Orlov Et L'usure

[Invité]

An argument can be made that lending at any rate of interest above zero percent eventually leads to a deflationary collapse followed by a quick but painful bout of hyperinflation thrown in at the very end. A positive interest rate requires exponential growth, and exponential growth, of anything, anywhere, can only produce one outcome: collapse. This is because it quickly outpaces any sustainable physical process in the universe, outside of a few freak cases such as a sustained nuclear explosion, where the entire universe blows up, taking all of us with it, along with all of our debts.

 

Here is a thought experiment that illustrates this point. Suppose we solve every technical problem on Earth and go on and colonize space, found space colonies and take over the solar system, and the galaxy, and other galaxies, and the entire universe (which may not be infinite which would give us another cause for eventual collapse, but lets ignore that for the moment).

As everyone knows, space empires arent cheap, and to get our space empire started we borrow some money, at an introductory low rate of interest (after somehow convincing the lenders that building a space empire is a low-risk proposition).

Suppose we expand this empire at close to the speed of light (since it requires infinite energy to accelerate a finite mass to the speed of light. A space empire expanding even at the speed of light in all three dimensions will only grow as t^3 (time cubed). Meanwhile our empire's debt will grow as D^t (debt raised to the power of time). And here is the problem: it is a mathematical certainty that as time passes (t increases debt grows faster than empire for any initial amount of debt. Exponential growth outpaces any physical process.

 

D^t > t^3

 

 

J'ai lu ça dans Five Stages of Collapse d'Orlov. Je ne comprends absolument pas son raisonnement. Du coup, pour le valider ou non, je ne peux pas, je ne comprends pas. Le t^3, ok, ça va, j'arrive à suivre. C'est la croissance, définie par l'expansion de l'empire galactique qui est une fonction du temps et des dimensions où l'empire peut s'étendre. Logique, clair, succins, synthèse de l'abstraction abrégée à son paroxysme, j'aime. 

 

Mais le D^t je ne comprends pas d'où il le sort par rapport à la réalité. Pourquoi la dette serait élevée (c'est comme ça qu'on dit en français ?) à la puissance temporelle ?  Quelqu'un a une lumière ? 

[henriparisien]

Parce qu'il y a un taux d'intérêt positif. Si tu as i comme taux d'intérêt, et D une dette tu as au bout d'un temps de N années une dette de D * [(1 +i) ^ n]. Tu simplifie un peu et tu arrives à D^t ;

 

Mais le petit extrait que tu nous donnes à lire, c'est un peu n'importe quoi : ce qui caractérise la vie de façon générale, c'est un taux de croissance exponentielle et comme effectivement, à environnement constant, ce n'est pas tenable, des effondrements régulier ou des régulation qui limite la croissance exponentielle.

En passant, tu peux remplacer D (la dette) par P (une population) qui elle aussi à tendance à croitre exponentiellement si elle n'a pas de facteur limitant. Est-ce à dire - en suivant ce raisonnement - que la vie est impossible ?

 

 

 

[Invité]

Merci. J'ai compris. 

 

Bah son point est correct finalement, il ne dit pas que c'est impossible de faire de l'usure, il dit que ça va forcément capoter un moment ou à un autre. La déflation quoi. Ce qui me parait juste. Ce n'est pas une prévision risquée en soi. On a long enough timeline ....

 

Sur la population, il a le même raisonnement à ce que je vois. La Terre pouvait supporter 1 milliard de personnes sans pétrole, 6 avec le pétrole, maintenant que le pétrole est épuisé (du moins pour l'instant les sources pas cher), la population mondiale va diminuer brutalement, logiquement à 1 milliard. On va bien voir... 

[henriparisien]

C'est le raisonnement de ce que faute de mieux on peut appeler les "physicalistes" : la terre est finie, une croissance infinie dans un monde fini est impossible.

 

Dit comme ça, ils ont bien sûr raison. Ce raisonnement se tenait déjà au temps de la Rome antique, malthus l'a formalisée de la même façon au début du XIX et c'est le coeur de l'argumentation des décroissants.

 

Mais si les limites du monde ne sont atteintes que dans 10 000 ans ou même 50 ans, on s'en fout. D'ici là, on sera mort et ce sera le problème de nos enfants. Avec de la chance (et sur les deux derniers siècles on l'a eu) ils trouveront le moyen de les repousser. S'il n'en ont pas, il y aura crise qui remettra les compteurs à zéro et qui permettra de repartir.

 

[Invité]

Je ne pense pas vivre la fin du pétrole, même si on est plus ou moins déjà sur le plateau qui précède la chute ; en revanche l'écroulement de la pile de dettes, avec un arrêt temporaire du commerce (pas de crédit, pas de cargo. Pas de cargo, et toute l'économie actuelle est à refaire) et je crains voir ça de mon vivant.

 

Ce qui est intéressant est de comprendre comment survivre à la transition. Le reste, c'est une formalité. 

On se remettra à s'endetter et à baiser, un mars et ça repart. 

[Rübezahl]

... écroulement de la pile de dettes, avec un arrêt temporaire du commerce (pas de crédit, pas de cargo. Pas de cargo, et toute l'économie actuelle est à refaire) et je crains voir ça de mon vivant.

Ce qui est intéressant est de comprendre comment survivre à la transition.

Tu as pris des dispositions ?

 

[Invité]

Pas assez mais ouai je m'y implique. Surtout que je suis célibataire depuis quelques mois ce qui me donne une liberté d'action largement au dessus de la moyenne. Parce qu'avec une femme, déjà tu la déprimes si tu lui expliques ce qui va se passer, c'est triste d'y penser. Puis en plus si tu coules une bonne partie de tes revenus dans des délires survivalistes au lieu d'un smartphone, t'as l'air socialement largué. Célibataire, ces problèmes ne se posent plus. Néanmoins il me manque le plus important, et ça ne s'achète pas, c'est une communauté de gens en qui j'ai confiance et avec qui s'organiser pour survivre. A part migrer aux USA, je ne vois pas comment commencer. Et migrer aux USA m'empêcherait de subvenir aux besoins de ma famille. 

Aussi, j'essaie de m'y préparer en impactant le moins possible ma vie sociale. Paniquer en allouant une proportion trop importante de capital ou de revenus au survivalisme ne sert à rien, il ne faut jamais sous estimer l'inertie de la société et sa capacité à soutenir des schémas foireux de gestion des ressources. ça se trouve, dans 20 ans on en sera encore à sauver l'euro et la Grèce chaque trimestre. D'ailleurs, je compte m'inscrire dans un club de Krav Maga, ça va surement booster ma vie sociale. Mais à part ça, j'ai remarqué que depuis que j'ai assimilé au plus profond de mon cerveau malade le fait que cette société est foutue, ma motivation pour faire une brillante carrière s'est évaporée. C'est un peu dommage mais à quoi bon se torturer si c'est pour finir pauvre de toute façon. Autant s'y habituer dès maintenant. Après la plus grande disposition, c'est la volonté de survivre même en enfer. Et j'en ai une bonne, très bonne.

Je n'ai qu'un seul et unique Dieu, c'est la mort ; et à ce Dieu on ne dit qu'une seule chose : pas aujourd'hui. 

[Rübezahl]

Pas assez mais ouai je m'y implique. Surtout que je suis célibataire depuis quelques mois ce qui me donne une liberté d'action largement au dessus de la moyenne. Parce qu'avec une femme, déjà tu la déprimes si tu lui expliques ce qui va se passer, c'est triste d'y penser. Puis en plus si tu coules une bonne partie de tes revenus dans des délires survivalistes au lieu d'un smartphone, t'as l'air socialement largué. Célibataire, ces problèmes ne se posent plus. Néanmoins il me manque le plus important, et ça ne s'achète pas, c'est une communauté de gens en qui j'ai confiance et avec qui s'organiser pour survivre.

bah, tu peux aussi penser qu'une telle communauté va émerger d'elle-même au cas où les soucis se matérialiseraient effectivement.

Et puis, c'est pas un peu antinomique avec la capacité à vivre en autonomie ?

Et puis, le premier échelon de groupe au-dessus de l'individu, c'est pas justement la famille, ie femme(s) et enfant(s) ?

 

Sinon, ma question précédente n'était pas pour titiller gratuitement.

Je serais intéressé par les dispositions concrètes que les uns et les autres ont pris ici pour tenter de se préparer aux turbulences ?

 

Je penche aussi pour un écroulement lent. Donc pas d'urgence à priori.

(La seule surprise que m'ont jamais causé nos politocards est effectivement leur capacité incroyable à toujours différer les échéances).

 

PS : "La mort est moins à craindre que rien, s'il y avait quelque chose de moins

... Elle ne vous concerne ni mort, ni vif ; vif parce que vous êtes ; mort parce que vous n'êtes plus."

Montaigne

http://uplib.fr/wiki/Montaigne

[henriparisien]

 

Sinon, ma question précédente n'était pas pour titiller gratuitement.

Je serais intéressé par les dispositions concrètes que les uns et les autres ont pris ici pour tenter de se préparer aux turbulences ?

 

 

J'ai un compte en $. C'est tout.

[Invité]

bah, tu peux aussi penser qu'une telle communauté va émerger d'elle-même au cas où les soucis se matérialiseraient effectivement.

Et puis, c'est pas un peu antinomique avec la capacité à vivre en autonomie ?

Et puis, le premier échelon de groupe au-dessus de l'individu, c'est pas justement la famille, ie femme(s) et enfant(s) ?

 

Sinon, ma question précédente n'était pas pour titiller gratuitement.

Je serais intéressé par les dispositions concrètes que les uns et les autres ont pris ici pour tenter de se préparer aux turbulences ?

 

Je penche aussi pour un écroulement lent. Donc pas d'urgence à priori.

(La seule surprise que m'ont jamais causé nos politocards est effectivement leur capacité incroyable à toujours différer les échéances).

On ne peut pas survivre en autonomie sans coopérer avec d'autres gens. Ma famille atomique occidentale 2.0 qui ne s'étend même pas sur trois générations va vite tomber à court de savoir faire et de capacité à travailler. Nous ne sommes pas des requins blancs, plutôt des dauphins. En cela les cultures collectivistes (russe, indienne, asiatique) ont plus d'atouts que les occidentaux pour survivre. 

 

J'ai récupéré tout mes deniers qui traînaient dans des comptes épargnes et je les converti en quelque chose de solide. Autant faire le bank run avait que ce soit illégal. 

 

Concrètement, j'ai prévu un endroit à la campagne, du bon côté des vents de la centrale nucléaire la plus proche, où me retirer. Mes vieux y sont déjà. Les zones urbaines seront des coupes gorges balkanisés. 

J'ai plusieurs armes et des milliers de munitions. Je vais bientôt acheter des réserves d'urgences déshydratés (+25 ans de durée de vie) depuis l'Angleterre. J'ai plusieurs moyens de purifier l'eau. Je me suis à faire du sport pour entretenir la machine, et avant qu'on se sépare, j'ai remarqué que mes performances sexuelles avaient augmenté, bénéfice immédiat.

Le truc c'est qu'on pont pourrit lentement, puis s'écroule tout à coup. La société c'est pareille. C'est lent, puis après tout d'un coup ça pète. Et ça surprend. 

 

J'ai lâché tout espoir de produire ma propre énergie, je n'ai pas les moyens. 

 

Ce n'est pas grand chose, mais déjà avoir de quoi bouffer une année, ça laisse un peu de temps pour se retourner et apprendre de ses voisins comment faire pousser correctement des pommes de terre et des tomates. 

 

Bref, j'ai plusieurs coups d'avance sur la plupart des gens, si 5 personnes sur 6 doivent mourir au XXIè de causes non naturelles, je serais désappointé d'être parmi eux avec tout ça. 

[Rübezahl]

J'ai un compte en $. C'est tout.

Un peu de diversification ne nuit jamais.

(Sinon, tu es le même henriparisien que sur fmf ? ou c'est juste une coïncidence de pseudos ?)

[henriparisien]

Je suis le même oui. tu écris sur fmf ? tu es vincent ?

 

 

[Rübezahl]

Je suis le même oui. tu écris sur fmf ?

J'y étais un peu actif dans le temps. (Mon pseudo est Arcturus, pas vincent.)

Mais mon intérêt pour le sujet a un peu diminué et je trouve que les trolls gauchos ont bien pourri ce forum donc j'y passe désormais assez rarement.

[Rübezahl]

Le truc c'est qu'on pont pourrit lentement, puis s'écroule tout à coup. La société c'est pareille. C'est lent, puis après tout d'un coup ça pète. Et ça surprend. 

Mouaif, je crois que la société occidentale est trop "ensommeillée", engourdie, anesthésiée pour une réaction violente.

L'Argentine agonise à feu doux depuis des années.

Et la capacité de l'être humain à vivre dans la misère la plus noire (jusqu'à la famine) sans se révolter est étonnante (voir pays de l'est).

 

 

> J'ai lâché tout espoir de produire ma propre énergie, je n'ai pas les moyens.

 

Pas de vent, pas de soleil, pas de cours d'eau près de ta tanière ?

[henriparisien]

J'y étais un peu actif dans le temps. (Mon pseudo est Arcturus, pas vincent.)

Mais mon intérêt pour le sujet a un peu diminué et je trouve que les trolls gauchos ont bien pourri ce forum donc j'y passe désormais assez rarement.

 

Les trolls, il y en a toujours eu. Mais après chaque crise (2001 / 2008) les intervenants intéressés par le sujet (la bourse) sont partis, et comme usenet a fait son temps, d'autres ne les ont pas remplacés.

 

J'y vais encore par habitude, mais de moins en moins souvent aussi.

[Invité]

Mouaif, je crois que la société occidentale est trop "ensommeillée", engourdie, anesthésiée pour une réaction violente.

L'Argentine agonise à feu doux depuis des années.

Et la capacité de l'être humain à vivre dans la misère la plus noire (jusqu'à la famine) sans se révolter est étonnante (voir pays de l'est).

 

 

> J'ai lâché tout espoir de produire ma propre énergie, je n'ai pas les moyens.

 

Pas de vent, pas de soleil, pas de cours d'eau près de ta tanière ?

 

ça ne ferait qu'attirer l'attention pour une production foireuse. Et puis une fois que j'ai l'énergie, j'en fais quoi ? J'allume toutes les lampes pour attirer tous les pilleurs de la région ? C'est quoi le plan ? ça sert à rien. S'il n'y a pas internet, l'énergie c'est pas un soucis. Et ouai je n'ai pas les moyens de me payer une éolienne ou un panneau solaire. Enfin si, j'ai les moyens, mais j'ai d'autres priorités disons.

 

Oh en Espagne, j'ai déjà vu comment une perturbation liée au prix du pétrole justement a amené, suite à une grève et une faillite de plusieurs transporteurs, les supermarchés de ma ville à ne proposer que des courants d'air en trois jours. ça va vite, très vite. C'est ce que j'appelle une réaction subite. 72h pour comprendre que tu n'as plus rien à bouffer, ça fait court, très court. C'était "normal" juste avant. 

Après quand on voit ce qu'un black friday, ou qu'une émeute peut donner en France, en Suède, aux USA, en Angleterre, je n'ai pas d'illusion sur le sommeil de la société. Il y a plein de gens mauvais qui n'attendent qu'une crise pour débrider leur imagination. Imagine nos millions d'accros aux antidépresseurs et somnifères tomber en manque, tous en même temps. Comme ça doit être drôle à gérer. Sans parler des réseaux de criminels qui ont déjà l'organisation pour reprendre le haut du pavé là où l'Etat va s'écrouler fautes de recettes fiscales et des dépenses sociales stratosphériques. 

[Fenster]

Sanksion, je ne veut pas te faire peur mais vu la façon dont tu penses tu es déjà mort. 

[Rübezahl]

Oh en Espagne, j'ai déjà vu comment une perturbation liée au prix du pétrole justement a amené, suite à une grève et une faillite de plusieurs transporteurs, les supermarchés de ma ville à ne proposer que des courants d'air en trois jours. ça va vite, très vite. C'est ce que j'appelle une réaction subite. 72h pour comprendre que tu n'as plus rien à bouffer, ça fait court, très court. C'était "normal" juste avant. 

Oui, je suis d'accord sur ce point. C'est une de mes interrogations : la capacité de résilience des villes ?

On lit que effectivement l'appro urbain est une affaire de 2/3 jours sans plus.

Mais, en même temps, les villes sont un des éléments structurants actuels, et se sont construites sur la durée. Pas facile d'imaginer une désintégration rapide.

 

 

> Après quand on voit ce qu'un black friday, ou qu'une émeute peut donner en France, en Suède, aux USA, en Angleterre, je n'ai pas d'illusion sur le sommeil de la société. Il y a plein de gens mauvais qui n'attendent qu'une crise pour débrider leur imagination. Imagine nos millions d'accros aux antidépresseurs et somnifères tomber en manque, tous en même temps. Comme ça doit être drôle à gérer. Sans parler des réseaux de criminels qui ont déjà l'organisation pour reprendre le haut du pavé là où l'Etat va s'écrouler fautes de recettes fiscales et des dépenses sociales stratosphériques.

Les réseaux criminels sont déjà en place et assurent déjà par endroits les missions que l'état-bidon n'assure plus. La différence sera l'affichage de la chose au grand jour. (Dans une certaine mesure, la corruption assumée sans honte ni démission par les élus est une préfiguration de l'état-criminel).

Mais là aussi, d'accord. Il y a augmentation de la violence physique et il faut tenter de gérer ça.

 

Pour ce qui est de la violence des biberonnés sévères de l'état-nounou ... La plupart sont des larves absolues, des parasites qui vont mourir avec leur hôte. Ce qui n'empêche en rien des violences isolées. Il y a effectivement un paquet de gens absolument bons à rien (même pas bons à leur propre subsistance) et qui veulent quand même continuer à vivre.

 

NB : par le passé, on a connu la situation des armées démobilisées qui se désintègrent en bandes de pillards locales, et qui sévissent parfois des années.

[Rübezahl]

Oh en Espagne, j'ai déjà vu comment une perturbation liée au prix du pétrole justement a amené, suite à une grève et une faillite de plusieurs transporteurs, les supermarchés de ma ville à ne proposer que des courants d'air en trois jours. ça va vite, très vite. C'est ce que j'appelle une réaction subite. 72h pour comprendre que tu n'as plus rien à bouffer, ça fait court, très court. C'était "normal" juste avant. 

ça c'est résolu/terminé comment au final pour cette ville ?

 

[Invité]

Sanksion, je ne veut pas te faire peur mais vu la façon dont tu penses tu es déjà mort. 

 Ha oui quand même, on ne m'a jamais dit ça. Je comptais faire un peu de BASE et de la wingsuit avant de mourir quand même. Et pourquoi pas m'engager dans le reproduction sexuelle avant de rencontrer Dieu. Une fois que j'ai ma dose d'adrénaline et d'endorphine, merci messieurs. C'est peut être bien, de penser comme un mort. Avoir ça en tête chaque matin, ça motive à faire quelque chose de sa journée. Quand je regarderais ma vie derrière moi, effrayé, seul, à l'article de la mort, je souhaite voir un truc cool. Avec plein de falaises, des aurores boréales, des sauts, et de jolies filles nues dans mon lit, des fous rire d'amis. J'y pense souvent. C'est important. Je ne veux pas avoir de regrets. 

 

J'ai vu pas mal de mourant dans une maison de retraite, ces mouroirs où on stock les vieux gênants pour qu'ils y attendent Godot. Et j'en ai vu mourir. Ils étaient effrayés, et beaucoup regrettaient d'avoir passé trop de temps à travailler, pas avoir assez exprimé leurs sentiments, pas assez garder le contact avec leurs amis, une pile de rêves et de projets non réalisés, d'avoir trop fait la gueule et pas assez ri de la vie. Bref, je déconseille d'aller observer les vieux mourir. C'est dur. Mais ça peut aider à ne pas foirer sa propre vie tant qu'on peut encore y jouer. Le plus tragique, c'est de réaliser la probabilité proche de 100% qu'on a de mourir seul, sans aucune main ou regard auquel s'accrocher.

 

 

ça c'est résolu/terminé comment au final pour cette ville ?

 

Une ligne de crédit, une subvention, des transporteurs ont réapprovisionné la ville. Rien de grave, pas de rush, pas de panique, pas de bousculade, pas d'enfants mal nourris. ça c'est bien passé. Néanmoins le (non)événement m'a marqué. Je n'avais jamais vu ça, cette fragilité. Avant, je pensais que tout ça était acquis, immuable, et indestructible, la machine bien huilée et capable de résister à tout et n'importe quoi. Sacrée désillusion. 

[Rübezahl]

J'ai vu pas mal de mourant dans une maison de retraite, ces mouroirs où on stock les vieux gênants pour qu'ils y attendent Godot. Et j'en ai vu mourir. Ils étaient effrayés, et beaucoup regrettaient d'avoir passé trop de temps à travailler, pas avoir assez exprimé leurs sentiments, pas assez garder le contact avec leurs amis, une pile de rêves et de projets non réalisés, d'avoir trop fait la gueule et pas assez ri de la vie. Bref, je déconseille d'aller observer les vieux mourir. C'est dur. Mais ça peut aider à ne pas foirer sa propre vie tant qu'on peut encore y jouer. Le plus tragique, c'est de réaliser la probabilité proche de 100% qu'on a de mourir seul, sans aucune main ou regard auquel s'accrocher.

Tu as sûrement vu passer cet article : Le Top 5 des regrets au moment de mourir http://uplib.fr/wiki/MeaningOfLife

[Rincevent]

Merci. J'ai compris. 

 

Bah son point est correct finalement, il ne dit pas que c'est impossible de faire de l'usure, il dit que ça va forcément capoter un moment ou à un autre. La déflation quoi. Ce qui me parait juste. Ce n'est pas une prévision risquée en soi. On a long enough timeline ....

 

Sur la population, il a le même raisonnement à ce que je vois. La Terre pouvait supporter 1 milliard de personnes sans pétrole, 6 avec le pétrole, maintenant que le pétrole est épuisé (du moins pour l'instant les sources pas cher), la population mondiale va diminuer brutalement, logiquement à 1 milliard. On va bien voir...

Non non non, il dit que financer une expansion exclusivement par de la dette est voué à l'échec. Le mec redécouvre un corollaire de la loi des rendements marginaux décroissants, en gros. Ce qui ne nous informe de rien, sinon de son inculture de ce que les autres gens ont pensé avant lui.

[Invité]

C'est en intro d'un chapitre, c'était pas censé être une nouvelle découverte. Ne monte pas tout de suite sur tes grands chevaux. Tu joues sur les mots. Pas financé QUE par la dette. Les gouvernements et les systèmes sociaux sont financés grosso modo à 50/50 dettes/recettes, et ça suffit déjà largement à être impossible à rembourser - dès que l'énergie devient plus cher, dès qu'une petite contrainte démographique ou géopolitique apparaît, etc... - puisque les dettes augmentent de façon exponentielle. Vrai ?

 

Sinon le reste du livre est drôle, intéressant. J'en suis à la moitié. Surtout les passages sur la société russe. J'adore. Rarement lu un livre aussi cool,qui exprime ou challenge ce que je pense, de manière agréable à lire. Du moins depuis Hayek. Orlov est un nanar comme je les aime. 

 

J'aime ce style, ça me fait penser à George Carlin :

 

terrorist attacks, which are mere pinpricks unable to truly hurt a mighty military empire, offend against the Americans sense of infantile omnipotence and send them into an equally infantile rage. This is quite different from, say, the Russian reaction to terrorist attacks which is, typically, "They cant kill us all" . The American reaction is to kill Moslems indiscriminately, and this only makes matters worse.

 

 

Sur Kroptokine :

 

The difference between a living organism and a city is that while a living organism is organized anarchically, a city is organized hierarchically. A living organism is a sustainable, egalitarian community of cooperating cells that uses the economies of scale of a larger size to move more slowly and to live longer. A city is organized into various classes, some more privileged than others and is controlled through formal systems of governance based on written law and explicit chains of command. The larger it becomes, the greater becomes the relative burden of police, the courts, regulation and bureaucracy, and other systems of overt control. Faced with these ever-increasing internal maintenance requirements, it can only achieve economies of scale by moving faster and faster, and eventually it has to collapse. There are many conclusions that can be drawn from all this, but perhaps the most important is that collapse is not an accident; it is an engineered product. It is being engineered by those who think that a higher level of authority, coordination, harmonization and unity is always a net benefit at any scale. The engineers of collapse include political scientists, who seek universal peace through ever-greater military expenditure and dominance, in place of limited war. They include economists, who pursue stability and growth at all costs instead of allowing for natural fluctuations, including a natural leveling-off of growth at an optimum level. They include financiers, who seek uniformity and transparency of global finance and universal mobility of capital, and who, instead of allowing pyramid schemes to collapse as they always do, insist on government guarantees and bailouts, preventing productive capital from settling where it should - in communities and in human relationships based on personal trust. Last but not least, collapse is being engineered by theologians, who have fixed absolute notions of morality based on written texts, and who seek to distort or ignore human nature. All of these people are hopeless utopians attempting to base society on idealistic principles. Such utopian societies inevitably fail, while those that are cognizant of human weakness and are able to compensate for it can go on for ages.

 

Et ses descriptions des bandits et vor russes qui assuraient des rackets de protection lors de la libéralisation de la Russie est franchement du Rothbard en mieux, et en vrai. J'adore les russes. Tiens à ce propos. Plein de passages croustillants. J'y retourne.