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Le décrochage des classes moyennes


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Enquête dont certains résultats pourraient intéresser les oreilles libérales. Par exemple, on voit que les classes moyennes inférieures qui subissent le déclassement avec la crise sont les plus critiques de l'assistanat et du fiscalisme, alors que les bobos des classes supérieures sont moins mécontents de payer des impôts et plutôt satisfaits de la redistribution.

http://www.fondapol.org/sondages/2002/

L'Ifop définit la classe moyenne par ses revenus de niveau intermédiaire : entre 2.300 euros et 5.300 euros nets, aides sociales inclues. Pour l'économiste Pascal Perri, la classe moyenne se situe entre 18.000 euros et 30.000 euros de revenus par an. Un fossé - en termes d'aspirations et de conditions de vie - sépare ces deux extrémités. Elles ont toutefois eu en commun de consommer pour satisfaire leur désir d'ascension sociale, tirant une bonne partie la croissance du marché intérieur du pays.

Une extrême attention portée aux prix

Qu'en est-il aujourd'hui de leur consommation ? Dans ce contexte de crise, les classes moyennes inférieures comme supérieures portent une extrême attention aux prix. La pression de la globalisation a amené des produits moins chers et a habitué les consommateurs à comparer, relève Jean-Michel Hieaux, vice-président exécutif d'Euro RSCG.

Les classes moyennes adoptent à ce sujet une "attitude schizophrénique", explique encore Jean-Michel Hieaux. Elles demandent des prix d'achat toujours plus bas, et en même temps des rémunérations toujours plus élevées. La conséquence est qu'"elles paient les conséquences en termes salariaux des prix toujours plus bas qu'elles réclament".

Les classes moyennes se tournent également vers le hard discount, qui a servi de levier à leur pouvoir d'achat : entre 2001 et 2006, le recours au discount a progressé de 50% au sein des classes moyennes, et a doublé pour les revenus supérieurs à 40.000 euros par an, explique Pascal Perri. "Sur les achats non stratégiques, les classes moyennes privilégient la valeur d'usage du produit", c'est-à-dire qu'elles achètent le produit pour ce qu'il est." Ce qui leur permet d'acheter par ailleurs des produits onéreux, qui auront, eux, pour fonction de véhiculer une certaine image. En résumé, les nouilles Leader Price et le dernier MacBook dans le même panier de courses.

Dépenses contraintes et pression fiscale

Si la consommation se maintient en période de crise, c'est aussi parce qu'elle prend l'allure d'une forme de défoulement, souligne Jean-Michel Hieaux. Reste que les classes moyennes ont des dépenses contraintes importantes, du fait de leur mode de vie : logement en maison individuelle, omniprésence de la voiture, importance accordée à l'éducation des enfants.

Autre caractéristique, les classes moyennes manifestent une sensibilité croissante aux poids des prélèvements. Il s'agit un groupe qui a le "sentiment historique" d'être plus pressuré que les autres par l'impôt, explique Pascal Perri. "Elles ont le sentiment qu'on ne demande rien aux classes populaires parce que ces dernières n'ont rien, et qu'on ne demande rien aux riches pour ne pas les décourager" et les pousser à l'exode fiscal. "En ce sens, l'instauration du bouclier fical a eu un impact psychologique que l'on ne soupçonne pas."

"Les classes moyennes ont le sentiment que le système social bénéficie trop aux classes modestes", renchérit Dominique Reynié. Une situation délicate à gérer politiquement, surtout à l'orée d'une nouvelle réforme de la fiscalité et à un an et demie de l'élection présidentielle. Pour le directeur de Fondapol, il ne fait nul doute que "le sort qui sera réservé aux classes moyennes va déterminer les équilibres futurs de la société".

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Mouais, ça ne les rendra pas forcément plus sensibles au discours libéral pour autant. Pour ceux que je connais qui sont dans la fourchette, c'est même tout le contraire. Évidemment ils vont être critiques de l'assistanat… pour les autres mais pas pour eux. Je les vois mal renoncer à leurs propres allocations sociales, sans parler de la sécu qui est une vache sacrée. Aussi une bonne partie pense qu'il faut plutôt aller chercher l'argent là ou il est, chez les riches, les entreprises, etc.

Il ne faut pas perdre de vue qu'une fraction non négligeable des classes moyennes a peur du déclassement et/ou de perdre son travail, et se voit un jour ou l'autre avoir besoin de ce coussin d'assistanat qu'ils vont critiquer dans un sondage. Et puis il y a aussi l'exemple de leurs proches, et on a presque tous au moins un proche qui a connu une période de chômage et a eu recours à l'assistanat.

Dans tous les cas je suis persuadé que les classes moyennes se feront tondre jusqu'à l'os sans pouvoir rien y faire, de toutes façons vers quelle formation politique pourraient-ils se tourner pour éviter ça ?

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Dans tous les cas je suis persuadé que les classes moyennes se feront tondre jusqu'à l'os sans pouvoir rien y faire, de toutes façons vers quelle formation politique pourraient-ils se tourner pour éviter ça ?

en fait les classes moyennes défendent et souhaitent ce qui est la cause même de leur ruine. Il y a une phrase célèbre à ce sujet.

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Ce n'est pas étonnant, les classes moyennes sont les principales victimes des politiques de redistribution. Elles payent beaucoup d'impôt (car ne savent pas forcément comme optimiser) et elles ne reçoivent que peu de prestations. Que les classes supérieures soient moins virulentes contre le fiscalisme est logique, étant donné qu'elles trouvent souvent le moyen de contourner l'impôt.

Néanmoins, ce genre d'article démontre la schizophrénie des français : ils se plaignent de l'impôt mais refusent de renoncer aux prestations sociales, voire fraudent pour les garder (sur le thème, pourquoi les autres et pas moi). Il y a un comportement détestable en France mélange d'égoïsme et de malhonnêteté qui bloque totalement la situation. Tout le monde se plaint des avantages qu'ont les autres mais personne ne veut lâcher de lest pour soi-même.

C'est pour ça que ce pays est moralement foutu.

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Néanmoins, ce genre d'article démontre la schizophrénie des français : ils se plaignent de l'impôt mais refusent de renoncer aux prestations sociales, voire fraudent pour les garder (sur le thème, pourquoi les autres et pas moi). Il y a un comportement détestable en France mélange d'égoïsme et de malhonnêteté qui bloque totalement la situation. Tout le monde se plaint des avantages qu'ont les autres mais personne ne veut lâcher de lest pour soi-même.

L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Bastiat

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La classe moyenne vit dans l'espoir que leur tour d'être bénéficiaire viendra.

Mais elle épargne quand même pour ses vieux jours signe que malgré tout elle n'y croit pas beaucoup.

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en fait les classes moyennes défendent et souhaitent ce qui est la cause même de leur ruine. Il y a une phrase célèbre à ce sujet.

Oui, il y a un vrai désespoir français. Ce qui était atterrant, c'était les grands manifestations en avril 2009 ; cela ressemblait vraiment à des processions contre la peste du moyen-age. Le discours, c'était : mais on fait tout bien, pourquoi le monde est-il si méchant ?

ET c'est vrai que tant qu'en France, l'opinion publique attendra son salut de l'état alors que c'est lui qui cause sa ruine, il n'y aura pas de sortie véritablement de crise. Mais il ne faut pas désespérer. Cela finira par arriver. Il suffit que l'état soit vraiment nu, et cela ne prendra pas forcement plus de quelques années au rythme actuel.

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Néanmoins, ce genre d'article démontre la schizophrénie des français : ils se plaignent de l'impôt mais refusent de renoncer aux prestations sociales, voire fraudent pour les garder (sur le thème, pourquoi les autres et pas moi). Il y a un comportement détestable en France mélange d'égoïsme et de malhonnêteté qui bloque totalement la situation. Tout le monde se plaint des avantages qu'ont les autres mais personne ne veut lâcher de lest pour soi-même.

Oui, enfin me concernant, je suis le premier à réclamer des aides ou allocations quand j'y ai droit mais vu ce que je paye, j'estime que c'est la moindre des choses. Il n'empêche que je préférerais largement vivre dans un système libéral, ne rien donner et ne rien recevoir de l'Etat (d'autant plus qu'un système libéral est largement plus optimal en matière d'allocation des ressources, donc je serais largement gagnant financièrement en plus du fait de pouvoir choisir dans quoi je dépense mon argent). Par contre je ne sais pas quelle est la proportion des gens qui pensent comme moi dans la classe moyenne.

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Mouais, ça ne les rendra pas forcément plus sensibles au discours libéral pour autant. Pour ceux que je connais qui sont dans la fourchette, c'est même tout le contraire. Évidemment ils vont être critiques de l'assistanat… pour les autres mais pas pour eux.

Bien sûr il y a de ça, mais ça n'est pas si clair si tu regardes la partie 2 de l'enquête sur la perception des politiques publiques. On trouve des résultats surprenants et en effet parfois contradictoires. Ainsi plus de la moitié (55%) des classes moyennes inférieures déclarent que la solution la plus efficace pour réduire les déficits est de diminuer le montant des aides et des prestations sociales, tandis qu'on passe à 50 % d'opinions favorables à l'augmentation des impôts pour les classes moyennes supérieures.

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Je pense qu'il s'agit aussi d'un problème de confiance. Beaucoup de gens ont intégré le fait qu'en faisant des efforts ou des concessions, ils n'auraient rien en retour et que leurs efforts consentis seront tout bénéfice pour ceux qui n'en feront pas. Quelque part, accepter de faire des efforts, des concessions ou de faire confiance en France, c'est pratiquement être un pigeon. Du coup, personne ne lâche rien. Et puis on ne peut pas dire non plus que l'exemple vienne d'en haut …

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Bien sûr il y a de ça, mais ça n'est pas si clair si tu regardes la partie 2 de l'enquête sur la perception des politiques publiques. On trouve des résultats surprenants et en effet parfois contradictoires. Ainsi plus de la moitié (55%) des classes moyennes inférieures déclarent que la solution la plus efficace pour réduire les déficits est de diminuer le montant des aides et des prestations sociales, tandis qu'on passe à 50 % d'opinions favorables à l'augmentation des impôts pour les classes moyennes supérieures.

Parceque la question posée pour savoir s'il y a trop de prestations sociales en France est une question que j'appellerais du type "horoscope" : ça marche presque pour tout le monde qui y lira ce qu'il a bien envie d'y lire pour lui.

Tu pourras faire le test in situ et lancer à la cantonade qu'il y a trop d'assistanat en France et trop de gens qui abusent des aides sociales (cf page 19 partie 2, degré d'adhésion à certaines opinions), tu auras 80% de gens d'accords, et pas seulement dans les classes moyennes. En fait c'est sans doute une des opinions que j'ai entendue le plus exprimée à travers toutes les couches sociales et avec une remarquable constance depuis des années.

Tant qu'il s'agit des aides sociales tout le monde est d'accord, par contre si tu commences à gratter un peu la surface et que tu leur parles de leurs aides sociales à eux - parceque quasi tout le monde touche des aides sociales, ce qui varie est le degré de dépendance à ces aides - le consensus vole en éclat. Ça c'est ce que j'appelle dans mon jargon technique le "oui mais là sépapareil". Un peu comme avec les enfants quoi : quand c'est eux, ce n'est pas pareil.

Au passage on notera qu'ils sont quand même majoritairement pour la sauvegarde du système de santé et des retraites (cf p28, partie II), et que même s'ils disent ne pas faire confiance à l'état, ils ne se sentent quand même plutôt pas assez aidés par celui-ci (cf p31, partie II).

Je pense qu'un des tableaux les plus notables est celui page 32, partie II, ou on voit une belle fragmentation qui montre que les gens veulent tous un petit quelque chose pour leur pomme sans être d'accords sur ce quelque chose, et que les aspirations des classes moyennes dans ce sens rejoignent exactement celles de l'ensemble des français. Pas de décrochage du gros du troupeau ici. Celles qui décrochent ici ce sont les classes moyennes sup qui ne sont par exemple que 20% à vouloir une baisse de la TIPP (contre 37 et 35) : bobos à vélo ?

D'ailleurs, là c'est vraiment intéressant de noter que la classe moyenne qui se sent pressurée par l'impôt sur le revenu n'est que 31% à vouloir en priorité une baisse de l'IR, contre 26% ensemble des français, et 40% pour la classe moyenne supérieure, celle là même qui déclare quelques question avant que l'impôt peut-être augmenté.

Enfin moi je dirais que si on regarde en diagonale toutes les questions et les réponses, la classe moyenne est plutôt sur la même ligne que le Front National (ou l'inverse, comme vous voulez) et dans la même proportion que l'ensemble des français : ils ne font pas confiance aux partis politiques, pensent qu'il y a trop d'immigration et une montée de l'islam trop importante (cf page 19 partie II), qu'il faut plus de protectionnisme (cf page 21, encore une fois aucun décrochage de la classe moyenne). Les seuls que je vois décrocher ici ce sont les classes moyennes supérieures, autant dire peanuts dans la balance électorale.

Et en conclusion je dirais que d'après ce que je connais de mon petit échantillon "représentatif", ça ne me surprend pas du tout…

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Tant qu'il s'agit des aides sociales tout le monde est d'accord, par contre si tu commences à gratter un peu la surface et que tu leur parles de leurs aides sociales à eux - parceque quasi tout le monde touche des aides sociales, ce qui varie est le degré de dépendance à ces aides - le consensus vole en éclat. Ça c'est ce que j'appelle dans mon jargon technique le "oui mais là sépapareil". Un peu comme avec les enfants quoi : quand c'est eux, ce n'est pas pareil.

Tout à fait d'accord avec ce diagnostic. Il n'y a aucun espace pour un homme politique à la Cameron en France ; et d'ailleurs personne ne saisit le créneaux de la réduction des aides sociales. Et si on n'en touche pas tous, on a tous un proche qui en vit ;

Mais il ne faut pas désespérer. Quant on ne pourra plus payer, on ne payera plus. E cela peut arriver très vite. L'exemple de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne sont là. Il suffit pour que les équilibres budgétaires deviennent intenables que la france emprunte à 7 % au lieu des 4 % actuels. Du coup, le déficit passe en structurel de 3 à 5 % et la spirale des taux sera enclenchée.

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ils ne font pas confiance aux partis politiques, pensent qu'il y a trop d'immigration et une montée de l'islam trop importante (cf page 19 partie II), qu'il faut plus de protectionnisme (cf page 21, encore une fois aucun décrochage de la classe moyenne). Les seuls que je vois décrocher ici ce sont les classes moyennes supérieures, autant dire peanuts dans la balance électorale.

Petite précision : quand je parle de décrochage, ce n'est pas seulement sur le plan de l'opinion, mais aussi économique: la frange la plus touchée par la crise est aussi celle qui se situe un peu au-dessus des critères pour bénéficier à plein des aides sociales. Il découle de cette démarcation une augmentation des tensions entre groupes sociaux. Pour cette catégorie, la fonction agonistique de l'Etat social est amplifiée par la crise.

Evidemment il y a un biais de formulation qui est inclu dans la méthodologie. A mon avis le plus gros biais qui est occulté réside dans l'écart générationnel, qui prime sur la division en revenus. Toutes choses égales par ailleurs les résultats sont effet contradictoires mais pas désespérants. Par exemple, la liberté et la responsabilité (suivies de l'effort et du travail) sont les valeurs qui arrivent en tête devant l'égalité.

Par ailleurs certains résultats sont frappants; les classes moyennes supérieures moins enclines à dénoncer l'assistanat, font aussi plutôt confiance (65%) à l'Union Européennes et à l'Etat (53%), contre 41% et seulement 36% pour les inférieures. Ici l'écart est important. Sur la mondialisation, il y a en effet une demande de protection, mais à y observer de plus près, la majorité relative reste favorable au maintien d'une économie ouverte et rejette le protectionnisme économique, ce qui signifie que la ménagère qui garde les deux pieds sur terre sait que son pouvoir d'achat en serait gravement atteint.

Posté
Petite précision : quand je parle de décrochage, ce n'est pas seulement sur le plan de l'opinion, mais aussi économique: la frange la plus touchée par la crise est aussi celle qui se situe un peu au-dessus des critères pour bénéficier à plein des aides sociales.

Dont acte.

Evidemment il y a un biais de formulation qui est inclu dans la méthodologie. A mon avis le plus gros biais qui est occulté réside dans l'écart générationnel, qui prime sur la division en revenus. Toutes choses égales par ailleurs les résultats sont effet contradictoires mais pas désespérants. Par exemple, la liberté et la responsabilité (suivies de l'effort et du travail) sont les valeurs qui arrivent en tête devant l'égalité.

Bah écoute, je m'en voudrais de doucher un si bel élan d'optimisme - d'autant plus que tu ne nous habitues pas à des messages des plus optimistes - qui plus si cet élan est là pour nous indiquer que le second souffle du libéralisme en France viendra peut-être des bobos post-festivus, mais tout de même, il me semble que ce raisonnement porte à faux, pour ne pas dire plus. :icon_up:

N'oublions pas que les français adorent se gargariser de grandes déclarations de Principes, de belles Idées, de Valeurs fortes, pour en un tournemain s'assoir vigoureusement dessus lorsque leur intérêt personnel est en jeu. Certes, en cela ils ne sont pas très différents des autres peuples qui privilégient leur intérêt personnel, mais au moins les autres ont-ils l'honnêteté ou le bon sens de nous épargner les grands discours hypocrites et les leçons de morale qui nous les brisent.

Pour moi le problème est que tu trouveras sans doute un gros 80% de la classe moyenne tout à fait d'accord sur un ou plusieurs points d'un programme libéral pour remettre d'équerre les finances du pays, mais que tu n'en trouveras quasiment aucun d'accord sur la totalité d'un programme cohérent. Or je pense que c'est ce qui compte, plus que les valeurs proclamées.

Concrètement si on propose de supprimer certaines aides et d'en diminuer d'autres, ça va intéresser beaucoup de gens qui ont le sentiment qu'on en fait trop. Puis dès qu'il s'agira de discuter ce qu'on charcute, ça sera la foire d'empoigne. Et par dessus si tu rajoutes la privatisation de la Sécu, l'assouplissement du code du travail, et je ne parle même pas du dossier des retraites, tout le monde t'auras tourné le dos pour préserver le statu quo - et te traiter de psychopathe ultra-libéral.

Sur la mondialisation, il y a en effet une demande de protection, mais à y observer de plus près, la majorité relative reste favorable au maintien d'une économie ouverte et rejette le protectionnisme économique, ce qui signifie que la ménagère qui garde les deux pieds sur terre sait que son pouvoir d'achat en serait gravement atteint.

Normal, il se paient des iPad "made in" partout sauf en France - et des nouilles dégueulasse, faut-y pas manquer de goût !

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Bah écoute, je m'en voudrais de doucher un si bel élan d'optimisme - d'autant plus que tu ne nous habitues pas à des messages des plus optimistes - qui plus si cet élan est là pour nous indiquer que le second souffle du libéralisme en France viendra peut-être des bobos post-festivus, mais tout de même, il me semble que ce raisonnement porte à faux, pour ne pas dire plus. :icon_up:

N'étant pas subitement devenu idéaliste, ce n'est pas sur la vertu des classes moyennes qu'il faut compter, mais sur l'augmentation des antagonismes entre les groupes sociaux dans la lutte pour le butin, puisque la redistribution s'effectue de ces classes moyennes vers les tranches supérieures et assistées. Le matraquage fiscal se concentrant sur le groupe le moins protégé, on peut s'attendre à ce qu'il ne courbe pas l'échine ad vitam, à l'instar du Tiers Etat. Il me semble que cette enquête donne quelque signes de protestation et je vois difficilement comment les politiciens pourraient l'ignorer en période électorale et de disette budgétaire. Pour le reste du raisonnement, je suis bien d'accord.

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