Miss Liberty Posté 11 septembre 2011 Signaler Posté 11 septembre 2011 Je précise une chose : pour moi toutes ces réflexions sont assez abstraites, parce que je suis convaincue que le salut ne viendra pas du gouvernement mais d'un sursaut général après une vraie période de bordel : étant donné le choix politique qu'on a actuellement en France, pour qu'un gouvernement sensé émerge, il faudrait des dizaines d'années (à condition d'être super optimiste à propos de la démocratie, et comme je ne suis pas démocrate moi je dirai "jamais"…) On peut épiloguer sur les élections, leur résultat ne sera pas bon pour nous, et les candidats sont difficilement distinguables. Pour ma part, je ne sais pas encore si j'irai voter (pour elle ou pour quelqu'un d'autre) ou si j'irai à la pêche…
philippulus Posté 11 septembre 2011 Signaler Posté 11 septembre 2011 Les gauchistes qui diraient de telles infamies "libéralisme = fascisme", tu leur montres ça: http://www.dailymoti…-pen-et-le_news Perso, je suis contre donner tout moyen de promotion ou tremplin à ces pourris de politiques, qu'ils soient républicains socialistes comme l'UMP ou le PS, marxistomélenchonistes ou nationalistes socialistes comme le FN. Pourquoi ne pas demander à tous les libéraux de déposer discrètement une pile de ces bulletins de vote à leur passage dans les bureaux de vote. Comme il se trouvera surement plus d'un libéral par bureau de vote, ça pourrait mettre une jolie pagaille.
Nick de Cusa Posté 11 septembre 2011 Signaler Posté 11 septembre 2011 Et penser que le PS va se priver des 1%, voire 2 ou 3, qu'un vrai candidat libéral chiperait à Sarko.
Chitah Posté 11 septembre 2011 Signaler Posté 11 septembre 2011 je vais vous paraître bassement calculatrice, mais de mon point de vue supprimer une partie des nombreuses allocations (même si ce ne sont que celles des immigrés) ne peut pas être mauvais pour le niveau de dépenses publiques . Evidemment que cela ne sera pas mauvais. Mais ce sera profondément injuste. Car ces immigrés paient les mêmes taxes que les français : mêmes taxes, mêmes niveaux de service me paraît être un bon principe. Le FN considère que des allocs versées à des français sont une légitime marque de solidarité nationale envers les plus faibles, les mêmes prestations versées aux immigrées relevant de l'entretient de parasites. Accepter leurs propositions, c'est implicitement accepter leur vision du monde. Je relève ce genre de points au NPA aussi : ils sont pour la suppression totale de toutes les subventions aux entreprises. Je like, je méga-like. Seulement, eux disent cela parce qu'ils pensent qu'il ne faut pas nourrir le grand capital. Je serais d'accord, sauf que dans le même temps ils ne proposent pas la suppression des subventions à d'autres entreprises, comme la Poste, la SNCF, etc. parce qu'ils les appellent des "services publics". Deux poids, deux mesures, dans les deux cas, même si niveau dépense publique on y gagne, moralement et politiquement on y perd : d'un côté on passe pour des xénophobes à accepter cela, de l'autre à des alliés des trotskystes pour ne niquer que les entreprises privées et pas leurs homologues publiques.
Mathieu_D Posté 11 septembre 2011 Signaler Posté 11 septembre 2011 Evidemment que cela ne sera pas mauvais. Mais ce sera profondément injuste. Car ces immigrés paient les mêmes taxes que les français : mêmes taxes, mêmes niveaux de service me paraît être un bon principe. Le FN considère que des allocs versées à des français sont une légitime marque de solidarité nationale envers les plus faibles, les mêmes prestations versées aux immigrées relevant de l'entretient de parasites. Accepter leurs propositions, c'est implicitement accepter leur vision du monde. Je relève ce genre de points au NPA aussi : ils sont pour la suppression totale de toutes les subventions aux entreprises. Je like, je méga-like. Seulement, eux disent cela parce qu'ils pensent qu'il ne faut pas nourrir le grand capital. Je serais d'accord, sauf que dans le même temps ils ne proposent pas la suppression des subventions à d'autres entreprises, comme la Poste, la SNCF, etc. parce qu'ils les appellent des "services publics". Deux poids, deux mesures, dans les deux cas, même si niveau dépense publique on y gagne, moralement et politiquement on y perd : d'un côté on passe pour des xénophobes à accepter cela, de l'autre à des alliés des trotskystes pour ne niquer que les entreprises privées et pas leurs homologues publiques. Chitah, en vrai défenseur de la vraie foi libérale veut tout, tout d'un coup, tout de suite. Bientôt le grand soir libéral, camarade !
Invité jabial Posté 11 septembre 2011 Signaler Posté 11 septembre 2011 Evidemment que cela ne sera pas mauvais. Mais ce sera profondément injuste. Car ces immigrés paient les mêmes taxes que les français : mêmes taxes, mêmes niveaux de service me paraît être un bon principe. Le FN considère que des allocs versées à des français sont une légitime marque de solidarité nationale envers les plus faibles, les mêmes prestations versées aux immigrées relevant de l'entretient de parasites. Accepter leurs propositions, c'est implicitement accepter leur vision du monde. Je relève ce genre de points au NPA aussi : ils sont pour la suppression totale de toutes les subventions aux entreprises. Je like, je méga-like. Seulement, eux disent cela parce qu'ils pensent qu'il ne faut pas nourrir le grand capital. Je serais d'accord, sauf que dans le même temps ils ne proposent pas la suppression des subventions à d'autres entreprises, comme la Poste, la SNCF, etc. parce qu'ils les appellent des "services publics". Deux poids, deux mesures, dans les deux cas, même si niveau dépense publique on y gagne, moralement et politiquement on y perd : d'un côté on passe pour des xénophobes à accepter cela, de l'autre à des alliés des trotskystes pour ne niquer que les entreprises privées et pas leurs homologues publiques. + 10.000
Kuing Yamang Posté 11 septembre 2011 Signaler Posté 11 septembre 2011 Evidemment que cela ne sera pas mauvais. Mais ce sera profondément injuste. Car ces immigrés paient les mêmes taxes que les français : mêmes taxes, mêmes niveaux de service me paraît être un bon principe. Le FN considère que des allocs versées à des français sont une légitime marque de solidarité nationale envers les plus faibles, les mêmes prestations versées aux immigrées relevant de l'entretient de parasites. Accepter leurs propositions, c'est implicitement accepter leur vision du monde. Je relève ce genre de points au NPA aussi : ils sont pour la suppression totale de toutes les subventions aux entreprises. Je like, je méga-like. Seulement, eux disent cela parce qu'ils pensent qu'il ne faut pas nourrir le grand capital. Je serais d'accord, sauf que dans le même temps ils ne proposent pas la suppression des subventions à d'autres entreprises, comme la Poste, la SNCF, etc. parce qu'ils les appellent des "services publics". Deux poids, deux mesures, dans les deux cas, même si niveau dépense publique on y gagne, moralement et politiquement on y perd : d'un côté on passe pour des xénophobes à accepter cela, de l'autre à des alliés des trotskystes pour ne niquer que les entreprises privées et pas leurs homologues publiques. + 9999 un de moins que mon pote au dessus car tu as oublié de rajouter le droit de vote aux immigrés car si ils payent les mêmes taxes, ils participent autant que les autres à la société donc ils ont leur mot à dire pour choisir ceux qui mettent au point et distribuent ces taxes. En ne pouvant voter, ils ne peuvent influencer sur ce levier politique (même si je sais que ça ne changerait pas grand chose au final, c'est pour le principe et la logique). Même devoir de payer des taxes donc même niveau de service, ok, ET mêmes droits également. Ou alors les immigrés ne payent pas de taxes.
Miss Liberty Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Chitah, j'ai parlé à titre personnel : je ne conseillerai jamais à un libéral de tenir un pareil discours en public. Il n'est jamais bon de faire des alliances avec des partis pour lesquels on n'a que quelques points d'accord de toute façon, ça brouille le message. Les alliances, c'est pour les grands partis avec une bonne base pour les soutenir. Donc ma réflexion ne s'applique qu'à une prise de décision personnelle devant les urnes, pas à un plan d'action et encore moins à une consigne de vote (ça serait absurde, puisque le FN n'est pas libéral). Pour ce qui est de l'injustice des subventions, en théorie je serai tentée d'être d'accord avec toi (évidemment que la même imposition impose une même représentation et les mêmes services), mais en pratique j'ai plusieurs remarques : 1/ concernant le droit de vote : en tant que libertarienne, je ne trouve pas si normal que ça de proposer les mêmes droits aux nouveaux arrivants qu'aux premiers contributeurs de la société. Cela devrait être aux communautés elles-même de décider si elles ont envie d'accueillir les personnes en question, puis de leur faire confiance pour participer aux décisions ayant un impact sur l'évolution de leurs lois, de leurs habitudes de vie, de leurs institutions… il existe différentes échelles de vote et différents niveaux de décision, pourquoi ne pas s'en servir? 2/ Pour essayer de limiter l'effet incitatif dans le mauvais sens produit par l'existence de ces services dès l'arrivée et sans avoir à faire ses preuves, il serait sans doute plus juste de fermer les frontières sous conditions de ressources et de visa de travail… plutôt que de les laisser venir et de leur refuser les alloc proposées aux profiteurs bien de chez nous. Mais cela demande plus de courage comme solution… 3/ il s'agit aussi de ne pas tomber dans l'excès inverse, à savoir faciliter l'accès aux services et aux subventions pour les immigrés (je pense aux quotas imposés aux entreprises, aux logements sociaux, à l'aveuglement des disctributeurs d'allocations familiales) par exemple, je ne suis pas si sûre que tous ce dont ils bénificient soit relié à un impôt qu'ils payent : qu'en est-il par exemple de la couverture maladie universelle? Il me semble qu'elle est financée en grande partie par les taxes sur les couvertures complémentaires? (à vérifier, je ne suis pas spécialiste de ces sujets) On touche là le véritable problème : pourquoi ne pas proposer, à la manière de Kuing Yamang, l'absence totale d'impôts et l'absence totale de subventions? Parce que c'est très difficile à mettre en place : la TVA et tous les impôts indirects dissimulés dans notre vie de tous les jours devraient être décortiqués, de même que toutes les petites subventions indirectes. On ne peut pas leur interdire d'envoyer des colis postaux ou d'utiliser un téléphone fixe, et on ne peut pas non plus fixer un niveau d'imposition "juste" adapté à leur niveau de services (comment quantifier une telle chose?) Le problème, c'est que les impôts sont ainsi faits en France qu'on n'arrive pas à démêler qui paye et qui profite. Essayer de mettre une justice là-dedans, c'est déjà accepter un peu l'idée qu'il est juste que l'Etat nous taxe et décide de à qui doit profiter ou non notre argent…
Chitah Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Chitah, en vrai défenseur de la vraie foi libérale veut tout, tout d'un coup, tout de suite. Bientôt le grand soir libéral, camarade ! Tu es nouveau sur le forum, donc je te pardonne pour cette sottise. En fait, tu es tombé sur le plus grand défenseur, sur ce forum, d'un plan de transition graduel entre la situation actuelle et une future France libérale. Sur l'exemple ci-dessus, tu ne te rends même pas compte que c'est dire "on supprime les allocs aux immigrés" qui est quelque chose de brutal, fait par quelqu'un qui veut tout tout de suite. Au contraire, diminuer pour TOUS les bénéficiaires, progressivement, cette alloc sur une durée de mettons 3 ou 5 ans est la meilleure solution à mon sens.
Miss Liberty Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Sur l'exemple ci-dessus, tu ne te rends même pas compte que c'est dire "on supprime les allocs aux immigrés" qui est quelque chose de brutal, fait par quelqu'un qui veut tout tout de suite. Eh! J'espère que tu parles de Marine, pas de moi. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas favorable à une modification brutale, mais à une diminution progressive pour tous, ciblée pour ne plus inciter le je-m'en-foutisme pour tous, et pas uniquement pour les arabes, les unijambistes, ou les roux. D'ailleurs, je serai pour toucher d'abord aux emplois et aux salaires des fonctionnaires et assimilés (comprendre, tous ceux qui dépendent directement de subventions étatiques) avant de toucher aux allocations et aux "services". Les services seront réduits tout naturellement faute de gens pour les administrer. Tiens, je me rends compte qu'en écrivant ça, ça démolit encore un peu plus l'économie du FN… qui justement se fait le champion des fonctionnaires. Je n'y peux rien s'il faut que quelqu'un se fasse l'avocat du diable pour lancer le débat sur ce qui est plus ou moins dangereux tactiquement parlant.
Chitah Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 @Miss Liberty : je comprends ton point de vue. En revanche, histoire d'être sûr qu'on voit les choses à peu près de la même manière, je te propose le cas fictif suivant : - un couple de français, en 1980, donne naissance à un enfant, appelons-le Kévin, qui devient bien entendu français. Juste après, ils décident de partir à l'étranger et ne reviennent en France qu'au bout de trente ans. Kévin revient, il est toujours français, il a 30 ans, et s'installe en France. - au même moment, Javier l'espagnol, 30 ans également, s'installe en France (il y mets les pieds pour la première fois) aussi. - encore au même moment, Mohammed l'algérien, 30 ans également, s'installe en France. Devrait-il exister une différence de traitement, de la part de l'Etat français, entre Kévin, Javier, et Mohammed? Je parle des allocs, droits de vote, etc. Ma réponse : non, il ne devrait pas y en avoir. En effet, à mes yeux, l'Etat n'est pas l'incarnation de la Nation où je ne sais quoi, c'est un simple prestataire de service. A mes yeux, Nicolas Sarkozy n'est pas le souverain français, incarnant son peuple, c'est juste le chef des fonctionnaires, de même que Carlos Ghosn n'est pas le Grand Calife de l'Automobile française, il n'est que le PDG de Renault-Nissan. Ainsi, il n'y a pas de raison que l'Etat traite de manière privilégiée Kévin, de souche française, avec des avantages par rapport à Javier, ressortissant de l'UE, ou à Mohammed, ressortissant d'un pays étranger. Eh! J'espère que tu parles de Marine, pas de moi. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas favorable à une modification brutale, mais à une diminution progressive pour tous, ciblée pour ne plus inciter le je-m'en-foutisme pour tous, et pas uniquement pour les arabes, les unijambistes, ou les roux. Ne t'inquiète pas, je l'ai parfaitement compris, je rebondissais sur ton exemple, dont j'ai bien compris que ce n'était pas ton opinion, etc. Je m'adressais à Mathieu_D.
john_ross Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Ainsi, il n'y a pas de raison que l'Etat traite de manière privilégiée Kévin, de souche française, avec des avantages par rapport à Javier, ressortissant de l'UE, ou à Mohammed, ressortissant d'un pays étranger. Si il y a des raisons, l'Etat a toujours des (mauvaises) raisons pour remplacer une connerie par une encore plus grosse.
neuneu2k Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Ma réponse : non, il ne devrait pas y en avoir. En effet, à mes yeux, l'Etat n'est pas l'incarnation de la Nation où je ne sais quoi, c'est un simple prestataire de service. A mes yeux, Nicolas Sarkozy n'est pas le souverain français, incarnant son peuple, c'est juste le chef des fonctionnaires, de même que Carlos Ghosn n'est pas le Grand Calife de l'Automobile française, il n'est que le PDG de Renault-Nissan. Sauf que ce n'est pas vrai, la fonction politique n'est pas une fonction de prestation de service, qu’on souhaite limiter le pouvoir de cette fonction politique, c'est une chose, et c’est même la moindre des choses sur un forum libéral <–< , mais on ne peut pas nier son existence. Et c'est également vrai en entreprise, le leadership ne se limite pas a la simple relation hiérarchique contractuelle, mais il passe bien par une fonction d'incarnation de l'institution.
Kuing Yamang Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Ainsi, il n'y a pas de raison que l'Etat traite de manière privilégiée Kévin, de souche française, avec des avantages par rapport à Javier, ressortissant de l'UE, ou à Mohammed, ressortissant d'un pays étranger. Il faudra même faire d'avantage pour Mohammed que pour les autres car c'est souvent qu'il faut une surveillance médicale en milieu hospitalier après une grande traversée à la nage.
Chitah Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Sauf que ce n'est pas vrai, la fonction politique n'est pas une fonction de prestation de service, qu’on souhaite limiter le pouvoir de cette fonction politique, c'est une chose, et c’est même la moindre des choses sur un forum libéral <img src='https://www.liberaux.org/public/style_emoticons/<#EMO_DIR#>/dry.gif' class='bbc_emoticon' alt='<–<' /> , mais on ne peut pas nier son existence. C'est vrai et je le sais, tu noteras que j'ai bien écrit "à mes yeux, l'Etat..". Et c'est également vrai en entreprise, le leadership ne se limite pas a la simple relation hiérarchique contractuelle, mais il passe bien par une fonction d'incarnation de l'institution. Oui, certes. Il faudra même faire d'avantage pour Mohammed que pour les autres car c'est souvent qu'il faut une surveillance médicale en milieu hospitalier après une grande traversée à la nage.
Miss Liberty Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 - un couple de français, en 1980, donne naissance à un enfant, appelons-le Kévin, qui devient bien entendu français. Juste après, ils décident de partir à l'étranger et ne reviennent en France qu'au bout de trente ans. Kévin revient, il est toujours français, il a 30 ans, et s'installe en France. - au même moment, Javier l'espagnol, 30 ans également, s'installe en France (il y mets les pieds pour la première fois) aussi. - encore au même moment, Mohammed l'algérien, 30 ans également, s'installe en France. Il y a deux réponses possibles à ta question 1/ du point de vue des Français habitant en France pendant ces trente années, constitués en entreprises, en villages, en communautés : même règle pour tout le monde, puisqu'aucun des nouveaux arrivants n'a participé à la création de ce qui les poussent à venir ici. Je suppose qu'il doit y avoir une raison pour leur venue : notre bonne santé économique peut-être? Après, cette règle peut être plus ou moins aimable (mais toujours identique) selon la générosité des habitants. 2/ admettons que les parents de Kevin ont créé l'entreprise la plus rentable de la région il y a cinquante ans et qu'ils ont formé leur Kevin à la reprendre pendant ces trente années de voyage (on n'a pas idée d'appeler son gosse Kevin, soit dit en passant) ; admettons aussi que le village manque cruellement de cordonnier et que Mohammed est doué pour manipuler le cuir ; admettons enfin que Javier est un crétin qui parle fort, boit beaucoup, parle mal français, et ne sait rien faire de ses dix doigts. Tu m'accorderas qu'il y a des fortes chances que Kevin et Mohammed soient mieux accueuillis que Javier, et qu'ils gagnent plus rapidement la confiance et la solidarité des habitants. On va me dire que le cas par cas n'est pas pratiquable : et moi je répondrai que si les institutions qui s'occupent de quelque chose d'aussi important que le niveau d'intégration dans la société civile ne sont pas efficaces pour le cas par cas… c'est qu'elles sont mille fois trop grandes, et qu'elles devraient ne plus s'en occuper. Ma réponse : non, il ne devrait pas y en avoir. En effet, à mes yeux, l'Etat n'est pas l'incarnation de la Nation où je ne sais quoi, c'est un simple prestataire de service. A mes yeux, Nicolas Sarkozy n'est pas le souverain français, incarnant son peuple, c'est juste le chef des fonctionnaires. Je ne suis pas du tout d'accord : c'est justement ce genre de convictions qui poussent nos énarques actuels à importer de la main d'oeuvre uniquement en fonction de quelques considérations économiques falsifiées qui présentent l'immigration comme bénéfique à tous les coups, à garder leurs fonctionnaires (aucun chef d'entreprise n'aime subir une grève générale), à faire rentrer leurs copains au gouvernement… En effet, l'Etat ne peut pas être une entreprise comme une autre : son pouvoir l'affranchit de certaines règles de bon sens : Sarkozy n'est pas propriétaire de la France, ça n'est pas son argent qui est en jeu. Son salaire n'est même pas variable en fonction des résultats (et puis quels "résultats"? Comment quantifies-tu les décisions diplomatiques par exemple.) Si l'Etat était incarné, et qu'il avait un lien plus charnel avec son peuple, les enjeux seraient totalement différents. Et puis il faut bien qu'il y ait quelque chose pour matérialiser la France. Je sais bien que mon message risque de faire bouillir les défenseurs ou détracteurs du nationalisme et du monarchisme, alors pitié restez dans le sujet du fil et ne rebondissez pas là-dessus. Ce n'est qu'un élément annexe de ma réponse.
neuneu2k Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Si l'Etat était incarné, et qu'il avait un lien plus charnel avec son peuple, les enjeux seraient totalement différents. Tout a fait, mais si l'incarnation de la nation était cohérente avec son articulation réelle, si le mythe national était la projection des corps naturels, les enjeux seraient différents, mais il n’y aurai pas de problème. Toutes les histoires d’intégration, de ‘valeurs de la république’ etc… c’est un problème parce que le mythe national n’a qu’un lien ténu avec la culture et les institutions réels, sinon, l’intégration serait spontanément conforme aux attentes autochtones.
Chitah Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Il y a deux réponses possibles à ta question 1/ du point de vue des Français habitant en France pendant ces trente années, constitués en entreprises, en villages, en communautés : même règle pour tout le monde, puisqu'aucun des nouveaux arrivants n'a participé à la création de ce qui les poussent à venir ici. Je suppose qu'il doit y avoir une raison pour leur venue : notre bonne santé économique peut-être? Après, cette règle peut être plus ou moins aimable (mais toujours identique) selon la générosité des habitants. Ajoutons à cela que l'installation dans un nouveau pays ne se fait pas que pour des raisons économiques, on peut être attiré par un pays sans en être citoyen de naissance et sans fuir une quelconque précarité matérielle. J'ai des amis qui ont ainsi émigré aux 4 coins du globe, en partant d'une situation économique très intéressante en France. 2/ admettons que les parents de Kevin ont créé l'entreprise la plus rentable de la région il y a cinquante ans et qu'ils ont formé leur Kevin à la reprendre pendant ces trente années de voyage (on n'a pas idée d'appeler son gosse Kevin, soit dit en passant) ; admettons aussi que le village manque cruellement de cordonnier et que Mohammed est doué pour manipuler le cuir ; admettons enfin que Javier est un crétin qui parle fort, boit beaucoup, parle mal français, et ne sait rien faire de ses dix doigts. Tu m'accorderas qu'il y a des fortes chances que Kevin et Mohammed soient mieux accueuillis que Javier, et qu'ils gagnent plus rapidement la confiance et la solidarité des habitants.On va me dire que le cas par cas n'est pas pratiquable : et moi je répondrai que si les institutions qui s'occupent de quelque chose d'aussi important que le niveau d'intégration dans la société civile ne sont pas efficaces pour le cas par cas… c'est qu'elles sont mille fois trop grandes, et qu'elles devraient ne plus s'en occuper. On est bien d'accord. Si on part du principe que ces trois personnes ont la même situation de départ, alors ils seront traités indifféremment. Je ne suis pas du tout d'accord : c'est justement ce genre de convictions qui poussent nos énarques actuels à importer de la main d'oeuvre uniquement en fonction de quelques considérations économiques falsifiées qui présentent l'immigration comme bénéfique à tous les coups, à garder leurs fonctionnaires (aucun chef d'entreprise n'aime subir une grève générale), à faire rentrer leurs copains au gouvernement… En effet, l'Etat ne peut pas être une entreprise comme une autre : son pouvoir l'affranchit de certaines règles de bon sens : Sarkozy n'est pas propriétaire de la France, ça n'est pas son argent qui est en jeu. Son salaire n'est même pas variable en fonction des résultats (et puis quels "résultats"? Comment quantifies-tu les décisions diplomatiques par exemple.) Si l'Etat était incarné, et qu'il avait un lien plus charnel avec son peuple, les enjeux seraient totalement différents. Et puis il faut bien qu'il y ait quelque chose pour matérialiser la France. Je sais bien que mon message risque de faire bouillir les défenseurs ou détracteurs du nationalisme et du monarchisme, alors pitié restez dans le sujet du fil et ne rebondissez pas là-dessus. Ce n'est qu'un élément annexe de ma réponse. Comme le souligne neuneu2k, dans la pratique cette incarnation n'existe tout simplement pas, ou plutôt ne correspond pas du tout aux attentes de la population, car il ne le peut pas, de par sa trop grande taille. Ainsi l'Etat central devrait-il être une minarchie, laissant les points d'intégration dont tu parles aux communautés locales (la ville par exemple). Un détail : l'importation de main d'oeuvre, cela fait belle lurette que cela n'existe plus en France.
Miss Liberty Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Comme le souligne neuneu2k, dans la pratique cette incarnation n'existe tout simplement pas, ou plutôt ne correspond pas du tout aux attentes de la population, car il ne le peut pas, de par sa trop grande taille. Ainsi l'Etat central devrait-il être une minarchie, laissant les points d'intégration dont tu parles aux communautés locales (la ville par exemple). Tu m'enlèves les mots de la bouche. J'ajouterai juste que cela ne supprime pas le problème des institutions pour l'Etat central en question, parce que les différents régimes n'ont pas tous la même capacité à rester des minarchies. Par "ce qui les pousse à venir", j'entendais effectivement utiliser une expression assez large pour inclure les raisons non économiques. J'aurais bien parlé d'avantages comparatifs, de préférences, tout ça tout ça, mais je me suis dit que cela ferait "libéral pédant". Après tout, moi j'adore l'architecture, la musique et la bouffe autrichienne, et vivre à Vienne me paraîtrait être un conte de fées. J'accepte bien volontiers que pour quelqu'un le quartier de Barbès ait les mêmes attraits.
fryer Posté 12 septembre 2011 Signaler Posté 12 septembre 2011 Pour vivre à Barbès, faut aimer la foule, le bruit et les détritus. Par contre c'est assez tranquille passé 20h, ya plus grand monde dans les rues (sauf quand l'Algérie gagne un match de foot )
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