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Bérézina pour l'UMP aux cantonales 2011


Invité rogermila

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Posté
Oui enfin, les réformes que veulent les français et la "rupture", n'est pas une rupture type lib.org si tu veux. Et à gauche les réformes qu'ils veulent c'est plus de social, et là-dessus t'inquiète pas que les candidats se feront un plaisir de faire de belles promesses.

Je ne serais pas aussi affirmatif que toi sur le désir de rupture des français. Je pense que nous sommes pollué par les média et leurs "clients" (syndicats, ONG, etc…) pour qu'ils matraquent à longueur de temps que la rupture, les français n'en veulent pas. On fini par le croire, mes les fameux 40% qui ne se positionnent pas de manière partisane, veulent eux de réelles réformes. Enfin, j'ai la fatuité de le croire.

D'autre part n'oublions pas que les candidats élus lors des primaires sont des candidats élus pour leurs capacités de rassemblement, l'image qu'ils véhiculent, leurs chances de gagner et les services rendus au parti, ce n'est pas une bataille idéologique mais plus une bataille de personnalités.

La personnalité et leur capacité à rassembler des candidats présentés et soutenus par les partis n'intéresse que les militants et sympathisants.

Les autres, toujours ces 40% d'indécis se moquent comme d'une guigne que DSK ne soit pas assez marqué à gauche selon La Méluche ou que Borloo est trop centriste aux yeux de Sarko.

Posté

Je suis d'accord avec cette idée. L'ennui, c'est que les Français n'ont pas une idée précise des réformes à mettre en oeuvre pour relancer la machine. Sarko semblait avoir un plan. Ils se rendent compte qu'il navigue autant à vue que ses prédecesseurs. Les convaincre sur un projet va dorénavant être difficile.

Posté
Pas sûr qu'il fasse pire que Sarkoko. C'est difficile même.

De la part de quelqu'un qui dit ne pas aimer les riches (ie, ceux à plus de 4000€/mois), j'ai toutes les craintes qu'il puisse faire pire.

Et n'oublions pas qu'au PS, la direction est collective, le chef n'est là que pour tenter de calmer les extrêmes et faire émerger un consensus. Alors en plus, calmer les velleités des verts et du PC et apparentés, je ne suis pas très optimiste.

Je suis d'accord avec cette idée. L'ennui, c'est que les Français n'ont pas une idée précise des réformes à mettre en oeuvre pour relancer la machine. Sarko semblait avoir un plan. Ils se rendent compte qu'il navigue autant à vue que ses prédecesseurs. Les convaincre sur un projet va dorénavant être difficile.

Je ne pense pas que les français soient plus idiots ou ignorants que les britaniques de Thatcher ou Cameron. Comment être contre des réformes qui sont innéluctables ?

Maintenant, il est clair que pas mal de français seraient pour des réformes qui ne les touchent pas.

Mais cette frange là, ne serait-elle pas justement celle qui braille à longueur de temps dans les media, et qui finissent par nous faire croire qu'ils sont la majorité ?

Posté
Je ne pense pas que les français soient plus idiots ou ignorants que les britaniques de Thatcher ou Cameron. Comment être contre des réformes qui sont innéluctables ?

Non, mais ils ne sont pas formés par la même EdNat qui leur apprend tout de l'économie. Et ils ne subissent pas une même presse aussi informée que la nôtre.

Posté
La personnalité et leur capacité à rassembler des candidats présentés et soutenus par les partis n'intéresse que les militants et sympathisants.

Ah mais je suis d'accord, mais le principe d'une primaire c'est bien de voter parmi les militants et sympathisants. Remarque, Royal en 2007 a réussi à s'imposer grace à la presse et les sondages qui la plaçaient comme la favorite pour le PS aux présidentielles, mais les militants se sont faits avoir comme des bleux, pas sûr qu'ils se fient une deuxième fois aux louanges des journaleux sur DSK pour 2012.

Je ne pense pas que les français soient plus idiots ou ignorants que les britaniques de Thatcher ou Cameron. Comment être contre des réformes qui sont innéluctables ?

Maintenant, il est clair que pas mal de français seraient pour des réformes qui ne les touchent pas.

Mais cette frange là, ne serait-elle pas justement celle qui braille à longueur de temps dans les media, et qui finissent par nous faire croire qu'ils sont la majorité ?

Le mot réforme est une coquille vide, ça peut être une réforme à la française avec plus de technocratie et plus d'aides , comme ça peut être une réforme libérale.

Le Modem avait plu en 2007 pour son insistance à vouloir réformer le système, pourtant dans le détail tu regardais les propositions de Bayrou et des militants de base c'était du fait et du refait. Honnêtement si tu dis aux français demain: finis les allocs, libéralisation de la sécu, retraite par capitalisation et allègement du droit de travail ils te font tous la gueule.

Posté
De la part de quelqu'un qui dit ne pas aimer les riches (ie, ceux à plus de 4000€/mois), j'ai toutes les craintes qu'il puisse faire pire.

Il ment quand il dit cela, c'est le cas de tous ses potes, sans aucun exception j'imagine. Ce genre de phrases, c'est comme Giscard qui déjeune avec des éboueurs : c'est juste de la communication.

Et n'oublions pas qu'au PS, la direction est collective, le chef n'est là que pour tenter de calmer les extrêmes et faire émerger un consensus. Alors en plus, calmer les velleités des verts et du PC et apparentés, je ne suis pas très optimiste.

Certes, mais je me permets de te rappeler que le gouvernement de Lionel Jospin a privatisé Air France. Le ministre des transports de l'époque s'appelait comme déjà? Ah oui, Jean-Claude Gayssot, membre d'une sorte de parti qui avait alors son siège place du Colonel Fabien je crois, quelquechose comme ça.

Et Dominique Voynet, première ministre écolo : elle a signé le décret permettant la création d'un centre de stockage de déchets nucléaires, et n'a pas moufté lors de la suppression de la vignette auto (seule taxe identifiée comme "écolo" par son parti). Deux totems de son parti, boum.

Donc se méfier du pouvoir d'étouffement des boas du PS : ils ont réussi tout de même à mettre fin à leur programme commun socialo-communiste en deux ans, et à contenir les vélléités trop hardcore de leurs alliés. Il n'y a que les 35 h finalement : comme le PS ne s'attendait pas à gagner en 1997, ils se sont permis de raconter nimp, et ont été obligés de mettre en oeuvre cette mesure (et surtout, vu le contexte économique relativement favorable, c'était l'occasion ou jamais pour eux).

Posté
Ah mais je suis d'accord, mais le principe d'une primaire c'est bien de voter parmi les militants et sympathisants. Remarque, Royal en 2007 a réussi à s'imposer grace à la presse et les sondages qui la plaçaient comme la favorite pour le PS aux présidentielles, mais les militants se sont faits avoir comme des bleux, pas sûr qu'ils se fient une deuxième fois aux louanges des journaleux sur DSK pour 2012.

Le mot réforme est une coquille vide, ça peut être une réforme à la française avec plus de technocratie et plus d'aides , comme ça peut être une réforme libérale.

Le Modem avait plu en 2007 pour son insistance à vouloir réformer le système, pourtant dans le détail tu regardais les propositions de Bayrou et des militants de base c'était du fait et du refait. Honnêtement si tu dis aux français demain: finis les allocs, libéralisation de la sécu, retraite par capitalisation et allègement du droit de travail ils te font tous la gueule.

Pour ce qui est des assistés professionels et autres dépendants de l'état nounou, je ne suis pas convaincu qu'ils soient aussi nombreux. Ne pas oublier que l'essentiel des bénéficiaires des minima sociaux et autres prébendes de l'états sont déja pour beaucoup des militants et sympatisants (de gauche). Donc ceux-là, inutile de leur demander quelles réformes ils veulent, ce sont des réformes qui ne touchent que les autres.

Les autres, ceux qui contribuent à la corne d'abondance, sont plutôt enclins à voir les réformes comme nécessaires sinon urgentes. Maintenant, si demain tu présentes ton programme en coupant les allocs, la sécu et la retraite, effectivement, dit brutalement comme ça, ça risque de coincer quelque part.

Mais, si c'est correctement présenté, pas systématiquement détruit par les média et leurs habituels clients, il y a des chances pour que l'idée finisse par séduire plus de monde qu'on pourrait imaginer.

Posté
Pour ce qui est des assistés professionels et autres dépendants de l'état nounou, je ne suis pas aussi convaincu qu'ils soient aussi nombreux. Ne pas oublier que l'essentiel des bénéficiaires des minima sociaux et autres prébendes de l'états sont déja pour beaucoup des militants et sympatisants (de gauche). Donc ceux-là, inutile de leur demander quelles réformes ils veulent, ce sont les réformes qui ne les touchent pas.

Les autres, ceux qui contribuent à l

Et bien à peu près tous les français touchent de l'Etat, ne serait-ce que par la sécu et les retraites. D'autre part, le salaire net médian en France (avant cotisations sociales) est de 1600 euros/mois, bref, 30 à 50 % de la population française a dû bénéficier régulièrement du maquis d'aides existant. Remettre en cause tout cela, dans l'avenir immédiat est impossible, à un horizon de 30 ans avec beaucoup de pédagogie et des substituts intelligents oui j'y crois.

Pour ce qui concerne la fiscalité, je n'y crois pas non plus, la dérive des dépenses est continue, et sans baisse des dépenses pas de baisse des impôts ni de fiscalité encourageant l'iniciative.

Posté
Il ment quand il dit cela, c'est le cas de tous ses potes, sans aucun exception j'imagine. Ce genre de phrases, c'est comme Giscard qui déjeune avec des éboueurs : c'est juste de la communication.

Certes, mais je me permets de te rappeler que le gouvernement de Lionel Jospin a privatisé Air France. Le ministre des transports de l'époque s'appelait comme déjà? Ah oui, Jean-Claude Gayssot, membre d'une sorte de parti qui avait alors son siège place du Colonel Fabien je crois, quelquechose comme ça.

Et Dominique Voynet, première ministre écolo : elle a signé le décret permettant la création d'un centre de stockage de déchets nucléaires, et n'a pas moufté lors de la suppression de la vignette auto (seule taxe identifiée comme "écolo" par son parti). Deux totems de son parti, boum.

Donc se méfier du pouvoir d'étouffement des boas du PS : ils ont réussi tout de même à mettre fin à leur programme commun socialo-communiste en deux ans, et à contenir les vélléités trop hardcore de leurs alliés. Il n'y a que les 35 h finalement : comme le PS ne s'attendait pas à gagner en 1997, ils se sont permis de raconter nimp, et ont été obligés de mettre en oeuvre cette mesure (et surtout, vu le contexte économique relativement favorable, c'était l'occasion ou jamais pour eux).

Ne pas oublier la situation politique de l'époque: le père Jospinou était le futur président de la république, garanti sur facture. Son passage à Matignon ne servait qu'à valider sa future élection.

La cohabitation avec Chirac rendait plus difficile le pilotage de l'état par la rue de Solférino. Enfin, les avalages de chapeau de Voynet et Gayssot étaient assorties de mandats électifs régionaux importants, synonymes de capacités financières généreuses pour leur partis respectifs.

Posté
Et bien à peu près tous les français touchent de l'Etat, ne serait-ce que par la sécu et les retraites. D'autre part, le salaire net médian en France (avant cotisations sociales) est de 1600 euros/mois, bref, 30 à 50 % de la population française a dû bénéficier régulièrement du maquis d'aides existant. Remettre en cause tout cela, dans l'avenir immédiat est impossible, à un horizon de 30 ans avec beaucoup de pédagogie et des substituts intelligents oui j'y crois.

Ok, 30 à 50 % des français bénéficient plus ou moins des largesses de l'état. Mais dans quelle proportion? En ce qui me concerne, je béneficie des niches fiscales. Est-ce pour cela que je serais contre une réforme de la fiscalité qui me serait défavorable ? Evidemment non, si la fiscalité était réformé intelligemment, et touchait à peu près tout le monde.

Je pense qu'une majorité de français bénéficie de quelques menus avantages sociaux/fiscaux, et c'est ce qui les fait adhérer au système de prélèvements obligatoires. Je paye beaucoup, mais j'en récupère un peu. Si la pédagogie politique montrait que les avantages diminuent, mais que les prélèvement diminuent également, ça peut marcher.

Posté
Ok, 30 à 50 % des français bénéficient plus ou moins des largesses de l'état. Mais dans quelle proportion? En ce qui me concerne, je béneficie des niches fiscales. Est-ce pour cela que je serais contre une réforme de la fiscalité qui me serait défavorable ? Evidemment non, si la fiscalité était réformé intelligemment, et touchait à peu près tout le monde.

Je pense qu'une majorité de français bénéficie de quelques menus avantages sociaux/fiscaux, et c'est ce qui les fait adhérer au système de prélèvements obligatoires. Je paye beaucoup, mais j'en récupère un peu. Si la pédagogie politique montrait que les avantages diminuent, mais que les prélèvement diminuent également, ça peut marcher.

Tout l'art d'une social-démocratie "efficace" c'est de prendre et donner de manière à ce que chacun ait l'illusion de recevoir plus qu'il ne donne.

L'autre mesure de l'efficacité, c'est de laisser penser que le voisin paie plus que soi…

Quand on sait que le PS trouve marketing de lancer le "care" comme concept, c'est à dire officiellement un projet de société avec un état très officiellement nounou, je suis moins optimiste sur le long terme.

Invité Berti
Posté
Tout l'art d'une social-démocratie "efficace" c'est de prendre et donner de manière à ce que chacun ait l'illusion de recevoir plus qu'il ne donne.

social-démocratie je sais pas (j'aime pas ces mots flous).

Mais tout l'art des étatistes (PS, UMP, FN, NPA, etc…) c'est en effet "de prendre et donner de manière à ce que chacun ait l'illusion de recevoir plus qu'il ne donne."

Tout l'art des libéraux consiste donc à montrer que ce n'est qu'une illusion justement et que la majorité des français souffrent de l'Etat providence, n'en profitent absolument pas et qu'il faut donc le supprimer (progressivement pour certaines choses qui ne peuvent pas se faire du jour au lendemain).

Posté
Tout l'art d'une social-démocratie "efficace" c'est de prendre et donner de manière à ce que chacun ait l'illusion de recevoir plus qu'il ne donne.

L'autre mesure de l'efficacité, c'est de laisser penser que le voisin paie plus que soi…

Quand même, rares sont ceux qui donnent moins qu'ils ne reçoivent. L'immense majorité donne plus, mais a-t-elle l'illusion de l'inverse, j'en doute.

Quand on sait que le PS trouve marketing de lancer le "care" comme concept, c'est à dire officiellement un projet de société avec un état très officiellement nounou, je suis moins optimiste sur le long terme.

Pour le moment, le PS ne lance que des concepts. Le "Care", les 300 000 "emplois d'avenir", etc, etc… De la poudre aux yeux habituels. Mais je serais curieux de voir comment DSK présentrait les choses s'il advenait qu'il soit candidat (ce dont je doute, personnellement).

Posté
social-démocratie je sais pas (j'aime pas ces mots flous).

Mais tout l'art des étatistes (PS, UMP, FN, NPA, etc…) c'est en effet "de prendre et donner de manière à ce que chacun ait l'illusion de recevoir plus qu'il ne donne."

Tout l'art des libéraux consiste donc à montrer que ce n'est qu'une illusion justement et que la majorité des français souffrent de l'Etat providence, n'en profitent absolument pas et qu'il faut donc le supprimer (progressivement pour certaines choses qui ne peuvent pas se faire du jour au lendemain).

Attention il y a une illusion sous l'illusion : certains pensent payer plus que leur part mais pense contribuer ainsi au bien commun qui leur bénéficie indirectement.

J'vois pas comment ça peut changer sans qu'il y ait des manifs monstres sur le thème " On veut plus d'argent magique qui tombe de la lune"… et que les gens se rendent compte au final que la lune, c'est eux.

Posté
Ne pas oublier la situation politique de l'époque: le père Jospinou était le futur président de la république, garanti sur facture. Son passage à Matignon ne servait qu'à valider sa future élection.

La cohabitation avec Chirac rendait plus difficile le pilotage de l'état par la rue de Solférino. Enfin, les avalages de chapeau de Voynet et Gayssot étaient assorties de mandats électifs régionaux importants, synonymes de capacités financières généreuses pour leur partis respectifs.

Certes, tout ce que je voulais dire c'est que si l'on peut accorder une qualité à la filière Jospin-Hollande, c'est que dans un contexte difficile, ils parviennent à leurs fins et à faire avaler des couleuvres quand c'est nécessaire, c'est tout.

Invité rogermila
Posté

Suite aux résultats des Cantonales, des "bruits de couloirs", entendus sur i>télé, évoquent une possible démission de François Fillon.

Crédible ou pas ?

Est-ce que ce serait un non-évènement ou ça changerait la donne à Droite (pour 2012) ?

Posté
Hollande est un bon souvenir pour le PS je pense : des années de secrétariat général (11 ans, record claqué, le seul à avoir fait presque aussi bien est un certain François M. entre 1971 et 1981) en ayant évité des guerres fratricides, le soutien apporté au gouvernement de gauche plurielle entre 1997 et 2002 qui a obtenu (selon la gauche) de bons résultats, etc.

Bref : pour moi, François Hollande est le prochain président français.

+1

Il ne fait pas trop peur à l'électeur de droite ou centriste, profil peu bling-bling, sans doutes de bons relais dans les médias et à mon avis (naïf) plutôt moins de casseroles ("casse-rôle"?) que les autres au moment où les coups bas va fleurir.

Posté
C'est certain qu'en présentant un type comme Fillon, l'UMP pourrait s'en sortir. Mais vu la megalomanie de Sarko, l'UMP ira dans le mur, tétanisé par son "leader" et sans pouvoir tirer le frein à main.

Vous les avez vu au PS, tout ce qu'ils sont capables de dirs c'est on a pas de programme on est d'accord sur rien (pas trop fort), et on sera pret en 2012.

Guigou, questionnée par Mélenchon sur les écrats de salaire finit par acquiescer sur l’éventail des salaires de 1 à 20.

Le PS est tiré sur sa gauche par le FdG et ils vont encore se gaufrer sévère.

Invité Arn0
Posté

Le problème de Hollande c'est qu'il n'a aucune espèce de début de charisme.

Posté
Le problème de Hollande c'est qu'il n'a aucune espèce de début de charisme.

C'est marrant ça, ce n'est pas la première fois que j'entends cela, et je ne comprends pas vraiment. Disons que je trouve cela largement exagéré. Je ne trouve pas qu'il en est plus ou moins que Lionel "j'ai fendu l'armure" Jospin, qui a su se transformer d'appartachik du PS en candidat puis en premier ministre en moins de 2 ans (il avait remporté les primaires contre Emmanuelli, et je me souviens que c'était quand même un peu une surprise).

Posté
+1

Il ne fait pas trop peur à l'électeur de droite ou centriste

Je ne sais pas, quand on a vu "je n'aime pas les riches" on n'a peut être pas peur, parce que c'est du flan, mais on ne peut pas rester de marbre pour autant, ce personnage est haïssable.

Le problème de Hollande c'est qu'il n'a aucune espèce de début de charisme.

C'est discutable, il respire la haine de classe (et oui, je sais que c'est du jeu d'acteur), il a un discours basé sur la lutte, et l'histoire montre que la haine rends aussi éligible voire plus que la sobre dignité de l'homme d'état.

Il ne s'agit pas de dire "c'est un socialiste, donc il est méchant, bouh bouh", c'est le ton, le mode de discours le problème, il y a des socialistes bien plus a gauche dans le programme mais bien moins vindicatifs dans le discours.

Posté
Je ne sais pas, quand on a vu "je n'aime pas les riches" on n'a peut être pas peur, parce que c'est du flan, mais on ne peut pas rester de marbre pour autant, ce personnage est haïssable.

C'est discutable, il respire la haine de classe (et oui, je sais que c'est du jeu d'acteur), il a un discours basé sur la lutte, et l'histoire montre que la haine rends aussi éligible voire plus que la sobre dignité de l'homme d'état.

Est-ce que tu dirais la même chose, maintenant qu'on a un historique de 20 ans, au sujet de l'extrait de discours suivant :

Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre, mais ce n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d'or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela. Nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s'impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s'il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d'une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu'ils ne paient pas d'impôt ! […] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu'il y a un problème de l'immigration, et que si l'on ne le traite pas­ et, les socialistes étant ce qu'ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l'opinion publique, les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes.6,7 […] [Au sujet des épiciers de proximité] La plupart de ces gens-là sont des gens qui travaillent, des braves gens ; on est bien content de les avoir. Si on n'avait pas l'épicier kabyle au coin de la rue, ouvert de 7 heures du matin à minuit, combien de fois on n'aurait rien à bouffer le soir ?

Ce discours, dont on peut dire tout sauf qu'il ne suinte pas la haine, a été suivi par quelles actions concrètes, ou quelles autres discours ou phrases, qui confortent cette idée que Jacques Chirac serait un gros raciste, vindicatif, et compagnie?

Invité Arn0
Posté
C'est marrant ça, ce n'est pas la première fois que j'entends cela, et je ne comprends pas vraiment. Disons que je trouve cela largement exagéré. Je ne trouve pas qu'il en est plus ou moins que Lionel "j'ai fendu l'armure" Jospin, qui a su se transformer d'appartachik du PS en candidat puis en premier ministre en moins de 2 ans (il avait remporté les primaires contre Emmanuelli, et je me souviens que c'était quand même un peu une surprise).

Jospin a bien une forme de charisme toute relative mais pas inexistante : celle de l'homme rigide. De plus diriger un parti ou être premier ministre c'est une chose, être président c'est autre chose : et quand on voit les résultats de Jospin dans ce domaine ce n'est pas vraiment le genre d'exemple à mettre en avant.

Posté
Ce discours, dont on peut dire tout sauf qu'il ne suinte pas la haine

Ben non, je ne trouve pas qu'il suinte la haine, qu'il fasse appel a la peur, c'est indubitable, qu'il soit populiste et puisse inciter a la haine, oui, mais il n'est pas haineux en soi.

a été suivi par quelles actions concrètes, ou quelles autres discours ou phrases, qui confortent cette idée que Jacques Chirac serait un gros raciste, vindicatif, et compagnie?

Je ne dis pas le contraire, Hollande au pouvoir ferait peu ou prou la même chose que DSK ou Chirac (Sarko c'est… particulier), ce n'était pas son aptitude a gouverner au centre que je critiquais mais son aptitude a parler a l'électeur de centre-droit.

Posté
Ben non, je ne trouve pas qu'il suinte la haine, qu'il fasse appel a la peur, c'est indubitable, qu'il soit populiste et puisse inciter a la haine, oui, mais il n'est pas haineux en soi.

:icon_up: Il fallait vraiment qu'il dise "je n'aime pas les arabes" pour que tu trouves ça haineux?

C'est marrant le langage quand même :

- "les femmes sont toutes des putes" et "c'est dans la féminité que naît systématiquement l'instinct de prostitution" sont deux phrases qui veulent dire la même chose, mais la première est considérée comme haineuse et pas le seconde.

- de même "Il faut foutre les arabes et les noirs dehors" versus "nous allons inverser les flux de l'immigration".

- etc.

Enfin, sinon je comprends ce que tu dis, n'épiloguons pas.

Posté

François Hollande est assez symptomatique des cadres du PS: il dit ne pas aimer les riches, mais il en est un lui-même. Il lui faut quand même une société pour gérer son patrimoine immobilier… DSK et Sinclair possèdent une fortune personnelle. Aubry n'est pas à plaindre. Ségolène n'a jamais fait un plein de bagnole de sa vie. Quant aux militants, ils ont beau être obsédés par la valeur-travail et l'industrie, on les rencontre surtout dans des boulots pépères protégés par l'Etat ayant peu de rapport avec l'outil de production, comme l'Ednat' qui doit fournir le gros des troupes.

Tous ces gens sont d'une incroyable duplicité. Pour employer un terme technique, ils sont fourbes. C'est des mafieux dans l'âme. Comme du reste, souvent, les fanatiques. Et c'est ce qui fait naître en moi un tout petit peu de début d'espoir en cas de victoire socialiste.

Ils sont capables de tenir un discours à l'opposé de ce qu'ils font concrètement, et de se trahir entre eux de la pire des façons. En d'autres termes, un dirigeant socialiste peut tout à fait enfumer suffisamment tout le monde de manière à pouvoir faire des réformes réelles tranquillement… il n'a aucun scrupule, aucun principe, mentir théâtralement est une seconde nature, et il y a des chances que de ce fait il écoute l'instinct de survie. Enfion, son instinct de survie de parasite. C'est le mieux que l'on puisse attendre d'un homme politique français.

cela dit, il y a des limites: il ne pourra jamais s'empêcher de lâcher une grosse bouse comme les 35h, et si jamais un fief socialiste comme l'ednat' se rebelle, il n'aura pas les couilles de le mettre au pas, comme cela s'est régulièrement produit dans les années 80 et 90. Et des choses néfastes comme la déculturation ou la subventionnite perdureront. Sans compter que toute politique socialiste implique l'achat d'une clientèle conséquente via les embauches de fonctionnaires et les subventions bidon.

Posté
Est-ce que tu dirais la même chose, maintenant qu'on a un historique de 20 ans, au sujet de l'extrait de discours suivant :

Ce discours, dont on peut dire tout sauf qu'il ne suinte pas la haine, a été suivi par quelles actions concrètes, ou quelles autres discours ou phrases, qui confortent cette idée que Jacques Chirac serait un gros raciste, vindicatif, et compagnie?

Juste une précision, lors de ce discours, le père Chirac était bourré. Ca n'excuse rien, mais ça éclaire un tantinet.

Je ne dis pas le contraire, Hollande au pouvoir ferait peu ou prou la même chose que DSK ou Chirac (Sarko c'est… particulier), ce n'était pas son aptitude a gouverner au centre que je critiquais mais son aptitude a parler a l'électeur de centre-droit.

Le problème avec le PS, c'est que ce n'est pas le "patron" qui commande/gouverne, mais le bureau national. Lire "Matignon au temps de l'Union de la gauche" est intéressant car il montre que les décisions prisent par l'exécutif doivent être validées par le bureau national du PS. C'est même à mes yeux un détournement des institutions de la Vème Republique.

En même temps, je me demande si ce n'est pas également le cas avec les autres.

Posté
Juste une précision, lors de ce discours, le père Chirac était bourré. Ca n'excuse rien, mais ça éclaire un tantinet.

C'est peut-être la seule fois qu'il fut sincère pendant un discours, et pour cause. On devrait les faire tous boire les politocards avant de monter sur l'estrade.

En tout cas, ce discours n'avait rien de haineux, Chirac n'était absolument pas en train de dire qu'il détestait les arabes et les noirs, il disait certaines vérités que l'on trouve dans la bouche de beaucoup de français à table après un verre de rouge.

Posté
C'est peut-être la seule fois qu'il fut sincère pendant un discours, et pour cause. On devrait les faire tous boire les politocards avant de monter sur l'estrade.

En tout cas, ce discours n'avait rien de haineux, Chirac n'était absolument pas en train de dire qu'il détestait les arabes et les noirs, il disait certaines vérités que l'on trouve dans la bouche de beaucoup de français à table après un verre de rouge.

Mouais, en général, on ne vote pas pour le poivrot du bistrot du coin. Ok le fait d'être bourré l'a rendu plus franc, mais je ne suis pas convaincu que ce discours lui ait attiré beaucoup de sympaties.

Je suis d'accord pour dire que Chirac n'a jamais détesté les noirs ou les arabes, mais ce discours à prété le flanc à toutes les critiques qui lui ont collé à la peau pendant des années. Donc, je ne suis pas certain que venir à une tribune bourré, soit une bonne chose pour un politicard.

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