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Tarifs SNCF démagoques


Invité rogermila

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Posté
Je considère qu'une ville est par définition un ensemble politique, la grande proximité des propriétés crée naturellement un réseau de nuisances potentielles qu'une réglementation locale dépassant de loin le minimum commun a l'humanité est nécessaire, on n'a pas les mêmes devoirs, on n'a pas les mêmes droits, dans une zone urbaine qu'isolé sur sa propriété, la souveraineté individuelle sur son domaine est nécessairement restreinte par les effets sur le domaine des autres, et au delà d'une certaine densité, cette restriction ne peut se gérer uniquement par des conventions bilatérales, les couts de transactions explosent exponentiellement.

Il faut absolument des conventions collectives… de la politique quoi…

Maintenant, si tu arrive a construire une ville sans aucune convention collective, je me fait fort de te montrer que tu a juste habillé la politique avec un costume contractuel. La solution triviale est d'avoir un seul propriétaire, qui loue des logements dans sa ville (on appelle ça un Roi), mais il y a tout un tas de modes de gouvernement formes juridiques possibles :icon_up:

Ca n'implique en rien que cette politique ait une portée universelle, bien au contraire, et il ne faut pas confondre la Cité et l'Etat moderne.

Certes, mais l'immense majorité de ces nuisances n'a pas besoin de négociations et encore moins de formalisation : mettre sa stéréo à plein tubes à deux heures du matin est, dans un quartier familial, quelquechose d'anormal. De même que de faire des barbecues merguez-chipolatas chaque jour, avec odeur et fumées associées.

Ca peut se régler en bilatéral a priori, ou plus précisément dans la petite zone de portée de ces nuisances non?

Posté
Certes, mais l'immense majorité de ces nuisances n'a pas besoin de négociations et encore moins de formalisation : mettre sa stéréo à plein tubes à deux heures du matin est, dans un quartier familial, quelquechose d'anormal. De même que de faire des barbecues merguez-chipolatas chaque jour, avec odeur et fumées associées.

Ca peut se régler en bilatéral a priori, ou plus précisément dans la petite zone de portée de ces nuisances non?

Qu'il n'y ai pas besoin de formalisation, c'est indubitable, bien des cités s'en sont très bien passées, il n'y a pas besoin de formalisation, d'une institution législatrice, pour avoir de la politique, des monopoles naturels apparaissent spontanément (réduction des couts de transaction la encore) si l'échelle géographique est limitée, pense a l'alimentation en eau, au traitement des déchets, au nettoyage des voies de circulation.

Les problématiques urbaines appellent a des solutions collectives, après tout, si les gens se sont regroupés de façon dense au départ, c'est bien pour profiter de l'économie de ces solutions collectives, de la spécialisation du travail, et qui dit spécialisation du travail, dit tissu de conventions qui se transforme systématiquement en institutions naturelles, et qui dit institutions, dit politique.

Et ça c'est dans le cas d'une croissance organique a partir de rien par construction individuelle d'immeubles, un a un, une cité, c'est bien souvent des le départ un projet commun préexistant auquel se greffe ensuite des 'immigrants'.

Il ne faut pas avoir peur du mot politique, ce n'est pas sale :icon_up:

Posté
Il ne faut pas avoir peur du mot politique, ce n'est pas sale :icon_up:

Le problème que j'ai avec ce terme de "politique", et tu as raison de le mentionner, c'est que les institutions "politiques" ont tendance à :

- devenir monopolistique sur les sujets qui leur sont confiés en éradiquant la concurrence

- chercher à augmenter son périmètre subrepticement ("tiens, on gère vos poubelles, pourquoi ne pas gérer les parcs et jardins, l'éclairage, le tracé des bus, etc.") ce qui tend vers la reconstitution rapide d'un Etat au sens actuel

- créer une caste de "spécialistes" des questions communes, conduisant par la suite à des situations de prise personnelle d'intérêts (constitution de carnet d'adresse) ou de népotisme ("ma femme travaille avec moi, ce serait pas mal de l'embaucher officiellement")

Si on met bien en place les mécanismes pour rester vigilant sur ces trois travers voire les contenir, je suis OK. Si il y a le moindre doute, la moindre zone d'ombre, c'est niet, poubelle direct, trop risqué.

Posté
Il ne faut pas avoir peur du mot politique, ce n'est pas sale :icon_up:

Si, c'est très sale. ça pue.

Et je ne partage pas ton opinion sur "l'habillage contractuel". Le contrat et le droit de propriété sont -par définition- la clé de tout type de conflit. La promiscuité génère potentiellement davantage de conflits mais quand on vit les uns sur les autres, des règles s'établissent de façon naturelle, sinon la vie devient impossible. Le Droit (et l'ostracisme) est là pour juguler les velléités de certains imbéciles qui tentent de marcher sur autrui.

Et ça fonctionne! Il est très naïf de croire que c'est la régulation par arrêtés municipaux qui nous permet de vivre en ville sans s'entretuer :doigt:

Posté
En tout cas, mieux vaut 100 fois, des bus sur lignes protégées qu'un tram. Toujours en panne, dangereux et extrêmement couteux.

A Toulouse, après à peine deux mois de mise en service :

http://www.20minutes.fr/article/659842/tou…nt-serieux-tram

"Je considère qu'une ville est par définition un ensemble politique"

Et les villes privées où on attend toujours des émeutes parce que les trottoirs sont trop larges ?

  • 2 weeks later...
Posté
Les problématiques urbaines appellent a des solutions collectives, après tout, si les gens se sont regroupés de façon dense au départ, c'est bien pour profiter de l'économie de ces solutions collectives, de la spécialisation du travail, et qui dit spécialisation du travail, dit tissu de conventions qui se transforme systématiquement en institutions naturelles, et qui dit institutions, dit politique.

Pourtant la complexité et la constante proximité n'a jamais fait peur à l'esprit contractuel, bien au contraire: pour construire ta ville, il a fallu une chaine complexe de contrats entre les propriétaires, les maçons, les charpentiers, les ramasseurs de poubelles, les locataires, les commerçants, les livreurs de journaux…

Chaine dans laquelle l'immixtion d'une institution politique renverserait le fragile équilibre fait de compromis et d'accords.

L'argument serait le même avec un ordinateur ou un simple grille-pain.

C'est le contrat qui permet l'équilibre et sa politisation qui le renverse.

Posté

Je commence à devenir très en faveur d'une privatisation et mise en concurrence des transports (avec l'Etat qui s'occupe des chemins de fer toutefois). Je paye plus de 550 euros chaque année pour ma carte imagine-r, pour qui va des zones 1 à 4. Je prends le RER B. Au moins une fois par semaine, il y a un problème de retard, dû à chaque fois à des raisons différentes. Il est également très fréquent que le train s'arrête entre 2 stations, comme par exemple entre La plaine stade de France et Châtelet, ou entre Châtelet et Gare du Nord. J'en ai plus que marre. Alors s'il faut payer plus cher pour un service de qualité et assuré par une société privée, je suis 100% d'accord !

Posté
Tiens donc, à Paris c'est plutôt faux je trouve, j'utilise beaucoup le bus, notamment en été, et c'est pas mal pour une seule raison : les gens préfèrent le métro parce que c'est plus lisible, il n'y a que 14 lignes. Alors que pourtant, dans 90% des cas, quelquesoit l'endroit où on est à Paris, et quelquesoit l'endroit où on veut aller, il existe une ligne de bus qui rallie les deux points avec un petit peu de marche. Alors qu'en métro, les changements sont fréquents.

Et en plus, qualitativement la population n'est pas la même que dans le métro, c'est un standing plus élevé, dame parisienne avec gants en cuir et chapeau, monsieur d'âge canonique en train de lire la grande presse, yuppie en costume, étudiants en goguette, etc.

Penses-tu la même chose pour un exemple bien précis, les boulevards des maréchaux à Paris, qui font exactement le tour de la ville : avant le tramway, il y avait les bus PC (lignes circulaires), et pour le coup en période de pointe, c'était l'horreur totale, on se croyait un jour de grève. A l'inverse, le tram est pas mal.

Le standing dépend des lignes. Entre Opéra et Pereire, sur la ligne 3, c'est plutôt agréable :icon_up:

Je commence à devenir très en faveur d'une privatisation et mise en concurrence des transports (avec l'Etat qui s'occupe des chemins de fer toutefois). Je paye plus de 550 euros chaque année pour ma carte imagine-r, pour qui va des zones 1 à 4. Je prends le RER B. Au moins une fois par semaine, il y a un problème de retard, dû à chaque fois à des raisons différentes. Il est également très fréquent que le train s'arrête entre 2 stations, comme par exemple entre La plaine stade de France et Châtelet, ou entre Châtelet et Gare du Nord. J'en ai plus que marre. Alors s'il faut payer plus cher pour un service de qualité et assuré par une société privée, je suis 100% d'accord !

J'ai remarqué autour de moi que les transports parisiens donnent des poussées de libéralisme utilitariste au quidam moyen.

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