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La mort de la mort


Nicolas Azor

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Des propos assez fascinants entendus ce matin sur BFM m'incitent à les relayer ici afin de les soumettre à votre réflexion.

Je pense qu'ils faisaient echo à un article paru dans le journal la tribune, disponible ici, et intitulé "la mort de la mort".

En gros l'article fait l'hypothèse de l'imminence d'une humanité sinon immortelle, du moins avec une longévité largement augmentée. A l'heure où on approche de l'époque dite de la "révolution grise", alias "papy-boom", cette question soulève des interrogations philosophique assez intéressante.

Certes, une humanité potentiellement immortelle serait, à priori, une bénédiction. Mais cette immortalité est envisagée à l'aide de techniques toujours plus sophistiquées et surtout couteuses.

Or, on a déjà du mal à gérer le système de santé actuel, alors que dire si jamais il faut financer par exemple la culture de cellules cardiaques et leur implantation régulière sur le coeur de toutes les personnes agées ? Comment financer les développement des biotechnologies avec les modèles de sécurité sociale actuels ?

Je trouve que la question est intéressante car elle force la médecine à s'interroger sur la légitimité de son financement par la solidarité nationale.

Les hommes semblent avoir oublié le "carpe diem". En tant que jeune personne, je n'ai pas le droit de refuser de cotiser en prétextant renoncer à mes droits futurs d'indemnisation de frais de santé. Je n'ai pas le droit de dire: "je veux profiter de mon argent maintenant, pendant que je suis encore jeune et plein de vie. Je m'en tape de savoir que je mourrai à soixante ans. Ca ne m'intéresse pas de vivre centenaire si c'est pour être constamment attaché à des machines ou subir une opération chirurgicale tous les mois."

Tous les hommes ont droit à la vie parait-il, mais si le maintien en vie peut être continu et donc théoriquement infiniment couteux, ne faut-il pas limiter ce droit ?

Vivre longtemps doit il désormais être considéré comme un choix indiduel que les êtres humains doivent assumer, y compris financièrement ?

Un sujet intéressant je trouve.

Je vous laisse y réfléchir, mais avant je voudrais signaler que je regrette que dans les explications théoriques apportées dans cet article au phénomène de vieillissement, il ne figure pas certaines théories évolutionnistes, comme celle dite du soma jetable. Cette théorie est pour moi l'une des théorie biologiques les plus fascinantes que je connaisse. On la trouve expliquée avec d'autres dans un ouvragce que j'ai eu la chance de lire dans ma jeunesse, et que je ne saurais que trop vous recommander:

Posté
Vivre longtemps doit il désormais être considéré comme un choix indiduel que les êtres humains doivent assumer, y compris financièrement ?

Ca l’est déjà, çal’a toujours été, et la sécurité sociale n’a un impact qu’a la marge, fort heureusement.

Posté

Certes, une humanité potentiellement immortelle serait, à priori, une bénédiction. Mais cette immortalité est envisagée à l'aide de techniques toujours plus sophistiquées et surtout couteuses.

Quel est l'intérêt de vivre, si la vie est éternelle ?

C'est justement parce que l'on sait que l'on a un temps et des ressources limités que la vie a du sel, que l'on doive faire des choix.

Si immortalité signifie faire tous les choix alternativement, successivement, c'est comme n'en faire aucun.

L'immortalité ne me plait guère, sauf si c'est Noël tous les jours !

De toute façon, les êtres vivants au delà des bactéries ont répondu à l'immortalité par la reproduction.

La nature trouve toujours un régulateur.

J'imagine que lorsque les hommes seront immortels, ils choisiront le suicide comme amusement ultime.

En ce qui concerne le Carpe Diem, il me reviens un dialogue que j'avais eu avec mon tigre, Hobbes.

Moi (Calvin) : "Apprécie le moment" est ma devise.

Tu sais jamais ce qui te reste ! Demain, tu peux traverser la route et - WHAM - un camion de ciment t'écrase ! Alors tu regrettes d'avoir renoncé à tous ces plaisirs !…

Voilà pourquoi, je dis "apprécie le moment".

C'est quoi ta devise ?

Hobbes : "Fais attention en traversant".

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Ca l’est déjà, çal’a toujours été, et la sécurité sociale n’a un impact qu’a la marge, fort heureusement.

Pour l'instant la sécurité sociale n'a un impact que limité, mais si jamais la médecine rendait l'immortalité techniquement possible, alors la société serait obligée de prendre une décision: dans quelle mesure les jeunes doivent ils payer pour maintenir les vieux en vie, et pendant combien de temps ?

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Quel est l'intérêt de vivre, si la vie est éternelle ?

Attention l'immortalité ne signifie pas la vie éternelle. L'immortalité ne signifie pas l'invulnérabilité. En gros en biologie on dit d'un organisme qu'il est immortel lorsque sa probabilité de mourir n'augmente pas avec le temps. On parle parfois d' "immortalité potentielle". C'est en tout cas l'un des trucs que j'ai appris en lisant le bouquin de Frédéric Revah.

En fait quand tu es immortel ton espérance de vie suit une loi statistique exponentielle, un peu comme les particules radioactives. Bref tu peux vivre très longtemps, mais il reste une limite due aux facteurs de mortalité non liés à l'âge.

C'est justement parce que l'on sait que l'on a un temps et des ressources limités que la vie a du sel, que l'on doive faire des choix.

Si immortalité signifie faire tous les choix alternativement, successivement, c'est comme n'en faire aucun.

ça se défend comme point de vue mais tu ne peux pas trancher la question aussi simplement non plus.

Faut-il vivre intensément une vie courte en acceptant son destin et les conséquences de ses actes, ou faut-il lutter encore et toujours contre l'inéluctabilité de la mort, jouer aux échecs avec elle lorsqu'elle se présente afin de tenter de la duper ?

le-septieme-sceau.jpg

Ou en quelques mots: faut-il "être ou ne pas être" ? Est-il plus noble de lutter contre le destin ou de se plier à sa volonté sans peur ni regret ?

hamlet.jpg

La philosophie se penche sur cette question depuis des siècles.

Posté

C'est ici le concours du post le plus pompeux ?

Haha. Tu peux te moquer si tu veux, n'empêche que si jamais dans un proche avenir la médecine rendait possible une espérance de vie de 150 ou 200 ans, avec un cout cependant très lourd du fait des moyens techniques employés, alors la société devra bel et bien reconsidérer sérieusement sa position à l'égard de la mort et du droit à la vie.

Et puis merde quoi, on est dans le forum "philosophie et métaphysique", oui ou non ?

Si on peux pas citer Shakespeare ou faire une allusion au septième sceau dans un tel forum sans se subir de railleries, c'est pas cool.

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Haha. Tu peux te moquer si tu veux, n'empêche que si jamais dans un proche avenir la médecine rendait possible une espérance de vie de 150 ou 200 ans, avec un cout cependant très lourd du fait des moyens techniques employés, alors la société devra bel et bien reconsidérer sérieusement sa position à l'égard de la mort et du droit à la vie.

Euu, la position actuelle, c'est de laisser crever les vieux sauf si ils (ou leur famille) ont les moyens d'utiliser le système, soit en payant pour le service, soit par les connaissances médicales nécessaires pour ne pas se laisser entrainer dans la machine a achever les vieux qu'est l'hôpital public.

Il n’y a rien à reconsidérer, la médecine collective a déjà tout naturellement fait l’arbitrage et dépense au minimum pour les vieux, rajouter 20, ou 50 ans de potentiel de vie extrêmement couteux n’y changera strictement rien, ça ne fera pas partie de « l’offre de soin ».

Réalises-tu qu’entre ce qui est possible et validé cliniquement et ce qui est fourni au grand public dans l’offre de soin officielle, il y a déjà un gap considérable ?

Non, la vrai question, c'est, laisseront ils ceux qui souhaitent payer pour vivre plus longtemps le faire, vu le passif, je crains que non (autrement dit, ça sera possible, mais encore plus cher).

Posté

Si on peux pas citer Shakespeare ou faire une allusion au septième sceau dans un tel forum sans se subir de railleries, c'est pas cool.

On peut citer Shakespeare, mais pas en l'illustrant avec Laurence Olivier. :P

Posté

Pour l'instant la sécurité sociale n'a un impact que limité, mais si jamais la médecine rendait l'immortalité techniquement possible, alors la société serait obligée de prendre une décision: dans quelle mesure les jeunes doivent ils payer pour maintenir les vieux en vie, et pendant combien de temps ?

Fausse question. Si c'est trop cher, on ne paye pas…

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L'immortalité humaine ne sera pas atteinte en accumulant indéfiniment des soins palliatifs pour répondre aux conséquences du vieillissement, elle sera atteinte en arrêtant le vieillissement lui-même - et une fois la technologie permettant d'arrêter le vieillissement maîtrisée, celle permettant de rajeunir les gens déjà vieux ne sera pas loin.

Lorsque l'humanité sera immortelle, la vieillesse n'existera plus. Les dépenses de santé seront donc immensément réduites. Bien sûr les technologies permettant d'arréter le vieillessement seront chères dans les premiers temps, mais comme toutes technologies leurs prix baisseront avec le temps.

La vieillesse est en réalité la maladie la plus couteuse, et l'immortalité équivaut à soigner la vieillesse. Ce n'est pas le problème mais la solution.

Ensuite face à ce genre d'espoir il y a toujours des personnes pour "défendre" la mort. C'est une erreur commune qui est le fruit de la rationalisation de la mort. Pendant des millénaires l'être humain face à la mort ne pouvait rien faire d'autre que de l'accepter. Il s'est donc trouvé des tas de raisons pour cela : sans la mort la vie serait moin bien, ennuyante, triste, la mort est naturelle, etc. Un peu comme le pauvre qui se persuade que ce n'est pas si bien d'être riche.

Mais la vérité est que la mort est le plus gros problème de l'humanité, et que le surmonter serait une bénédiction.

Posté

Ensuite face à ce genre d'espoir il y a toujours des personnes pour "défendre" la mort. C'est une erreur commune qui est le fruit de la rationalisation de la mort. Pendant des millénaires l'être humain face à la mort ne pouvait rien faire d'autre que de l'accepter. Il s'est donc trouver des tas de raison pour cela : sans la mort la vie serait moins ennuyante, triste, la mort est naturelle, etc. Un peu comme le pauvre qui se persuade que ce n'est pas si bien d'être riche.

Mais la vérité est que la mort est le plus gros problème de l'humanité, et que le surmonter serait une bénédiction.

A partir de combien d'années d'existence peut-on affirmer de manière crédible que l'immortalité est une bénédiction? 1000 ans? 100 000? 1 million d'années?

Ou peut être que ça ne change pas, vu que par rapport à l'éternité même un million d'années n'est rien.

Autant regretter de ne pas être un arbre, comme si on savait très exactement ce qu'un arbre éprouve. Pourquoi ne pas dire que la chair est le plus gros problème de l'humanité, et que le surmonter par l'écorce est une bénédiction?

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L'immortalité humaine ne sera pas atteinte en accumulant indéfiniment des soins palliatifs pour répondre aux conséquences du vieillissement, elle sera atteinte en arrêtant le vieillissement lui-même - et une fois la technologie permettant d'arrêter le vieillissement maîtrisée, celle permettant de rajeunir les gens déjà vieux ne sera pas loin.

Lorsque l'humanité sera immortelle, la vieillesse n'existera plus. Les dépenses de santé seront donc immensément réduites. Bien sûr les technologies permettant d'arréter le vieillessement seront chères dans les premiers temps, mais comme toutes technologies leurs prix baisseront avec le temps.

Le problème c'est que ça, j'y crois pas trop, et ce n'est pas l'hypothèse envisagée ici. L'hypothèse la plus réaliste c'est que le vieillissement sera de plus en plus prolongé, à l'aide de techniques de plus en plus poussées : culture de cellules souches pour construire des tissus de remplacement, prothèses pour organes internes, nanotechnologies, etc. etc. Tout ça ne sera pas gratuit, loin s'en faut.

Ces technologies ne sont plus de la science fiction de nos jours. Par contre l'idée de transformer un corps humain vieux en un corps jeune capable de s'autoréparer comme le fait le corps d'un jeune homme de vingt ans, ça par contre c'est encore et toujours de la science fiction, voir du fantastique.

La quasi immortalité, oui. La fontaine de jouvence, non.

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La mort est un problème pour les individus, pas l'humanité en tant que telle.

Et je ne crois pas qu'il existe des gens pour "défendre" la mort.

Nous la combattons presque tous au quotidien.

En fait, comme le dit N. Azor, et sauf incidents, l'humanité repoussera sans doute de plus en plus loin les limites.

Ce que j'avais en tête aussi en disant que la nature trouve un régulateur, c'est que, par exemple, avec une longévité plus grande, nous serions moins enclin à faire des enfants.

Ces derniers représentent aussi pour nous une manière de lutter contre notre propre mort.

Pour en revenir au coût pour la sécurité sociale, je pense que la vision sera biaisée :

Quand l'espérance de vie pourra être allongée, seuls ceux qui auront les moyens en profiteront.

Ils ne seront ni remboursés ni aidés. En revanche, une fois malades, ils seront obligé d'être couverts par le système en vigueur (cotisations sociales ou autre).

De toute façon, ils seront obligés de travailler, particulièrement en France si on garde le système de retraite pétaino-madoffien par répartition.

J'imagine déjà des manifs Kolossales pour demander de baisser la retraite à 600 ans !!!

Posté

A partir de combien d'années d'existence peut-on affirmer de manière crédible que l'immortalité est une bénédiction? 1000 ans? 100 000? 1 million d'années?

Ou peut être que ça ne change pas, vu que par rapport à l'éternité même un million d'années n'est rien.

Autant regretter de ne pas être un arbre, comme si on savait très exactement ce qu'un arbre éprouve. Pourquoi ne pas dire que la chair est le plus gros problème de l'humanité, et que le surmonter par l'écorce est une bénédiction?

C'est la liberté de choix qu'offre la technologie qui est la bénédiction.

Si tu veux mourir à 80 ans ou 150 ans tu le pourras toujours, il suffira de te suicider (ou de ne pas/plus utiliser les technologies permettant d'arrêter le vieillissement).

Actuellement, si tu avais la tuberculose tu aurais le choix de prendre des antibiotiques ou de ne pas en prendre. La possibilité d'avoir ce choix est une bénédiction, c'est la possibilité de continuer à vivre lorsque l'on ne veut pas mourir.

Et quelque chose me dit qu'une fois que les technologies anti-vieillissements seront disponibles - si elles le sont un jour -, il n'y aura pas beaucoup plus de gens qui refuseront de s'en servir qu'il y a aujourd'hui de tuberculeux qui refusent les antibiotiques.

Le problème c'est que ça, j'y crois pas trop, et ce n'est pas l'hypothèse envisagée ici. L'hypothèse la plus réaliste c'est que le vieillissement sera de plus en plus prolongé, à l'aide de techniques de plus en plus poussées : culture de cellules souches pour construire des tissus de remplacement, prothèses pour organes internes, nanotechnologies, etc. etc. Tout ça ne sera pas gratuit, loin s'en faut.

Ces technologies ne sont plus de la science fiction de nos jours. Par contre l'idée de transformer un corps humain vieux en un corps jeune capable de s'autoréparer comme le fait le corps d'un jeune homme de vingt ans, ça par contre c'est encore et toujours de la science fiction, voir du fantastique.

La quasi immortalité, oui. La fontaine de jouvence, non.

Certes, cela dépend à quelle échelle de temps tu raisonnes.

Mais le fait est que la possibilité d'arrêter le vieillissement n'est pas de la science-fiction, à une distance dans le temps de 40 ou 50 ans.

Il y a sept causes du vieillissement, identifiées depuis 40 ans et aucune nouvelle n'a été trouvée depuis (on peut donc raisonnablement penser qu'il n'y en a pas d'autre).

Il suffit donc d'intervenir sur chacune de ces sept causes pour arrêter le vieillissement.

Des technologies comme celles des cellules souches, ou les thérapies géniques, permettent de traiter certaines de ces causes. Il y a des pistes de recherche aujourd'hui pour le traitement de chacune de ces causes. C'est pourquoi on peut tout à fait envisager un monde où des individus ne vieilliront plus, d'ici 40 ans.

Edit : d'ailleurs tu parles des nanotechnologies, eh bien sache qu'un monde où les nanotechnologies sont opérationnelles est un monde où l'on peut traiter chacune des sept causes du vieillissement.

Posté

Nous la combattons presque tous au quotidien.

Ah bon ? Et de quelle manière concrète ?

Il y a sept causes du vieillissement, identifiées depuis 40 ans et aucune nouvelle n'a été trouvée depuis (on peut donc raisonnablement penser qu'il n'y en a pas d'autre).

Il suffit donc d'intervenir sur chacune de ces sept causes pour arrêter le vieillissement.

Je serais curieux de savoir quelles sont ces 7 causes du veillissement ?

Posté

Ah bon ? Et de quelle manière concrète ?

Je serais curieux de savoir quelles sont ces 7 causes du veillissement ?

Les voici - je les ai copiées de la page de Wikipédia sur Aubrey de Grey, plus généralement ce que je dis est fortement inspiré de son livre Ending Aging pour ceux qui voudraient approfondir le sujet - :

Mutations nucléaires et épigénétiques cancérigènes

Mutations mitochondriales

Déchets intracellulaires

Déchets extracellulaires

Perte de cellules

Sénescence cellulaire

Détériorations des connecteurs extracellulaires

Posté

Les voici - je les ai copiées de la page de Wikipédia sur Aubrey de Grey, plus généralement ce que je dis est fortement inspiré de son livre Ending Aging pour ceux qui voudraient approfondir le sujet - :

Mutations nucléaires et épigénétiques cancérigènes

Mutations mitochondriales

Déchets intracellulaires

Déchets extracellulaires

Perte de cellules

Sénescence cellulaire

Détériorations des connecteurs extracellulaires

La vieillesse c'est entre autre la vieillesse des cellules ça fait un peu tautologique…

Posté

La vieillesse c'est entre autre la vieillesse des cellules ça fait un peu tautologique…

Oui, c'est tautologique. Ou alors cela désigne quelque chose d'un peu plus pointu que "la vieillesse des cellules". Au choix.

http://en.wikipedia….ular_senescence

Cellular senescence is the phenomenon by which normal diploid cells lose the ability to divide, normally after about 50 cell divisions in vitro. Some cells become senescent after fewer replications cycles as a result of DNA double strand breaks, toxins, etc. This phenomenon is also known as "replicative senescence", the "Hayflick phenomenon", or the Hayflick limit in honour of Dr. Leonard Hayflick who was the first to publish this information in 1965. In response to DNA damage (including shortened telomeres), cells either age or self-destruct (apoptosis, programmed cell death) if the damage cannot be easily repaired. In this 'cellular suicide', the death of one cell, or more, may benefit the organism as a whole. For example, in plants the death of the water-conducting xylem cells (tracheids and vessel elements) allows the cells to function more efficiently and so deliver water to the upper parts of a plant. The ones that do not self-destruct remain until destroyed by outside forces.

Posté

Oui, c'est tautologique. Ou alors cela désigne quelque chose d'un peu plus pointu que "la vieillesse des cellules". Au choix.

http://en.wikipedia….ular_senescence

Cellular senescence is the phenomenon by which normal diploid cells lose the ability to divide, normally after about 50 cell divisions in vitro. Some cells become senescent after fewer replications cycles as a result of DNA double strand breaks, toxins, etc. This phenomenon is also known as "replicative senescence", the "Hayflick phenomenon", or the Hayflick limit in honour of Dr. Leonard Hayflick who was the first to publish this information in 1965. In response to DNA damage (including shortened telomeres), cells either age or self-destruct (apoptosis, programmed cell death) if the damage cannot be easily repaired. In this 'cellular suicide', the death of one cell, or more, may benefit the organism as a whole. For example, in plants the death of the water-conducting xylem cells (tracheids and vessel elements) allows the cells to function more efficiently and so deliver water to the upper parts of a plant. The ones that do not self-destruct remain until destroyed by outside forces.

Ha c'est le niquage des télomères donc. (les bouts des chromosomes qui s'effritent en gros)

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Je me dis que l'espèce humaine n'arrivera pas à l'immortalité en rafistolant au fur et à mesure les tissus humains, mais en remplaçant au fur et à mesure les bouts qui deviennent défectueux par des prothèses, tout d'abord mécaniques puis électroniques.

Aujourd'hui, il paraît normal pour n'importe qui de remplacer un genou ou une hanche, lorsqu'on prend de l'âge, avec un truc en matériaux composites. On commence à traiter systématiquement des affections neurologiques par un stimulateur embarqué dans la boîte crânienne. Pour certaines pathologies pour lesquelles il faut souvent faire une prise de sang (diabète par exemple), ça commence à devenir intéressant d'embarquer la sonde à demeure dans le corps. Les implants cochléaires sont plus performants chaque année, et peuvent suppléer la chaine auditive en allant directement se coller aux nerfs…

Pour vos petits enfants, il paraîtra tout à fait normal de remplacer un organe défaillant par un organe complètement synthétique (un cœur, une rétine, un poumon). Et là, on commencera à parler de longévité des matériaux. Quand on pourra substituer au câblage neurologique quelque chose d'artificiel, on ne sera plus très loin de placer des plaques avec du silicium dans le cortex. Et quand il y aura plus d'électronique que de cellules, on passera au tout électronique.

Je ne pense que l'immortalité biologique se produira pour notre espèce. L'immortalité électronique se fera d'une manière ou d'une autre (peut-être même avec une société qui proposera des "copies virtuelles" de vous-même à vos proches une fois que vous serez décédé. Si la copie a une copie de vos souvenirs, elle peut sembler suffisamment réaliste pour que ça suffise à certains).

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L'upload, c'est tout un autre débat, ca me semble paradoxalement moins improbable que l'immortalité biologique, mais ca m'etonnerai que, même techniquement possible, ca soit une option qui ne resterait pas extrêmement marginale.

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Bon allez je vais vous dire un truc, et là je pense que vous allez vous moquer mais tant pis.

Je pense qu'à très long terme (genre quelques dizaines de milliers d'années), on se rapprochera de l'immortalité biologique. C'est à dire qu'on ne vieillira plus ou presque plus. Et qu'on n'aura pas besoin d'artifice technologique pour maintenir le corps en bon état. Il restera en bon état "tout seul". Comme pour une personne jeune et en bonne santé.

Mais pour ça y'a pas le choix: faudra sélectionner l'espèce. Faudra créer une sélection artificielle pour diriger l'évolution vers une plus grande longévité. Genre insémination artificielle de sperme sélectionné. On congèle le sperme des donneurs jusqu'à leur mort, et on utilise celui de ceux qui ont vécu le plus longtemps.

Y'a pas d'autre moyen que l'eugénisme pour augmenter la longévité "biologique" de l'espèce.

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L'upload, c'est tout un autre débat, ca me semble paradoxalement moins improbable que l'immortalité biologique, mais ca m'etonnerai que, même techniquement possible, ca soit une option qui ne resterait pas extrêmement marginale.

Tant qu'on ne sait pas comment marche la mémoire humaine physiquement on ne peut que le réver. On arrivera probablement assez rapidement à cartographier toutes les synapses et peut être au bout d'un moment on pourra tout savoir d'un homme en regadant cette cartographie. Voir ça dans les 100 prochaines années me paraît très improbable.

Posté

Il y a une frontière éthique TRES importante qui saute quand on ne se contente plus de modifier son propre corps et qu'on commence a chercher a modifier l'espèce, celui qui prends des drogues pour vivre plus longtemps, qui accumule les prothèses et qui au final, confronte a l'inévitable, choisis de s'uploader (ce qui est une forme de mort), celui la ne nuit a personne quelle que soit l'amplitude des risques et compromis qu'il accepte.

Celui qui sciemment cherche a modifier l'espèce est au mieux un dingue inoffensif car impuissant, au pire un criminel dépassant de loin toutes les atrocités jamais réalisées historiquement.

On peut dans ce cas parler littéralement de crime contre l'humanité.

Posté

L'upload, c'est tout un autre débat, ca me semble paradoxalement moins improbable que l'immortalité biologique, mais ca m'etonnerai que, même techniquement possible, ca soit une option qui ne resterait pas extrêmement marginale.

J'aime bien ce nom "upload".

C'est un tout autre débat en effet mais c'est encore plus intéressant je trouve.

Mais surtout avec l'upload y'a une conséquence immédiate qui change un peu la donne: si les consciences peuvent être reproduites et transférées électroniquement, alors elles peuvent être fusionnées.

Du coup l'humanité serait réduite à son héritage culturel, aurait abandonné tout support biologique, et serait incarnée par une intelligence artificielle unique dotée du don d'ubiquité, régnant en maître absolue sur la Terre. C'est de la science fiction pure, mais c'est sympa à imaginer.

Posté
Voir ça dans les 100 prochaines années me paraît très improbable.

A moi aussi, on en est extrêmement loin, et je suis convaincu que l'upload 'non destructeur' est physiquement impossible, copier une conscience, peut être, le faire sans altération, non.

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