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Harald

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Tout ce qui a été posté par Harald

  1. Elle a bon dos la culture. Comme par hasard, la production de khat était limitée à certains secteurs (comme pour le kif au Maroc) et la consommation était loin d'être généralisée sur l'ensemble du territoire, comme elle était très très marginale en ce qui concerne la Somalie. A partir des années 70, période à laquelle le secteur géographique devient le terrain de diverses luttes politiques, la production explose, les réseaux d'exportation s'organisent à tel point que bon nombre de pilotes abandonnent le transport humanitaire pour le transport du khat qui leur rapporte vingt fois plus (pas d'effet qu'on vous dit) et que des aéroports annexes sont créés spécialement à cet usage. Qui retrouve-t-on derrière cette explosion ? De grands démocrates tels que Mohamed Ali Samater, Mohamed Farah Aidid, Osman Atto, par exemple, ces derniers étant en relation avec tout ce que le Yémen compte de clans à l'activité mafieuse avérée qui vivent de ce trafic comme de la prise d'otage. C'est certainement ce que l'on appelle la saine mécanique de la libéralisation.
  2. Magnifique. Tout se vaut. A ce compte on ne porte pas de jugement sur le mode de vie des mayas par exemple. Vous êtes une synthèse de notre triste époque. Les chantres de la liberté qui jugent de l'utilité ou de l'inutilité des hommes on a déjà vu ce que cela peut donner.
  3. J'ai du mal également et c'est pour cela que je ne généralise pas et que je me contente de citer quelques cas tirés de mon expérience personnelle. Le fait social ça peut également prendre la forme d'un ado né dans une famille de gros industriels malheureusement en pleine déliquescence, les parents se déchirant depuis des années, et qui n'en pouvant plus plonge dans l'héro au point d'avoir manqué en mourir par deux fois. C'est une réalité, celle d'un de mes meilleurs amis d'enfance que j'ai vu se détruire. La mauvaise foi c'est de tenter de faire croire que par la magie de la légalisation la drogue sera d'une pureté telle qu'elle ne sera plus un poison et que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes parce que dans le même temps les distributeurs de ces produits seront devenus vertueux et veilleront à ne pas aggraver les effets d'addiction. D'une certaine manière c'est de l'apologie. Au passage, merci à Lucilio pour son dernier post.
  4. J'ose espérer que vous aurez noté que ce n'est pas moi qui ait tiré le premier. Mais ils ne sont majoritairement rien d'autre. Victimes de leur entourage qui les pousse à l'imitation pour avoir l'air cool et affranchi, victime de leur mal être dû au climat familial et/ou à pas mal d'autres raisons, etc. N'ayant pas une vision comptable de la vie humaine, vous m'excuserez de me refuser à les passer dans la rubrique pertes et profits.
  5. Harald

    Archéo-économie

    On pourra également citer l'importante "bibliothèque" amarnienne où était remisées les correspondances diplomatiques et commerciales de l'Egypte d'Amenhotep IV.
  6. L'avantage du vieux rabougri sur le jeune blanc bec, c'est qu'en général il ne se prend pas pour un cador qui en sait plus que ses aînés et qu'il respecte suffisamment ses contradicteurs pour se relire au lieu de leur infliger une orthographe pour le moins trébuchante. En outre, il prend le temps (et sur lui) de lire (il fait même l'effort de tenter de comprendre, c'est dire s'il est gentil) ce qui lui est opposé. C'est connu, les jeunes savent tout et mieux que les vieux cons. Pour autant, ils sont plus enclins à monter à cru alors que leurs aînés mettaient un préservatif, on est encore et toujours obligé de faire la retape pour les contraceptifs en priant le bon Dieu qu'ils n'oublient pas de les prendre. Quant au crack, allez donc faire un tour à paris dans certains quartiers bien connus et venez ensuite me dire que cette saloperie ne fait pas recette auprès des gonzes qui s'imaginent comme vous les rois du monde. Ceci dit, je ne me fait pas de mourron à votre endroit, la vie, comme c'est le cas pour la majorité, se chargera de vous en rabattre quelque peu. Il suffit d'être patient. Comme le préconisait Sun Tzu, je vais m'asseoir au bord de la rivière et attendre.
  7. Si vous imaginez que grâce à la libéralisation du cannabis les prix baisseront, vous vous nourrissez d'illusions. Dans les années 70, il y a eu aux USA un très court moment où une possible légalisation fut envisagée. Comme par hasard tous les grands cigarettiers avaient posé des options sur les milliers d'hectares cultivables. Tout comme ces messieurs s'entendent pour que le prix des clopes ne descendent pas en dessous d'un certain prix il en aurait été de même avec la marijuana.
  8. Ce qui était le cas lorsque fut créée la régies des tabacs et du kif. Mais pour cela il faudrait que ce qui a été écrit soit lu.
  9. Plutôt que bourse aux livres il conviendrait de renommer ce fil Libéral Bay.
  10. C'est beau comme du David Pourunjoint avec en plus un certain nombre de considérations éclairées que ne renieraient en aucune façon les chroniqueurs du Monde ou de Libération. Le problème de l'insécurité dans certains quartiers tient essentiellement que la plupart des jeunes n'ont pas accès à l'emploi et qua partant de là ils se tournent vers le traffic et/ou la consommation de stupéfiants. Seulement pour en avoir conscience, encore faut-il se confronter avec la réalité du terrain en lieu et place d'une connaissance livresque fournie généralement par ouvrages pondus par des individus non dépourvus d'arrière-pensées idéologiques. Sinon comment expliquer que tel jeune qui a décidé de mettre fin à ses errances en acceptant de suivre une formation professionnelle se range dès qu'il a trouvé un boulot ? La plupart d'ailleurs cessent également de consommer.
  11. Sur le il y a plus urgent, il me semble que la résolution de dossiers tels que celui de l'emploi par exemple me semble autrement plus prioritaire que la satisfaction des petits désirs de fumette contrariés. On m'objectera qu'une liberté bridée reste une liberté bridée, ce qui est ma foi vrai. Cependant sans vouloir faire mon chiant, j'ai comme l'intuition que la résolution de l'accès à l'emploi dégagerait pour l'ensemble (oh le vilain mot) plus de libertés que l'accès total à la défonce. Lorsque l'on observe le comportement de nos concitoyens, force est de constater que nous ne nous dirigeons pas vers l'acquisition de la responsabilité. J'en fais malheureusement l'expérience au quotidien. Pour être honnête, je n'ai pas vraiement d'idée sur la manière de renverser la tendance. La seule chose que je constate, c'est que lorsque l'éducation était encore comprise comme étant du domaine exclusif des parents, que l'instruction délivrée était autrement plus solide qu'elle ne peut l'être aujourd'hui et que les religions avaient un impact plus important sur les individus composant la société, les assistés étaient forts rares. A moins d'être le chantre de la globalisation, il ne m'apparaît pas insoutenable que chaque pays ait ses règles. Charbonnier est maître chez lui.
  12. C'est généralement le contraire. Pas plus que tu ne prends en compte ce que j'ai pu dire sur la nécessité de l'éducation dans le processus d'acquisition de la liberté.
  13. Toutafè http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=471177
  14. Derrière la permission on trouve généralement la protection d'intérêts financiers privés. Je ne serais pas plus étonné que cela de retrouver à un endroit (ou plusieurs) de la chaîne de production/distribution yémenite une ou plusieurs personnes faisant partie de la sphère du pouvoir. Ainsi au Maroc, la production de cannabis était tolérée par la famille royale dans les 5 douars dépendant des Kétama et des Beni Khaled. En 1906, après la conférence d'Algéciras, le royaume est coupé en deux et confié à la tutelle espagnole et française. C'est à ce moment que le maréchal Lyautey crée la Régie des Tabacs et du Kif, multinationale dont les capitaux sont destinés (partiellement) à financer les opérations française dans ce secteur. Comme par magie, les surfaces cultivables sont multipliées sous l'impulson française au grand dam de la famille royale et d'Abdel Krim qui dans les terres sous sont contrôle interdira la culture de cette substance. L'exportation passe alors en peu de temps de 100 tonnes à 500 tonnes. La convention de Genève de 1925 ratifiée par la France interdit la culture du cannabis. Pour autant la France continuera de s'en foutre ouvertement jusqu'en 1932 puis officieusement jusqu'en 1954.
  15. Déjà, ils peuvent faire l'économie de lire le syphilitique de Röcken, cela ne pourra que les aider. On peut constater quotidiennement ici les dégâts qu'une telle lecture peut occasionner.
  16. Au lieu d'égrener des poncifs comme d'autres des perles vous devriez lire le fil en son intégralité. Vous pourriez voir que personne n'a répondu à certaines de mes objections sur la qualité des drogues qui comme par miracle, aidées bien entendu par les vertus du marché et la main invisible du libéralisme dans la gueule des vilains narcotrafiquants, seraient d'une qualité irréprochable. La cupidité humaine étant ce qu'elle est et l'humanité généralement loin d'être vertueuse, la question qui me préoccupe est de savoir comment les partisans de la légalisation des drogues entendent protéger les individus en situation de faiblesse. Si bien sûr c'est un sujet qui interpelle leur conscience quelque part (comme disent leurs cousins idéologiques).
  17. Le politique n'est pas le domaine de l'abstrait, bien au contraire. Dès lors il est inutile de rechercher la cohérence si on n'entend pas la retranscrire dans la pratique. Maintenant si cela amuse certains de ratiociner, je les laisse volontiers à leurs spéculations pour me contenter de ceux qui considèrent le réel. En l'occurrence, le réel c'est ne pas croire (ou feindre de croire) que tous les hommes sont libres, égaux, raisonnables et sociaux, et que d'eux-mêmes, ils découvrent le droit naturel que leur raison leur montre comme convenant à leur état social. Cela consiste également à ne pas croire que les relations entre humiliores et potentiores (au sens large) peuvent être menées sur le plan de l'égalité. Si, un peu quand même. Le fonctionnaire intellectuel va réfléchir avant de cogner et, le miracle arrive parfois, peut s'abstenir de recourir à cette extrêmité. (tant qu'à faire dans le poncif…)
  18. Une des bases de la vie en société, j'entends par là une vie civilisée, harmonieuse, c'est le compromis. Si tu ne l'as pas encore saisi, j'accepte volontiers de compatir. L'histoire humaine a amplement montré que lorsque l'on est persuadé de détenir la vérité, le cortège des massacres ne tarde pas. Ca me suffit pour accepter de me contenter des principes qui régissent le monde réel.
  19. D'aucuns diraient un esthète de la bavure, une manière de poingtilliste (hommage).
  20. Cette opposition ne constitue pas le socle principal de ma position quant aux drogues, mais elle occupe la seconde position. Ceci dit, je relève une autre impureté inaaceptable, cette dernière consistant à amalgamer les cannabinoïdes aux autres drogues autrement plus pernicieuses, tentant par là de passer sous silence l'asservissement plus ou moins rapide, selon les substances, que ces dernières provoquent. La liberté, c'est l'esclavage, Orwell l'a rêvé, vous le revendiquez.
  21. La recherche de la cohérence est ce qu'il y a de pire dans le monde de l'idéologie politique. Tout y est blanc ou noir, avec nous ou contre nous. On a vu ce que cela pouvait donner avec les bolcheviks par exemple. Pour mémoire on a eu aussi nos esprits hexagonaux cohérents. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, ça vous dit quelque chose ? La réalité des rapports humains correspond-elle à ce schéma ? Bien évidemment que non, alors que l'on m'explique pourquoi il devrait en être autrement en ce qui concerne le domaine idéologique ?
  22. Il est vrai que la longévité des sportifs dopés est un exemple hautement enviable. D'un autre côté ça règlerait une bonne fois pour toutes pas mal de débats : euthanasie, déficit du système de santé, etc.
  23. J'allais oublier : Tout va pour le mieux dans Le Meilleur des Mondes.
  24. On peut ajouter : Accélération du rythme cardiaque (tachycardie), augmentation de la fréquence respiratoire et de la pression sanguine, hyperthermie, dilatation des bronches, réduction de la circulation vers les muscles due à la vasodilatation, diminution de salive, crispation des mâchoires. Et pour la descente :crises de tétanie, insomnies, crises d'angoisse et état dépressif. Rien de bien méchant en somme.
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