Tremendo Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:18, free jazz a dit : Heureusement la France n'a plus les moyens de ce genre d'aventure, mais il est à craindre qu'elle n'y entraîne d'autres démocraties européennes, provoquant la même punition que lors des épisodes précédents de la guerre contre le terrorisme.Pour l'instant aucun pays européen n'est très chaud pour suivre la France, si ce n'est des camions ou des avions.
jubal Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 11:49, free jazz a dit : justifiant d'aller foutre un boxon de taille régionale, de renverser ou destabiliser des Etats Je ne sais pas ou tu vois ça, il me semble que c'est exactement l'inverse: l'intervention a pour but de réduire le boxon et de stabiliser l’état Malien. Ton modèle du monde me semble trop éloigné de la réalité et pas assez nourri par l'experience pour être utile, mais le seul moyen de voir lequel de nos deux modèles prédictifs est le meilleurs c'est de faire un pari
0100011 Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:19, Tremendo a dit : Je peux pas croire que deux pelés et trois tondus -même bien armés pour des bédouins- arrivent à bout de l'armée malienne, moi j'ai l'impression que le gouvernement a cherché à faire cette guerre gratos en la faisant payer aux autres. Pour y être allé plusieurs fois pour le boulot c'est bien la seule chose dont je sois convaincu dans cette affaire : l'armée malienne est bien incapable de faire autre chose que de tirer des bakchichs aux automobiliste.
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:18, free jazz a dit : Petit retour en arrière : au départ c'était aussi pour empêcher l'avancée des pirates musulmans barbaresques, puis au nom d'objectifs humanitaires, que la IIIè République est devenue un empire colonial. Heureusement la France n'a plus les moyens de ce genre d'aventure, mais il est à craindre qu'elle n'y entraîne d'autres démocraties européennes, provoquant la même punition que lors des épisodes précédents de la guerre contre le terrorisme. C'est intéressant tout ça.
h16 Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15010#.UPku7EzOnoh.facebook Citation Jamais contents. J'en entends qui chipotent. Qui se demandent déjà combien elle va coûter, la guerre du Mali. Mais ça rapporte, aussi. Ou ça pourrait rapporter. Tiens, cette dépêche d'hier. L'Inde, figurez-vous, pourrait commander 189 avions Rafale. 189 d'un coup. Evidemment, c'est au conditionnel. Les Rafale que le Brésil devait nous acheter, tope là, n'ont pas encore été commandés. Mais enfin, 189. On imagine l'extase à la maison Dassault. Quel rapport ? demanderez-vous. Aucun, apparemment. Sauf que le rédacteur de la dépêche en voit un, de rapport. Il écrit incidemment (lisez bien) "alors que le Rafale était engagé dans des opérations de guerre au Mali". Aucun rapport, bien entendu. On imagine volontiers que l'emplette de 189 Rafale n'est pas un achat coup de coeur, tu les vois en vitrine, tu craques, c'est tellement mignon. Mais tout de même. Elle ne peut pas faire de mal au commerce, cette petite sortie, en période de soldes.
Mathieu_D Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 C'est vraiment méconnaître le dossier MMRCA que le lier avec l'intervention au Mali.
free jazz Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:23, jubal a dit : Je ne sais pas ou tu vois ça, il me semble que c'est exactement l'inverse: l'intervention a pour but de réduire le boxon et de stabiliser l’état Malien. Ton modèle du monde me semble trop éloigné de la réalité et pas assez nourri par l'experience pour être utile, mais le seul moyen de voir lequel de nos deux modèles prédictifs est le meilleurs c'est de faire un pari Je ne crois pas qu'on puisse parler de réalisme en politique étrangère sans avoir lu Clausewitz ou Metternich, qui rejettent précisément l'idéalisme et l'humanitarisme, vecteurs d'instabilité. Bien que la guerre puisse être nécessaire dans certaines conditions, cette opération aux buts flous qui est la suite de l'aventure libyenne ne satisfait pas aux critères réalistes de la guerre, tels que la stabilité hégémonique. Enfin si tu prends un exemple africain comparable d'intervention occidentale, l'expérience de la Somalie ne plaide pas en faveur d'une stabilisation, sauf à voir dans l'expérience somalienne un modèle de réussite.
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:44, Mathieu_D a dit : C'est vraiment méconnaître le dossier MMRCA que le lier avec l'intervention au Mali. Pour les très très rares personnes qui ne savent pas ce que cet acronyme veut dire : Citation The Indian Air Force Medium Multi-Role Combat Aircraft (MMRCA) Competition, also known as the MRCA tender, was a competition to supply 126 multi-role combat aircraft to the Indian Air Force (IAF). The Defence Ministry has allocated ₹82,000 crore (US$14.92 billion) for the purchase of these aircraft,[2] making it India's single largest defence deal.[3] The MRCA tender was floated with the idea of filling the gap between its future Light Combat Aircraft and its in-service Sukhoi Su-30MKI air superiority fighter.
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:45, free jazz a dit : Je ne crois pas qu'on puisse parler de réalisme en politique étrangère sans avoir lu Clausewitz ou Metternich, qui rejettent précisément l'idéalisme et l'humanitarisme, vecteurs d'instabilité. Bien que la guerre puisse être nécessaire dans certaines conditions, cette opération aux buts flous qui est la suite de l'aventure lybienne ne satisfait pas aux critères réalistes de la guerre, tels que la stabilité hégémonique. Enfin si tu prends un exemple africain comparable d'intervention occidentale, l'expérience de la Somalie ne plaide pas en faveur d'une stabilisation, sauf à voir dans l'expérience somalienne un modèle de réussite. Bah justement, cette intervention au Mali peut être vue comme quelque chose qui va permettre d'éviter une situation à la Somalienne. Les troupes occidentales sont alors intervenues bien après que l'Etat somalien soit tombé : Citation Le pays a été tourmenté dans les années 1990 par les factions politiques. Le népotisme officiel ainsi que la corruption ont ébranlé la confiance envers le gouvernement central. Un climat de mécontentement régnait alors envers le régime du président dictateur Siyaad Barre, ce qui mena à son effondrement en 1991. Le pays fut dès lors plongé dans un état proche du chaos15. En effet, suite à cet incident, la Somalie est devenue un État défaillant (Failed State)16. Le pays est tombé sous la gouverne de seigneurs de guerre sans idéologie ni agendas politiques17. Leurs seules motivations étaient l’appât du gain illicite et le pillage18. Le trafic de drogues et d’armes faisait partie de leurs activités. Ainsi, ces seigneurs de guerre s’opposaient à la création de tout gouvernement central en raison de la menace que posait un tel gouvernement sur leurs activités illicites19.
Tremendo Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:44, Mathieu_D a dit : C'est vraiment méconnaître le dossier MMRCA que le lier avec l'intervention au Mali.Ca n'a pas forcément de rapport, il n'empêche que cette guerre est une superbe vitrine commerciale pour les joujous des industries françaises de l'armement. Je n'ai pas dit que Dassaut, Thales, SAFRAN ou EADS avaient motivé le gouvernement à entrer en guerre, ce serait stupide de ma part. Mais indirectement c'est une bonne publicité.
dexter79 Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:45, free jazz a dit : Je ne crois pas qu'on puisse parler de réalisme en politique étrangère sans avoir lu Clausewitz ou Metternich, qui rejettent précisément l'idéalisme et l'humanitarisme, vecteurs d'instabilité. Bien que la guerre puisse être nécessaire dans certaines conditions, cette opération aux buts flous qui est la suite de l'aventure lybienne ne satisfait pas aux critères réalistes de la guerre, tels que la stabilité hégémonique. Enfin si tu prends un exemple africain comparable d'intervention occidentale, l'expérience de la Somalie ne plaide pas en faveur d'une stabilisation, sauf à voir dans l'expérience somalienne un modèle de réussite. Justement, depuis le début de l'intervention au Mali, je n'arrête pas de penser à la Somalie. D'ailleurs, les Somaliens sont bien mieux depuis qu'il n y'a plus d'Etat.
Nick de Cusa Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:16, Kassad a dit : C'est la technique "russe". Ca marche assez bien mais la tchetchenie (prise d'otage massive dans le théâtre) a montré que ca pouvait vite chiffrer. On m'a raconté une fois mais aucune idée de ce que ça vaut, que la famille d'un terroriste qui avait pris un/des russe(s) en otage quelque part en Afrique Moyen-Orient, l'avait ensuite reçu par la poste, régulièrement, par petit morceau, pendant longtemps. La Russie n'a plus eu d'otages depuis.
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 13:17, Nick de Cusa a dit : On m'a raconté une fois mais aucune idée de ce que ça vaut, que la famille d'un terroriste qui avait pris un/des russe(s) en otage quelque part en Afrique Moyen-Orient, l'avait ensuite reçu par la poste, régulièrement, par petit morceau, pendant longtemps. La Russie n'a plus eu d'otages depuis. Ouais m'enfin les forces spéciales russes se rapprochent plus d'escadrons de la mort que de forces de sécurité quand même. Déjà que j'assume peu de choses de ce que fait l'Etat français, si en plus les forces spéciales françaises étaient aussi brutales et sanguinaires, ce serait cragnos quand même.
free jazz Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Citation Un nouvel avatar de la Françafrique LE MONDE | 17.01.2013 Par Michel Galy, politologue Ainsi, Cassandre avait raison ! La guerre africaine de François Hollande a bien commencé au Mali. Pendant que stratèges, politiques et humanitaires se mobilisent sur le Moyen-Orient et la Syrie, c'est en Afrique que la France intervient. Laissons tomber quelques instants, pour une analyse sereine, le pesant catéchisme diplomatico-communicationnel, qui veut que c'est "en appui de", "à la demande de", que la France est intervenue ! MOBILISER LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST "En appui" de quoi ? Comme pour d'autres interventions, le schéma de la diplomatie française était bien, par le biais des régimes relais, de mobiliser la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'Union africaine, l'ONU dans un savant crescendo de demandes, déclarations et résolutions légitimant l'intervention militaire. Cette dernière aurait eu pour fer de lance les forces tchadiennes habituées du désert, les corps du Nigeria et du Sénégal, et des contingents régionaux. La réalité était déjà tout autre : des forces spéciales françaises, dirigées depuis Ouagadougou, étaient à pied d'oeuvre au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie et même au Mali ! L'avancée surprise de colonnes de pick-up de plusieurs milliers de djihadistes fonçant vers Mopti et Bamako a dissipé cet écran de fumée médiatique, cette légende diplomatique et cette esquisse de "coalition" internationale. "BONS ISLAMISTES" D'ANSAR EDDINE DES "MAUVAIS" D'AQMI Autant pour les naïfs voulant distinguer les "bons islamistes" d'Ansar Eddine des "mauvais" d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ou autre Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ! Echec à Ouagadougou, confusion à Bamako, erreurs d'analyse à Paris : le bilan d'un an d'action au Mali et au Sahel semble très mitigé ! Les scénarios de crises s'écrivent à partir de schémas logiques dépassés : trop souvent, militaires, diplomates ou humanitaires oublient la politologie africaine, la longue durée, les structures sociales (ainsi la segmentarité touareg et ses incessants retournements d'alliance) qui sous-tendent les conflits. Alors que le pouvoir se fait une image négative, criminalisée, instrumentalisée de ses ennemis, je n'ai jusqu'ici lu aucune analyse en termes de religions, de cycle de pouvoirs, d'islamisation de longue durée et sur de grands espaces touchant le Sahel (et jusqu'à la Côte d'Ivoire !) : le philosophe arabe Ibn Khaldoun donnait ces clefs au... XIVe siècle ! L'historien Lucien Febvre (1878-1956) avertissait déjà d'étudier une crise religieuse comme celle de la Réforme en termes religieux, autour du sacré et du politique, et non sous l'angle d'un confus et très bushien "terrorisme international" ! Laissons de côté les cycles séculaires de corruption, et demandons-nous où pèchent dans le Mali contemporain les raisonnements en termes de "renseignement militaire". L'intervention indirecte a échoué, ainsi que la négociation ; "jouer les Touareg" du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), pour "liquider AQMI", puis séparer Ansar Eddine des autres mouvements islamistes ont été deux manipulations manquées, laissant le nord du Mali aux mains de mouvements réunifiés et conquérants. Intervenir à Bamako, sans mandat, pour détruire le pouvoir du capitaine Sanago et disperser islamistes et Touareg dans tout le Sahel risquent d'être deux erreurs majeures encore à venir. Mais pouvait-on faire autrement, autour de Mopti ? COUP DE SEMONCE CONTRE UNE ARMÉE ISLAMISTE Evidemment non, et on ne peut qu'approuver le coup de semonce contre une armée islamiste qui semble vouloir conquérir et sans doute mettre à feu et à sang le sud et la capitale ! Mais pourquoi en est-on réduit à cette approbation forcée ? Nous ne pourrions approuver un interventionnisme massif qui se profile à Tombouctou, Kidal ou Gao et encore moins à Bamako, ce qui provoquerait une guerre civile et des massacres urbains. La volonté de faire un "double coup d'Etat" (au nord et dans la capitale) serait hasardeuse, la société civile, politique et même religieuse étant très divisée... Par ailleurs, l'intervention, une fois de plus, n'a pas un "habillage" juridique convaincant, ni du côté de l'ONU, ni du côté malien : un pays qui n'a pas d'accord de défense ne peut être représenté par un président intérimaire sans grande légitimité ! Faire apparaître Dioncounda Traoré comme un président fantoche porte-voix des intérêts occidentaux et français pourrait se révéler un jeu fort dangereux. Et plus dangereux encore serait une intervention française massive. D'une part, la "déclaration de guerre" aux mouvements islamistes locaux (doublée d'un raid manqué en Somalie) constituerait le territoire français comme une cible privilégiée de djihadistes de toutes obédiences. D'autre part, une extension d'une nouvelle "guerre nomade" au Sahel serait catastrophique : qui pourrait nourrir et soigner des dizaines de millions de déplacés et réfugiés en plein Sahel ? Bamako et Bangui sont les pierres de touche de la volonté de François Hollande "d'en finir avec la Françafrique", mantra de chaque nouveau régime français. La France est bien en retard d'une décolonisation, seul pays à entretenir des bases militaires permanentes depuis les indépendances et à intervenir régulièrement sur le continent - ce qui n'est pas une fatalité : une expédition militaire britannique est impensable par exemple au Kenya ou au Zimbabwe ! LA FIN DES DESPOTISMES ET DES DICTATURES SOUTENUS PAR LES RÉSEAUX FRANÇAIS D'autres alliances sont pourtant possibles : avec les nationalistes, les démocrates anti-dictatures, la jeunesse urbaine, l'intelligentsia transnationale, et même les mouvements de lutte panafricains : ceux qui sont identifiés comme des ennemis... peuvent bien être à terme des alliés potentiels ! La fin des despotismes et des dictatures longtemps soutenus par les réseaux français, la contagion peut-être d'un "printemps africain" pourraient, si l'on en a la volonté politique, marquer l'ère du gouvernement de François Hollande : à condition que les socialistes fassent l'effort de penser la nature des régimes africains, qu'ils retirent les bases militaires, et dénoncent la corruption et les violences. Les bases d'une démocratisation de l'Afrique sont connues, en aura-t-on le courage ? A ce prix, d'un retournement stratégique, pourra se poser une nouvelle alliance entre la France et l'Afrique. Et décoloniser enfin les esprits. Michel Galy, politologue, professeur de géopolitique à l'Institut des relations internationales (Ileri, Paris)
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Citation La réalité était déjà tout autre : des forces spéciales françaises, dirigées depuis Ouagadougou, étaient à pied d'oeuvre au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie et même au Mali ! Il débarque pas un peu ce type? Il n'était pas au courant des implantations militaires françaises? Il a oublié d'ailleurs le Tchad et la Côte d'Ivoire!
h16 Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 12:44, Mathieu_D a dit : C'est vraiment méconnaître le dossier MMRCA que le lier avec l'intervention au Mali. Il ne s'agit pas de le lier. Il s'agit simplement de dire que ça fait de la bonne pub pour le coucou puisqu'il sert pour de vrai. Ce qui est exact. Après, l'article de schneiderman, hein, c'est écrit par schneiderman, hein, bon.
h16 Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 13:31, Chitah a dit : Ouais m'enfin les forces spéciales russes se rapprochent plus d'escadrons de la mort que de forces de sécurité quand même. Déjà que j'assume peu de choses de ce que fait l'Etat français, si en plus les forces spéciales françaises étaient aussi brutales et sanguinaires, ce serait cragnos quand même. En fait, c'est la dissuasion appliquée au terrorisme. C'est la claque que tu files au gamin jeune pour éviter d'avoir, plus tard, à lui expliquer les grands principes de la vie avec la prison. Evidemment, ça fait des dégâts, mais dans un monde où l'état est là et on ne peut pas s'en débarrasser tout de suite, c'est une solution qui mérite d'être étudiée.
h16 Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 10:20, neuneu2k a dit : Edit, et si c'est un camp dans le désert, why not, mais une attaque en regle avec des snipers et un déploiement héliporté, c'est bien aussi. Il va de soi que l'idée est de vitrifier les méchants (et les otages ne sont qu'en option, si on peut l'éviter c'est mieux). Le but : pestiférer l'otage. Le tabouiser.
h16 Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 10:33, Chitah a dit : Je suis désolé de le dire, mais répondre à ce genre de prise d'otages avec une force écrasante, une overwhelming force comme disent nos amis, est une très mauvaise idée. Très très mauvaise. Proposer cela revient à casser la hiérarchie des peines. Admettons que les flics français sont appelés pour une bagarre de bar : ils vont appeler 30 gendarmes du GIGN pour donner l'assaut sans sommations? Tu compares deux situations psychologiquement complètement différentes et évidemment, ça ne marcherait pas.
ShoTo Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 10:16, Tremendo a dit : Ceci dit, quand tu vas travailler en plein Sahara, tu sais que tu t'exposes à des problèmes, la région n'est pas très safe et il est très difficile de sécuriser ces grandes étendues. Non vu que même durant les heures les sombres du terrorisme en Algérie, les installations pétrolières ont toujours été épargnées.
Nick de Cusa Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 En tout cas, je ne veux pas faire mon défaitiste, mais cette campagne ne peut plus que se terminer très mal, puisque je viens de voir qu'un nouvel allié nous rejoint : le Nigeria nous envoie des renforts.
docludo Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 10:33, Chitah a dit : Je suis désolé de le dire, mais répondre à ce genre de prise d'otages avec une force écrasante, une overwhelming force comme disent nos amis, est une très mauvaise idée. Très très mauvaise. Proposer cela revient à casser la hiérarchie des peines. Admettons que les flics français sont appelés pour une bagarre de bar : ils vont appeler 30 gendarmes du GIGN pour donner l'assaut sans sommations? De même dans ce genre de cas, mieux vaut négocier. Rappel : en 1995, l'armée algérienne n'a pas voulu négocier avec les preneurs d'otages de l'Airbus d'Air France. Résultat : deux ou trois otages exécutés. L'Etat français, à Marseille, a tout fait pour négocier. Résultat : les preneurs d'otages ont été abattus comme des merdes, et pas un seul otage n'a été égratigné. je ne pense pas que la hiérarchie des peines s'applique dans le cas d'intervention contre les prises d'otages. le but de l'intervention n'est pas ici de sanctionner ou d'obtenir réparation, mais de sauver des vies menacées. dans ce cas précis, pour moi c'est plutôt le principe de légitime défense qui s'applique. Ensuite, avant une intervention armée du gign, il y a toujours de longues négociations car il n'est pas de leur intérêt non plus de risquer leurs vies. aprés tout le monde sait que lorsque le gign intervient, c'est pas pour proposer l'apéro.
Nick de Cusa Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Sinon, en note dans la marge : il serait peut-être temps de lancer l'exploration du gaz de schiste. Au moins pour savoir si on en a oui ou non et combien. Je dis ça, je dis rien.
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 14:58, h16 a dit : Tu compares deux situations psychologiquement complètement différentes et évidemment, ça ne marcherait pas. J'ai bien compris ton point de vue rassure-toi. J'ai une question toutefois : cette stratégie s'applique si un Etat cible une entité non-étatique, je le conçois. Mais si l'ennemi est un Etat, on ne peut plus faire cela, puisque les relations internationales sont telles que l'on voit se développer une partie d'échecs en quelque sorte, où on évite de sortir les missiles nucléaires si on s'est juste fait marcher sur le pied, non?
POE Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 15:36, Nick de Cusa a dit : Sinon, en note dans la marge : il serait peut-être temps de lancer l'exploration du gaz de schiste. Au moins pour savoir si on en a oui ou non et combien. Je dis ça, je dis rien. Bien d'accord, mais affronter les écolococos c'est plus dur que les islamistes d'Aqmi, et on peut pas envoyer l'armée pour les disperser.
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 15:27, docludo a dit : je ne pense pas que la hiérarchie des peines s'applique dans le cas d'intervention contre les prises d'otages. le but de l'intervention n'est pas ici de sanctionner ou d'obtenir réparation, mais de sauver des vies menacées. dans ce cas précis, pour moi c'est plutôt le principe de légitime défense qui s'applique. Ensuite, avant une intervention armée du gign, il y a toujours de longues négociations car il n'est pas de leur intérêt non plus de risquer leurs vies. aprés tout le monde sait que lorsque le gign intervient, c'est pas pour proposer l'apéro. Je vois bien. Entendons-nous bien : les preneurs d'otages dans tous les cas exécutent leur crime à leurs risques et périls, comme tous les autres criminels. C'est le cas par exemple des forcenés qu'on voit en France, tous les preneurs d'otages sans vraies revendications ni agenda politiques. Eux, on s'en fout, si ils crèvent ce sera autant de coûts pénitentiaires et judiciaires en moins. En revanche, pour ce qui est des terroristes de la prise d'otages en Algérie, les capturer vivants peut carrément être un très bon objectif. Ou au moins en capturer deux ou trois histoire de les faire causer un peu. Dans une histoire aussi sombre que cette prise d'otages en Algérie, vu le contexte ce serait intéressant de voir se dérouler un procès, pour essayer de savoir qui finance qui, qui aide qui, et compagnie.
POE Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 J'en profite pour dire que 1. Le Moyen Orient, c'est ailleurs 2. La Tunisie, évolution, bof, bof
Chitah Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 16:07, POE a dit : 2. La Tunisie, évolution, bof, bof Voilà qui va t'intéresser : http://lynch.foreignpolicy.com/posts/2013/01/14/tunisias_terrible_twos L'auteur compare la situation tunisienne et égyptienne avec d'autre cas de transition d'un régime autoritaire à un régime démocratique : Citation There is no single, obvious lesson to be drawn from all of this beyond the fairly obvious point that two years on almost every transition from authoritarian rule has been deep in the doldrums. Some of those troubled transitional countries rallied and over time consolidated genuine democracies, others slouched back into semi-authoritarian or gangster regimes. I don't mean to minimize the real challenges and possibility of failure in Egypt, Tunisia, Libya or Yemen -- the point is just that deep, profound disenchantment with the fruits of revolution two years on is not a very good predictor of which way they will ultimately go. Il ne s'agit pas de croire à tout prix que ces pays vont s'en sortir. Mais franchement, si la Tunisie devait sombrer, je n'imagine même pas ce qu'il pourrait advenir de l'Egypte ou du Yémen. Tu penses à quoi en particulier POE quand tu dis bof bof?
POE Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 16:16, Chitah a dit : Tu penses à quoi en particulier POE quand tu dis bof bof? Je pensais aux libertés essentiellement.
Nick de Cusa Posté 18 janvier 2013 Signaler Posté 18 janvier 2013 Le 18/01/2013 à 15:55, POE a dit : Bien d'accord, mais affronter les écolococos c'est plus dur que les islamistes d'Aqmi, et on peut pas envoyer l'armée pour les disperser. Debout devant Ag Ghali et couché devant Duflot. C'est l'épisode 3, après debout devant Bush et couché dévant Blondel, puis debout devant Khaddafi et couché devant Thibault.
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