Théache Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Boujour à tous ! Voici un texte qui se promène actuellement par courriel, il a été écrit par Pierre Foglia - journaliste - le 16 mai 2009. J'aimerais votre avis… LA LEÇON D’ÉCONOMIE Ça se passe dans un très petit village qui vit du tourisme, sauf qu’à cause de la crise économique il n’y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre. Plusieurs mois passent, misérables. Arrive enfin un touriste qui prend une chambre. Il la paie avec un billet de 100 $. Le touriste n’est pas aussitôt monté à sa chambre que l’hôtelier court porter le billet de 100 $ chez le boucher, à qui il doit justement cent dollars. Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l’approvisionne en viande. Le paysan, à son tour, se dépêche d’aller payer sa dette à la pute à laquelle il doit quelques passes. La pute boucle la boucle en se rendant à l’hôtel pour rembourser l’hôtelier qu’elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l’heure. Comme elle dépose le billet de 100 $ sur le comptoir, le touriste qui venait de dire à l’hôtelier qu’il n’aimait pas sa chambre et n’en voulait plus, ramasse son billet et disparaît. Rien n’a été dépensé, ni gagné. N’empêche que plus personne dans le village n’a de dettes. N’est-ce pas ainsi qu’on est en train de résoudre la crise mondiale ?
Nicolas Azor Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Si les dettes sont réparties de façon un minimum aléatoire, les chances pour que l'ajout d'un euro de dette élimine plus de un euro de dette sont AMHA très faibles. C'est une question qui doit se mettre en équation, j'imagine.
gdm Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Boujour à tous ! Voici un texte qui se promène actuellement par courriel, il a été écrit par Pierre Foglia - journaliste - le 16 mai 2009. J'aimerais votre avis… LA LEÇON D’ÉCONOMIE Ça se passe dans un très petit village qui vit du tourisme, sauf qu’à cause de la crise économique il n’y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre. Plusieurs mois passent, misérables. Arrive enfin un touriste qui prend une chambre. Il la paie avec un billet de 100 $. Le touriste n’est pas aussitôt monté à sa chambre que l’hôtelier court porter le billet de 100 $ chez le boucher, à qui il doit justement cent dollars. Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l’approvisionne en viande. Le paysan, à son tour, se dépêche d’aller payer sa dette à la pute à laquelle il doit quelques passes. La pute boucle la boucle en se rendant à l’hôtel pour rembourser l’hôtelier qu’elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l’heure. Comme elle dépose le billet de 100 $ sur le comptoir, le touriste qui venait de dire à l’hôtelier qu’il n’aimait pas sa chambre et n’en voulait plus, ramasse son billet et disparaît. Rien n’a été dépensé, ni gagné. N’empêche que plus personne dans le village n’a de dettes. N’est-ce pas ainsi qu’on est en train de résoudre la crise mondiale ? Cette fable explique que la monnaie, c'est du crédit. Un billet de banque est la promesse de qq'un de verser qq chose. Et la monnaie accélère la production. Le crédit accélère la production des richesses.
Théache Posté 2 août 2011 Auteur Signaler Posté 2 août 2011 Cette fable explique que la monnaie, c'est du crédit. Un billet de banque est la promesse de qq'un de verser qq chose. Et la monnaie accélère la production. Le crédit accélère la production des richesses. Je complète. Ci-dessus c'est le texte original. Dans le PPS qui circule, l'auteur fait l'analogie suivante : touriste = G20, hôtelier = banque, boucher = France, paysan = citoyen, prosituée = emprunt. Donc par analogie, le G20 accorde une subvention aux banques, qui remboursent leur dette à la France, qui rembourse les taxes et impôts aux citoyens, qui paient leurs emprunts aux banques qui remboursent le G20. Résultat : plus personne n'a de dette. (dixit le PPS)
JackieV Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 C'est n'importe quoi, bien sûr que quelque chose a été dépensé. Au début la pute doit 100€ à l'hôtelier, et le touriste dépense 100€ dans son hôtel. Il peut donc, à terme, espérer un revenu de 200€. A la fin de l'histoire il peut espérer avoir un revenu de 0€. Il a donc bien perdu 200€ dans l'histoire. Il n'a plus de dette, en effet, mais il est faux de dire que rien n'a été dépensé.
h16 Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Exemple bidon. Avant l'arrivée du touriste, on a simplement un jeu à somme totale nulle (l'hôtelier doit au boucher qui doit au paysan qui doit à la pute qui doit à l'hôtelier, tous 100$ ; bilan : si on fait un petit "netting", on se retrouve à 0 partout). Autrement dit, le problème est simplement un pb d'information (remise à plat de qui doit quoi à qui), pas de richesse. La seule richesse, c'est celle du touriste, qui en plus repart avec. En réalité, personne n'avait de dettes avant l'arrivée du touriste (elles s'annulaient toutes mutuellement). Maintenant, l'analogie s'effondre avec le monde actuel : les USA et l'Europe ont des dettes avec la Chine, l'Inde et le Brésil, qui eux, ne se doivent pas d'argent l'un à l'autre. Les richesses sont chez eux. L'ensemble n'est pas à somme totale nulle, du tout. Et ces états sont donc marrons, et ce n'est pas l'injection de 100$ par des touristes du G20 qui vont améliorer la situation, au contraire.
Invité rogermila Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 la Chine, l'Inde et le Brésil, qui eux, ne se doivent pas d'argent l'un à l'autre……. Les richesses sont chez eux. T'as déjà été voir sur place pour affirmer que ces pays vivent dans la richesse ?
jubal Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Donc par analogie, le G20 accorde une subvention aux banques, qui remboursent leur dette à la France, qui rembourse les taxes et impôts aux citoyens, qui paient leurs emprunts aux banques qui remboursent le G20. En réalité, personne n'avait de dettes avant l'arrivée du touriste (elles s'annulaient toutes mutuellement). Voila, le touriste est inutile dans cette histoire L’hôtelier aurait tout aussi bien pu signer une reconnaissance de dette de 100$ au boucher, qui lui l'aurait donne au paysan etc. edit: Argh, je viens de voir les réactions a cette "leçon d’économie" sur le net, et la conclusion c'est: "l'argent est une illusion, il faut revenir au troc"
h16 Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 T'as déjà été voir sur place pour affirmer que ces pays vivent dans la richesse ? T'es vraiment un gros boulet mou. Ici, richesse s'entend au sens "ressource produite et manufacturée". T'es vraiment vraiment un gros boulet mou. Argh, je viens de voir les réactions a cette "leçon d’économie" sur le net, et la conclusion c'est: "l'argent est une illusion, il faut revenir au troc" Kissonkons.
Tremendo Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 J'avais déjà vu cette fable keynésienne dont la conclusion était qu'il fallait faire circuler l'argent pour que l'économie reparte. En gros un appel à la consommation pour relancer l'économie. Sauf qu'elle oublie de dire que le seul qui est riche et qui a du pouvoir dans l'histoire, c'est le touriste qui avait épargné les 100 dollars, et que ceux qui s'étaient endettés étaient bien dans la merde. La morale de l'histoire est donc qu'avant de prêter et de consommer il faut avoir épargné, et qu'au moment de consommer il faut en garder dans la poche pour les échéances futures. Une petite leçon pour nos politiciens. Ceci dit c'est comme la robinsonade de Rothbard, ce scenario est purement hypothétique et irréaliste.
Chitah Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Exemple bidon. +1, voilà, exemple bidon, qui se paie en plus le luxe de ne même pas coller à la réalité. Quand on invente un sophisme, il faut avoir l'élégance de le ciseler un peu plus que ça.
john_ross Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Pour que tout le monde comprenne qu'il n'y a pas de dette : Hôtelier doit 100 à Boucher Boucher doit 100 à Paysan Paysan doit 100 à P. P. doit 100 à Hôtelier
neuneu2k Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Mais personne n'a de dette dans cette histoire. Voila, la dette nette est nulle, ce qui n'est clairement pas le cas pour les dettes souveraines (sur l'interbancaire, c'est plus discutable, il est possible que le net ne soit pas si considérable que ça).
xavdr Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Il suffisait à l'un d'entre eux d'emprunter à la banque qui emprunte à la banque centrale pour lancer le cycle de remboursement et pour défaire de leur petit cycle de la dette. C'est l'une des fonction des banques : défaire les mailles des dettes d'exploitations qui en effet sont facilement circulaires. En pratique les dettes actuelles justement ne sont pas simplement circulaires. Il y a de gigantesques dettes occidentales publiques envers la finance publique ou privée des pays producteurs de pétroles, de la Chine et de quelques autres PNI. Il y a de gros stockes de dettes PNI privées envers la finance privée occidentale, mais le flux tend à s'inverser. Il y a de grosses dépendances financières publiques de certains PNI/PVD envers les puissances publiques occidentales principalement US. Après concernant les dettes croisées publiques <- privés des pays occidentaux j'aimerai bien en savoir plus. Par exemple en Italie et au Japon les épargnans sont prisonniers de leur état qui leur emprunte. Ca ressemble fort à un gros impôt anticipé qui risque de prendre de court les épargnants du papy boom. Mais il y a tout un tas de pays occidentaux où l'épargne est investie sur les marchés et où la dette publique est financée par des capitaux extérieurs.
Dinsdale Posté 2 août 2011 Signaler Posté 2 août 2011 Pour que tout le monde comprenne qu'il n'y a pas de dette : Hôtelier doit 100 à Boucher Boucher doit 100 à Paysan Paysan doit 100 à P. P. doit 100 à Hôtelier En fait, il est plus précis de dire que les dettes s'annulent même si la somme des dettes est de 400 $. Et d'un autre côté, le CA global est également de 400 $ (une fois les dettes remboursées) mais c'est le profit qui est nul dans cette opération. M'enfin sans doute chipotè-je.
Nicolas Azor Posté 4 août 2011 Signaler Posté 4 août 2011 Je persiste à dire que cette fable ne prend pas en compte le fait que des dettes parfaitement circulaires comme ça, ça a peu de chance d'exister. Dans la réalité on arrive à une impasse rapidement. J'avais il y a longtemps commencé une étude mathématique du truc, en m'inspirant de la physique statistique. J'avais pas pu aller au bout, par contre. http://www.maths-forum.com/statistique-dette-89176.php
Ray Posté 4 août 2011 Signaler Posté 4 août 2011 Boujour à tous ! Voici un texte qui se promène actuellement par courriel, il a été écrit par Pierre Foglia - journaliste - le 16 mai 2009. J'aimerais votre avis… LA LEÇON D’ÉCONOMIE Ça se passe dans un très petit village qui vit du tourisme, sauf qu’à cause de la crise économique il n’y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre. Plusieurs mois passent, misérables. Arrive enfin un touriste qui prend une chambre. Il la paie avec un billet de 100 $. Le touriste n’est pas aussitôt monté à sa chambre que l’hôtelier court porter le billet de 100 $ chez le boucher, à qui il doit justement cent dollars. Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l’approvisionne en viande. Le paysan, à son tour, se dépêche d’aller payer sa dette à la pute à laquelle il doit quelques passes. La pute boucle la boucle en se rendant à l’hôtel pour rembourser l’hôtelier qu’elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l’heure. Comme elle dépose le billet de 100 $ sur le comptoir, le touriste qui venait de dire à l’hôtelier qu’il n’aimait pas sa chambre et n’en voulait plus, ramasse son billet et disparaît. Rien n’a été dépensé, ni gagné. N’empêche que plus personne dans le village n’a de dettes. N’est-ce pas ainsi qu’on est en train de résoudre la crise mondiale ? Lors d'une vente à crédit, il est d'usage de faire une reconnaissance de dette : dans la réalité le boucher possède donc une reconnaissance de la part de l'hôtelier. Or, la solution du nœud gordien, constitué par ce problème, est que cette reconnaissance de dette est de l'argent. En effet, dans le monde réel - qui recèle plus de subtilités que l'imagination d'un plumitif ne peut en contenir -, le boucher va payer le paysan avec la reconnaissance de dette émise par le boucher. Paysan qui va payer la pute avec ladite reconnaissance de dette. Pute qui donne cette désormais fameuse reconnaissance de dette à l'hôtelier. En somme, tout le monde a réglé le solde des transactions effectuées, et in fine l'hôtelier se trouve avec une reconnaissance de dette émise par lui-même, autrement dit : il n'a plus de dette à acquitter. Le seul rôle du touriste est de consommer un service qu'il paie avec une nouvelle reconnaissance de dette (qui est une reconnaissance de dette émise par la Banque Centrale des Etats-Unis, au lieu de l'être par un modeste hôtelier) qu'il a acquise en rendant des services à d'autres personnes hors du village. L'hôtelier, pour se faire payer sa nouvelle créance, devra l'échanger, contre un service, à une personne qui accepte les reconnaissance de dette émise par la Fed. Tâche qui pour l'instant est relativement aisée, mais qui sait si cela va durer ?…
gdm Posté 5 août 2011 Signaler Posté 5 août 2011 En fait, il est plus précis de dire que les dettes s'annulent même si la somme des dettes est de 400 $. Et d'un autre côté, le CA global est également de 400 $ (une fois les dettes remboursées) mais c'est le profit qui est nul dans cette opération. M'enfin sans doute chipotè-je. Aucune opération comptable ne permet de faire la somme des créances appartenant à des propriétaires différents. Cette opération n'aurait aucun sens comptable. Il n'existe donc aucun "total des dettes" des débiteurs de cet exemple. Un tel total n'aurait aucun sens ni en gestion, ni en économie. Et donc il est inexact de soutenir que les dettes s’annuleraient.
gdm Posté 5 août 2011 Signaler Posté 5 août 2011 Je persiste à dire que cette fable ne prend pas en compte le fait que des dettes parfaitement circulaires comme ça, ça a peu de chance d'exister. Dans la réalité on arrive à une impasse rapidement. J'avais il y a longtemps commencé une étude mathématique du truc, en m'inspirant de la physique statistique. J'avais pas pu aller au bout, par contre. http://www.maths-for…dette-89176.php Une opération en gestion, ou en économie, a un sens si elle porte sur des biens appartenant à un vrai propriétaire et qui échange avec son vrai argent. Sinon, l'opération économique n'a aucun sens. Et une comptabilisation de cette opération a encore moins de sens. Votre but de calculer un "total de dettes" était, a priori, irréalisable, car impossible. Ce qui a un sens économique et comptable est de se demander quelle serait la masse monétaire nécessaire minimale pour les échanges puisse se faire entre les divers créanciers et débiteurs. On retombe alors sur un problème économique connu. Si vous aimez les mathématiques, vous pourrez consulter la démonstration de Baumol. La formule de Baumol éclaire quelques questions classiques sur la quantité de monnaie. Notons M la masse monétaire minimale, b le coût moyen d'une transaction, r le taux d'intérêt, T le flux de transactions, T/M le nombre de transactions. On a la formule : M = racinecarrée(2*b*T/r)
Nicolas Azor Posté 5 août 2011 Signaler Posté 5 août 2011 Une opération en gestion, ou en économie, a un sens si elle porte sur des biens appartenant à un vrai propriétaire et qui échange avec son vrai argent. Sinon, l'opération économique n'a aucun sens. Et une comptabilisation de cette opération a encore moins de sens. Votre but de calculer un "total de dettes" était, a priori, irréalisable, car impossible. Ce qui a un sens économique et comptable est de se demander quelle serait la masse monétaire nécessaire minimale pour les échanges puisse se faire entre les divers créanciers et débiteurs. On retombe alors sur un problème économique connu. Si vous aimez les mathématiques, vous pourrez consulter la démonstration de Baumol. La formule de Baumol éclaire quelques questions classiques sur la quantité de monnaie. Mon objectif était uniquement de répondre à la question soulevée par la petite histoire mentionnée dans le fil. Ce dont vous parlez est probablement intéressant, mais totalement hors sujet ici. Il n'était pas question de discuter de la pertinence économique du problème. C'est juste qu'il posait une question mathématique qui méritait d'être étudiée je trouve. Le "total de dettes" dont vous niez qu'il a un sens est pourtant facile à définir. Si dans une population de N habitants on note D_{i,j} la dette contractée par un individu i envers un individu j, alors ce que j'appelle la dette totale c'est la somme des D_{i,j} sur [1..N]x[1..N]. C'est pourtant pas très compliqué. La question est alors de savoir quelle est la probabilité pour qu'en prêtant un euro au hasard à quelqu'un, la dette totale ne soit pas augmentée, mais au contraire diminuée. ça me parait être tout à fait représentatif de l'ambiance économique ambiante dans laquelle plusieurs agents économiques, à commencer par les banques centrales, espèrent diminuer la dette totale en augmentant la liquidité, c'est à dire en ajoutant de la dette. Bien sûr, il y a des gens un peu, mais à peine, plus sensés qui pensent que pour réduire la dette il faut plutôt compter sur un retour de la croissance. Mais ce n'est pas leur point de vue qui est discuté ici.
Rincevent Posté 5 août 2011 Signaler Posté 5 août 2011 Évidemment, tout cela suppose que quand quelqu'un touche du fric, la première utilisation à laquelle il pense, c'est de rembourser ses dettes. C'est parfois vrai (et ça met à mal le raisonnement keynésien, qui suppose que les gens sont des bonobos qui claquent tout leur fric dès qu'ils en voient la couleur).
Alliterator Posté 5 août 2011 Signaler Posté 5 août 2011 C'est parfois vrai (et ça met à mal le raisonnement keynésien, qui suppose que les gens sont des bonobos qui claquent tout leur fric dès qu'ils en voient la couleur). Je ne vois pas ce qui te fait dire ça, Keynes reconnaît -contrairement aux classiques- que la monnaie peut être détenue pour elle-même. Si les gens dépensaient immédiatement leur argent, il n'aurait pas eu à s'inquiéter de l'épargne et d'un éventuel manque de consommation qui mènerait à un équilibre de sous-emploi.
François Posté 5 août 2011 Signaler Posté 5 août 2011 Je ne vois pas ce qui te fait dire ça, Keynes reconnaît -contrairement aux classiques- que la monnaie peut être détenue pour elle-même. Si les gens dépensaient immédiatement leur argent, il n'aurait pas eu à s'inquiéter de l'épargne et d'un éventuel manque de consommation qui mènerait à un équilibre de sous-emploi. Merci d'avoir rectifié l'erreur. L'introduction de la thésaurisation dans son modèle constituait son apport important, dans la situation où l'on se trouvait alors (je ne suis pas keynésien - horresco referens)
Rincevent Posté 5 août 2011 Signaler Posté 5 août 2011 Je ne vois pas ce qui te fait dire ça, Keynes reconnaît -contrairement aux classiques- que la monnaie peut être détenue pour elle-même. Si les gens dépensaient immédiatement leur argent, il n'aurait pas eu à s'inquiéter de l'épargne et d'un éventuel manque de consommation qui mènerait à un équilibre de sous-emploi. Hmmm, c'est vrai, pour lui il n'y a que les pauvres qui agissent ainsi, claquant leur fric comme des bonobos (techniquement, ils ont une "propension à consommer" supérieure). D'où l'importance pour les keynésiens de prendre de force l'argent de ces sales riches qui gardent leur fric, pour le distribuer aux pauvres qu'il espère voir tout claquer, et "relancer" l'économie.
gdm Posté 6 août 2011 Signaler Posté 6 août 2011 Mon objectif était uniquement de répondre à la question soulevée par la petite histoire mentionnée dans le fil. Ce dont vous parlez est probablement intéressant, mais totalement hors sujet ici. Il n'était pas question de discuter de la pertinence économique du problème. C'est juste qu'il posait une question mathématique qui méritait d'être étudiée je trouve. Le "total de dettes" dont vous niez qu'il a un sens est pourtant facile à définir. Si dans une population de N habitants on note D_{i,j} la dette contractée par un individu i envers un individu j, alors ce que j'appelle la dette totale c'est la somme des D_{i,j} sur [1..N]x[1..N]. C'est pourtant pas très compliqué. La question est alors de savoir quelle est la probabilité pour qu'en prêtant un euro au hasard à quelqu'un, la dette totale ne soit pas augmentée, mais au contraire diminuée. ça me parait être tout à fait représentatif de l'ambiance économique ambiante dans laquelle plusieurs agents économiques, à commencer par les banques centrales, espèrent diminuer la dette totale en augmentant la liquidité, c'est à dire en ajoutant de la dette. Bien sûr, il y a des gens un peu, mais à peine, plus sensés qui pensent que pour réduire la dette il faut plutôt compter sur un retour de la croissance. Mais ce n'est pas leur point de vue qui est discuté ici. Votre calcul de "dette totale" a une signification précise en mathématiques. C'est une simple addition. Mon propos soulignait que cette addition ne correspond à aucune réalité économique. Au mieux, c'est une statistique qui peut informer sur les habitudes d'endettement d'une population. Parlez de la dette d'un Etat a un sens comptable précis. En effet, un Etat est un agent économique. L'Etat est responsable des dettes des organismes qui sont dans le périmètre de l'Etat, comme la Sécu et certaines autres associations. Mais parler de la dette totale des habitants est, amha, un non-sens en économie. Les politiciens entretiennent la confusion entre la dette d'un Etat et l'ensemble des dettes des habitants. C'est un mensonge. C'est une habile illusion étatique fabriquée par l'Etat. L'Etat voudrait faire croire aux crédules que l"Etat=la population. Que l'argent de l'Etat serait l'argent du peuple. Et autres fadaises de cet acabit. L'Etat est une mafia qui ne représente rien d'autre qu'elle-même. Mais cette mafia aimerait faire croire que l'Etat="nous", que l'argent de l'Etat="notre" argent, que l'Etat incarne le sentiment de Nation, le sentiment de francophonie, le sentiment de culture française, incarne la solidarité, incarne le pays. L'Etat tente même de faire croire qu'un élu représenterait ses électeurs. C'est juridiquement inexact, et contraire au Code Civil. Toute ces illusions étatiques sont des mensonges de l'Etat destinés à tenter de justifier son pouvoir politique. L'Etat usurpe son pouvoir social. Donc, éviter de confondre "dette de l'Etat" et "dette du pays", serait un premier pas pour sortir de la confusion et par l'illusion entretenue par l'Etat.
Nicolas Azor Posté 6 août 2011 Signaler Posté 6 août 2011 Au mieux, c'est une statistique qui peut informer sur les habitudes d'endettement d'une population. Ben ce serait déjà ça. Par ailleurs, si on divise la dette totale telle que je l'ai définie, par l'effectif total, on obtient l'endettement moyen, et je trouve qu'un tel chiffre a un certain intérêt économique.
Dinsdale Posté 6 août 2011 Signaler Posté 6 août 2011 Votre calcul de "dette totale" a une signification précise en mathématiques. C'est une simple addition. Mon propos soulignait que cette addition ne correspond à aucune réalité économique. Au mieux, c'est une statistique qui peut informer sur les habitudes d'endettement d'une population. Parlez de la dette d'un Etat a un sens comptable précis. En effet, un Etat est un agent économique. L'Etat est responsable des dettes des organismes qui sont dans le périmètre de l'Etat, comme la Sécu et certaines autres associations. Mais parler de la dette totale des habitants est, amha, un non-sens en économie. Les politiciens entretiennent la confusion entre la dette d'un Etat et l'ensemble des dettes des habitants. C'est un mensonge. C'est une habile illusion étatique fabriquée par l'Etat. L'Etat voudrait raire croire aux crédules que l"Etat=la population. Que l'argent de l'Etat serait l'argent du peuple. Et autre fadaises de cet acabit. L'Etat est une mafia qui ne représente rien d'autre qu'elle-même. Mais cette mafia aimerait faire croire que l'Etat="nous", que l'argent de l'Etat="notre" argent, que l'Etat incarne le sentiment de Nation, le sentiment de francophonie, le sentiment de culture française, incarne la solidarité, incarne le pays. L'Etat tente même de faire croire qu'un élu représenterait ses électeurs. C'est juridiquement inexact, et contraire au Code Civil. Toute ces illusions étatiques sont des mensonges de l'Etat destinés à tenter de justifier son pouvoir politique. L'Etat usurpe son pouvoir social. Donc, éviter de confondre "dette de l'Etat" et "dette du pays", serait un premier pas pour sortir de la confusion et par l'illusion entretenue par l'Etat. Oui, c'est vrai. J'avais fait à peu près le même parallèle avec la dette publique (un acteur : l'Etat) et la dette privée d'un pays (ménages et entreprises privées). Votre remarque sur le non-sens économique d'additionner des dettes de différents acteurs est effectivement pertinente. D'ailleurs, calculer le taux d'endettement d'un Etat par rapport au PIB est aussi un non-sens économique. Dans cet exemple, chaque acteur a une dette fournisseur et une créance client de 100. Si tous se mettaient autour d'une table pour examiner la situation, ils pourraient tomber d'accord pour annuler toutes créances et dettes, … en théorie. Donc inutile d'avoir plus de monnaie en circulation pour rembourser ces dettes, en théorie.
Tremendo Posté 8 août 2011 Signaler Posté 8 août 2011 Donc, éviter de confondre "dette de l'Etat" et "dette du pays", serait un premier pas pour sortir de la confusion et par l'illusion entretenue par l'Etat. Certe, mais sur le marché obligataire, un investisseur se renseigne sur la "dette du pays" et sur la situation économique générale du pays. Donc oui les deux ne sont pas pareils mais sont liés.
gdm Posté 8 août 2011 Signaler Posté 8 août 2011 Certe, mais sur le marché obligataire, un investisseur se renseigne sur la "dette du pays" et sur la situation économique générale du pays. Donc oui les deux ne sont pas pareils mais sont liés. Un investissement de l'Etat n'est jamais rentable. Il en résulte toujours une destruction nette de valeur. Une redistribution de l'Etat est destruction entière de valeur. Un augmentation des emprunts de l'Etat est toujours une destruction nette de valeur dans le pays. Chaque consommation d'un individu augmente sa satisfaction. Et souvent augmente sa productivité. Un investissement privé est destiné à être productif de richesses nouvelles. Un emprunt d'un individu est toujours remboursé. Sauf un certain pourcentage de créance douteuses du aux aléas de la vie. Le savoir-faire de chaque banque tente de maîtriser et de limiter ces risques. Il existe ainsi une différence essentielle de nature économique entre les emprunts de l'Etat et les emprunts des agents économique privés. L'emprunt privé enrichit le pays. L'emprunt public appauvrit le pays. Ajouter les deux emprunts pour en faire une dette globale n'a, amha, aucun sens économique.
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