M. Dead

Ma comparaison peut paraître tirée par les cheveux, mais, si j'ai bien compris le cours, la vision de l'Etranger (notamment musulman) dans l'inconscient collectif des sociétés occidentales au Moyen-Age se rapproche de celle que l'on observe aujourd'hui.

Pas si l'on considère que raisonner quelqu'un c'est lui inculquer des préceptes universels (ou comment se sauver d'une faute malheureuse de français ).

J'ai l'impression que tout le monde s'en prend plein la gueule en ce moment. Les religions, les hommes politiques, les Etats, les sciences, les institutions, les dogmes,.. C'est le symptôme chronique d'un malaise sociétal, d'une grogne. Et les raisins de la colère sont bientôt mûrs, heureusement. L'heure des vendanges devrait bientôt sonner.

Pour moi la peur déstabilise. Il peut exister deux grandes réponses à la peur : la fuite ou l'attaque. Ce choix binaire permet à la peur de radicaliser la pensée et l'enferme bien souvent dans des schémas dualistes qui permettent de faciliter la manipulation de l'opinion vers soit la fuite, soit l'attaque justement. Je pense donc que les gens se radicalisent à cause de la peur mais c'est trompeur car elle ne se cristallise pas forcément dans une dualité politique rationnelle (extrême gauche- extrême droite) mais dans une dualité idéologique le Bien / le Mal. Je me pencherai sur l'obscurantisme au Moyen-Age le semestre prochain. J'aurai surement plus de chose à dire à ce sujet.

Qui a dit que la liberté n'était pas mère de concessions ? Surtout si elles s'inscrivent pour l'intérêt général ? Finalement, c'est un peu l'oeuf et la poule. Qui était là en premier ? Le Bien ? Et dans ce cas il faut réprimer les forces du mal qui peuvent émerger et faire triompher l'Homme bon par nature. Ou le Mal ? Et dans ce cas pessimiste il faut poser des barrières et des règles pour éviter cette fois aussi les débordements. Je pense que c'est plus compliqué bien sûr, surtout parce que la plupart des religions maintiennent que les deux ont toujours coexisté. Peut-être. Mais je m'en méfie. Je me sens plus proche de Paul Ricoeur lorsqu'il dit que le concept (ce que j'appelle les cases) est plus réducteur. Pour lui, le symbole génère du sens alors que le concept enferme un sens.

Au secours, revoilà les cases Le réalisme ne tue pas forcément, tout comme une personne avec une arme surtout si sa victime n'est PAS armée. Est-ce si insensé de vouloir résonner une personne ou un peuple avant qu'il ne commette un acte irréparable ?

Puisque nous vivons désormais dans des sociétés mondialisées interconnectées, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas chercher un consensus mondial (mise à part la difficulté du processus).

Entre nous, je pense qu'on est tous un peu psychopathe, du moins, aliéné, ce qui peut entraîner des comportements psychiques anormaux. C'est juste qu'il y en a qui vont chez des psys et d'autres qui l'assument plus (les psychologues) ou moins bien (les tueurs). Je précise que je me situerais entre ces deux extrémités, bien sûr.

C'est bien pour cela que l'enfant est capable du meilleur comme du pire. Et c'est aussi pour cela qu'une éducation, du moins une certaine morale, est importante.

Je vais appuyer POE pour le coup. Il faut faire attention aux dérives de l'esprit sécuritaire.

Je pense que la liberté n'est pas tant le pouvoir de combattre, de se révolter, mais de pouvoir choisir ses armes de manière rationnelle, quitte à en inventer.

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Certains appellent cela l'idiocratie. En tout cas, c'est un réel plaisir de vous lire Anthropo. Vous soulevez d'excellentes questions.

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