Je viens d'écouter un épisode de Révolutions médicales consacré à la question des drogues (lien mp3). Les deux principaux invités, Michel Hautefeuille et Emma Wieviorka, sont psychiatres addictologues et coauteurs de La légalisation des drogues: Une mesure de salut public (Odile Jacob, 2014), dans lequel ils entendent démolir les arguments opposés à la légalisation (de façon assez succincte d'ailleurs, dans le dernier chapitre : cf. table plus bas).
Pour l'instant, je n'ai parcouru l'ouvrage qu'en diagonale mais celui-ci m'a paru suffisamment intéressant pour le signaler.
Attendez-vous néanmoins à y trouver quelques morceaux d'étatisme, voire d'antilibéralisme : d'après un passage que j'ai survolé, la situation actuelle découlerait en effet d'une « logique économique libérale ».
Selon les auteurs, l'État se doit de gérer et d'encadrer la production, le contrôle des substances, ainsi que la fixation de leurs prix. Pourquoi ? Parce que : « En 301 après J.-C., les statuts de l’opium et du cannabis y étaient fixés [à Rome] par l’édit de Dioclétien. La commercialisation de l’opium était un monopole de l’État qui en déterminait les prix alors que celui du cannabis dépendait des lois du marché. L’opium était un produit d’accès facile qui coûtait seulement 9 deniers le litre tandis que le cannabis était vendu 80 deniers le kilo. Un soldat dont la solde était de 1 800 deniers consommait donc bien plus d’opium que de cannabis, produit de luxe que pouvait s’offrir un centurion dont la solde s’élevait à 27 000 deniers. » Salauds de riches !
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... et la table des matières :