Aller au contenu

Le marché libre est foutu


Invité

Messages recommandés

Posté
  jubal a dit :
Mais son discours reste quand très intéressant venant d'un homme politique, et si par "s’affranchir des conservateurs" il veut dire "s'affranchir de l'UMP" ça me parait très bien.

Mais moi aussi ça me parait très bien, je sais juste trop bien ou ça a tendance à mener, et si l’UMP est conservateur, je suis la reine d’Angleterre.

Posté
  neuneu2k a dit :
Un grand trou noir entre la fin des années 60 et l’arrivée des paléolibertariens et de Ron Paul sur le devant de la scène, toute la fin de la guerre froide ou plutôt que d’exploiter l’anticommunisme pour tisser des alliances et avoir une présence politique significative, les mouvements libéraux U.S. se sont auto-marginalisés.

Le divorce avec la droite américaine était nécessaire et inéluctable des la fin des années 50, mais se jeter dans les bras de la gauche radicale était rétrospectivement une erreur stratégique majeure (des ‘connus’ seul Hayek a su se détacher des premiers sans tomber dans le piège du contrecoup) et si les libéraux français sont loin d’aller se jeter dans les bras du NPA (faut pas déconner), on peut quand même reconnaitre que les mêmes causes (la volonté légitime de s’éloigner visiblement de la droite interventionniste) conduisent au mêmes effets, il n’y a qu’a voir la dernière sortie gauchisante de l’ex-atlantiste sur le retour Alain Madelin.

Mouais pour la partie américaine.

Pour la partie française, je ne suis absolument pas d'accord :

- "s'éloigner de la droite interventionniste" me paraît être tout à fait faux si l'on se réfère à ce que sont devenus les libéraux français. Mariton et compagnie. Jusqu'à ce type, Martinon, qui a déclaré que Sarkoko l'avait "libéré de son libéralisme théocratique". Franchement, le mouvement vers la gauche que tu esquisses est absolument inexistant, c'est même le contraire absolu qui se passe.

- en effet, les libéraux français sont loin de partager la culture de la gauche et de l'extrême-gauche, il faut voir le nombre incalculables de "libéraux" officiels qui flirtent allègrement et sans complexe avec le FN version Jean-Marie.

Posté
  neuneu2k a dit :
et si l’UMP est conservateur, je suis la reine d’Angleterre.

Comme il n'y a pas de parti conservateur en France, et vu son expérience passée avec l'UMP, je pense que c'est a eux qu'il fait référence.

(On est évidemment d'accord que l'UMP n'est pas un parti conservateur, ça va sans dire)

Posté
  Chitah a dit :
Pour la partie française, je ne suis absolument pas d'accord :

- "s'éloigner de la droite interventionniste" me paraît être tout à fait faux si l'on se réfère à ce que sont devenus les libéraux français. Mariton et compagnie. Jusqu'à ce type, Martinon, qui a déclaré que Sarkoko l'avait "libéré de son libéralisme théocratique". Franchement, le mouvement vers la gauche que tu esquisses est absolument inexistant, c'est même le contraire absolu qui se passe.

- en effet, les libéraux français sont loin de partager la culture de la gauche et de l'extrême-gauche, il faut voir le nombre incalculables de "libéraux" officiels qui flirtent allègrement et sans complexe avec le FN version Jean-Marie.

Tu a raison mais ca ne contredit pas mon propos, les libéraux en France sont proches historiquement de la nouvelle droite, on peut tout a fait comparer ca a la situation américaine des années 50.

La nouvelle garde plus libertarienne, par réaction, se gauchise visiblement et franchement de nos jours être proche du FN c'est être bien plus proche de l'extrême gauche que d'être proche du PS.

Posté
  neuneu2k a dit :
Tu a raison mais ca ne contredit pas mon propos, les libéraux en France sont proches historiquement de la nouvelle droite, on peut tout a fait comparer ca a la situation américaine des années 50.

La nouvelle garde plus libertarienne, par réaction, se gauchise visiblement et franchement de nos jours être proche du FN c'est être bien plus proche de l'extrême gauche que d'être proche du PS.

OK!

Et concernant cette nouvelle garde, tu penses aux membres de ce forum, à certains tout du moins je me trompe? Car on ne peut pas dire que Salin, Nemo, soient particulièrement gauchistes, non? :icon_up:

Posté

Pas forcement du forum non, malgré tout il se droitise ;-) mais a des liberaux grand angle issus du même milieu oui, et si leurs résultats électoraux sont pour l'instant risible, leur pouvoir de recrutement de sympathisants et de diffusion des idees liberales a la sauce li-li ne l'est pas.

Posté

Je pense qu'au bout d'un certain moment les oisifs et les envieux réclameront de l'interventionnisme, et l'obtiendront. Et au bout d'un moment, il y aura rejet de cet interventionnisme et le retour au libéralisme. Je vois davantage ça de manière cyclique qu'immuable.

On ne peut pas modeler les hommes en parfaits libéraux, on peut leur faire goûter à la liberté, à la prospérité, avec la perspective de vivre avec moins de filets de sécurité et de linéarité qu'en social démocratie, et espérer que cela suffise. Beaucoup ont une mentalité d'esclaves ou d'asservis. A part des verrous institutionnels et donc une Constitution avec certains principes gravés (interdiction de voter un budget en déséquilibre, interdiction d'aller au delà des fonctions régaliennes etc etc.) je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.

Ah oui: on a encore bien du chemin avant de se poser cette question en France… :icon_up:

Posté

Si on peut "gagner" au moins deux générations, c'est déjà ça. Et que les arrières petit-enfants règlent leurs problèmes entre eux.

Posté

Tiens si ça intéresse quelqu'un, j'ai essayé de défendre le libéralisme sur le forum des sceptiques du Québec. Eh bien c'est pas gagné. (je ne suis peut-être pas bon pédagogue).

http://www.sceptiques.qc.ca/forum/politica…25.html#p263801

et la suite du fil…

Pourtant j'avais la naïveté de penser que esprit critique et libéralisme faisaient bon ménage.

Avec le test du Political Compass, j'ai été le seul à me situer dans le cadran "right-libertarian" (comprendre libéral économiquement et sociétalement). La plupart des autres se sont situés dans le cadran "left-libertarian" (comprendre égalitariste avant tout, et libéral seulement si ça n'est pas générateur d'inégalité). Bon, faut dire que le test (à mon humble avis) est particulièrement mal fait. On croirait qu'il a été fait par des "left-libertarians" : les questions sont, je trouve, orientées de telle manière que la position "right-libertarian" paraisse sous un assez mauvais jour…

Posté
  neuneu2k a dit :
Pas forcement du forum non, malgré tout il se droitise ;-) mais a des liberaux grand angle issus du même milieu oui, et si leurs résultats électoraux sont pour l'instant risible, leur pouvoir de recrutement de sympathisants et de diffusion des idees liberales a la sauce li-li ne l'est pas.

J'aurai tendance à penser que c'est un mal pour un bien.

Tout le monde ne peut pas entrer dans le libéralisme par la grande porte ou avoir eu la chance d'être tombé dedans en étant petit. Certains arrivent par la droite, via d'obscures circonvolutions depuis des mouvements poujadistes ou nationalistes, en réaction épidermique à l'état providence qui leur prends leur sous pour les donner à d'autres, d'autres arrivent par la gauche, par de non moins sombres détours depuis des mouvances anticapitalistes, frustrés par l'intrusion toujours plus massive du public dans leurs libertés individuelles. Il est normal que beaucoup de personnes déçues se tournent vers le libéralisme.

Le tout est de savoir canaliser ces entrants vers le juste milieu, le droit chemin, en leur donnant les moyens d'acquérir le bagage intellectuel et le fond idéologique nécessaire à la pérennité du mouvement. Après quelques lectures et beaucoup de réflexion, s'ils ne sont pas trop idiots, ils verront la lumière et la porteront à leur tour…

Après, il y en a qui vont rester campés dans des postures d'adolescents rebelles, refuseront d'ouvrir un livre et tenteront plutôt de plier le libéralisme dans leur sens que d'en épouser les imperfections… mais si ne serait-ce qu'une toute petite partie des nouveaux venus se tournent vers les mouvances plus classiques du libéralisme, ce sera déjà une victoire. Et puis, même s'ils restent "bloqués" dans le fourbi libéral de gauche, ils auront tout de même adhéré à une partie des idées libérales.

C'est mon opinion, et elle n'engage que moi, mais je préfère voir une mouvance libérale massive comprenant plusieurs courants qu'une mouvance réduite pensant comme un seul homme. Et en ce sens, tous les recrutements sont porteurs d'espoir.

Il est clair qu'une telle mouvance ne sera pas pérenne sur le long-terme si elle reste telle quelle, elle portera en elle le germe de sa propre décrépitude, mais la fenêtre de tir ouverte pourrait permettre d'inscrire en dur le libéralisme dans le paysage politique européen. Et puis, au passage, la promiscuité avec l'ennemi intérieur, ça peut avoir du bon.

  Sanksion a dit :
Mais ce qu'est une étape, faire adhérer le commun du mortel au libéralisme. Si trois générations plus tard, c'est reparti pour un tour de capitalisme de connivence entre les gros accumulateurs de capitaux et l'Etat, quelques guerres pour "apporter la démocratie et la liberté à des sauvages", l'Etat providence revient en réaction pour contre balancer, et au revoir et adieu ; ce n'est pas la peine d'apprendre la rhétorique…

Il faut verrouiller à ce moment-là. Inscrire les règles de non-intervention et les limites de l'état dans les constitutions, faire une nouvelle déclaration des droits de l'homme, comme cela a été fait en 1948, créer de nouveaux "droits immuables"… Enfin, pour l'instant, on est encore très loin d'arriver à un niveau de représentativité suffisant pour ce faire. Il y a tellement de merdes sur la voie qu'il vaut mieux se focaliser sur le prochain pas que sur le bout du chemin.

Posté
  G7H+ a dit :
Madelin, je le trouve beaucoup plus décontracté qu'avant, il passe mieux, il est même drôle, c'est positif.

+1

Sinon sur le fond, ne pensons pas le libéralisme comme une religion à laquelle il faudrait "adhérer". L'immense majorité des électeurs s'en foutent des idées et de l'idéologie, ce qu'ils voient ce sont des slogans, c'est tout.

C'est la même chose pour l'iPhone : les gens s'en foutent des innovations ergonomiques, de design, de processus de fabrication, de capacité de développement, etc. Tout ce qu'ils voient c'est le produit final. Et là, nous les libéraux on est absolument nuls. Ou plutôt on commence à l'être un petit peu moins, on est entré dans l'action depuis quelques années, avec quelques initiatives encore en phase de montée en puissance, mais c'est déjà pas mal.

Posté
  Filthy John a dit :
Il faut verrouiller à ce moment-là. Inscrire les règles de non-intervention et les limites de l'état dans les constitutions, faire une nouvelle déclaration des droits de l'homme, comme cela a été fait en 1948, créer de nouveaux "droits immuables"…

Même en Sci-Fi ça foire :

La messe est dite.

Par contre, en droits de l'homme, je connais une bonne liste.

Invité jabial
Posté

Je vois que ma suggestion a déclenché un tonnerre de réactions plus nombreuses que les participants.

Je répondrait seulement à l'argument selon lequel on peut, avec ces méthodes, défendre indifféremment l’oppression et la liberté.

C'est vrai. Et avec le marketing et la pub, on peut indifféremment vendre un bon produit ou une escroquerie.

Nous ne pouvons pas faire l'économie de nous adapter à la nature humaine telle qu'elle est. Point.

Posté
  jabial a dit :
Je vois que ma suggestion a déclenché un tonnerre de réactions plus nombreuses que les participants.

Je répondrait seulement à l'argument selon lequel on peut, avec ces méthodes, défendre indifféremment l’oppression et la liberté.

C'est vrai. Et avec le marketing et la pub, on peut indifféremment vendre un bon produit ou une escroquerie.

Nous ne pouvons pas faire l'économie de nous adapter à la nature humaine telle qu'elle est. Point.

+1

Posté

Là il ne s'agit pas simplement de "vendre" un produit mais d'édifier nos contemporains pour gérer sainement le pouvoir de tous dans le respect de la liberté de chacun. Leur "vendre" de l'infantilisme est très exactement ce que nous ne voulons pas. Or les méthodes de fascinations développées pour et/ou par la démocratie délégative sont souvent d'autant plus puissantes qu'elles sont infantilisantes. Je vous rapelle que l'actuel président des US a été élu sur les slogans "we need change" et "yes we can". Le pur stade libido anal couche culotte. Le meilleur moyen pour sortir de là c'est de désinfantiliser, de discréditer le concept même d'infantilisation porté par les mythes et les adulations, bref, de désidolatrer la démocratie.

Paradoxalement les électeurs sont d'autant plus prêts à s'infantiliser qu'ils rèvent que l'action politique crée de grandes choses. Celles ci ne peuvent être portées que par des héros, qui incarnent le rêve sublimé que chacun a de lui même. Le réalisme en politique, cela commence par une humilité bien dosée face à l'immensité du monde et par une conscience bien trempée de ce que chacun peut lui même créer. Les mythes et les héros cultivent très exactement l'inverse. Ils infantilisent chacun pour augmenter l'illusion de tous et projettent dans la chose politique des projets fatalement nuisibles.

Invité Arn0
Posté
  jabial a dit :
Je vois que ma suggestion a déclenché un tonnerre de réactions plus nombreuses que les participants.

Je répondrait seulement à l'argument selon lequel on peut, avec ces méthodes, défendre indifféremment l’oppression et la liberté.

C'est vrai. Et avec le marketing et la pub, on peut indifféremment vendre un bon produit ou une escroquerie.

Nous ne pouvons pas faire l'économie de nous adapter à la nature humaine telle qu'elle est. Point.

Tu pars du principe que la méthode est neutre, ce qui reste à démontrer. Que les idéologies grégaires fassent appel avec succès à l'esprit grégaire n'est pas vraiment étonnant : elles adaptent leurs moyens à leurs fins. Je suis pas sur qu'on puisse transposer l'idée au libéralisme.

Posté
  Arn0 a dit :
Tu pars du principe que la méthode est neutre, ce qui reste à démontrer. Que les idéologies grégaires fassent appel avec succès à l'esprit grégaire n'est pas vraiment étonnant : elles adaptent leurs moyens à leurs fins. Je suis pas sur qu'on puisse transposer l'idée au libéralisme.

Finalement, nous avons deux méthodes pour promouvoir les idées libérales et leur permettre d'essaimer :

1) L'entrisme et la "corruption des élites". L'objectif est de s'adresser aux donneurs d'ordres, à ceux qui ont le pouvoir de modifier les grands équilibres et les convaincre d'adopter des réformes libérales. De mémoire, c'était l'idée de départ de la société du Mont-Pélérin. On peut ainsi faire passer certaines réformes qui nous tiennent à coeur (interdiction des déficits publics dans la Constitution, libéralisation des marchés…) en utilisant des arguments rationnels. Mais on aura du mal à faire la révolution.

2) Le mouvement de masse. L'objectif est de s'adresser à la population et de la convaincre de voter libéral. Dans cette stratégie il faut taper fort, utiliser des slogans, forcément simplificateurs. Il faut faire du marketing pour se différencier et ne pas hésiter à utiliser de grosses ficelles. Je doute que Reagan ou Thatcher n'aient utilisé que des arguments fins durant leurs campagnes.

En synthèse, vu la faiblesse des libéraux sur la scène française, seule la première option me semble praticable. D'autant que les arguments libéraux nécessitent parfois une petite argumentation.

Posté
  Vincemobile a dit :
Finalement, nous avons deux méthodes pour promouvoir les idées libérales et leur permettre d'essaimer :

1) L'entrisme et la "corruption des élites". L'objectif est de s'adresser aux donneurs d'ordres, à ceux qui ont le pouvoir de modifier les grands équilibres et les convaincre d'adopter des réformes libérales. De mémoire, c'était l'idée de départ de la société du Mont-Pélérin. On peut ainsi faire passer certaines réformes qui nous tiennent à coeur (interdiction des déficits publics dans la Constitution, libéralisation des marchés…) en utilisant des arguments rationnels. Mais on aura du mal à faire la révolution.

2) Le mouvement de masse. L'objectif est de s'adresser à la population et de la convaincre de voter libéral. Dans cette stratégie il faut taper fort, utiliser des slogans, forcément simplificateurs. Il faut faire du marketing pour se différencier et ne pas hésiter à utiliser de grosses ficelles. Je doute que Reagan ou Thatcher n'aient utilisé que des arguments fins durant leurs campagnes.

En synthèse, vu la faiblesse des libéraux sur la scène française, seule la première option me semble praticable. D'autant que les arguments libéraux nécessitent parfois une petite argumentation.

Je dirais même plus : tu raisonnes quantitativement, mais je crois avec le recul que qualitativement il n'y a pas de Besancenot, Mélenchon, ou Le Pen libéral ou libertarien en France, donc de toute façon l'option deux n'est pas accessible même si nous étions 100 fois plus à profils personnels constants.

Invité jabial
Posté
  Chitah a dit :
Je dirais même plus : tu raisonnes quantitativement, mais je crois avec le recul que qualitativement il n'y a pas de Besancenot, Mélenchon, ou Le Pen libéral ou libertarien en France, donc de toute façon l'option deux n'est pas accessible même si nous étions 100 fois plus à profils personnels constants.

Plusieurs d'entre nous seraient tout à fait capables de jouer sur une scène de théâtre. Et grosso modo, c'est la même chose. Il ne faut pas croire que les héros de papier ont été des géants dans la réalité, surtout quand on sait par l'histoire toute la petitesse de ceux d'entre eux qui se sont révélés être des monstres.

Il y a tout à fait ce qu'il faut en tribuns potentiels. Ce qu'il manque, c'est une masse critique de fidèles d'accord sur un nom et sur un bloc minimal d'idées incompressibles. Après, des chorégraphies urbaines, ça s'organise. Le libéralisme est suffisamment large pour pouvoir jouer sur de nombreux thèmes, de l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par le centre. Le positionnement sur l'échiquier traditionnel, à la limite, est purement stratégique. La vraie ligne, c'est plus de liberté, que ça passe par une politique de gauche ou de droite, de centre ou d'extrême (dans les limites du raisonnable) on s'en fout.

Un type comme Le Pen ou Besancenot n'a pas tout créé de zéro. Il est rentré dans une formation politique qui existait, il l'a faite évoluer, etc. Ici en France, les idées libertariennes, qui sont quoi qu'en en dise le seul mouvement libéral à même de passionner les foules, en sont au stade zéro de l'organisation politique. Ça changera tout seul, le vent souffle dans ce sens. Toute la question est de savoir quel sera l'état économique du pays à ce moment-là.

En ce qui me concerne, de toute façon, je ne me mêle plus de politique, sauf au moment d'aller voter.

Invité Arn0
Posté
  Vincemobile a dit :
Finalement, nous avons deux méthodes pour promouvoir les idées libérales et leur permettre d'essaimer :

1) L'entrisme et la "corruption des élites". L'objectif est de s'adresser aux donneurs d'ordres, à ceux qui ont le pouvoir de modifier les grands équilibres et les convaincre d'adopter des réformes libérales. De mémoire, c'était l'idée de départ de la société du Mont-Pélérin. On peut ainsi faire passer certaines réformes qui nous tiennent à coeur (interdiction des déficits publics dans la Constitution, libéralisation des marchés…) en utilisant des arguments rationnels. Mais on aura du mal à faire la révolution.

2) Le mouvement de masse. L'objectif est de s'adresser à la population et de la convaincre de voter libéral. Dans cette stratégie il faut taper fort, utiliser des slogans, forcément simplificateurs. Il faut faire du marketing pour se différencier et ne pas hésiter à utiliser de grosses ficelles. Je doute que Reagan ou Thatcher n'aient utilisé que des arguments fins durant leurs campagnes.

En synthèse, vu la faiblesse des libéraux sur la scène française, seule la première option me semble praticable. D'autant que les arguments libéraux nécessitent parfois une petite argumentation.

Ce que je critique ce n'est pas de s'adresser à la masse, ni même d'adapter son discours à son public (sur la forme évidemment, par sur le fond). Je critique l'idée d'avoir un drapeau, un uniforme, une chanson… en gros de singer les communistes et les nazis !

Posté
  Vincemobile a dit :
2) Le mouvement de masse. L'objectif est de s'adresser à la population et de la convaincre de voter libéral. Dans cette stratégie il faut taper fort, utiliser des slogans, forcément simplificateurs. Il faut faire du marketing pour se différencier et ne pas hésiter à utiliser de grosses ficelles. Je doute que Reagan ou Thatcher n'aient utilisé que des arguments fins durant leurs campagnes.

Ben il faut juste faire concurrence avec les slogans ultra majoritaires du genre « le libéralisme, c'est la liberté des plus riches », « le parti du patronat », « le renard libre dans le poulailler libre », « le XIXème siècle », etc.

Posté
  Arn0 a dit :
Ce que je critique ce n'est pas de s'adresser à la masse, ni même d'adapter son discours à son public (sur la forme évidemment, par sur le fond). Je critique l'idée d'avoir un drapeau, un uniforme, une chanson… en gros de singer les communistes et les nazis !

Et pourtant.

DTOM.jpg

Posté
  Arn0 a dit :
Ce que je critique ce n'est pas de s'adresser à la masse, ni même d'adapter son discours à son public (sur la forme évidemment, par sur le fond). Je critique l'idée d'avoir un drapeau, un uniforme, une chanson… en gros de singer les communistes et les nazis !

Un drapeau, un code vestimentaire, une culture de rassemblement, ce n'est pas limité au communisme et au nazisme, je ne souhaiterai pas vivre avec des gens qui n'ont rien en commun d'autre que la froide rationalité de leur intérêt, toute 'libérale' soit elle.

  Chitah a dit :
Ces offres se basent sur des mythes qui sont des invariants chez l'être humain : c'est pas ma faute c'est la tienne, tu es différent de moi donc tu es hostile, je ne me sens pas à ma place, je dois quelque chose à quelqu'un si je suis en vie, etc.

  • Je suis le maitre chez moi.
  • J'ai gagné ça honnêtement, moi, monsieur.
  • Mêle toi de tes oignons
  • Touche pas au grisbi, salope !

C'est plutot invariant aussi non ?

Invité jabial
Posté
  Arn0 a dit :
Ce que je critique ce n'est pas de s'adresser à la masse, ni même d'adapter son discours à son public (sur la forme évidemment, par sur le fond). Je critique l'idée d'avoir un drapeau, un uniforme, une chanson… en gros de singer les communistes et les nazis !

Ça s'appelle une culture, et ce n'est pas "singer les communistes et les nazis". Les communistes et les nazis ont singé les nations historiques, et nous devons en faire autant. Il ne s'agit de rien d'autre que de se donner des symboles communs pour créer un cadre social de "famille élargie", autrement dit de tribu. Ça crée des réflexes et ça fait appel à des mécanismes sociétaux qui sont indispensables à la réussite de toute initiative de changement social non violent.

L'autre option, celle de séduire les intellectuels, ça peut marcher, mais ça implique alors tôt ou tard de se confronter aux masses. Si un régime libéral doit ressembler à celui de Singapour ou de la Tunisie, je ne suis pas vraiment sûr qu'on sera arrivé au but recherché.

Pour que le libéralisme marche, il faut que les gens en veuillent, et plus, le réclament. Et pour ça, il faut qu'ils aient le sentiment que le libéralisme leur est intérieur, et non extérieur. Donc voilà, fondation de la première internationale libérale :icon_up: slogans tels que "nous sommes tous indépendants" (avec une affiche explicative sur le statut de salarié) drapeau, chansonS (une ça suffit pas), etc. Parce que c'est comme ça que ça marche.

Après, si je parle dans le vent, tant pis, encoure une fois je me contente de donner mon avis.

Posté
  jabial a dit :
Pour que le libéralisme marche, il faut que les gens en veuillent, et plus, le réclament. Et pour ça, il faut qu'ils aient le sentiment que le libéralisme leur est intérieur, et non extérieur.

Voila, ensuite on peut (et doit) discuter des moyens, mais vous connaissez le programme.

Posté

Ne négligeons pas les "fêtes de famille"….

c'est l'idéal pour se créer des souvenirs en commun, donc une culture de "clan"

l'invention de la fête de l'huma, les premiers salons bio type marjolaine voilà 30 ans ont joué un rôle considérable…

pour l'instant, nous n' avons encore rien ouvert à tout public : genre de truc ou on peut emmener promener la belle mère et les enfants le dimanche…

Les banquets adhérents lib.org, les café liberté de liberté chérie, , Week end liberté du cercle bastiat, universités d'été du PLD, sont certes formidables, mais si éventuellement, on y traîne une fois son amoureux(se) du moment, on est loin de l'ouverture tout public de la fête de l'huma où tout le monde, une fois dans sa vie, à trainé ses guêtres, ne serais-ce que pour profiter d'un concert gratuit ou pour "voir l'ambiance"…

les tea party jouent ce rôle aux US, on y voit des bébés dans les poussettes et des fauteuils roulants côtoyer les Harley Davidson…

moi, je verrai bien une "fête du marché libre" sorte de chimère entre les rêves party et les vide greniers, où chacun ( jeune vieux, amateur, professionnel, associations) pourrait venir échanger ses productions, concerts, vieux bouquins, tracts et ratons laveurs selon son bon plaisir, expérimenter les lois du marché, et payer selon les procédures convenant aux deux parties concernées ( troc, gratuité, toutes devises légales ou autres…)

Posté
  TODA a dit :
Ne négligeons pas les "fêtes de famille"….

c'est l'idéal pour se créer des souvenirs en commun, donc une culture de "clan"

l'invention de la fête de l'huma, les premiers salons bio type marjolaine voilà 30 ans ont joué un rôle considérable…

pour l'instant, nous n' avons encore rien ouvert à tout public : genre de truc ou on peut emmener promener la belle mère et les enfants le dimanche…

moi, je verrai bien une "fête du marché libre" sorte de chimère entre les rêves party et les vide greniers, où chacun ( jeune vieux, amateur, professionnel, associations) pourrait venir échanger ses productions, concerts, vieux bouquins, tracts et ratons laveurs selon son bon plaisir, expérimenter les lois du marché, et payer selon les procédures convenant aux deux parties concernées ( troc, gratuité, toutes devises légales ou autres…)

http://www.fetedelaliberte.com/

C'était un bel effort et j'ai trouvé ça très bien. Stands de beaucoup d'organisations de notre gallaxie. Il y avait même de la musique live. Ca manquait de liberté grand angle et surtout de barbecue, c'est tout. Pas certain que LC soit rentrée dans ses frais.

Posté
  G7H+ a dit :
http://www.fetedelaliberte.com/

C'était un bel effort et j'ai trouvé ça très bien. Stands de beaucoup d'organisations de notre gallaxie. Il y avait même de la musique live. Ca manquait de liberté grand angle et surtout de barbecue, c'est tout. Pas certain que LC soit rentrée dans ses frais.

Voilà,super, il faut refaire des choses comme cela, en plus ambitieux, et ancré localement …

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...