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Déclaration préalable à la préfecture des fêtes étudiantes


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Bonsoir, je lisais le figaro quand je suis tombé sur cet article qui nous informe que Valérie Pécresse souhaite remédier au phénomène de l'alcool chez les étudiants en obligeant les organisateurs des fêtes à faire une déclaration préalable à la préfecture. Lisez vous-même.

INFO LE FIGARO - La rectrice de Poitiers lui remet, jeudi matin, un rapport. Désormais, l'annonce de chaque fête pourrait être déposée en préfecture.

Un verre, ça va… Au-delà, il pourrait bien y avoir quelques dégâts collatéraux au sein des bureaux des élèves des universités et des grandes écoles. Leurs responsables vont devoir apprendre la sobriété et la transmettre à leurs ouailles! Mercredi matin, Martine Daoust, la rectrice de l'académie de Poitiers remet à la ministre de l'Enseignement supérieur le rapport sur l'alcoolisme étudiant que celle-ci lui avait commandé en septembre 2010. Le résultat de dizaines d'heures d'audition donne une photographie plutôt alarmante des pratiques de bizutage et des conduites excessives des étudiants durant les week-end d'intégration.

Professeur en pharmacologie, Martine Daoust n'est pas novice en la matière. Elle a animé durant plusieurs années à Amiens, le groupe de recherche sur l'alcool et les pharmacodépendances à l'université de Picardie, elle y avait organisé une cellule de crise baptisée «Task Force» qui mêlait tous les acteurs locaux pour tenter d'endiguer ce fléau. Dans le rapport que dévoile ce mercredi Le Figaro, elle dénonce «la complaisance de tous, y compris des établissements», note que «certains événements festifs sont des espaces de non-droit», relève que «différents partenaires financiers doivent être identifiés et responsabilisés». Elle veut «briser la loi du silence autour des pratiques dégradantes» mais refuse de résoudre le problème par des interdictions systématiques. «Toutes les expériences de prohibition se sont soldées par un échec», insiste-t-elle. Pas question de baisser les bras pour autant.

Aussi propose-t-elle trois pistes à Valérie Pécresse qui devrait les mettre en place rapidement. Première idée: sur le mode des «rave party» dont l'organisation doit être déclarée en préfecture, l'annonce de chaque manifestation étudiante pourrait à l'avenir être déposée à la mairie et/ou à la préfecture avec l'adresse du lieu des festivités, le nom de la personne responsable de l'événement et des modalités de prévention mises en œuvre (remise des clés de voiture, alcootests…) pour assurer la sécurité des participants.

Deuxième piste de réflexion: les contrôles. «Nous savons que le cadre juridique est souvent détourné, notamment en ce qui concerne les open-bars, nous organiserons des testings comme le fait la Halde en matière de discriminations. Les préfets pourraient être nos partenaires, et des sanctions seront prises en cas de non respect de la loi. La Suisse pratique déjà ce type de contrôles de façon très efficace.»

Enfin de façon plus pédagogique, Martine Daoust pense qu'il est urgent de dispenser des modules de formation qui compteraient dans l'obtention d'une licence ou d'un master comme le font déjà l'université de Nancy ou celle du Havre. «Les étudiants doivent impérativement savoir ce qu'ils risquent sur le plan sanitaire mais aussi sur le plan juridique quand ils transgressent les lois.»

Mais pourquoi ces jeunes, généralement promis à des lendemains qui chantent, franchissent-ils aussi souvent la ligne blanche? La rentrée universitaire a été cauchemardesque. Jugez plutôt. Le 27 septembre, une étudiante de l'Institut commercial de Nancy dépose plainte pour viol après une soirée étudiante organisée lors d'un séjour de son école à Grasse. Dans le même mois, un étudiant se défenestre à la suite d'une soirée arrosée à l'IUT de Limoges, une plainte pour viol est déposée à la suite d'un week-end d'intégration de l'ESC Grenoble au Canet. En mars 2010, un étudiant en pharmacie de Clermont-Ferrand décède d'un coma éthylique. Comme l'un de ses camarades de 18 ans, étudiant en droit, mort aux Deux-Alpes. C'en est trop. C'est à ce moment-là que Valérie Pécresse demande aux recteurs de recenser tous les week-ends d'intégration prévus et de s'assurer de leurs conditions de sécurité et, dans la foulée, charge Martine Daoust d'une mission pour comprendre ce phénomène qui touche les étudiants de tous les pays européens.

L'ethnologue Véronique Nahoum-Grappe (EHESS) travaille sur le sujet. «La jeunesse dorée s'est toujours encanaillée dans les bas quartiers. Dans ces écoles qui sont presque des institutions, les fêtes sont supposées souder le groupe. Les plus anciens réinventent des rituels de domination, d'avilissement, d'humiliation et tentent ainsi de briser quelque chose de l'innocence des nouveaux venus. L'alcool y est présent mais il n'est pas la clé de ces pratiques régressives.»

Par Christine Ducros

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L'ethnologue Véronique Nahoum-Grappe (EHESS) travaille sur le sujet. «La jeunesse dorée s'est toujours encanaillée dans les bas quartiers. Dans ces écoles qui sont presque des institutions, les fêtes sont supposées souder le groupe. Les plus anciens réinventent des rituels de domination, d'avilissement, d'humiliation et tentent ainsi de briser quelque chose de l'innocence des nouveaux venus. L'alcool y est présent mais il n'est pas la clé de ces pratiques régressives.»

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L'ethnologue Véronique Nahoum-Grappe (EHESS) travaille sur le sujet. «La jeunesse dorée s'est toujours encanaillée dans les bas quartiers. Dans ces écoles qui sont presque des institutions, les fêtes sont supposées souder le groupe. Les plus anciens réinventent des rituels de domination, d'avilissement, d'humiliation et tentent ainsi de briser quelque chose de l'innocence des nouveaux venus. L'alcool y est présent mais il n'est pas la clé de ces pratiques régressives.»

C'est plutôt vrai, cela dit, l'alcool y a un rôle clef, celui de désinhiber, ce qui augmente le nombre de passage a l'acte de sadiques et de violeurs qui ne le seraient restés qu'en puissance pour un grand nombre d'entre eux.

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Il n'y a pas si longtemps, ce sont les capotes subventionnées qui ont été introduits dans les facs.

Edit: Il n'y aurait déjà pas un sujet là dessus ?

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C'est plutôt vrai, cela dit, l'alcool y a un rôle clef, celui de désinhiber, ce qui augmente le nombre de passage a l'acte de sadiques et de violeurs qui ne le seraient restés qu'en puissance pour un grand nombre d'entre eux.

Nombres de passages à l'acte qui passent de 5 sur 100 000 à 6 sur 100 000.

Il n'y a pas si longtemps, ce sont les capotes subventionnées qui ont été introduits dans les facs.

Bien entendu le caractère "subventionné" est détestable, mais à la limite, proposer de lutter contre les MST est moins con que de lutter contre l'alcoolisme pour le coup.

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Nombres de passages à l'acte qui passent de 5 sur 100 000 à 6 sur 100 000.

C'est quand même arrivé 2 fois l'année dernière il me semble

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Nombres de passages à l'acte qui passent de 5 sur 100 000 à 6 sur 100 000.

Il y a une sous-déclaration (pas des meurtres…), et par ailleurs, ça ne change rien a mon observation.

C'est bien gentil de sortir une stastique a chaque fait divers pour dire que ce n'est pas grave a l'échelle de la societé, mais si on va par la, des crimes graves, il n'y en a pas.

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Il y a une sous-déclaration (pas des meurtres…), et par ailleurs, ça ne change rien a mon observation.

C'est bien gentil de sortir une stastique a chaque fait divers pour dire que ce n'est pas grave a l'échelle de la societé, mais si on va par la, des crimes graves, il n'y en a pas.

Oui bon d'accord. Je ne dis pas que rien est grave et que tout est négligeable, j'essaie juste de rappeler que ces beuveries alcoolisées ont avant tout et en grande majorité d'abord un impact sur la personne qui s'y adonne. Et que parmi celles-ci, effectivement, il existe des cas où des types complètement torchés font de petites ou de très grosses conneries qui ont un impact négatif sur un tiers (agression physique, etc.).

Ce n'est pas pour minimiser ou couper court au débat que j'écris cela, mais pour replacer les évènements dans leur contexte.

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Bien entendu le caractère "subventionné" est détestable, mais à la limite, proposer de lutter contre les MST est moins con que de lutter contre l'alcoolisme pour le coup.

Je ne penses pas que c'est une question de moyen ici, mais plutôt d'en avoir sous la main au bon moment.

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