Esperluette Posté 1 février 2011 Signaler Posté 1 février 2011 Je trouve aussi que le mariage est une institution très efficace. Or nous ne pouvons obliger les individus à se marier, mais "seulement" à assumer leurs responsabilités. Ca commence par l'éducation de l'entourage, ça fonctionnait avant que l'EdNat ne s'en mêle et que les parents ne confient à des profs inconnus la responsabilité d'expliquer la fécondité, thème qui n'est jamais neutre par ses enjeux éthiques. Je sais que le mari est présumé père de l'enfant, mais il arrive que madame parte en annoncant que monsieur n'est pas le père, avec demande de tests pour l'autre père présumé etc. Je sais. Pour en revenir aux coutumes musulmanes, ce genre de situation est impensable. Encore une fois, la transparence des filiations reste centrale. Je ne peux m'attribuer un autre père que le mien parce que je voudrais m'approprier l'héritage d'autrui ou que, pour Dieu sait quelle raison, j'aurais honte de ma filiation naturelle. Ce serait aussi une accusation indirecte sur l'honnêteté de ma propre mère. Et si madame ne peut attribuer à quelqu'un - même son époux - l'enfant d'un autre, monsieur ne peut pas sur un caprice remettre en cause sa paternité (parce que l'enfant n'est pas assez beau ou que sais-je), donc la fidélité de madame. Si l'adultère est banalisé pour certains et ne constitue pas un comportement vil ni une accusation infamante, ce n'est pas le cas chez tout le monde. Si je me mets à formuler des accusations aussi graves, surtout envers mon père ou ma mère avec tout le respect qui m'est imposé, il vaut mieux que je présente des motivations TRES convaincantes. En note accessoire (retenez le mot "accessoire"), savoir qui sont mes parents biologiques me permet de retracer d'éventuels risques génétiques et de prendre des précautions pour moi-même ou ma propre descendance. J'aime mieux être au courant si les dames de ma lignée maternelle semblent présenter une certaine fréquence dans le cancer du sein… Par contre nous n'avons toujours pas réglé le problème des infractions pénales commises sur la personne de l'enfant. Je passe mon tour.
Alix Posté 2 février 2011 Auteur Signaler Posté 2 février 2011 Encore une fois, la transparence des filiations reste centrale. C'est vrai que c'est intéressant à retenir. On sait que ca marche dans un certain type de société. Par contre on a vu par ailleurs que le cadre social primait dans les situations où les parents biologiques n'avaient pas fait grand chose pour l'enfant. Il faut aussi se poser la question de l'adoption, telle que pratiquée dans les sociétés occidentales. Les nouveaux "parents"(qui souvent ne pouvaient procréer naturellement) ne veulent pas partager leurs compétences avec d'autres. La transparence de la filiation est tout à fait possible dans ces cas là également, bien que cela puisse entrainer des difficultés à convaincre une femme de faire adopter son enfant plutot que d'avorter par exemple.
Esperluette Posté 2 février 2011 Signaler Posté 2 février 2011 C'est vrai que c'est intéressant à retenir. On sait que ca marche dans un certain type de société. Par contre on a vu par ailleurs que le cadre social primait dans les situations où les parents biologiques n'avaient pas fait grand chose pour l'enfant. Encore une fois, exclure la filiation biologique n'est pas une nécessité systématique dans le cadre d'une famille d'accueil. A 18 ans, en Europe, on dispose d'une longue espérance de vie et on peut avoir envie ou besoin de savoir qui sont les parents naturels. Là il s'agit plutôt des questions relatives à l'abandon dans l'anonymat ou de l'accueil d'enfants sans parents retraçables, non ? 1. Il faut aussi se poser la question de l'adoption, telle que pratiquée dans les sociétés occidentales. Les nouveaux "parents"(qui souvent ne pouvaient procréer naturellement) ne veulent pas partager leurs compétences avec d'autres. La transparence de la filiation est tout à fait possible dans ces cas là également, 2. bien que cela puisse entrainer des difficultés à convaincre une femme de faire adopter son enfant plutot que d'avorter par exemple. 1. C'est une question d'arbitrage au cas par cas, quelles compétences pour qui. Il y a besoin d'un minimum de facultés pour choisir avec discernement une école mais il n'y a pas besoin d'être prix Nobel pour envoyer une lettre affectueuse de temps en temps. Faut voir. 2. Ca comporte bien entendu des difficultés, notamment celle de porter l'enfant 9 mois puis de revenir le ventre dégonflé et les bras vides. En termes de relations sociales, c'est compliqué. En termes affectifs et psychologiques, j'imagine que ce n'est pas simple non plus de vivre dans la pensée qu'on a abandonné son enfant, même si on n'avait pas la capacité de s'en occuper, même si on l'a confié à des gens très corrects.
Alix Posté 2 février 2011 Auteur Signaler Posté 2 février 2011 Là il s'agit plutôt des questions relatives à l'abandon dans l'anonymat ou de l'accueil d'enfants sans parents retraçables, non ? Oui. Mais même dans ces cas là on peut imaginer que le simple fait de mettre au monde un enfant engage une responsabilité à vie qui induit au moins la possibilité pour ledit enfant d'avoir quelques informations concernant sa filiation. Par contre voilà, cela peut engendrer des conséquences pourries comme le fait de pousser à l'IVG pour ce motif. 1. C'est une question d'arbitrage au cas par cas, quelles compétences pour qui. Il y a besoin d'un minimum de facultés pour choisir avec discernement une école mais il n'y a pas besoin d'être prix Nobel pour envoyer une lettre affectueuse de temps en temps. Faut voir. Je voulais dire leurs droits et devoirs mais aussi leur exclusivité en quelque sorte sur le plan affectif. Certes c'est parfois contre-productif mais disons que c'est humain. Je n'ai pas d'enfants mais j'imagine que je n'aurais pas très envie d'avoir de la "concurrence" si j'en recueillais un pleinement. Ceci dit sous réserve, toujours, de l'intéret de l'enfant apprécié de facon privée. 2. Ca comporte bien entendu des difficultés, notamment celle de porter l'enfant 9 mois puis de revenir le ventre dégonflé et les bras vides. En termes de relations sociales, c'est compliqué. En termes affectifs et psychologiques, j'imagine que ce n'est pas simple non plus de vivre dans la pensée qu'on a abandonné son enfant, même si on n'avait pas la capacité de s'en occuper, même si on l'a confié à des gens très corrects. Oui c'est certain, mais il se trouve que l'avortement aussi. Contrairement à ce qui est répandu par les pro-choice acharnés (comprenez le planning et consorts), l'IVG est loin d'être un acte anondin et peut avoir des conséquences (outre sur la santé) sur le psychisme, le couple, la prochaine maternité…. Ce qui est mieux avec l'abandon, c'est que dans une certaine mesure c'est réversible. En outre si l'enfant comprend qu'il a été abandonné "pour son bien" en fonction de la situation de la mère il y a peu de chances pour qu'il soit en colère contre elle.
Esperluette Posté 2 février 2011 Signaler Posté 2 février 2011 Oui. Mais même dans ces cas là on peut imaginer que le simple fait de mettre au monde un enfant engage une responsabilité à vie qui induit au moins la possibilité pour ledit enfant d'avoir quelques informations concernant sa filiation. Perso je verrais d'un bon oeil que l'hosto conserve et transmette certaines données médicales pertinentes liées à des risques héréditaires (de part et d'autre!), même sans indiquer l'identité des parents (les deux !). Mais cela peut aussi se régler clinique par clinique ou même en entretien individuel sans instaurer une loi générale. Par contre voilà, cela peut engendrer des conséquences pourries comme le fait de pousser à l'IVG pour ce motif. Oui, il y a concurrence évidente entre les mères, les pères et les enfants. Pas seulement d'ailleurs en ce qui concerne l'accouchement sous X. Madame peut décider d'arrêter la pilule sans préavis, de prendre une contraception d'urgence ou d'aller accoucher sous X sans que le mari ne puisse intervenir… et on voit aussi des messieurs assez peu concernés par le métabolisme et les méthodes de leur chérie, tout surpris des conséquences, voire parfois effarés à la perspective d'une grossesse. La démarche de concertation ne semble pas toujours évidente alors qu'amha elle devrait s'instaurer avant même la relation charnelle. Il fut un temps où l'on attendait d'un célibataire qu'il épousât la jeune fille enceinte de ses oeuvres, sous peine d'ostracisme social contre le goujat (et la jeune fille aussi dans la foulée). Par ailleurs, je me demande - je n'ai pas de réponse - dans quelle mesure il est raisonnable ou non d'aligner la fécondité sur d'autres domaines médicaux. Autant l'avis favorable ou défavorable des tiers ne compte guère, à raison, lors des soins contre l'asthme ou les caries, autant les bébés ne poussent que quand deux personnes sont impliquées, aux dernières nouvelles. Je voulais dire leurs droits et devoirs mais aussi leur exclusivité en quelque sorte sur le plan affectif. Certes c'est parfois contre-productif mais disons que c'est humain. Je n'ai pas d'enfants mais j'imagine que je n'aurais pas très envie d'avoir de la "concurrence" si j'en recueillais un pleinement. Ceci dit sous réserve, toujours, de l'intéret de l'enfant apprécié de facon privée. Eh bien j'imagine que ça dépend des gens. Perso je préfère parier sur un enfant au coeur assez large pour aimer chacun, parents, grands-parents, oncles et tantes, frères et soeurs, amis, nounou, conjoint à venir, ses propres petits… au fur et à mesure qu'il grandit. 1. Oui c'est certain, mais il se trouve que l'avortement aussi. Contrairement à ce qui est répandu par les pro-choice acharnés (comprenez le planning et consorts), l'IVG est loin d'être un acte anondin et peut avoir des conséquences (outre sur la santé) sur le psychisme, le couple, la prochaine maternité…. 2. Ce qui est mieux avec l'abandon, c'est que dans une certaine mesure c'est réversible. 3. En outre si l'enfant comprend qu'il a été abandonné "pour son bien" en fonction de la situation de la mère il y a peu de chances pour qu'il soit en colère contre elle. 1. C'est l'évidence même. Vue la situation actuelle, mieux vaut entourer, protéger et réconforter une femme décidant de mener sa grossesse à terme malgré les difficultés. 2. Disons que supprimer un embryon ou un foetus est forcément irréversible, alors qu'être en vie est réversible à tout instant. 3. Ce n'est pas seulement une question de colère, c'est aussi une question de gratitude. De nouveau, il est très facile d'éliminer un foetus. Si le sale môme n'est pas content que sa mère l'ait porté et lui ait donné la vie puis ait pris la peine de le confier à des gens sûrs, il mérite une claque, ce morveux.
Alix Posté 4 février 2011 Auteur Signaler Posté 4 février 2011 Oui, il y a concurrence évidente entre les mères, les pères et les enfants.Pas seulement d'ailleurs en ce qui concerne l'accouchement sous X. Madame peut décider d'arrêter la pilule sans préavis, de prendre une contraception d'urgence ou d'aller accoucher sous X sans que le mari ne puisse intervenir… et on voit aussi des messieurs assez peu concernés par le métabolisme et les méthodes de leur chérie, tout surpris des conséquences, voire parfois effarés à la perspective d'une grossesse. La démarche de concertation ne semble pas toujours évidente alors qu'amha elle devrait s'instaurer avant même la relation charnelle. Il fut un temps où l'on attendait d'un célibataire qu'il épousât la jeune fille enceinte de ses oeuvres, sous peine d'ostracisme social contre le goujat (et la jeune fille aussi dans la foulée). Oui c'est vrai mais par conséquent, en l'absence de concertation, c'est à la femme de prendre ses responsabilités, sans toutefois que cela puisse engendrer un préjudice pour le père (IVG ou abandon sans codécision). Les groupes vivant conformément à une certaine éthique (religieuse bien souvent) parviennent bien à réguler ce genre de phénomènes effectivement. En France cela demeure dans les "communautés" pratiquantes, quelle que soit la religion. Mais on voit bien que ces groupes sont mis au pilori à la moindre occasion, excepté les juifs pour les raisons historiques que nous connaissons. Et je vois mal comment ce pays pourrait s'en relever.. Par ailleurs, je me demande - je n'ai pas de réponse - dans quelle mesure il est raisonnable ou non d'aligner la fécondité sur d'autres domaines médicaux. Autant l'avis favorable ou défavorable des tiers ne compte guère, à raison, lors des soins contre l'asthme ou les caries, autant les bébés ne poussent que quand deux personnes sont impliquées, aux dernières nouvelles. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Vous voulez parler des FIV?
Esperluette Posté 4 février 2011 Signaler Posté 4 février 2011 Oui c'est vrai mais par conséquent, en l'absence de concertation, c'est à la femme de prendre ses responsabilités, sans toutefois que cela puisse engendrer un préjudice pour le père (IVG ou abandon sans codécision). Ben c'est-à-dire que certains messieurs désireux de supprimer l'enfant / de garder l'enfant / de lui laisser la vie sauve quitte à le confier y voient un préjudice, eux. Contre leur propre personne ou contre celle de l'enfant. Il y eu je crois une jurisprudence au sujet d'un père s'estimant lésé parce que madame avait poursuivi la grossesse, la Cour avait jugé qu'on ne peut considérer la naissance de son propre enfant comme un préjudice en soi. Je ne garantis pas la fidélité de ma mémoire, faudrait chercher. Et je vois mal comment ce pays pourrait s'en relever.. Un bon début, ce serait que l'Etat relâche son emprise sur les remboursement variés, sur les entraves à l'adoption ou à l'accueil d'enfants, sur l'éducation à la relation amoureuse et autres rigolades qui ne le regardent pas, non mais sans blague. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Vous voulez parler des FIV? Non, ou plutôt pas seulement, c'est plutôt le fait qu'il existe une autonomie en matière de soins dentaires ou autres asthme, ce qui me semble aller de soi, alors que cette autonomie est peut-être moins pertinente dans les domaines concernant la fécondité - en gros, est-il raisonnable d'aborder les décisions comme individuelles alors qu'une grossesse implique au moins trois personnes ? Je n'ai pas de réponse nette et ultime pour chaque situation, je le précise.
Alix Posté 4 février 2011 Auteur Signaler Posté 4 février 2011 Ben c'est-à-dire que certains messieurs désireux de supprimer l'enfant / de garder l'enfant / de lui laisser la vie sauve quitte à le confier y voient un préjudice, eux. Contre leur propre personne ou contre celle de l'enfant. Il y eu je crois une jurisprudence au sujet d'un père s'estimant lésé parce que madame avait poursuivi la grossesse, la Cour avait jugé qu'on ne peut considérer la naissance de son propre enfant comme un préjudice en soi. Je ne garantis pas la fidélité de ma mémoire, faudrait chercher. Oui c'est vrai . Je ne connais pas cette jurisprudence, mais ca ne m'étonne pas. Un bon début, ce serait que l'Etat relâche son emprise sur les remboursement variés, sur les entraves à l'adoption ou à l'accueil d'enfants, sur l'éducation à la relation amoureuse et autres rigolades qui ne le regardent pas, non mais sans blague. Certes..D'ailleurs au sujet de l'éducation, vous vous souvenez du scandale qui avait suivi la diffusion à des collégiens d'un film pro-IVG? Enfin…cette EdNat est foutue de toutes facons… Non, ou plutôt pas seulement, c'est plutôt le fait qu'il existe une autonomie en matière de soins dentaires ou autres asthme, ce qui me semble aller de soi, alors que cette autonomie est peut-être moins pertinente dans les domaines concernant la fécondité - en gros, est-il raisonnable d'aborder les décisions comme individuelles alors qu'une grossesse implique au moins trois personnes ? Je n'ai pas de réponse nette et ultime pour chaque situation, je le précise. Je ne sais pas trop non plus mais j'imagine que ca se ferait naturellement au moins dans certains endroits si l'Etat enlevait son petit nez de nos affaires, et que par conséquent ces messieurs retrouvaient une vraie place sur ces questions.
henriparisien Posté 5 février 2011 Signaler Posté 5 février 2011 On a encore des cas où le père présumé apprend du jour au lendemain qu'il n'est pas le père biologique et qui se voit retirer la garde… Heu… Ce n'est pas un pur fantasme ça ? Vous avez un exemple ? A ma connaissance, à partir du moment où un père reconnait un enfant devant l'état civil, que ce soit ses gamètes qui est servi ou pas, il est tenu de subvenir à ses besoins et il peut exercer son autorité parentale ; qu'il est le droit de garde dépend bien sûr de ses relations avec la mère. La filiation - dans le droit français - n'est pas (encore ?) biologique mais sociale. Non, ou plutôt pas seulement, c'est plutôt le fait qu'il existe une autonomie en matière de soins dentaires ou autres asthme, ce qui me semble aller de soi, alors que cette autonomie est peut-être moins pertinente dans les domaines concernant la fécondité - en gros, est-il raisonnable d'aborder les décisions comme individuelles alors qu'une grossesse implique au moins trois personnes ? Je n'ai pas de réponse nette et ultime pour chaque situation, je le précise. Dans le monde des bisounours, il suffit d'une petite discussion pour arriver à trouver le meilleur arrangement qui conviennent à tous (c'est à dire que c'est la décision prise est la meilleure pour chaque acteur pris individuellement). Dans la vraie vie, les situations ne sont pas aussi simples. Et ils arrivent que la meilleure décision pour un acteur lèse gravement les droits de l'autre. Alors, il y a le droit qui dit que l'intérêt de tel type d'acteur prime (suivant les circonstances) sur tel autres ; Pour faire bref, les chéma est le suivnat : 1> Dans les 13 premières semaines de la conception, l'intérêt (les choix) de la femme prime sur ceux de l'embryon et du père biologique ; 2> Ensuite, la femme est assujettie au foetus pendant toute la grossesse. 3> Avec l'accouchement sous X, elle dispose d'une fenêtre pour se dégager (l'enfant et l'homme également) de toutes responsabilités ; 4> Par la suite et jusqu'a sa majorité, c'est l'intérêt de l'enfant qui prime sur celui de ces géniteurs (hommes et femmes), avec l'obligation pour ces derniers d'assurer la subsistance de l'enfant ; 5> Enfin, lorsque l'enfant est adulte et ses parents des vieillard, l'obligation de subsistance se renverse. Il me semble que ce schéma est assez équilibré ; Vouloir y toucher doit se faire avec beaucoup de prudence. Alors, c'est vrai qu'il y a des évolutions sociétales importante que ce schéma (sans le 1) était sans doute adapté jusque dans les 1950 mais l'est peut-être un peu moins. Par exemple, sur le 5> depuis que l'état a décidé de se substituer aux familles pour prendre en charge les vieux à travers des systèmes de retraites, l'équilibre parent / enfant au cours de la vie est - en partie, mais en partie seulement (prendre en charge un parent malade est une lourde charge) - bouleversé ; le 3> parait un peu anachronique maintenant que le 1> est possible ; D'ailleurs, jusque dans les années 70 il y avait une dizaine de milliers d'accouchements sous X par ans, quelques centaines maintenant ; Peut-être que l'introduction de l'IVG en 75 a changé quelque chose ?
Lancelot Posté 5 février 2011 Signaler Posté 5 février 2011 le 3> parait un peu anachronique maintenant que le 1> est possible "Ne pas tuer son enfant est un peu anachronique maintenant qu'on peut le tuer"
Alix Posté 5 février 2011 Auteur Signaler Posté 5 février 2011 Heu…Ce n'est pas un pur fantasme ça ? Vous avez un exemple ? La filiation - dans le droit français - n'est pas (encore ?) biologique mais sociale. Non non je ne l'ai pas inventé, par contre ce ne sont pas des cas très courants je vous l'accorde. Au contraire la jurisprudence récente semble mettre en avant l'importance du lien biologique (cas des grands-parents Oger qui ont obtenu que leur soit confiée leur petite fille abandonnée légalement par sa mère). Il y a un certain équilibre mais parfois ca donne vraiment n'importe quoi… Il me semble que ce schéma est assez équilibré ; Vouloir y toucher doit se faire avec beaucoup de prudence. Oui c'est le schéma Francais que je connais et que je trouve en partie foireux, d'où l'ouverture de ce fil. Par exemple, sur le 5> depuis que l'état a décidé de se substituer aux familles pour prendre en charge les vieux à travers des systèmes de retraites, l'équilibre parent / enfant au cours de la vie est - en partie, mais en partie seulement (prendre en charge un parent malade est une lourde charge) - bouleversé ; Que l'Etat prenne en charge les retraites est plus que discutable, mais que chacun prenne soin d'assurer sa survie après avoir arrêté de travailler est tout à fait normal. Il faut savoir que les enfants ont des obligations envers leurs parents agés et qu'ils peuvent se voir obligés de payer tout ou partie de la maison de retraite, ou de leur assurer un minimum de subsistance (en contrepartie de l'obligation inverse des parents dans la jeunesse des enfants). le 3> parait un peu anachronique maintenant que le 1> est possible ; D'ailleurs, jusque dans les années 70 il y avait une dizaine de milliers d'accouchements sous X par ans, quelques centaines maintenant ; Peut-être que l'introduction de l'IVG en 75 a changé quelque chose ? C'est à dire que comme il est plus facile de s'en débarrasser que de le mettre au monde, oui, effectivement, la loi IVG a changé beaucoup de choses. D'ailleurs les pro-choice acharnés invoquent souvent l'argument foireux et écoeurant selon lequel l'enfant pourrait se poser des questions sur sa filiation, et être "malheureux": donc tuons le voyons, c'est plus humain, c'est pour son Bien…
Esperluette Posté 5 février 2011 Signaler Posté 5 février 2011 Dans le monde des bisounours, il suffit d'une petite discussion pour arriver à trouver le meilleur arrangement qui conviennent à tous (c'est à dire que c'est la décision prise est la meilleure pour chaque acteur pris individuellement). Dans le monde des Bisounours, l'Etat cesse de subventionner les IVG, de charger les profs et autres fonctionnaires de s'emparer de la sexualité, d'imposer des entraves à l'accueil d'enfants (nounou diplômée d'Etat, avec droit opposable à la garde d'enfant ?) et de laisser les féministes modernes ouvrir leur bouche à tort et à travers. Ca n'empêchera jamais les dilemmes douloureux mais l'Etat fourre son groin morveux beaucoup trop loin dans ces affaires. Dans la vraie vie, les situations ne sont pas aussi simples. Et ils arrivent que la meilleure décision pour un acteur lèse gravement les droits de l'autre. C'est ce que je me tue à répéter. Alors, il y a le droit qui dit que l'intérêt de tel type d'acteur prime (suivant les circonstances) sur tel autres ; Pour faire bref, les chéma est le suivnat :1> Dans les 13 premières semaines de la conception, l'intérêt (les choix) de la femme prime sur ceux de l'embryon et du père biologique ; 2> Ensuite, la femme est assujettie au foetus pendant toute la grossesse. 3> Avec l'accouchement sous X, elle dispose d'une fenêtre pour se dégager (l'enfant et l'homme également) de toutes responsabilités ; 4> Par la suite et jusqu'a sa majorité, c'est l'intérêt de l'enfant qui prime sur celui de ces géniteurs (hommes et femmes), avec l'obligation pour ces derniers d'assurer la subsistance de l'enfant ; 5> Enfin, lorsque l'enfant est adulte et ses parents des vieillard, l'obligation de subsistance se renverse. Il me semble que ce schéma est assez équilibré ; Vouloir y toucher doit se faire avec beaucoup de prudence. Je sais ; j'ai répété maintes fois dans cette discussion que c'est compliqué, qu'il faut voir au cas par cas, qu'il faut évaluer les concurrences de chacun avec chacun.
Esperluette Posté 7 février 2011 Signaler Posté 7 février 2011 Joint dimanche par 20minutes.fr, le Pr Jean-Marie Kunstmann, directeur du Cecos de l'hôpital Cochin, préférait justifier le revirement du gouvernement par une relativisation des liens biologiques [avec le donneur] au profit de ceux qui unissent l'enfant à sa famille. Pour en revenir à cette affaire d'identité biologique, ce qui me chiffonne sérieusement n'est pas l'existence de l'anonymat - on peut trouver d'excellentes raisons à cette volonté - mais l'impossibilité de déclarer son identité. J'aimerais simplement que cette option fût possible. A ma connaissance (corrigez-moi si je me trompe), cette obligation systématique de l'anonymat prévaut pour les dons de gamètes et le don de lait maternel. Chez les muzz, le premier cas ne nous intéresse pas ; en revanche j'avais évoqué les liens de parenté permanents s'instaurant par l'allaitement : il y a des familles que ça ennuie, en tant que donneuses ou receveuses. Pourquoi ne pas prévoir l'éventualité que l'anonymat soit levé si autant le donneur que le receveur le souhaitent ? Il y a peut-être des enjeux graves qui m'échappent, au-delà des concurrences de compétence entre famille d'accueil et famille biologique.
Alix Posté 8 février 2011 Auteur Signaler Posté 8 février 2011 Pour en revenir à cette affaire d'identité biologique, ce qui me chiffonne sérieusement n'est pas l'existence de l'anonymat - on peut trouver d'excellentes raisons à cette volonté - mais l'impossibilité de déclarer son identité. J'aimerais simplement que cette option fût possible. A ma connaissance (corrigez-moi si je me trompe), cette obligation systématique de l'anonymat prévaut pour les dons de gamètes et le don de lait maternel. Chez les muzz, le premier cas ne nous intéresse pas ; en revanche j'avais évoqué les liens de parenté permanents s'instaurant par l'allaitement : il y a des familles que ça ennuie, en tant que donneuses ou receveuses. Pourquoi ne pas prévoir l'éventualité que l'anonymat soit levé si autant le donneur que le receveur le souhaitent ? Il y a peut-être des enjeux graves qui m'échappent, au-delà des concurrences de compétence entre famille d'accueil et famille biologique. En fait il n'y a pas d'enjeu à ma connaissance au-delà de celui que vous évoquez. Or, il y a bien des obstacles à ce que ceux qui le souhaitent fassent lever l'anonymat. Ils sont de deux ordres: - Le premier, plutôt politique, découle de l'action des groupes de pression divers entendant instaurer tel ou tel modèle de société. Ils ne lâcheront rien, parce qu'autoriser certaines personnes à lever le secret serait vu comme le début d'une remise en cause plus large de l'anonymat dans son principe (on peut imaginer qu'un juge autorise la levée du secret dès lors que seulement l'une des parties l'ait souhaité, dans un cas particulier etc, qui fasse ensuite jurisprudence et modifie l'état du droit). On a vu ca par exemple à l'occasion de la jurisprudence Vo c/ France de 2004 (CEDH) au sujet de l'interruption involontaire de grossesse. Je vous passe les détails mais il s'agissait d'une dame, qui, suite à une erreur médicale grossière, avait du subir une intervention et le bébé n'avait de toutes facons pas survécu. Elle a choisi la voie pénale, mais en raison d'une jurisprudence récente de la Cour de cassation, il n'était plus possible pour elle de faire condamner le médecin pénalement (mais administrativement oui, sauf que les indemnités lui faisaient une belle jambe). Bref la CEDH n'a pas condamné la France par la suite. Les groupes de pression pro-choice s'étaient beaucoup impliqués dans cette affaire (surtout qu'à la CEDH la "société civile" peut participer aux discussions, donner un avis etc). Une condamnation de la France n'aurait de toutes facons pas directement mis en danger la législation sur l'avortement (qui est une interruption volontaire). Il a été dit par les pro-choice que si la Cour condamnait cette interruption involontaire du fait de la faute d'un tiers, cela pourrait donner mauvaise conscience aux femmes qui décident d'avorter (ce qui est une grosse foutaise puisque cette possibilité a coexisté avec la loi IVG pendant des décennies sans que cela n'empeche aucune femme d'avorter). Bref, tout ca pour dire que ca peut aller très loin. - Le second problème est plutot d'ordre juridique, puisque dans les faits, l'Etat est propriétaire de notre corps. Les gamètes ou le lait donnés appartiennent à l'Etat, puis ils sont vendus et payés par l'Etat (la sécu). Et je n'exagère pas quand je dis que l'Etat est propriétaire de nos corps. Vous voyez bien le problème qui se pose: il ne s'agit plus de nous, mais de lui et de sa volonté soi disant conforme à notre bien…L'Etat est un rempart entre les personnes qui voudraient nouer des liens à l'occasion de certains dons, puisqu'en fait, c'est l'Etat qui "donne" le sang, le lait, les gamètes, etc. Tout est reglementé avec précision et certaines précautions peuvent parfois donner l'impression que l'on nous prend vraiment pour des bêtes. Par exemple, pour le don d'ovules, il faut notamment l'accord de son compagnon (oui oui), comme si on avait besoin qu'un tiers agisse comme un propriétaire sur les fruits de nos corps, et il faut aussi avoir eu au moins un enfant (pour qu'ils soient certains que nous ne sommes pas stériles: il ne faut pas déconner non plus^^). Enfin…Nous voyons bien que les intentions officiellement charitables de l'Etat ont des revers de médaille pas toujours très ragoutants…
Esperluette Posté 8 février 2011 Signaler Posté 8 février 2011 En fait il n'y a pas d'enjeu à ma connaissance au-delà de celui que vous évoquez. Ah. Or, il y a bien des obstacles à ce que ceux qui le souhaitent fassent lever l'anonymat. Ils sont de deux ordres:- Le premier, plutôt politique, découle de l'action des groupes de pression divers entendant instaurer tel ou tel modèle de société. Ils ne lâcheront rien, parce qu'autoriser certaines personnes à lever le secret serait vu comme le début d'une remise en cause plus large de l'anonymat dans son principe (on peut imaginer qu'un juge autorise la levée du secret dès lors que seulement l'une des parties l'ait souhaité, dans un cas particulier etc, qui fasse ensuite jurisprudence et modifie l'état du droit). On a vu ca par exemple à l'occasion de la jurisprudence Vo c/ France de 2004 (CEDH) au sujet de l'interruption involontaire de grossesse. Je vous passe les détails mais il s'agissait d'une dame, qui, suite à une erreur médicale grossière, avait du subir une intervention et le bébé n'avait de toutes facons pas survécu. Elle a choisi la voie pénale, mais en raison d'une jurisprudence récente de la Cour de cassation, il n'était plus possible pour elle de faire condamner le médecin pénalement (mais administrativement oui, sauf que les indemnités lui faisaient une belle jambe). Bref la CEDH n'a pas condamné la France par la suite. Les groupes de pression pro-choice s'étaient beaucoup impliqués dans cette affaire (surtout qu'à la CEDH la "société civile" peut participer aux discussions, donner un avis etc). Une condamnation de la France n'aurait de toutes facons pas directement mis en danger la législation sur l'avortement (qui est une interruption volontaire). Il a été dit par les pro-choice que si la Cour condamnait cette interruption involontaire du fait de la faute d'un tiers, cela pourrait donner mauvaise conscience aux femmes qui décident d'avorter (ce qui est une grosse foutaise puisque cette possibilité a coexisté avec la loi IVG pendant des décennies sans que cela n'empeche aucune femme d'avorter). Bref, tout ca pour dire que ca peut aller très loin. C'est vrai qu'il peut exister des craintes légitimes concernant la jurisprudence sur l'anonymat. Modifier les dispositions voulant que le patient soit seul maître de ses infos menace à l'évidence des libertés - c'est la nécessaire opacité privée par opposition à la transparence publique. D'ailleurs c'est bien le problème quand madame veut accoucher sous X pendant que monsieur veut garder le marmot : il connaît forcément madame et on ne peut pas l'obliger à faire voeu de silence. C'est la concurrence que l'on constate avec l'affaire actuelle où les grands-parents veulent élever leur petite-fille née sous X. Il y aura de toute façon toujours des dilemmes douloureux. Néanmoins, la coexistence de plusieurs systèmes (l'un anonyme, l'autre pas) éviterait de faux dilemmes imposés aux citoyens. - Le second problème est plutot d'ordre juridique, puisque dans les faits, l'Etat est propriétaire de notre corps. Les gamètes ou le lait donnés appartiennent à l'Etat, puis ils sont vendus et payés par l'Etat (la sécu). Et je n'exagère pas quand je dis que l'Etat est propriétaire de nos corps. Vous voyez bien le problème qui se pose: il ne s'agit plus de nous, mais de lui et de sa volonté soi disant conforme à notre bien…L'Etat est un rempart entre les personnes qui voudraient nouer des liens à l'occasion de certains dons, puisqu'en fait, c'est l'Etat qui "donne" le sang, le lait, les gamètes, etc. Tout est reglementé avec précision et certaines précautions peuvent parfois donner l'impression que l'on nous prend vraiment pour des bêtes. Ou comme d'habitude, comment favoriser l'atomisme par une solidarité verticale au lieu des solidarités horizontales. Par exemple, pour le don d'ovules, il faut notamment l'accord de son compagnon (oui oui), comme si on avait besoin qu'un tiers agisse comme un propriétaire sur les fruits de nos corps, et il faut aussi avoir eu au moins un enfant (pour qu'ils soient certains que nous ne sommes pas stériles: il ne faut pas déconner non plus^^). Pour les dons de gamètes, ça ne me choque pas excessivement que la famille soit obligatoirement informée qu'il va pousser des frères et soeurs biologiques dans un autre foyer. Même avec une probabilité proche de zéro, je n'aurais pas voulu et je ne veux pas épouser mon frère et je ne veux pas que ma nièce devenue grande convole avec son oncle sans le savoir. Enfin…Nous voyons bien que les intentions officiellement charitables de l'Etat ont des revers de médaille pas toujours très ragoutants… Toujours. Dès que l'Etat s'empare d'une cause, fût-elle louable, ça devient au mieux comique.
Alix Posté 8 février 2011 Auteur Signaler Posté 8 février 2011 Pour les dons de gamètes, ça ne me choque pas excessivement que la famille soit obligatoirement informée qu'il va pousser des frères et soeurs biologiques dans un autre foyer. Même avec une probabilité proche de zéro, je n'aurais pas voulu et je ne veux pas épouser mon frère et je ne veux pas que ma nièce devenue grande convole avec son oncle sans le savoir. Oui bien entendu. Je voulais simplement souligner l'aberration de l'accord du conjoint (ce qui suppose déjà d'avoir un conjoint stable). En ayant un droit de véto sur cette décision, il se voit octroyer des prérogatives de propriétaire qu'il n'a pas à avoir puisque les ovocytes de sa compagne n'appartiennent qu'à elle. Il est bien sur préférable que le conjoint soit au courant et d'accord mais après tout ni sa compagne ni lui n'élèveront l'enfant qui en sera issu. Et pour continuer sur les magouilles malfaisantes orchestrées par l'Etat, si le don est cadré de sorte qu'il paraisse être le fruit d'un acte de pure charité, la réception est parfois un peu différente. C'est à vérifier, mais je suis presque sure que même en France, les receveurs peuvent avoir accès aux caractéristiques physiques de la donneuse ainsi qu'à son statut social (profession etc).
Esperluette Posté 8 février 2011 Signaler Posté 8 février 2011 Oui bien entendu. Je voulais simplement souligner l'aberration de l'accord du conjoint (ce qui suppose déjà d'avoir un conjoint stable). En ayant un droit de véto sur cette décision, il se voit octroyer des prérogatives de propriétaire qu'il n'a pas à avoir puisque les ovocytes de sa compagne n'appartiennent qu'à elle. Il est bien sur préférable que le conjoint soit au courant et d'accord mais après tout ni sa compagne ni lui n'élèveront l'enfant qui en sera issu. Disons que cet accord me paraît une procédure pour vérifier que la famille sera au courant qu'il pousse des frères et soeurs (puisque ces dames ont déjà eu un enfant), en espérant que l'autre famille sera aussi au courant. Maintenant il existe peut-être une meilleure solution où Monsieur (et les descendants) sont obligatoirement informés pour éviter l'inceste sans pour autant en passer par une véritable autorisation. Et pour continuer sur les magouilles malfaisantes orchestrées par l'Etat, si le don est cadré de sorte qu'il paraisse être le fruit d'un acte de pure charité, la réception est parfois un peu différente. C'est à vérifier, mais je suis presque sure que même en France, les receveurs peuvent avoir accès aux caractéristiques physiques de la donneuse ainsi qu'à son statut social (profession etc). Ca ne m'étonnerait pas. Il ne s'agit finalement que de répéter la sélection que chacun de nous opère dans ses choix sentimentaux et matrimoniaux ; en matière de mariage donc de descendance, ce n'est pas fortuit si les signes de la jeunesse, de la santé physique et mentale, de la réussite sociale attirent les prétendant(e)s, instinctivement ou par modes. C'est une forme d'eugénisme en amont. Le phénomène de celles voulant "faire un bébé toutes seules" en chassant le meilleur géniteur possible n'est pas inconnu non plus. On constate juste ici, avec les ovules, cette rationalisation à sa plus simple expression.
Alix Posté 9 février 2011 Auteur Signaler Posté 9 février 2011 Disons que cet accord me paraît une procédure pour vérifier que la famille sera au courant qu'il pousse des frères et soeurs (puisque ces dames ont déjà eu un enfant), en espérant que l'autre famille sera aussi au courant. Maintenant il existe peut-être une meilleure solution où Monsieur (et les descendants) sont obligatoirement informés pour éviter l'inceste sans pour autant en passer par une véritable autorisation. Oui effectivement. Il me semble par ailleurs que maintenant, lorsqu'on se marie, il faut passer certains tests. Je sais qu'il y a des dépistages de maladies graves et je me demande s'ils ne vérifient pas les liens de parenté ou non. Ca ne m'étonnerait pas. Il ne s'agit finalement que de répéter la sélection que chacun de nous opère dans ses choix sentimentaux et matrimoniaux ; en matière de mariage donc de descendance, ce n'est pas fortuit si les signes de la jeunesse, de la santé physique et mentale, de la réussite sociale attirent les prétendant(e)s, instinctivement ou par modes. C'est une forme d'eugénisme en amont. Le phénomène de celles voulant "faire un bébé toutes seules" en chassant le meilleur géniteur possible n'est pas inconnu non plus. On constate juste ici, avec les ovules, cette rationalisation à sa plus simple expression. Je vois que vous aussi vous aimez bien la psychobiologie Bien sur mais ce que voulais dire c'est que quitte à introduire une concurrence, autant pouvoir vendre les gamètes. Au moins les choses seraient plus claires et les femmes qui acceptent de souffrir pour se faire prélever des ovocytes (ce n'est pas aussi facile et indolore que pour ces messieurs comme vous le savez: encore une injustice qu'il faut vite compenser! ) auraient une rémunération proportionnelle à la valeur des fruits de leur corps. Quand on y réfléchit ca peut paraitre bizarre ce genre de choses mais après tout, autant ne pas gâcher et puis diffuser son patrimoine génétique c'est cool je trouve.
Esperluette Posté 9 février 2011 Signaler Posté 9 février 2011 Oui effectivement. Il me semble par ailleurs que maintenant, lorsqu'on se marie, il faut passer certains tests. Je sais qu'il y a des dépistages de maladies graves et je me demande s'ils ne vérifient pas les liens de parenté ou non. Vous me l'apprenez, je croyais qu'on avait enfin laissé tomber cet examen médical visant, tout simplement, à vérifier que ce sont bien un homme et une femme qui vont se marier. Je vois que vous aussi vous aimez bien la psychobiologie Pas plus que ça, à vrai dire, juste au comptoir en savourant un jus de pamplemousses. Bien sur mais ce que voulais dire c'est que quitte à introduire une concurrence, autant pouvoir vendre les gamètes. Au moins les choses seraient plus claires et les femmes qui acceptent de souffrir pour se faire prélever des ovocytes (ce n'est pas aussi facile et indolore que pour ces messieurs comme vous le savez: encore une injustice qu'il faut vite compenser! ) auraient une rémunération proportionnelle à la valeur des fruits de leur corps.Quand on y réfléchit ca peut paraitre bizarre ce genre de choses mais après tout, autant ne pas gâcher et puis diffuser son patrimoine génétique c'est cool je trouve. Non je ne savais pas. Je me doutais que la procédure médicale était plus complexe que chez les messieurs, néanmoins je n'avais pas envisagé de souffrances. Je ne suis pas sûre, précisément, de beaucoup aimer cette sélection réduite à sa plus simple expression. A ce stade, je vois une différence entre des dons "partiels" si j'ose dire, ne modifiant pas les caractéristiques de fond d'une personne (le sang, un organe ou du lait, ça ne va pas changer profondément l'identité du donneur ou du receveur) et les gamètes sans lesquels il n'y a, tout simplement, pas de naissance donc pas de personne. Attribuer un prix à du sang ou attribuer un prix à un ovule donc à un humain potentiel, je vois une différence. Je peux changer d'avis dans l'avenir, allez savoir. Du reste, chez les muzz, il n'y a pas lieu d'envisager le don de gamètes.
Alix Posté 9 février 2011 Auteur Signaler Posté 9 février 2011 Vous me l'apprenez, je croyais qu'on avait enfin laissé tomber cet examen médical visant, tout simplement, à vérifier que ce sont bien un homme et une femme qui vont se marier. Ca peut être changé mais il y a 6-7 ans un de mes proches a du passer ce test avant de se marier et je sais qu'il y avait un dépistage du VIH, etc. Non je ne savais pas. Je me doutais que la procédure médicale était plus complexe que chez les messieurs, néanmoins je n'avais pas envisagé de souffrances. En fait il faut prendre un traitement hormonal assez lourd pour stimuler la maturation et pouvoir en prelever plusieurs, ce qui n'est déjà pas marrant. Ensuite bien sur c'est une intervention et elle n'est pas sans risques. Il ne faut pas faire n'importe quoi non plus. Alors si on ajoute à tout ca les restrictions légales franchement je ne m'étonne pas que peu de femmes acceptent de le faire. Je ne suis pas sûre, précisément, de beaucoup aimer cette sélection réduite à sa plus simple expression. A ce stade, je vois une différence entre des dons "partiels" si j'ose dire, ne modifiant pas les caractéristiques de fond d'une personne (le sang, un organe ou du lait, ça ne va pas changer profondément l'identité du donneur ou du receveur) et les gamètes sans lesquels il n'y a, tout simplement, pas de naissance donc pas de personne. Attribuer un prix à du sang ou attribuer un prix à un ovule donc à un humain potentiel, je vois une différence. Je peux changer d'avis dans l'avenir, allez savoir. Du reste, chez les muzz, il n'y a pas lieu d'envisager le don de gamètes. Oui c'est vrai que ce n'est pas comparable et puis en fonction des sensibilités ethiques on peut être pour ou pas, ce qui demeure très respectable. C'est une vraie question de bioéthique mais personnellement je regarde les finalités qui sont présentement de permettre à d'autres femmes de procréer (et je suis presque toujours favorable aux mesures permettant d'augmenter la procréation ). A la limite on peut voir le prix comme une indemnisation, mais on reste quand même dans des cas de figure où des personnes qui ne peuvent pas procréer par leurs propres moyens pourront devenir parents et élever leur enfant comme n'importe quel autre couple normal. Il y a aussi le fait que j'ai un instinct maternel surdéveloppé qui influe sur ma vision des choses. Je sais que physiquement (et même pécuniairement) je ne pourrai pas me permettre d'avoir 25 gamins. Par contre si je donnais mes ovocytes, et bien que les enfants qui en seraient issus ne seraient "miens" que par le sang, ca deviendrait possible. C'est fou mais j'aime bien cette idée
Esperluette Posté 9 février 2011 Signaler Posté 9 février 2011 Ca peut être changé mais il y a 6-7 ans un de mes proches a du passer ce test avant de se marier et je sais qu'il y avait un dépistage du VIH, etc. http://fr.wikipedia.org/wiki/Certificat_pr…ptial_en_France Je me disais bien que ça avait disparu récemment (je me suis renseignée pour le mariage civil l'an dernier). En fait il faut prendre un traitement hormonal assez lourd pour stimuler la maturation et pouvoir en prelever plusieurs, ce qui n'est déjà pas marrant. Ensuite bien sur c'est une intervention et elle n'est pas sans risques. Il ne faut pas faire n'importe quoi non plus. Alors si on ajoute à tout ca les restrictions légales franchement je ne m'étonne pas que peu de femmes acceptent de le faire. Disons que les incitations sont faibles au regard des inconvénients et risques. Oui c'est vrai que ce n'est pas comparable et puis en fonction des sensibilités ethiques on peut être pour ou pas, ce qui demeure très respectable. Bon. C'est une vraie question de bioéthique mais personnellement je regarde les finalités qui sont présentement de permettre à d'autres femmes de procréer (et je suis presque toujours favorable aux mesures permettant d'augmenter la procréation ). A la limite on peut voir le prix comme une indemnisation, mais on reste quand même dans des cas de figure où des personnes qui ne peuvent pas procréer par leurs propres moyens pourront devenir parents et élever leur enfant comme n'importe quel autre couple normal. Je trouve très normal d'accueillir un enfant quand on ne peut pas en fabriquer soi-même, pour tout dire. Enfin je pense que la fin ne justifie jamais les moyens. En l'occurrence, le moyen passant par un chevauchement des filiations + des perspectives inconfortables en termes médicaux et moraux, forcément, je ne suis pas favorable. M'enfin on discute, hein. Il y a aussi le fait que j'ai un instinct maternel surdéveloppé qui influe sur ma vision des choses. Je sais que physiquement (et même pécuniairement) je ne pourrai pas me permettre d'avoir 25 gamins. Par contre si je donnais mes ovocytes, et bien que les enfants qui en seraient issus ne seraient "miens" que par le sang, ca deviendrait possible. C'est fou mais j'aime bien cette idée Si vous le dites.
Esperluette Posté 9 février 2011 Signaler Posté 9 février 2011 http://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_en_Fr…proc.C3.A9dures : Conditions de fond > Conditions sociologiques (dont : Absence de lien de parenté ou d'alliance) = La sanction du non remplissage de l'une de ces conditions est la nullité, selon les cas absolue ou relative. Sinon les oppositions préventives peuvent se former à l'initiative de diverses personnes. Si quelqu'un remarque par exemple que je suis sur le point d'épouser mon oncle. Je suis en train de lire les dispositions législatives en France sur l'inceste avec les interdictions inhérentes au mariage : http://fr.wikipedia.org/wiki/Inceste#La_loi_fran.C3.A7aise En fait je ne crois pas qu'on vérifie a priori le lien biologique des gens selon une procédure systématique. Vu le nombre de mariages en France, l'engorgement des services publics et le coût que représente une recherche généalogique, ça s'explique. Ce n'est pas comme si les Français étaient si rares et enclavés que les mariages consanguins fussent courants, en même temps.
François Posté 9 février 2011 Signaler Posté 9 février 2011 Vous me l'apprenez, je croyais qu'on avait enfin laissé tomber cet examen médical visant, tout simplement, à vérifier que ce sont bien un homme et une femme qui vont se marier. De mon temps, le test obligatoire était le BW (Borg-Wasserman) permettant de vérifier l'absence de syphilis chez les deux participants. J'ai supposé, sans vérification (n'en ayant plus rien à taper), que les activistes d'AIDS (ou autres) avaient dû le faire supprimer en refusant (si j'ai bien compris, mais là aussi je n'en avais rien à taper) tout dépistage obligatoire du VIH dans les mêmes circonstances. Ca peut être changé mais il y a 6-7 ans un de mes proches a du passer ce test avant de se marier et je sais qu'il y avait un dépistage du VIH, etc. Je m'étais donc trompé et j'aurais dû vérifier. http://fr.wikipedia.org/wiki/Certificat_pr…ptial_en_FranceJe me disais bien que ça avait disparu récemment (je me suis renseignée pour le mariage civil l'an dernier). J'en aurai appris pas mal ce soir.
POE Posté 9 février 2011 Signaler Posté 9 février 2011 J'en aurai appris pas mal ce soir. Moi aussi, Alix a à peu près 6-7 ans de retard sur l'actualité. Je comprends mieux. En 2007, elle votera Sarkozy.
Alix Posté 9 février 2011 Auteur Signaler Posté 9 février 2011 Moi aussi, Alix a à peu près 6-7 ans de retard sur l'actualité. Je comprends mieux.En 2007, elle votera Sarkozy. Et quelle actualité fondamentale! Il faudra certainement me lapider (au moins) pour ne pas avoir su ca! Vous n'allez pas non plus vous y mettre aussi?! Mon premier "amoureux transi" fait des efforts pour se comporter normalement, alors s'il vous plait, ne prenez pas la relève. Si je dois passer mon temps à écrire des "mots d'amour" sur ce forum, je ne m'en sortirai pas.
h16 Posté 10 février 2011 Signaler Posté 10 février 2011 Et quelle actualité fondamentale! Il faudra certainement me lapider (au moins) pour ne pas avoir su ca!Vous n'allez pas non plus vous y mettre aussi?! Mon premier "amoureux transi" fait des efforts pour se comporter normalement, alors s'il vous plait, ne prenez pas la relève. Si je dois passer mon temps à écrire des "mots d'amour" sur ce forum, je ne m'en sortirai pas. Ne vous inquiétez pas. La Modération Veille. Il n'y aura pas de débordements.
Alix Posté 10 février 2011 Auteur Signaler Posté 10 février 2011 Ne vous inquiétez pas. La Modération Veille. Il n'y aura pas de débordements. Oui. Alors thanks gentleman.
Fëanor Posté 10 février 2011 Signaler Posté 10 février 2011 J'ai pas lu les 3 pages de topic donc désolé si je fonce dans la tas En gros le problème c'est qu'il faut prendre les décisions d'un individu qui est dans l'incapacité de faire ses propres choix. La situation est grosso modo la même pour les héritages, les gens disparus, dans le coma etc… Ce qui explique qu'AUCUNE solution ne fasse l'unanimité à travers le temps et l'espace: Je crois que sous la république romaine, les enfants étaient retirés de chez leurs parents biologiques à un certain âge, pareil dans certaines cités grecques. De même, il est mal vu pour un klingon d'éduquer son enfant biologique (à vérifier), quoi? pourquoi vous me regardez comme ça? Enfin bref, pour les mulmans par exemple, la filiation ne peut concerner QUE un lien biologique ce qui n'empêche pas que l'enfant puisse être recueilli par une famille mandatée par les parents d'origine sans pour autant établir un lien de filiation. Ils appelent ça la kefalah. C'est tout bêtement le système des parrains et marraines tel qu'il fonctionnait à l'origine maintenant que j'y pense. De même, les goðorð islandais -tout comme les clans dans les cultures celtiques- avaient recours à l'institution du fosterage. C'est à dire qu'en cas d'abandon d'un enfant -par décès d'un parent par exemple- un membre de la même communauté, donc quelqu'un de confiance, pouvait recueillir l'enfant et l'élever mais sans l'établissement d'un lien de filiation. Que ce soit dans la fosterage ou la kefalah, on envisagerait pas une seconde d'élever l'enfant en lui cachant sa véritable origine. Le secret sur la filiation y est perçu comme une dissimulation tout à fait odieuse de même que l'établissement d'un lien de filiation serait perçu comme un outrage envers l'enfant et ses parents biologiques. Tout ça pour dire qu'il n'y a pas de solution universelle donc trouver une règle de droit unique n'a pas de sens, en la matière il n'y a rien de juste ni d'injuste, tout dépend de ce que les parties PERÇOIVENT comme juste. Et seulement les parties bien sûr, une autorité coercitive n'a pas de légitimité autre que celle que les parties lui confèrent, c'est vrai en général mais c'est surtout vrai ici.
Esperluette Posté 10 février 2011 Signaler Posté 10 février 2011 C'est pour ça que je m'intéresse à la pluralité des options, à la coexistence de plusieurs solutions au lieu des monopoles. Il existe sûrement des tas de bonnes raisons pour conserver l'anonymat lors d'une naissance, de même qu'il peut exister des tas de motivations à l'anonymat dans le don de tissus humains. Mais il peut aussi exister des tas de bonnes raisons pour d'autres conduites, comme confier l'enfant à un tiers sans rompre la filiation ou savoir qui donne/reçoit des tissus humains.
Fëanor Posté 10 février 2011 Signaler Posté 10 février 2011 C'est pour ça que je m'intéresse à la pluralité des options, à la coexistence de plusieurs solutions au lieu des monopoles.Il existe sûrement des tas de bonnes raisons pour conserver l'anonymat lors d'une naissance, de même qu'il peut exister des tas de motivations à l'anonymat dans le don de tissus humains. Mais il peut aussi exister des tas de bonnes raisons pour d'autres conduites, comme confier l'enfant à un tiers sans rompre la filiation ou savoir qui donne/reçoit des tissus humains. La meilleure solution est celle prévue par les parties. Pour l'anonymat, le droit contractuel a développé des clauses de confidentialité assez sophistiquées qui peuvent être levées dans cas très précis. On peut tout à fait adapter ces clauses aux spécificités du don d'élément biologique ou de l'accouchement sous X.
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