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L'antisémitisme libre


Guest Andrés Mediavilla

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Guest Andrés Mediavilla

Les juifs de France ont besoin - absolument besoin - d'accorder la liberté à l'antisémitisme.

Il s'agit de la liberté telle qu'elle est conçue dans un pays démocratique, bien entendu, une liberté qui exclut la violence, contre les personnes et les biens, la diffamation, etc., en conformité avec les lois de la nation.

D'autre part, la liberté ne laisse personne sans défense. Les juifs de France peuvent, au contraire, parfaitement se défendre dans le cadre de la liberté - "la liberté d'expression" - et c'est ce qu'ils doivent faire, aujourd'hui.

Ils ont, d'ailleurs, les moyens, la force, la position et toutes les possibilités, pour se défendre et pour gagner la bataille - la lutte contre l'antisémitisme - dans la liberté.

Le peuple français, est, aujourd'hui, un peuple ami des juifs de France. En acceptant ses valeurs - dont la critique et le fait d'avoir des adversaires - les juifs de France se feraient, en plus, "aimer bien" de l'ensemble des membres de la société française, autrement dit, ils deviendraient "populaires".

S'ils persistent dans la double erreur de considérer le peuple français comme celui du temps du génocide et le danger qui les menace comme de la violence collective contre eux, ils deviendront nécessairement, fatalement, impopulaires.

Or, l'impopularité constitue un terrible drame humain dans la non-violence, drame qui deviendrait réalité même avec un peuple fondamentalement ami.

C'est à ceux qui ont le plus souffert du génocide de montrer l'exemple et de faire le grand effort de compréhension de la réalité actuelle, ainsi qu'aux minorités dirigeantes, bien évidemment.

Pour la première fois, l'on peut résoudre de façon définitive et mutuellement satisfaisante, la célèbre "question juive". A nous, tous, juifs et non-juifs, de ne pas rater cette occasion.

En résumant, il s'agit d'éviter l'impopularité, l'impératif; le moyen étant la démocratie et donc la liberté; le préalable, la lucidité, c'est-à-dire, le courage de "voir" et d'accepter la réalité de nos jours.

Mediavilla

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Bon sinon à part delenda est sciencespo, qui semble faire l'unanimité en ces lieux (et de la part d'anciens élèves si j'ai bien suivi), le post d'Andrés Mediavilla me semble frappé au coin du bon sens.

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M. Mediavilla est une figure du quartier latin, anar libertaire, qui communique beaucoup par tracts, sur des sujets assez variés, parfois assez déroutants. Ceci étant dit, l'ironie de mon propos n'avait rien de méchant et le propos tenu n'est pas idiot. Sur sciences po, j'aurai tendance à étendre la solution proposée à l'ensemble de l'enseignement supérieur, donc bon, ça mériterait une discussion plus profonde.

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Mouais, j'ai beau être pour la liberté totale d'expression totale, l'interdiction des propos antisémites ce n'est pas ce qui m'empêche de dormir la nuit.

Le peuple français, est, aujourd'hui, un peuple ami des juifs de France. En acceptant ses valeurs - dont la critique et le fait d'avoir des adversaires - les juifs de France se feraient, en plus, "aimer bien" de l'ensemble des membres de la société française, autrement dit, ils deviendraient "populaires".

Il y a un problème de définition là. L'antisémitisme n'est pas une critique, mais un discours de haine. Il y a une légère différence. Et une grande partie des antisémites ne considèrent pas les juifs comme leurs adversaires mais plutôt comme des ennemis à exterminer.

Je suis d'accord sur le but mais pas sur les arguments. Les lois anti-antisémitisme font en fait de la pub à des tocards comme Faurisson, dont personne n'aurait jamais entendu parler en dehors des cercles d'extrême droite sans cette législation.

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BHL et Attali font tout pour qu'il perdure et se renouvelle en tout cas…

Dieudonnée aussi. Les français en ont strictement rien à faire des juifs et de l'antisémitisme, mais le show biz est là sans arrêt pour leur rappeler que ça existe.

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Gros + 1 à André Médiavilla pour son message plein de sagesse et de lucidité. Ce n'est pas dans les médias officiels et grassement subventionnés que l'on pourrait trouver une analyse aussi lucide sur un sujet certes délicat. J'approuve par ailleurs toutes les autres contributions. Ce forum est fréquenté par des gens de qualité :icon_aime2:

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Les Juifs de France ne seraient donc pas des Français.

Si, mais des Français dominateurs, lobbyistes, gérants et organisateurs du Monde. Pas vraiment le peuple quoi, plutôt l'élite de l'élite.

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un sujet certes délicat

Ah bon ? Pourtant c'est la base de la liberté d'expression : même si on est un gros con, on a le droit de s'exprimer auprès de ceux (si il y en a) qui veulent bien nous écouter.

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Il y a un problème de définition là. L'antisémitisme n'est pas une critique, mais un discours de haine. Il y a une légère différence. Et une grande partie des antisémites ne considèrent pas les juifs comme leurs adversaires mais plutôt comme des ennemis à exterminer.

Oui mais bon à ce rythme là il faut interdir aussi les propos anti bourgeois/riches/liberaux qui ont conduit à l'elimination de 100 000 000 depersonnes, la loi n'est pas faite pour resoudre les problémes affectifs de gens au détriment de la liberté d'expression.

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Oui mais bon à ce rythme là il faut interdir aussi les propos anti bourgeois/riches/liberaux qui ont conduit à l'elimination de 100 000 000 depersonnes, la loi n'est pas faite pour resoudre les problémes affectifs de gens au détriment de la liberté d'expression.

Je suis d'accord. Mais il faut aussi appeler un chat un chat. Beaucoup essaient de faire passer l'antisémitisme pour une opinion parmi d'autres.

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Je suis d'accord. Mais il faut aussi appeler un chat un chat. Beaucoup essaient de faire passer l'antisémitisme pour une opinion parmi d'autres.

Le problème vient surtout de l'amalgame fait entre antisionisme et antisémitisme. Je vais pas vous en faire les définitions ici, ce serait sûrement trop approximatif, mais l'antisionisme est bel et bien une opinion parmi d'autres.

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L'antisémitisme n'est pas vraiment différent des discours plus actuels du genre « nous sommes les 99% ».

Le mouvement occupy wall street peut en effet faire le jeu de l'extrême droite.

Mais je pense quand même qu'il y a une différence fondamentale. Les membres d'Occupy Wall Street critiquent les banques en tant qu'institutions. Les antisémites confondent les institutions et les hommes. Donc pour passer de "c'est la faute aux banques" à "c'est la faute aux juifs" il faut être forcément antisémite, penser qu'il existe un "gène juif" qui les poussent vers l'argent et la domination du monde. Et ça ce n'est pas une opinion parmi d'autres.

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