me semble qu'il l'est et qu'il l'est de plus en plus, il y aura des changements plus rapides qu'on ne le pense. Maintenant si à ce moment là le milieu libéral oscille entre "je me casse pays de cons" et "Bof.. c'est les étatistes qui vont gagner parcequ'on est en France" on ratera ces opportunités. Tu ne peux pas comparer la situation des libéraux en France et aux US… aux US ils sont mille fois mieux implantés qu'en France, et il y a une culture de l'activisme politique bien plus forte là bas. Et cette culture, elle s'est construite avec des 'je me casse." ?
kolb Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Les européens qui émigrèrent vers le nouveau monde fuyaient la pauvreté,l'autoritarisme et le féodalisme, et ont bati un pays qui a défendu avec succès la liberté face à deux totalitarismes.Je ne pense pas que cela soit sur le point de se reproduire aujourd'hui, en tout cas je ne veux pas gacher ma vie à vivre en france. C'est un point de vue très repandu mais moins violent que celui des italiens "les pires sont aux EU"… Tout au long du 18 jusqu'au 19 siècles les classes moyennes, protestantes surtout, désértaient les villes britanniques si bien qu'une loi tachait de les empêcher intérdisant la vente de leur bien et autres. Pour l'éducation on a ça aussi: The Economist: French educationA chorus of disapproval A system under attack for being too tough on pupils, not too easy Sep 30th 2010 | PARIS AT THE end of every academic year, when British school-leavers get their A-level exam results, a chorus rings out about grade inflation and indulgent marking. This year, some 27% of British students who took the exam secured either an A or the new A* grade. Across the channel in France, the worries could scarcely be more different. Some educationalists fret that lycée (upper secondary-school) pupils work too hard, are graded too fiercely and are victims of a system designed to fail them. A handful of new books are stirring this debate. In one, Richard Descoings, head of SciencesPo, an elite university in Paris, laments that French schools are “training generations of anxious youths, who worry about their future, feel treated like numbers [and] distrust one another and the system”. Last year, Mr Descoings visited 80 schools and met 7,000 pupils as part of a government review of lycées. Pupils told him, he reports, that in school they veered “between boredom and dread”. In another book, Peter Gumbel, a British journalist-turned-academic, argues that France’s harsh grading system is “a veritable wound that has damaging results on morale, self-confidence and student performance.” It is almost impossible to get full marks in the baccalauréat, the school-leaving exam invented by Napoleon. This year, just over 30 pupils, or 0.006% of those who sat the bac, were awarded 20/20, whereas 8% of British A-level students got the new A*. Only 22% of French pupils scored more than 14/20. A report by the University of Cambridge exam board warns British universities considering applicants with the bac that “an overall result of 16/20 is a rare and outstanding achievement” and “that 14/20 is attained only by the top flight candidates”. Is such toughness necessarily a problem? It was the need to distinguish excellence that led the British to introduce the new A* grade. The French lycée system has plenty to recommend it, not least its meritocratic flavour, since the country’s best schools are state-run. The broad-based nature of the bac, which does not impose early specialisation and gives all students a grounding in subjects such as philosophy and languages, is an advantage. For the best of the crop, the system is an efficient generator of a highly qualified elite. .The trouble, say critics, is the combination of strict grading with an overloaded timetable and a focus on learning through failure. Lycée pupils have long days, often from 8am to 6pm—designed, says Mr Descoings, to suit the needs of teachers rather than pupils. An official report says that, including homework, lycée pupils work an average of 45 hours a week (this in the country that invented the 35-hour week for adults). The education ministry in Paris dictates how many hours a week are devoted to each subject for each year group. There is little evidence that long hours translate into better grades (see chart). Not only is marking demoralisingly harsh. Any pupil who cannot keep up has to repeat the year. By the age of 15, 38% of pupils have done so at least once, compared with an average in OECD countries of 13%. Studies show that French pupils report unusually high levels of stress and anxiety. Every year 130,000 leave school without any diploma at all. “The gap between the best students and those in difficulty keeps getting wider,” said a report by the Cour des Comptes, the state auditor, earlier this year. Luc Chatel, the education minister, has begun to make some changes. A reform this term, which offers 15- to 16-year-olds new options in such subjects as art and technology, gives all pupils time with a personal tutor to help with learning difficulties. Some 100 pilot schools are trying out a new timetable, with academic subjects in the morning and sport in the afternoon (only 20% of secondary-school pupils now take part in school team sports). The government has launched a nationwide consultation on school hours. Whether any of the new ideas will come to anything is another matter. The French education establishment, and its 1m-strong teaching body, is filled with powerful lobbies, which fiercely defend subjects, teachers, students and other corporatist interests. It “has an interest in keeping the system as it is,” says Mr Descoings. French education ministers have perfected the art of lengthy consultation. They are less skilled at doing things, especially if student or teaching unions take to the streets. Indeed, too few stick around to do the job. Since 1981 the average tenure for an education minister in France has been just two years. Good effort, could do better.
Suger Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 D'accord la comparaison du boxeur était mal choisie. Et oui il n'y a des "résistants de l'intérieur" et des lâches.Je ne voulais pas blesser les expats. Mon problème est le suivant, je trouve que nous, libéraux, manquons singulièrement d'optimisme voir de souffle dans un combat qui pourrait être vécu comme exaltant ou en tout cas respectable. Et que notre phrase de ralliement la plus "rebelle" soit "je me casse" en dit long finalement sur le souffle dont nous sommes porteurs. Cela est couplé avec une forme de fatalisme : "Bah ça ira de plus en plus mal c'est écrit…" D'irresponsabilité. "Si le libéralisme ne prend pas en France, c'est que les Français sont trop bêtes & génétiquement mal éduqués" Et si c'était nous les libéraux qui avions échouer à défendre notre philosophie politique ? Si c'était nous qui étions responsables et pas la France génétiquement étatiste ? Après les Etatistes ont aussi des sacrés handicaps pour mettre en place leur politique, dominer le discours.. Mais ils l'ont bien fait eux. Un commercial qui reviendrait systématiquement avec un discours "ouais j'en encore raté la vente même si on a bon produit, mais j'ai une excuse : il y a des concurrents et les clients sont bêtes." serait sans doute viré assez vite. Convaincu d'un certain déterminisme : On a finit par croire que ce que les Étatistes veulent nous démontrer : la France est génétiquement étatiste, l'Histoire le prouve, et toute résistance est vaine. Fuyez ou soumettez vous. Ben non. L'Histoire est écrite par les vainqueurs actuels. Mais on pourrait facilement écrire une autre histoire de France montrant que de la Fronde à Montaigne de 1789 à Jacques Rueff, la France est libérale. Pour vaincre un combat, la première chose a faire c'est de convaincre l'adversaire qu'il est destiné à perdre. Qu'il a déjà perdu. Pas la peine d'avoir un doctorat en motivation bidon pour le comprendre. De passivité : Aucun libéral ne croit que "la main invisible" signifie qu'une main invisible va se mettre à bâtir de entreprises ou services. Tout le monde comprend bien qu'ils s'agit d'entrepreneurs, d'êtres humains en chair et en os qui vont relever leur manche. Hé ben dans le domaine politique, les libéraux ont parfois tendance à penser que les idées libérales font de défendre elles-mêmes. Qu'il y a une main invisible de la politique qui va favoriser leurs idées. Ben non, défendre la liberté et le libéralisme, ça ne se fera pas tout seul. Ca se fait pas des petites initiatives concrètes, par une résistance centimètre par centimètre, par des blogues, des tracts, des cafés de conférences, des partis, des sites, des discussions, des commentaires. Et comme la passivité, l'irresponsabilité, le fatalisme, le déterminisme me semblent à l'opposé de l'esprit libérales, je trouve dommage qu'elles soient appliquées avec une telle décontraction sur le combat politique. Je précise que je vise vraiment personne dans ce fil en particulier et que si je décris bien ces symptômes c'est que je suis (ou j'ai été) aux premières loges pour les observer chez moi. Et que c'est la confrontation avec des libéraux étrangers que j'ai constaté certains de mes penchants "Français". (tiens les voyages et l'expatriation forment le caractères.) Voilà et donc pour finir ce long message alors que je voulais taper 3 lignes Et sinon oui, je pense que la prochaine décennies peut être très riche pour les libéraux en France. Beaucoup, beaucoup plus que les 30-40 dernières années. Des cassures historiques peuvent se produire. Certaines dans la douleur, mais si le milieu libéral est actif, et il me semble qu'il l'est et qu'il l'est de plus en plus, il y aura des changements plus rapides qu'on ne le pense. Maintenant si à ce moment là le milieu libéral oscille entre "je me casse pays de cons" et "Bof.. c'est les étatistes qui vont gagner parcequ'on est en France" on ratera ces opportunités. Et cette culture, elle s'est construite avec des 'je me casse." ? Les libéraux seraient-ils de deux espèces: l'une enracinée et soucieuse de l'avenir de son pays, l'autre déracinée et indifférente à son pays? Si c'est le cas, c'est bien triste… Certes, le fatalisme est dans l'air du temps pour les libéraux. C'est désespérant à force, de voir que les choses ne bougent pas dans le sens qu'on voudrait. En ce sens, on peut vite considérer qu'effectivement la France est déterminée à aller toujours dans un sens anti libéral… Mais c'est lire notre histoire d'un seul oeil. Qu'est ce qu'on fait de jeanne d'arc? Un renouveau peut partir d'une seule personne qui a le courage d'aller au bout. Certes, on ne peut pas tous être des libérateurs. Mais préférer la fuite au combat, n'est-ce pas en un sens, laisser entendre qu'on ne croit pas en ses idées? Donc je rejoins complétement notre ami quand il dit que la liberté ne s'installe pas d'elle même dans un pays, mais qu'elle est un bien difficile à acquérir. C'est une conquête, qui passera par le combat politique. Et ce combat, il commence par de petites choses très concrètes. Il doit toucher d'abord notre entourage, puis après, il s'élargit à un pays tout entier…
Messer Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Tu ne peux pas comparer la situation des libéraux en France et aux US… aux US ils sont mille fois mieux implantés qu'en France, et il y a une culture de l'activisme politique bien plus forte là bas. Voilà. Une large portion de la population est dans cet état d'esprit de défiance envers l'Etat Fédéral. En France, nous ne sommes qu'une minorité à vouloir moins d'Etat. Le socialisme c'est l'easy-mode de la vie: aucune responsabilité. Pas étonnant que des gens se vautrent dans ce confort.
Théo31 Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 Voilà. Une large portion de la population est dans cet état d'esprit de défiance envers l'Etat Fédéral. Dans L'Amérique monde, G. Millière rappelle que c'est typiquement européen de trouver des gens qui "veulent servir l'Etat".
Yul Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 la chance du libéralisme en France, c'est internet. d'abord il permet de réunir les libéraux expatriés et ceux restés au pays, ce qui donne une cohésion qui contraste avec les libéraux esseulés de l'époque de Raymond Aron. ensuite, il nous met sur un pied d'égalité avec les étatistes et autres pleutres illuminés: les media acquis à leur cause ont perdu énormément de crédibilité et ceux qui ne sont pas dans le giron de l'Etat sont en très mauvaise santé financière. C'est internet qui prend la place laissée vacante. les ouvrages libéraux, difficiles à trouver dans des librairies le plus souvent acquises à l'alter-économie et au post-modernisme malthusien, sont facilement disponibles sur le net. C'est ainsi que j'ai découvert Bastiat. Des informations et des videos youtube, comme celle sur le monochrome "pas du tout ennuyeux" acheté 80 000 euros par une FRAC, circulent librement sans que quiconque puisse le censurer (mais ne désespérons pas). La com' internet du gouvernement et des politiques en général est minable (bien que coûteuse), tandis que les commentaires sur les articles des journaux ayant un pied-à-terre numérique sont édifiants quant à l'état réel de l'opinion. et bien sûr, il y a les blogs libéraux, ainsi que les blogs qui sans être consciemment libéraux, remettent en cause les nombreux dysfonctionnements et gaspillages, comme le rapport de la Cour des Comptes sur le CE d'EDF qui a eu un large écho sur internet. D'ailleurs je me demande à quel point internet n'est pas devenu le moyen de fuitage privilégié des fonctionnaires écoeurés. Une fois qu'une telle info prend une dimension sur internet, il devient difficile pour les media "classiques" de l'ignorer (quitte à ce qu'ils se rattrapent aux branches), d'autant qu'étant peuplés de feignasses, ces derniers utilisent abondamment internet, des fois même en relayant des hoax sans contrôle. enfin, une raison d'espérer qui n'est pas liée à internet: le vieillissement de ceux qui bloquent le pays. Beaucoup de jeunes sont acquis à leurs idées, et poursuivent le même idéal de se planquer dans le public en attendant la retraite, mais les hardcore, la génération 68, manifeste de moins en moins parce que ça implique de marcher sur de longues distances, et qu'elle a pris de mauvaises habitudes sédentaires que l'alcoolisme et l'abus de cachets n'ont pas arrangé. Quand j'ai traversé et re-traversé la "grande" manif toulousaine, elle n'avait pas beaucoup bougé, et pour ce que j'en ai vu, les terrasses des cafés étaient combles, et je ne crois pas que ces manifestants-là se soient beaucoup déplacés. donc on si on tient le coup, qu'on lâche pas le morceau et qu'on survit à ce que vont nous inventer nos nuisibles, on les aura par forfait, parce qu'ils vont tous crever d'ici 20-30 ans, qu'ils auront lâché l'affaire avant, et que leurs successeurs sont encore plus mauvais.
Tremendo Posté 3 octobre 2010 Signaler Posté 3 octobre 2010 la chance du libéralisme en France, c'est internet. d'abord il permet de réunir les libéraux expatriés et ceux restés au pays, ce qui donne une cohésion qui contraste avec les libéraux esseulés de l'époque de Raymond Aron. +100, chacun son rôle, les uns relaient des expériences libérales au quotidien à l'étranger, les autres se battent sur le terrain. L'un ne va pas sans l'autre, chacun peut avoir un rôle déterminant. Internet permet très facilement de relier tout ça, les libéraux de l'étranger sont loin d'être passifs, leurs expériences pourront servir dans un futur meilleur, pour démontrer que si, certaines choses sont possibles. Durant le communisme, beaucoup d'européens de l'est avaient fréquenté les universités américaines et ainsi acquis les enseignements des économistes libéraux. Quand le communisme est mort, et après avoir accumulé des expériences dans le privé, ces jeunes diplomés sont revenus au pays et sont devenus les nouveaux dirigeants. Ils ont ainsi cherché à appliquer les vieilles recettes libérales par leurs connaissances et expériences, et rendre efficace les administrations publiques, avec succès.
DiabloSwing Posté 4 octobre 2010 Signaler Posté 4 octobre 2010 La traduction de "Dont thread on me" c'est "J'ai peur, je fuis, mes idées ont perdues d'avance et de toute manière je me fous de les défendre" ? Non ça c'est "don't tread on me". "Don't thread on me" c'est plutôt un truc du genre "n'interviens pas sur mon topic" ou "ne crée pas de topic sur mon forum"
ts69 Posté 4 octobre 2010 Signaler Posté 4 octobre 2010 Je ne juge pas les expats. D'autant que j'en ai été un moi même. et qu'un jour peut être je le serai à nouveau.Je n'ai jamais dit que tout le monde fuyait et encore moins qu'il n'y avait pas des raisons légitimes de partir dont celles que tu cites. (et j'en ai cité d'autres) Maintenant, en plus de ces raisons légitimes, il y a parfois un discours "politique" qui l'accompagne (pas tout le temps, parfois) que j'ai aussi le droit de juger surprenant, voir délétère. En l’occurrence les américains aujourd'hui des tea parties ne disent pas "je vais partir à HK ou au Brésil", ils disent "Je suis chez moi dans mon pays et ce n'est pas un big governement qui va me dicter ma façon de mener ma vie chez moi. Je ne reculerai pas, je ne céderai pas même si je dois y laisser quelques plumes. C'est le big governement qui va finir par reculer." Hé oui, je trouve ce discours plus stimulant, plus courageux, plus noble, plus combatif qu'un discours du type : "Ras de bol de ce pays de cons, ils ont gagné, je me casse, qu'ils crèvent hé hé hé." D'autant que ce discours très présent chez certains libéraux français se dit avec le ton de l'évidence parfaite et devant inspirer spontanément le respect et le consensus parmi les libéraux. Maintenant encore un fois, il ne s'agit vraiment pas de juger les expats qui ont effectivement plus de bonnes raisons d'être des expats et qui ont bien raison de l'être. Il s'agit d'égratigner une certaine bonne conscience émanant d'un certain type de discours, bonne conscience qui ne devrait pas aller de soi. C'est peut-être plus "noble" de rester et se battre pour La Cause, mais en attendant ta vie, c'est maintenant qu'elle se passe. Tu peux choisir de la sacrifier à une cause collective, ou, comme beaucoup de libéraux qui sont avant tout individualistes, faire le choix "rationnel" d'aller là ou tu pourras le mieux t'épanouir, et ce le plus vite possible. Et puis l'expatriation, c'est le vote avec les pieds. Ou la concurrence entre les Etats. D'ailleurs j'en profite pour faire une petite pub pour cette intiative: http://www.seasteading.org/ Pour eux, c'est justement l'expatriation et la création d'une multitude de "patries" qui va améliorer l'état global du monde par la concurrence entre les ETats.
Dan Posté 4 octobre 2010 Signaler Posté 4 octobre 2010 la chance du libéralisme en France, c'est internet. ../… D'accord avec tout ce qui est dit dans ce texte. (sauf peut être sur les 30 ans, j'espère bien que la roue commencera à tourner bien avant.) J'ajoute que parmi les raisons d'espérer, je suis frappé par l'augmentation de la culture économique et politique des jeunes libéraux. Il y a 20 ans, lorsque je collais mes premières affiches "Madelin", les jeunes de démocratie libéral, ça clapotait dans un utilitarisme approximatif se limitant à "le libéralisme, c'est payer moins d’impôts et devenir jeune cadre dynamique dans une grande société." En face, les étatistes avaient une vraie culture économique (marxiste certes, mais culture tout de même) et politique. Le résultat c'est que dans les débats, les jeunes libéraux se faisaient facilement démonter. Aujourd'hui, j'ai l'impression que la tendance est inverse. Et cela se sent dans les commentaires sur les forums. Les Etatistes clapotent souvent au niveau d'un discours bisounours convenu. Et les libéraux ont en général une meilleure connaissance économique et politique (avec une très forte augmentation de la tradition jusnaturaliste) Dont une partie vient clairement d'internet.
Calembredaine Posté 4 octobre 2010 Signaler Posté 4 octobre 2010 -> J'essaye de respecter au maximum les lois du pays ou je vis c'est pour cela que je suis libéral-classique et non anarcap. Je ne vois pas le rapport.
fbr1010 Posté 4 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 4 octobre 2010 Aujourd'hui un enseignant de mon IUT m'a dit que notre filière sélective bac +3 a un meilleur niveau que les filières générales. Je lui ait demandé si un étudiant qui avait des très bons résultats pouvait continuer en Master M1 pro, et là j'ai eu une réponse pour la moins surprenante : "Pour aller en Master M1 il faut obligatoirement une lettre de recommandation du directeur de l'IUT même si tu es major de promo. Malheureusement le directeur a reçu l'ordre de l'éducation nationale de ne pas en faire car l'État a surement mis en place des quotas pour ne laisser que les filières générales accéder à ce type d'étude même si ils elles possèdent un niveau inférieure à ta filière". Bref, en plus d'avoir le monopole sur certains diplômes reconnus au niveau Européen (ce qui freine le développement de bonnes écoles privées), l'État ne laisse pas la chance aux bosseurs qui ne sont pas dans la bonne filière de s'en sortir. Je ne vois pas le rapport. -> De mon point de vue, un anarcap qui met en pratique ses idées dans une société étatiste a beaucoup de chances de ne pas respecter les lois étant donné qu'il ne reconnait pas le monopole de la puissance publique.
neuneu2k Posté 4 octobre 2010 Signaler Posté 4 octobre 2010 Aujourd'hui un enseignant de mon IUT m'a dit que notre filière sélective bac +3 a un meilleur niveau que les filières générales. Je lui ait demandé si un étudiant qui avait des très bons résultats pouvait continuer en Master M1 pro, et là j'ai eu une réponse pour la moins surprenante :"Pour aller en Master M1 il faut obligatoirement une lettre de recommandation du directeur de l'IUT même si tu es major de promo. Malheureusement le directeur a reçu l'ordre de l'éducation nationale de ne pas en faire car l'État a surement mis en place des quotas pour ne laisser que les filières générales accéder à ce type d'étude même si ils elles possèdent un niveau inférieure à ta filière". Je n'aime pas faire la promo pour les écoles d'ingénieur pour un certain nombre de raisons, mais si tu a des très bons résultats en IUT, essaye d'intégrer une école d'ingé.
fbr1010 Posté 4 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 4 octobre 2010 Je n'aime pas faire la promo pour les écoles d'ingénieur pour un certain nombre de raisons, mais si tu a des très bons résultats en IUT, essaye d'intégrer une école d'ingé. -> Merci pour ta réponse, mais contrairement au master pro, les filière d'ingénieurs ont des programmes trop différent des licences pro et exigent un retour en 2ème année et/ou une prépa. Je vais me renseigner pour voir. Autrement je crois savoir pourquoi tu n'aimes pas faire de la pub pour les écoles d'ingé : cela n'aurait pas à voir avec la Commission des Titres d'Ingénieur par hasard ?
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