Régis S. Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 Bof, il raconte des bêtises, un peu comme d'habitude. La BCE ne prête pas aux états vu qu'elle à interdiction formelle d'intervenir sur les marchés primaires. Ce qu'elle fait c'est prêter de l'argent aux banques de second rang (directement ou via la prise en pension de titre) qui elles vont prêter l'argent à l'état. Bien entendu les banques européennes ne sont pas les seules à subvenir aux besoin de financement de l'état français. Merci pour ces précisions, il est vrai que je ne suis pas spécialiste du sujet ; cependant une chose m'interpelle : la BCE n'a pas le droit d'acheter des obligations d'État sur le marché primaire, mais n'a-t-elle pas le droit non plus d'en acheter sur le marché secondaire ? De plus, selon un article des Echos de juillet dernier, la Banque de France achète des obligations d'État pour le compte de la BCE. La part de la dette publique française détenue par la Banque de France est passée de 4,4 % fin 2014 à 9,5 % en juillet 2016 (et ça a dû augmenter depuis, non ?). http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211127084304-pourquoi-letat-ignore-qui-detient-sa-dette-2014413.php Donc apparemment l'interdiction dont tu parles ne concerne pas la Banque de France.
Tramp Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 La BCE se gave sur le marché secondaire. Obligations d'Etat et de grandes entreprises.
Fagotto Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 Zerohedge n'arrête pas de parler de la Deutsche Bank qui serait dans la mouise, et pas loin du bailout, exagération?
Neomatix Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 Ça fait un bout de temps qu'ils sont dans la mouise. Leurs 75 trillions d'exposition ne sont pas apparus du jour au lendemain. Là c'est juste que depuis le dévissement >80% du cours de leur action ça commence un peu à se voir
FabriceM Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 Zerohedge n'arrête pas de parler de la Deutsche Bank qui serait dans la mouise, et pas loin du bailout, exagération? Chez zerohedge, ils veulent absolument être les premiers à avoir traité le ou les évènements qui déclencheront la prochaine crise financière globale. Logiquement, ils ratissent donc assez large et en font des caisses chaque fois que quelque chose à le potentiel de virer gravement en couille. Ils traitent le cas de la DB, comme si c'était déjà le nouveau Lehman. Et trouverons un autre os à ronger si jamais ça tourne "bien"
h16 Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 Zerohedge n'arrête pas de parler de la Deutsche Bank qui serait dans la mouise, et pas loin du bailout, exagération?Mhm pas trop. Disons que le parallèle avec Lehman est assez frappant.
h16 Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 Ils traitent le cas de la DB, comme si c'était déjà le nouveau Lehman. Et trouverons un autre os à ronger si jamais ça tourne "bien" C'est clair qu'il y a de ça. Ils sont stratégiques et c'est pour ça qu'ils marchent bien. Maintenant, factuellement, si DB se casse la gueule, il va y avoir du sang sur les murs et ça ne se passera pas bien. Or, actuellement, les probas ne sont pas enthousiasmantes.
Cugieran Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 C'est clair qu'il y a de ça. Ils sont stratégiques et c'est pour ça qu'ils marchent bien. Maintenant, factuellement, si DB se casse la gueule, il va y avoir du sang sur les murs et ça ne se passera pas bien. Or, actuellement, les probas ne sont pas enthousiasmantes. Ouais ça pue cette affaire et ça fait un moment que ça traîne...
Demandred Posté 29 septembre 2016 Signaler Posté 29 septembre 2016 > BCE n'a pas le droit d'acheter des obligations d'État sur le marché primaire, mais n'a-t-elle pas le droit non plus d'en acheter sur le marché secondaire ? Si la BCE a le droit d'acheter des titres sur le marché secondaire, mais en période normale elle evite de le faire. Cela ne fait pas partie de sa politique conventionnelle. Mais depuis la crise elle a sortie les politiques non conventionelles (dont le QE) et intervient plus ou moins massivement sur les marchés secondaires. > Zerohedge n'arrête pas de parler de la Deutsche Bank qui serait dans la mouise, et pas loin du bailout, exagération? DB est loin de faire faillite, et de toute façon personne (BCE comme état Allemand) ne laissera faire ça.Le gros problème des banques actuellement (dont DB) est qu'elles ne sont pas rentable. C'est pour ça que personne ne veut investir d'argent dans les banques. La valeur comptable des fonds propres de DB est ainsi de 60Md environ alors que la valeur de marché est de seulement 18Md. C'est possible que les comptables sur-estiment la valeur des fonds propres, mais la véritable raison est que personne ne veut investir dans une entreprise qui ne rapporte presque rien.Le prêt aux entreprises et ménages est une activité trés peu rentable et les nouvelles règles prudentielles viennent compliquer l'équation en alourdissant encore le coût des fonds propres pour la banque. Le problème de DB est encore agravé avec les problèmes que rencontre sa consoeur américaine Wells Fargo . WF était considéré jusqu'a cette semaine comme une banque modèle : rentable, propre, pas touchée par les subprimes, avec une bonne relation client. Sa rentabilité reposait surtout sur sa relation client et sa capacité à tirer des revenus de ses derniers en leur vendant de nombreux produits. En moyenne un client de la WF posséde pas moins de 6 produits. Ce qui est un exploit quand on sait que les banques US ne font pas de prêt immobilier (mortgage) ni de crédit à la consommation (réservé aux organismes de crédit en général). Autrement dit, WF était vu comme le modèle à suivre dans un secteur bancaire en banque de rentabilité.Et Lundi on apprend que WF va se prendre une amande de 100m pour tromperie : elle à ouvert plus de 2 millions de comptes aux clients sans leur demander leur avis. Autrement dit, le beau business model de la banque chouchoute des marchés semble bien moins solide que ce qu'on a voulu raconter. Ce qui part effet miroir accentue encore plus les difficultés de DB : personne n'a plus la moindre idée de comment rendre une banque rentable et personne ne veut mettre un centime dans le monstre DB.Le manque de rentabilité des banques est un problème majeur du systéme bancaire actuel. Il est bien possible que cela les conduisent à prendre des risques inconsidérés pour augmenter cette rémunération de n'importe quelle façon possible. Et comme la nouvelle réglementation à poussé les banques à transférer le risque vers le shadow banking, on n'a plus la moindre idée de où est ce risque, de son montant, de qui y est exposé ou de comment le contrôler. Bref, c'est le bordel et c'est parti pour pas mal de temps...
Régis S. Posté 30 septembre 2016 Signaler Posté 30 septembre 2016 La BCE se gave sur le marché secondaire. Obligations d'Etat et de grandes entreprises. Si la BCE a le droit d'acheter des titres sur le marché secondaire, mais en période normale elle evite de le faire. Cela ne fait pas partie de sa politique conventionnelle. Mais depuis la crise elle a sortie les politiques non conventionelles (dont le QE) et intervient plus ou moins massivement sur les marchés secondaires. Oui, et c'est donc ce que dit Marc Fiorantino dans la vidéo, puisqu'il parle de rachats, et non pas d'achats. Du coup, je n'ai pas compris Demandred pourquoi tu dis que la BCE ne prête pas aux États. Si elle rachète leurs obligations sur le marché secondaire, elle leur prête bien des fonds.
Tramp Posté 30 septembre 2016 Signaler Posté 30 septembre 2016 A fortiori quand elle annonce publiquement quel montant elle va acheter chaque mois.
Neomatix Posté 30 septembre 2016 Signaler Posté 30 septembre 2016 De toute facon il faut bien que la BCE trouve quelque part les 10 milliards par mois d'OAT qu'elle achète. Les émissions mensuelles d'OAT par l'AFT c'est quoi ? Une vingtaine de milliards ? La BCE en rachète donc in fine la moitié. Sur le marché primaire, secondaire, tertiaire ou la foire aux oeufs peu importe.
Tramp Posté 30 septembre 2016 Signaler Posté 30 septembre 2016 Ça permet de rémunérer quelques intermédiaires au passage.
Demandred Posté 30 septembre 2016 Signaler Posté 30 septembre 2016 > Si elle rachète leurs obligations sur le marché secondaire, elle leur prête bien des fonds.Non, elle rachète la dette mais a la base ce n'est pas elle qui a prêtée l'argent. Les agents du marché (banques, fonds de pensions etc) achètent la dette française a son emission, et la BCE rachète une partie de cette dette sur les marchés secondaires. La BCE ne rachète qu'une partie de la dette et ne peut pas faire plus : les taux sont nuls/négatifs, le titre de dette ne peux tout simplement plus monter.On peut se faire un avis rapidement sur l'ordre de grandeur de la dette détenue par la BCE en sachant les choses suivantes : Le bilan de BCE contient environ 1 000Md de titres d'actifs de la zone euro. Le QE dédie environ 20% de son budget dédié aux dettes souveraine à la France La dette totale française est d'environ 1600Md avec une durée de vie moyenne de 7ans. Si on fait le calcul, et qu'on considère que sur le 1 000md de titres de la BCE en détient, 15% sont de la dette française (ce qui probablement largement sur estimé) on trouve 150md. Autrement dit la BCE ne détient même pas 10% de la dette publique française. Donc on est assez loin de vivre sous perfusion de la BCE... Après si quelqu'un veut s'amuser à aller vérifier dans le bilan de la BCE pour voir les vrais chiffres il peut mais j'avoue que j'avais un peu la flemme de le faire à 23h30 un vendredi soir...
Neomatix Posté 30 septembre 2016 Signaler Posté 30 septembre 2016 Sauf que ça fait un peu moins de 7 ans que le QE a commencé.
Tramp Posté 1 octobre 2016 Signaler Posté 1 octobre 2016 150 milliards de dette Francaise c'est deux ans de déficit en France. Ça fait combien de temps que le QE a commencé ?
Demandred Posté 1 octobre 2016 Signaler Posté 1 octobre 2016 > Sauf que ça fait un peu moins de 7 ans que le QE a commencé. Cela ne change rien, la BCE achete des titres mais elle en vend aussi (opération de stérilisation). Ce qui compte c'est la taille de son bilan si on veut savoir ce qu'elle détient de la dette française. On voit bien qu'elle est loin du compte : en 7 ans toute la dette française à été en moyenne renouvelée (maturité moyenne de 7 ans) et au maximum la BCE n'en détient pas plus de 10%. On est donc très loin de se faire financer par la BCE ! Par contre c'est vrai de dire que la baisse des taux provoquée par la BCE nous donne un coup de pouce supplémentaire et nous aide à réduire la charge de la dette.
Neomatix Posté 1 octobre 2016 Signaler Posté 1 octobre 2016 Ce qui compte c'est la taille de son bilan si on veut savoir ce qu'elle détient de la dette française. On voit bien qu'elle est loin du compte : en 7 ans toute la dette française à été en moyenne renouvelée (maturité moyenne de 7 ans) et au maximum la BCE n'en détient pas plus de 10%. Oui mais : Sauf que ça fait un peu moins de 7 ans que le QE a commencé. P.S. : Tu peux utiliser la fonction citation s'il te plaît ? Edit : le QE a commencé en mars 2015. Soit 1 an et 7 mois. Soit 20% environ de la maturité moyenne. Donc on est plus proche de 50% au prorata temporis que de 10%.
FabriceM Posté 1 octobre 2016 Signaler Posté 1 octobre 2016 la BCE achete des titres mais elle en vend aussi (opération de stérilisation) Ah non. Ca, c'était avant. (Avant que la déflation pointe le bout de son nez fin 2014)
FabriceM Posté 17 octobre 2016 Signaler Posté 17 octobre 2016 La BCE achète directement des bonds lors de "placements privés". C'est juste délirant que ce genre de truc soit même légal ... http://www.wsj.com/articles/sellers-paradise-companies-build-bonds-for-central-bank-to-buy-1471815100 Ah oui et aussi un petit graphique rigolo tiré du capitalisme de connivence expliqué aux enfants :
Tramp Posté 17 octobre 2016 Signaler Posté 17 octobre 2016 Voilà qui va booster la concentration du capital productif, par contre, l'investissement... 1
FabriceM Posté 22 octobre 2016 Signaler Posté 22 octobre 2016 http://www.zerohedge.com/news/2016-10-21/european-taxpayers-now-hook-junk-debt-ecb-bond-buying-debacle-builds http://www.reuters.com/article/ecb-credit-ks-idUSL8N1CR3PO?type=companyNews Des obligations détenues par la BCE ont été dégradées au statut de 'junk'. Personne ne sait vraiment comment la BCE va réagir à cet état de fait. Dans tous les cas, la BCE (ou plutôt, la bundesbank pour l'eurosystème) a enregistré des pertes sur ces titres depuis un certain temps. Mais, c'est génial. Tout va bien. C'est la reprise.
Tramp Posté 8 novembre 2016 Signaler Posté 8 novembre 2016 On Election Day, Fed official urges U.S. fiscal investment http://uk.reuters.com/article/idUKKBN1332HC
Tramp Posté 14 novembre 2016 Signaler Posté 14 novembre 2016 La politique de la BCE est sans ambiguïté positive d'après le chef économiste de la... BCE ECB policy 'unambiguously positive' for euro zone - Praet http://uk.reuters.com/article/idUKKBN139273 1
Cugieran Posté 16 novembre 2016 Signaler Posté 16 novembre 2016 http://www.tdg.ch/reflexions/fonds-souverain-suisse-idee-chemin/story/23662435 Journalimse Economimse
Mister_Bretzel Posté 16 novembre 2016 Signaler Posté 16 novembre 2016 http://www.tdg.ch/reflexions/fonds-souverain-suisse-idee-chemin/story/23662435 Journalimse Economimse J'ai pas compris. Je suis un peu lent, pas taper. Les montagnes d’euros et de dollars repris par la Banque nationale afin d’empêcher une trop forte revalorisation du franc finiront bien, un jour ou l’autre, par servir à la création d’un fonds souverain La BNS échange ses francs contre des € et des $ pour éviter une trop forte appréciation du franc. Première question : quel intérêt pour les détenteurs d'€ et de $ d'accumuler des francs ? Parier sur la hausse du franc et jouer sur le marché des changes ? Deuxième question : par fonds souverain, faut comprendre masse de pognon pour que les politiciens fassent joujou ? les francs créés en contrepartie des devises accumulées par la BNS ne constituant pas une ressource naturelle On échange des francs contre des €/$ puis on imprime des francs en contrepartie ? What ?
Tortue joviale Posté 16 novembre 2016 Signaler Posté 16 novembre 2016 Deuxième question : par fonds souverain, faut comprendre masse de pognon pour que les politiciens fassent joujou ? Oui.
Mister_Bretzel Posté 16 novembre 2016 Signaler Posté 16 novembre 2016 Oui. Celle là je m'en doutais fortement
Neomatix Posté 16 novembre 2016 Signaler Posté 16 novembre 2016 La BNS échange ses francs contre des € et des $ pour éviter une trop forte appréciation du franc. Première question : quel intérêt pour les détenteurs d'€ et de $ d'accumuler des francs ? Parier sur la hausse du franc et jouer sur le marché des changes ? Besoin de devises pour l'exploitation, hedging, valeur refuge, peu importe.On échange des francs contre des €/$ puis on imprime des francs en contrepartie ? What ?Plutôt : la BNS créé de la monnaie (inscription au débit et au crédit de francs tous neufs : "billets" à l'actif et dette au porteur au passif, respectivement) puis échange son actif nouvellement créé CHF contre des EUR et USD.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant