Dans certains cas ça peut être une bonne affaire, prenons une obligation :
A l'émission l'état emprunte 1 G€ sur le marché primaire.
Une obligation n'est pas remboursée comme un prêt, l'état verse un coupon chaque année correspondant aux intérêts mais ne rembourse le principal qu'à la fin.
Ce taux d'intérêt varie selon les transactions effectuée sur ce type d'obligations sur le marché secondaire, mais quand le taux d'intérêt varie, la valeur de l'obligation sur le marché secondaire varie également : quand le taux d'intérêt monte, le marché doute du fait que l'état puisse rembourser le principal et du coup la valeur de l'obligation diminue sur le marché secondaire.
Dans un cas extrême la valeur de l'obligation sur le marché secondaire peut être divisée par 2 ou plus, pour notre exemple ça signifie que cette obligation peut être achetée pour 500 M€… mais à terme l'état aura quand même 1 G€ à rembourser (s'il peut évidemment, -50% sur la valeur d'une obligation ça sent le sapin)
Par un miracle BCE-powered, notre état en quasi-faillite (banqueroute est plus approprié pour un état je crois) trouve quand même à emprunter une grosse somme d'argent à un taux d'intérêt raisonnable et commence à racheter ses propres obligations : dans notre cas il achète 500 M€ quelque chose qui vaut 1 G€ et en plus jusqu'au terme il se paiera les futurs coupons à lui même (et -50% en valeur ça implique un taux d'intérêt à 3 chiffres).
Le taux de l'obligation grecque à un an est à 250% en ce moment par exemple… et l'idée que la grèce rachète ses propres obligations a circulé dans les couloir de bruxelles dans les derniers mois.