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Le Parti Libéral Méditerranéen


ULYSSE

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Posté
Je suis toujours consterner par l'approche "c'est peut-être bien ce que fait cette personne mais elle n'est pas libéral".

Je ne comprend pas cette obsession de la catégorisation des gens.

Faut rester simple : quelqu'un qui veut libéraliser l'islam (au sens d'y introduire plus de liberté, pour les croyants et pour les autres) et qui veut égaliser les situation légales (égalité en droit) va dans le bon sens, et c'est tout. Si par ailleurs elle ne va pas assez loin (ou même si elle prône par ailleurs des idées rétrogrades, anti-libérales, sur d'autres sujets), et bien tant pis, il n'ya pas de quoi l'excommunier.

Le problème ne se pose pas ainsi. J'ai simplement fait remarquer qu'AK, notamment, tombe dans le piège qui consiste à croire que le principal danger liberticide en Tunisie proviendrait de l'islamisme (sous lequel le gouvernement local range tous ses adversaires intérieurs, technique devenue classique). Or, en l'occurrence, c'est la dictature de Ben Ali qui est l'obstacle premier à la liberté des Tunisiens. Comme je l'avais signalé dans les précédents posts, et ainsi que Melo l'a rappelé, il ne semble pas que Mme Chechour soit particulièrement opposée à ce régime.

Posté
AK, notamment, tombe dans le piège qui consiste à croire que le principal danger liberticide en Tunisie proviendrait de l'islamisme

Je sus bien d'accord avec ça.

On peut peut-être aussi ajouter que vu le 11/09, y'a de quoi flipper de l'islamisme, mais le livre de S.Bensedrine dont j'ai parlé révèle quelquechose de tout à fait saisissant, qui me laisse penser que Ben Ali n'est peut-être pas completement idiot (il y a des doutes sur ce sujet). La stratégie "anti-terroriste" de Ben Ali a commencé bien avant le 11/09, sachant que ABSOLUMENT RIEN ne laissait penser que la Tunisie serait l'Afghanistan de la Mediterannée.

Le plus cocasse, c'est que l'un des très rares attentats sur le sol tunisien a eu lieu après plusieurs messages de félicitations de Bush et Chirac sur la manière dont Ben Ali écrase ses compatriotes, pardon combat les Forces du Mal.

L'islamisme, c'est l'excuse qui va faire que les Egyptiens vont se taper le fils de Moubarak lors de la succession, le fils de Khadafi, etc…

L'islamisme, c'est l'assurance pour les despotes arabes de rester u pouvoir jusqu'a la fin des temps.

Ben Ali a très très bien compris comment faire chier dans leur froc aux chef d'Etat occidentaux.

"Hé regardez, c'est mon talisma anti-tigre, il est mortel"

"Ben…y'a pas de tigre à Paris, t'es ouf ou quoi, ca sert à rien ton talisman"

"N'est-ce pas, quelle redoutable efficacité ce talisman, quand même, grace à lui, plus de tigres à Paris"

Comme je l'avais signalé dans les précédents posts, et ainsi que Melo l'a rappelé, il ne semble pas que Mme Chechour soit particulièrement opposée à ce régime.

Notons toutefois que si un tunisien est opposé à Ben Ali,c'est un peu dangereux pour lui, des lois d'exceptions peuvent être votées juste pour régler le cas d'une seule personne, il faut faire très attention.

Posté

Je ne suis pas spécialiste du PLM, mais son influence dépasse le cadre d'une seule personne, Mélodius, je pense que vous plaisantez en disant cela, mais vous pourriez tromper des lecteurs moins informés. Si Wolfowitz l'a reçue au Pentagon, si Cheney l'a invitée pour assister aux élections US, si Ben Ali a censuré son site Internet, c'est qu'elle représente plus qu'un One Woman Show, mais une alternative pluraliste possible et crédible.

Voici par exemple un hommage que lui rend la Tunisian Civil Society :

"Nous remercions tout particulièrement Madame Neila Charchour Hachicha pour toute son aide et son soutien"

http://www.tunisnews.net/20fevrier04.htm

VISITE DE BEN ALI à WASHINGTON (Suite)

Communiqué de “Tunisian Civil Society”

Les membres de Tunisian Civil Society sont heureux d'avoir pu contribuer à faire pression sur le Président Bush pour s'exprimer au sujet de la liberté d'expression et d'association en Tunisie.

Nous remercions chaleureusement tous les signataires de notre communiqué, sans lesquels celui-ci n'aurait pu avoir aucune crédibilité.

Nous remercions tout particulièrement Madame Neila Charchour Hachicha pour toute son aide et son soutien ainsi que le Juge Mokhtar Yahyaoui dont la signature a eu un impact certain.

Amicalement

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Los Angeles Times du 19 février 2004:

Bush incite la Tunisie à respecter la liberté de presse (Traduction)

Los Angeles Times

Date: 02/19/2004

Auteur: Maura Reynolds

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WASHINGTON - Considérant les normes [langagières] auxquelles se plie habituellement l’administration Bush, les déclarations du président ont surpris.

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Assis ce mercredi dans le bureau ovale [de la Maison blanche] près de l’homme fort de la Tunisie, le Président Bush a déclaré qu'il attendait avec intérêt de pouvoir discuter avec lui de "la nécessité d’une presse vivante et libre, ainsi que d'un système politique ouvert."

Bien que ces paroles semblent modérées, les défenseurs des droits de l'homme considèrent qu’il s’agit là d’une première. Il semble en effet que ce soit la première fois que Bush lance un tel défi en matière de droits de l’homme à la face d’un responsable arabe, allié de l'administration dans sa guerre déclarée contre le terrorisme.

"Généralement, l'administration n'a pas répondu publiquement à nos soucis. Ainsi, [cet appel] est vraiment quelque chose. C'est tout à fait salutaire", dit Frank Smyth, un porte-parole du Comité de Protection des Journalistes, une organisation basée à New York qui milite pour la liberté de presse. "La liberté d’__expression a toujours souffert lorsqu’il a fallu faire face à d'autres priorités, au nom de la guerre contre le terrorisme."

"Les membres de l'administration’’, a ajouté Smyth, "reconnaissent au moins que leurs objectifs déclarés de lutte contre le terrorisme et de promotion de la démocratie posent problème, dans le cas de pays comme la Tunisie."

Il y a presque une année que Bush a proclamé que la promotion de la démocratie serait au centre de sa politique moyen-orientale. Depuis, les critiques de l'administration ont eu beau jeu de signaler qu’elle a eu des difficultés à ajuster ses politiques anti-terroristes à son discours pro démocratique.

Jon B. Alterman, directeur du Programme Moyen-Orient au Centre d’Etudes Stratégiques et Internationales, a indiqué que le problème était que les deux objectifs sont en conflit, au moins à court terme. ‘'Bien qu'il soit dans les intérêts à long terme des Etats-Unis de faire en sorte que la démocratie se développe dans l'ensemble du Moyen-Orient’’, ‘’cependant’’, a-t-il ajouté, ‘’l'administration a un grand besoin à l'heure actuelle de coopération pour appréhender les terroristes’’.

"Le problème des Etats-Unis a toujours été de concilier les nécessités du court terme avec celles du long terme," a dit Alterman. ’’Le résultat’’, indique Tamara Wittes, un expert en démocratisation au Centre Saban pour les Politiques du Moyen-Orient, à la Brookings Institution, ‘’est que les Etats-Unis ont un sérieux problème de crédibilité dans la région, où on a entendu le discours sur la démocratie tenu par différentes administrations depuis de nombreuses années, mais cette question a toujours figuré au bas de la liste des priorités. Aujourd'hui, cette administration dit que la démocratie est presque en tête de la dite liste. Beaucoup de leaders arabes ne savent pas combien ils doivent prendre au sérieux ces déclarations. La visite du président tunisien Zine el Abidine ben Ali illustre l'équilibre difficile que l'administration doit trouver entre les deux objectifs déclarés’’, a-t-elle ajouté.

La Tunisie est un pays arabe, situé en Afrique du Nord. Bien que sa population de 10 millions de personnes seulement en fait un pays trop petit pour pouvoir assumer un rôle déterminant au Moyen-Orient, il joue cependant un rôle important de temps à autre. La Tunisie a par exemple longtemps abrité le siège de l'Organisation de Libération de la Palestine.

Ben Ali a pris le pouvoir grâce à un coup d’Etat en 1987 et a imposé des limites strictes à toute opposition politique ou à l'indépendance de la presse. La Freedom House, un organisme de défense des droits de l'homme, place la Tunisie au bas de l’échelle de son index des droits politiques, où elle obtient 6 sur 7. Le chiffre 7 indiquant une situation de répression totale.

En même temps, le président Ben Ali a été plus pro-occidental que certains autres leaders arabes et a poursuivi des politiques de développement économique qui ont rendu son pays considérablement plus prospère et avec une population plus instruite que ces voisins.

Considérant tous ces éléments, l'administration a du traiter la visite de Ben Ali avec un certain doigté. Le président tunisien a eu droit à une visite privée dans le Bureau ovale, mais pas à un dîner d'Etat officiel. La Maison Blanche n'a pas tenu de conférence de presse commune, ne permettant que soient posées que deux questions seulement, de la part d’agences de presse américaines, à la fin d'une session de photos prises au Bureau oval.

Alors que les cameras cliquetaient, Ben Ali, d’une manière significative mais polie, a rappelé à son homologue que les relations entre les Etats-Unis et la Tunisie possédaient une "dimension stratégique."

Wittes a indiqué que Ben Ali avait longtemps mis en avant que le contrôle politique qu'il exerce est nécessaire pour contenir l’islamisme. ‘’Et comme nombre de leaders autoritaires du Moyen-Orient’’ , ajoute-t-elle, ‘’Ben Ali pretend que mettre une pression publique sur son gouvernement ne peut qu’enhardir les forces de déstabilisation''.

Ainsi, les remarques de Bush "conduiront les leaders arabes à prendre note’’. Ils n’apprécient pas les pressions publiques. Leur argumentation, de manière constante, est que ‘’les pressions publiques sont contreproductives, " ajoute-t-elle. Peu de personnes mettent en doute la sincérité de Bush qui souhaite la démocratisation du Moyen-Orient, mais beaucoup doutent que son engagement ira plus loin que le discours. Jusqu'à present, l'administration a consacré à peine quelques cent millions de dollars pour deux programmes principaux de promotion de la démocratie : L’Initiative de partenariat du Moyen-Orient et la National

Endowment for Democracy [La Dotation nationale pour la démocratie]. Ces sommes palissent en comparaison à celle inscrite au budget allant à l'aide militaire fournie à la région.

En fait, il n’est pas bien clair si l’administration Bush sera capable d’accomplir ce qui a tarauder tant d’autres administrations avant elle : résoudre la tension entre sécurité et promotion de la démocratie.

"Ceci constituera un problème avec chaque pays --jusqu’où peut-on aller en faisant pression sur eux?" dit Edward S. Walker Jr., président du Middle East Institute. "Si vous pousser trop fort vous pouvez déstabiliser le pays en question et vous vous trouver ainsi avec une situation bien pire. Il y a là un équilibre delicat à trouver"

(Nous remercions vivement M. "Ibn Kais" pour cette traduction de l’article du Los Angeles Times)

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Tunisie-Etats-Unis d’Amérique : Le Sommet de la relance

Zyed Krichen

A l’heure où nous mettons sous presse, le Sommet Ben Ali-Bush n’a pas encore eu lieu. Mais tout indique que la minutieuse préparation de cette rencontre est déjà un gage de réussite.

Les relations tuniso-américaines sont plus anciennes qu’on ne le pense souvent. Elles remontent à la fin du 18ème siècle (1797). La Tunisie a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des USA. Le premier ambassadeur tunisien à Washington a pris ses fonctions en 1805.

En ces temps-là, c’était la Tunisie qui se proposait de protéger la marine marchande américaine des attaques des corsaires musulmans en Méditerranée. Le fameux Jefferson, qui sera plus tard président des USA, envoyé pour prospecter les relations du nouvel Etat américain avec les pays européens à la fin du 18ème siècle, avait écrit à son gouvernement qu’il était plus intéressant pour les USA de développer leurs relations avec les pays de l’Afrique du Nord qu’avec ceux de l’Europe.

Plus récemment, les Tunisiens se souviennent de l’appui sans réserves de l’Amérique pour leur indépendance et l’aide conséquente qu’elle a accordée à leur pays depuis. Cela va des cantines scolaires à la construction de l’aéroport de Tunis-Carthage en passant par le financement de la Cité Carnoy. Mais c’est le transfert de technologie qui a le plus retenu l’attention d’un diplomate tunisien.

En effet, durant les années 80, plus de cinq cents étudiants tunisiens ont bénéficié de bourses d’étude américaines dans les domaines les plus pointus des sciences et des techniques. Malheureusement, depuis 1992, notre pays n’est plus éligible à ce programme car le PNB par tête d’habitant a dépassé 1.500 dollars. Comme quoi on est aussi parfois victime de ses succès…

Mais est-ce que la Tunisie d’aujourd’hui intéresse vraiment les Américains ?

Notre diplomate nous fait remarquer qu’une puissance mondiale s’intéresse, par définition, à toutes les régions du monde. Ensuite, le 11 Septembre a radicalement changé le regard des Américains sur eux-mêmes et sur le monde. Le mythe de la nation invulnérable, protégée par deux océans, a vécu. Du coup, les stratèges américains ont donné à leur sécurité nationale une extension qui englobe la terre entière.

Il ressort des nombreuses rencontres que nous avons eux avec les politiciens, économistes et prospectivistes que les USA ont un ennemi immédiat : le terrorisme islamiste et un adversaire potentiel, le monde asiatique et surtout la Chine. Plusieurs plans et programmes sont élaborés dans les thinks (boîtes à idées) pour juguler ces deux types de menaces. Certains de ces plans sont déjà en cours de réalisation. Tel que le fameux MEPI (en français l’Initiative de Partenariat pour le Moyen-Orient).

Quatorze pays arabes sont éligibles à ce programme. Tunis a été choisi pour abriter l’un des deux bureaux du MEPI dans le Monde arabe. Le bureau de Tunis supervisera les plans d’actions du MEPI pour le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte et le Liban. En quoi consiste le MEPI ? Pour un diplomate américain, ce partenariat vise, en définitive, à réformer la vie politique et sociale de l’ensemble du Monde arabe.

Le MEPI a quatre axes fondamentaux : la démocratisation politique, la libéralisation de l’économie, la modernisation et l’efficience de l’éducation et la promotion des Droits des Femmes. Mais le fil conducteur, comme le note un diplomate tunisien, c’est la participation des femmes à la vie publique. Quand on demande aux responsables américains ce qui sous-tend toute cette démarche, la réponse fuse avec une grande simplicité. La démocratie signifie des sociétés pacifiées et pacifiques, donc moins de violence, donc moins de terroristes et de terrorisme, donc une plus grande protection de la sécurité nationale des USA.

Seulement, le MEPI, qui est à sa deuxième année, est une structure qui n’emploie que vingt personnes et son budget n’est que de 120 millions de dollars. Pour encourager la démocratie sociale et politique dans quatorze pays arabes, et non des moindres, ce n’est pas cher payé ! L’essentiel, c’est que, pour la première fois, les USA ont une vision politique du Monde arabe dans sa globalité. Même si les raisons et les moyens sont plus que discutables, cette nouvelle approche américaine offre des opportunités non négligeables pour notre pays et pour le Monde arabe dans sa globalité. Si l’on ajoute à cela le fait que notre pays abritera le prochain Sommet de la Ligue Arabe, qui se tiendra en mars prochain à Tunis et qui aura pour tâche d’examiner un projet de réforme du statut de la Ligue des pays arabes, on comprendra que le Sommet Ben Ali-Bush est d’une importance cruciale pour les deux pays.

La visite du Président Ben Ali a été minutieusement préparée. Cela a commencé le 2 décembre dernier par la visite du Secrétaire d’Etat Colin Powell. Elle a été suivie de celle de son homologue tunisien Habib Ben Yahia à Washington le 6 janvier. Notons aussi la visite du ministre de la Culture et des Loisirs, M. Abdelbaki Hermassi et sa conférence, intitulée “La Tunisie et la modernité culturelle”, prononcée dans la fameuse et imposante Bibliothèque du Congrès sur la politique de modernisation tunisienne. Et enfin celle du secrétaire d’Etat adjoint, M. Lorne Craner, chargé de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Travail, qui a rencontré plusieurs décideurs politiques et acteurs de la Société civile du 20 au 23 janvier dernier.

Toutes ces rencontres ont permis d’établir un agenda précis du Sommet Ben Ali-Bush. On croit savoir qu’il traitera de quatre questions majeures: la coopération économique, la coopération militaire, la lutte contre le terrorisme et les Droits de l’Homme. Le Président Ben Ali aura auparavant rencontré M. Colin Powell et déjeuné avec une quarantaine de personnalités de premier plan. Il visitera aussi la Bibliothèque du Congrès, qui est probablement l’une des plus grandes bibliothèques dans le monde avec ses vingt millions de livres et deux cents millions de documents. Elle renferme aussi la documentation la plus riche et la plus actualisée sur le Monde arabe.

On croit savoir que les diplomates tunisiens aux Etats-Unis et les amis américains de la Tunisie ont accompli un travail de lobbying de haute facture. Le but était, tout en défendant le point de vue des Arabes sur de nombreuses questions et notamment la Palestine et l’Irak, de plaider la cause de notre pays et de montrer que les perceptions globalisantes noient nos succès dans l’échec des autres. La situation de la femme et l’éducation, pour ne prendre que ces deux aspects-là méritent d’être analysées en elles-même sans le prisme déformant des moyennes régionales. Il semble que le Département d’Etat (le ministère des Affaires étrangères américain) ait été sensible à cette démarche.

Le choix de la Tunisie pour abriter le bureau régional du MEPI semble signifier que Washington a fait sienne l’approche du Département d’Etat. Seulement les Tunisiens attendent des Américains un engagement plus conséquent dans la coopération économique. Avec à peine cinquante entreprises à participation américaine et près de 500 millions de dollars d’investissement, les USA sont nettement en deçà de leurs possiblités et des attentes légitimes de la Tunisie.

Si les Américains veulent réellement faire du Monde arabe une région de paix et de prospérité, ils se doivent de régler deux problèmes majeurs : la paix au Proche-Orient et une coopération économique massive, dans le cadre, bien entendu, de la bonne gouvernance. Avec les ratés de l’occupation de l’Irak et le budget plus que symbolique du MEPI, la paix et la prospérité semblent encore assez lointaines.

(Source : Réalités N°947 du 19 février 2004)

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Pour l'Islam, je n'en parlais pas à propos de la Tunisie.

De par son nom même, qui dépasse le cadre tunisien, le PLM me semble pouvoir promouvoir une alternative politique pour l'ensemble du Monde Arabe. Et si l'Islam ne doit pas être l'alpha et l'omega de ce Monde Arabe, néanmoins, que les musulmans puissent trouver des représentants politiques qui respectent l'Islam sans être fondamentalistes me semble essentiel. L'alternative ne doit pas être dictature socialiste versus dictature fondamentaliste. Le développement d'un Islam libéral est essentiel, même si d'autres font le choix de ne pas se reconnaître dans l'Islam.

Posté
Le problème ne se pose pas ainsi. J'ai simplement fait remarquer qu'AK, notamment, tombe dans le piège qui consiste à croire que le principal danger liberticide en Tunisie proviendrait de l'islamisme (sous lequel le gouvernement local range tous ses adversaires intérieurs, technique devenue classique). Or, en l'occurrence, c'est la dictature de Ben Ali qui est l'obstacle premier à la liberté des Tunisiens. Comme je l'avais signalé dans les précédents posts, et ainsi que Melo l'a rappelé, il ne semble pas que Mme Chechour soit particulièrement opposée à ce régime.

Peut-être pense-t-elle que si les islamistes n'ont plus la côte, le régime dictatorial de Ben Machin n'a plus de justification. Il serait par conséquent plus judicieux de s'attaquer aux islamistes -ennemis déclarés du régime- et ainsi faire une pierre deux coups.

Cela dit, c'est peut-être très rusé mais les stratégies fourbes ne sont pas mon truc :icon_up:

J'aime que les choses soient claires et nettes même si cela doit être contre-productif à court terme.

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