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Pascal Avot

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Tout ce qui a été posté par Pascal Avot

  1. Très efficace. Montrer les dégâts que fait l'idéologie dans la tête de l'idéologisé - et particulièrement dans sa capacité à raisonner de manière morale - est le plus souvent un coup intéressant. Il peut être joué en douceur ou en force, selon ton tempérament, l'interlocuteur, et le temps dont tu disposes.
  2. Ça, c'est LE moment-clé de la discussion. C'est là qu'il faut se concentrer. Si tu rates cette marche, tu es mort. Donc, je rétorque : "Si je te dis que le vrai nazisme n'a jamais été appliqué, que Hitler a trahi l'idéal de la race aryenne, que la Shoah est contraire aux idéaux national-socialistes, que la guerre mondiale était une erreur qui a gâché le beau projet du Reich, que Goebbels était un sale gauchiste qui a tout gâché, etc, tu me réponds quoi ? Que je suis une ordure ? Ok, tu as raison. Mais on fait quoi, maintenant ?"
  3. "je ne dis jamais que je suis libéral" Si je dois me décrire à l'adversaire, je dis que suis "libéral apolitique". Ce qui est tout à fait exact, puisque je ne suis ni conservateur, ni nationaliste, ni gaulliste, etc.
  4. "Sur les questions économiques, si on ne montre que le libéralisme est bien plus social que le socialisme on n'y arrive pas. Sur les questions sociétales, il faut convaincre aussi les conservateurs sur certaines questions, à mon avis c'est plus difficile mais paradoxalement le débat est moins passionné qu'avec un socialiste." Je propose (cf. mon premier article de la série) de ne jamais laisser le choix du terrain à l'adversaire. Jamais. Sans quoi, il choisira le terrain sophistique, et la vérité s'y enlisera à coup sûr.
  5. Parce que vous n'avez pas le monopole du libéralisme, tout simplement.
  6. "d'abord faire appel à la culpabilisation et au sentimentalisme" C'est tout à fait mon propos.
  7. Je comprends que tu le sois ! Sans quoi je n'aurais pas créé ce fil. Mon idée n'était pas d'enfiler les évidences. Ta réaction me semble logique. En un mot : il s'agit de montrer à l'autre qu'il ne peut pas être à la fois idéologique et moral. Il doit choisir. Si c'est un bon gros stal, il choisira l'idéologie (à ses yeux, le concept de "morale" est bourgeois), et là on sort l'artillerie lourde. Si c'est un social-démocrate, il faut le culpabiliser encore et encore, jusqu'au moment où tu sens qu'il a honte - et là, tu lui fais voir qu'il n'a pas honte de lui-même, mais de son idéologie. Si tu joues bien le coup, son fanatisme ne tient plus qu'à un fil, et un petit coup de ciseaux à ongles bienveillant suffit. Je résume, hein. Mais c'est bien la fibre morale que j'attaque. D'où les 100 millions de morts.
  8. 25 ans, à peu près. (Je suis 0% libertarien.)
  9. "je demande toujours de préciser qui va décider de la place du curseur et sur quels critères, et je laisse le débat s'enflammer, c'est assez rigolo" Ça, c'est le bonheur, ça marche avec tout. J'adore.
  10. Tous les cas de déprogrammation idéologique que je connais ont eu lieu en quelques heures, et sans passer par la case "je suis libéral". Simplement en passant par la case "je tue le socialisme en toi, ensuite tu te débrouilles". J'ai été l'un d'eux, et j'ai fait subir le même traitement à plusieurs autres personnes avec succès, série en cours.
  11. Oui. Le libéralisme n'est une idéologie que dans la tête des gens qui ressentent le besoin qu'il en soit une. Soit parce qu'ils sont volontaristes et ne se l'avouent pas, soit parce qu'ils ont envie d'être perçus comme des hyper-intellos, soit parce qu'ils ont été virusés par l'idéologie et qu'ils la servent en croyant la combattre - cf. la gauchisaton des lepénistes. En revanche, Rand est idéologique. Mais elle sort du corpus libéral général : en reniant le christianisme, elle tranche le fil qui nous lie à l'invention de la personne par la théologie, laquelle invention entraîne l'individualisme des lumières. Rand veut être seule au monde, hors de l'histoire de la pensée. Elle est l'idéologue du libéralisme, mais de son libéralisme, qui tourne en boucle, autarcique.
  12. Nul besoin de diaboliser 100 millions de morts. Ils sont là, ils pourrissent au soleil, il suffit de les montrer.
  13. "je suis travaillé par la pulsion épistémologique" Ça doit pas être marrant tous les jours, à vivre, dis donc.
  14. Bon, admettons, ça a été inventé par un libéral. Mais faut-il réclamer le copyright d'une idée aussi bête ? Qui croit vraiment à l'existence des classes dans le libéralisme ? À part ceux pour qui l'humanité se divise en deux classes : les fonctionnaires et les autres - ce qui revient à être aussi bourrin qu'un marxiste.
  15. Le mélange entre le mensonge et la vérité se fait toujours au profit du mensonge. Toujours. Tu n'as absolument aucun pas à faire en leur direction. Dire "Bien sûr, qu'il y a des patrons qui méritent la prison !" n'est pas un pas en leur direction - si tu le penses vraiment. Mais dire "Il y a du bon dans le socialisme" est un pas dans leur direction. Dans le premier cas, tu dis la vérité. Dans le second, tu mens, donc tu dessers ta cause.
  16. C'est bien ce que je dis : attaquer l'idéologie, sans chercher à faire de l'autre un libéral.
  17. "Pour en venir au fond, comment faire pour que notre interlocuteur se joigne à notre idée." Ce n'est pas mon sujet.
  18. Oui, c'est tout à fait ça. Si ce n'est que les socialistes s'allient systématiquement aux communistes et ne seraient jamais élus sans eux. Ils ont donc droit, eux aussi, aux cent millions.
  19. Je préfère dire qu'ils cachent mieux leur haine qu'avant, et qu'on les laisse trop faire. Si vous leur dites que le Bien ne s'allie pas aux communistes, y'a moyen de les faire sortir du terrier de la gentillesse : enfumez-les.
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