Astha Posté 4 décembre 2010 Signaler Posté 4 décembre 2010 Bonjour / Bonsoir Existe t'il des critères précis permettant de tracer une frontière entre économie orthodoxe et hétérodoxe ? Jusqu'ici j'ai toujours trouvé la qualification d'économie hétérodoxe pour qualifier l'école autrichienne ( WP, livres, …), et là je me retrouve avec une qualification de de celle-ci comme orthodoxe dans un poly de cours. Une énième bourde/connerie du prof ou … ?
JackieV Posté 4 décembre 2010 Signaler Posté 4 décembre 2010 Ah oui le moins qu'on puisse dire c'est que l'économie autrichienne est hétérodoxe. Dans le monde l'économie orthodoxe c'est l'école néoclassique et, dans une moindre mesure, l'école keynésienne. En France, l'économie orthodoxe c'est l'école keynésienne, l'école néoclassique et, dans une moindre mesure, l'école de la régulation.
Régis S. Posté 4 décembre 2010 Signaler Posté 4 décembre 2010 Jusqu'ici j'ai toujours trouvé la qualification d'économie hétérodoxe pour qualifier l'école autrichienne ( WP, livres, …), et là je me retrouve avec une qualification de de celle-ci comme orthodoxe dans un poly de cours. Une énième bourde/connerie du prof ou … ? Pour les alter-comprenants, orthodoxe = libéral. Ecole autrichienne = libérale --> Orthodoxe
Astha Posté 4 décembre 2010 Auteur Signaler Posté 4 décembre 2010 Pour les alter-comprenants, orthodoxe = libéral. Ecole autrichienne = libérale --> Orthodoxe Vu le prof, c'est dans cette optique là. Merci à vous deux.
ernest Posté 4 décembre 2010 Signaler Posté 4 décembre 2010 Vu le prof, c'est dans cette optique là. Merci à vous deux. Je ne sais pas le sujet de ton cours. Mais en matière monétaire, on qualifie l'école autrichienne d'orthodoxe. Et ce n'est pas une erreur. En revanche, si c'est à propos de méthodologie, alors ton prof s'est trompé comme l'ont bien souligné Pierre et Régis.
Astha Posté 4 décembre 2010 Auteur Signaler Posté 4 décembre 2010 Je ne sais pas le sujet de ton cours. Mais en matière monétaire, on qualifie l'école autrichienne d'orthodoxe. Et ce n'est pas une erreur. En revanche, si c'est à propos de méthodologie, alors ton prof s'est trompé comme l'ont bien souligné Pierre et Régis. Histoire des théories économiques, dans une intro vague, l'école autrichienne n'étant pas dans le programme comme d'autres. Le problème, c'est que l'on à le droit à plein de bêtise sur à peu près tout, il faut donc apprendre à jongler.
Astha Posté 4 décembre 2010 Auteur Signaler Posté 4 décembre 2010 C'est un cours de quoi ? Précisément: Histoire de l'analyse économique.
pilgrim Posté 4 décembre 2010 Signaler Posté 4 décembre 2010 Les autres sciences sociales, sont encore plus polluées par les gauchistes que l'économie ordinaire. <–<
Bergame Posté 5 décembre 2010 Signaler Posté 5 décembre 2010 Dans le monde l'économie orthodoxe c'est l'école néoclassique et, dans une moindre mesure, l'école keynésienne. Et le neo-institutionnalisme ? Tu le classes dans la théorie neo-classique ?
xara Posté 6 décembre 2010 Signaler Posté 6 décembre 2010 Bonjour / Bonsoir Existe t'il des critères précis permettant de tracer une frontière entre économie orthodoxe et hétérodoxe ? Jusqu'ici j'ai toujours trouvé la qualification d'économie hétérodoxe pour qualifier l'école autrichienne ( WP, livres, …), et là je me retrouve avec une qualification de de celle-ci comme orthodoxe dans un poly de cours. Une énième bourde/connerie du prof ou … ? …ou le fait que l'école autrichienne est souvent rangée comme faisant partie de l'école néo-classique, considérée comme orthodoxe. Et la raison probablement est que Menger découvre le marginalisme en même temps que Walras et Jevons. De ce point de vue, il n'est pas du tout absurde de les mettre ensemble. Ensuite, ça se complique.
Astha Posté 8 décembre 2010 Auteur Signaler Posté 8 décembre 2010 …ou le fait que l'école autrichienne est souvent rangée comme faisant partie de l'école néo-classique, considérée comme orthodoxe. Et la raison probablement est que Menger découvre le marginalisme en même temps que Walras et Jevons. De ce point de vue, il n'est pas du tout absurde de les mettre ensemble. Ensuite, ça se complique. Dans ma partie sur les néoclassiques, je trouve ceci " La théorie néoclassique nait avec la révolution marginaliste initiée par Jevons, Walras, Menger. En résultent trois approches différentes: anglaise (Marshall), française ( Pareto), autrichienne (Wieser et Bohm-Bawerk). Malgré ces divergences, la théorie néoclassique possède une unité qui tient à son problème ( la valeur), à ses principes ( rationalité individuelle, équilibre des marchés et représentation mathématique) et à sa politique ( justification du libéralisme). ".
Régis S. Posté 8 décembre 2010 Signaler Posté 8 décembre 2010 …"Malgré ces divergences, la théorie néoclassique possède une unité qui tient à son problème ( la valeur), à ses principes ( rationalité individuelle, équilibre des marchés et représentation individuelle) et à sa politique ( justification du libéralisme). ". Le modèle walrasien a bien été utilisé par certains, dans les années trente en particulier, pour justifier le socialisme !
xara Posté 8 décembre 2010 Signaler Posté 8 décembre 2010 Dans ma partie sur les néoclassiques, je trouve ceci " La théorie néoclassique nait avec la révolution marginaliste initiée par Jevons, Walras, Menger. En résultent trois approches différentes: anglaise (Marshall), française ( Pareto), autrichienne (Wieser et Bohm-Bawerk). Malgré ces divergences, la théorie néoclassique possède une unité qui tient à son problème ( la valeur), à ses principes ( rationalité individuelle, équilibre des marchés et représentation mathématique) et à sa politique ( justification du libéralisme). ". Enorme ! La valeur ok, pourvu qu'il s'agisse simplement du fait qu'ils sont tous marginalistes et pas plus, les principes c'est une grosse connerie, ça devrait être clair dès le livre fondateur de Menger, faut vraiment ne pas avoir lu du tout les autrichiens pour raconter des conneries pareilles. La politique, largement du bullshit aussi même si c'est sans doute plus ambigü. Régis a entièrement raison au fait. On pourrait ajouter que des grands pans des justifications modernes de l'interventionnisme sont basées sur des modèles néo-classques tout ce qu'il y a de plus orthodoxe (externalités, biens publics, etc)
Rincevent Posté 8 décembre 2010 Signaler Posté 8 décembre 2010 Le modèle walrasien a bien été utilisé par certains, dans les années trente en particulier, pour justifier le socialisme ! Et von Wieser était socialiste, ne l'oublions pas.
ZzZz Posté 22 décembre 2010 Signaler Posté 22 décembre 2010 C'est marrant de lire (ici, page 3, note 1) que Hayek pensait que l'analyse en termes de courbe d'indifférence était l'achèvement ultime de l'école autrichienne, et que l'approche autrichienne était la forme dominante en théorie microéconomique. Ca tranche avec les propos tenus ici. Ah oui le moins qu'on puisse dire c'est que l'économie autrichienne est hétérodoxe. Dans le monde l'économie orthodoxe c'est l'école néoclassique et, dans une moindre mesure, l'école keynésienne. En France, l'économie orthodoxe c'est l'école keynésienne, l'école néoclassique et, dans une moindre mesure, l'école de la régulation. Il me semble que l'opposition néoclassique/keynesien n'est pas très pertinente. Il existe des néoclassiques keynesiens (les keynesiens de la synthèse et les nouveaux keynesiens comme Stiglitz, Mankiw etc.), des néoclassiques non keynesiens (plein de gens), des keynesiens non néoclassiques (les post-keynesiens comme Sraffa, J. Robinson, Kaldor…).
ZzZz Posté 22 décembre 2010 Signaler Posté 22 décembre 2010 en matière monétaire, on qualifie l'école autrichienne d'orthodoxe. Et ce n'est pas une erreur. +1 Pourtant les autrichiens se prétendent hétérodoxes au sujet de la théorie monétaire. Par exemple Rothbard ici affirme : [Chicago School] economists have only thought of money as acting on the general price level and still do not realize that monetary inflation creates maladjustments in the economy that require subsequent recession. Thomas Humphrey montre dans cet article que les autrichiens se trompent sur ce point. Il affirme même que Fischer, considéré "mainstream" par beaucoup, a anticipé la théorie autrichienne des cycles économiques et l'a formulée un an avant que Mises publie Theory of Money and Credit en 1912.
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