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Slonner

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Tout ce qui a été posté par Slonner

  1. Okay je comprends pourquoi José réagit si vite à la xénophobie : ils sont partout ! Et sinon tout le monde s'en bat de la Hongrie ?
  2. J'ai été embauché pour mon stage en Hongrie sans même passer d'entretien (via une voisine de ma tante), l'entreprise n'ayant pas un réel besoin de stagiaire (ils n'en ont jamais eu d'ailleurs). J'ai modernisé leurs process de contrôle de gestion leur faisant gagner plus de fric que ce qu'il me payait (payé comme un local), à tel point que mon stage originel de 4 mois en a duré 10 ! Et j'ai eu une offre d'embauche à ma sortie d'école. Of course, si j'avais grave chié dans la colle ma tante, puis mes parents auraient été mis au courant. Donc je suis d'accord avec Lancelot et Tramp, le piston c'est une sécurité pour l'employeur. Comme le dit Marlenus, en école de commerce, on nous apprend à cultiver notre réseau en questionnant les anciens, en fréquentant les salons, etc. Car ce n'est pas Pô d'emploi qui va te filer un job ! Ca c'est pour le privé ou chacun joue avec sa thune. Pour le public c'est inacceptable en effet : la collectivité n'est pas la pour payer le salaire du rejeton du maire (ni aucun autre dans l'idéal
  3. Je ne suis pas vraiment d'accord sur ce point. Je serais plutôt d'accord avec Tramp dans l'idéal. Mais dans la situation actuelle, cette crise des migrants me dépasse et je ne sais trop quoi en penser. Je penche pour plus vers le laissez-faire.Ce qui me dérange en fait c'est l'ingérence de l'UE qui a décrété que chaque pays doit prendre sa part alors même qu'aucun migrant ne veut aller en Hongrie (peu veulent aller en France). C'est de la coercition pour tout le monde en fait.
  4. Ahah bien sur que ce sont originellement des barbares venus de l'Oural mais bon ça fait 1200ans quand-même. [emoji3]
  5. Surtout que la Hongrie à été pour moitié occupé par les ottomans, puis l'Autriche avant de former l'Autriche-Hongrie qui sera dissoute laissant 3 millions de magyars comme minorité dans les pays voisins. Le pays est devenu ensuite un satellite de l'URSS. L'histoire explique pour beaucoup cette résurgence des courants identitaires en Hongrie je pense.
  6. Oh non pas toi mais José m'est tombé dessus assez rapidement sur un détail. Mais pas de problème. [emoji6]
  7. Vrai il y a les juifs aussi m'y bad.
  8. Exactement. Mais ça c'est pour les pays de l'ouest. La réalité en Hongrie c'est qu'a part des blancs chrétiens, il y a les roms et ... c'est tout. J'ai du croiser une vingtaine blacks en 10 mois.Donc le populisme en Hongrie (et en Pologne ?) c'est défendre les chrétiens blancs et éviter "l'islamisation de la Hongrie" comme le dit Orban. Je croyais qu'il était inutile de préciser que je n'approuve pas du tout ce message mais apparemment si.
  9. Je suis en terrasse à Sarajevo pendant que je t'écris ce message donc je vois un peu de quoi tu parles. Après va dire ça à Orban, moi je sors de l'ombre juste pour rapporter mon expérience. Ah et les athées français qui ne veulent surtout pas travailler le dimanche ? Lol. Je pense que certains hongrois des campagnes voient ce qui se passe en Europe de l'ouest via la TV et ne veulent surtout pas que leur pays ressemble à ça. Les taux de criminalité mais surtout de petits délits sont ridiculement bas Europe centrale comparés aux pays d'Europe de l'ouest. Ça peut expliquer en partie cette peur de l'autre (surtout quand il vient du MO).
  10. Des blancs chrétiens j'imagine.
  11. J'ai vécu en Hongrie depuis septembre dernier à il y a quelques jours (10 mois). C'est ce pourquoi, peu après mon inscription, j'ai arrêté de répondre sur le forum malgré que je continuais à vous lire quotidiennement.La tendance en parlant avec mes collègues et d'autres c'est que personne ne veut d'immigration non chrétienne permanente. Après beaucoup trouvent la situation dramatique et seraient sûrement prêt à aider ces gens (rappelez vous en aout/sept dernier tous les membres de la société civile donnant vêtements et nourriture aux migrants à la gare Keleti de Budapest). Mais comme souvent dans l'ex bloc soviétique il est très difficile de parler sérieusement politique donc de sonder mes proches. Ils passent très vite à autre chose (réflexe gardé du socialisme ?) Au niveau politique intérieur, le Fidesz d'Orban à déçu (au moins à Budapest, je ne sais en province) mais la gauche est tellement divisée que la seule alternative au Fidesz est le Jobbik (extrême droite nationaliste ayant eu des milices qui brulaient des camps de rom jusqu'en 2010). Autant dire que le Fidesz reste quasiment le seul parti electible à moins d'un sursaut surprise du parti socialiste. Je pense donc que ce référendum passera plus ou moins largement s'il a bien lieu (c'est surement négociable avec l'UE depuis le Brexit spécialement ?). La Hongrie et le groupe de Visegrad (Czech,Slovak,Pologne) ont un énorme coup à jouer pour gagner de l'influence en Europe depuis le Brexit. Et ces pays voient en l'Union un moyen de sauvegarder l'identité européenne et des opportunités économiques via le marché unique. Ils ne veulent pas d'une Europe fédérale. C'est peut-être d'eux que viendra l'opposition à l'habituel bullshit français. Les premiers ministres tchèques et hongrois ont déjà recadré la commission et Juncker depuis le Brexit.
  12. Aaah mais Tapatalk c'est de la merde !! Désolé pour la fausse manip. Envoyé de mon KITE en utilisant Tapatalk
  13. Merci Envoyé de mon KITE en utilisant Tapatalk
  14. Arf, il faudrait fouiller les études et déclarations des syndicats paysans sur leurs sites. Le problème par rapport aux médias traditionnels, c'est qu'ils ont les memes sources que mon étude. Mais à la base l'étude que j'ai était destinée à une conférence pour un important syndicat (le plus soft d'entre eux), du coup certaines conclusions d'un point de vue libéral paraissent biaisées et je remarque qu'un article du figaro fait les mêmes conclusions. Une de ces conclusions : les industriels du sucre français sont les plus compétitifs de l'UE donc la fin des quotas sucriers (et la plupart des aides allant avec comme le prix minimum garantit) va permettre à l'OMC d'augmenter massivement les exportations de l'UE (limitées aujourd'hui car trop subventionnées), or un industriel compétitif sur un marché biaisé de base (les prix recommandés dans l'UE sont supérieurs de 50% aux cours mondiaux et la France a choisi de distribuer ses quotas de collecte de sucre à ... seulement 5 entreprises ...) ne va pas systématiquement l'être sur un marché moins biaisé. URL de l'article Figaro dont je parle : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/20/97002-20150120FILWWW00274-sucre-lait-la-fin-des-quotas-une-opportunite.php h16 m'a dit la même chose en début de semaine, j'envoie un mail dès ce soir pour proposer cela. D'autant que là j'ai préparé des résumés en plus des tableaux et graphs ça va être plus facile pour celui qui traitera le dossier.
  15. Une synthèse de conjoncture sur la production de sucre et sur sa transformation (contient aussi conjoncture de l'éthanol et de l'alcool pour l'énergie) intéresse-t-elle quelqu'un d'autre que Poil à Gratter ? Même si je l'ai résumé, c'est un gros pavé (2 page Word police Arial taille 10,5 et marges de 2,5cm) que j'hésite à la poster car cela risque de déranger, car ne porte pas trop sur la crise agricole actuelle (mais porte sur une crise agricole future), plutôt que d'apporter des bénéfices au topic. Si personne n'en veut à part Poil à gratter, je lui enverrai par MP. Merci de vos réponses.
  16. @DirtyHayek : C'est à peu près ce que j'en conclue en effet avec quelque précisions et ajouts : 1/ la baisse des prix a l'air d'être en grande partie liée à la fin des quotas laitiers (même pour la viande bovine, une vache laitière peut-être vendue en viande reconstituée si le prix du lait est trop bas et inversement) prévue depuis longue date donc les agriculteurs n'ayant pas anticipé n'ont aucune excuse, sauf si, comme on l'entend souvent, les agriculteurs seraient fortement incités à investir (souvent de façon improductive) et le remboursement des emprunts + amortissements augmente les charges fixes ce qui les rend plus vulnérables à une baisse des prix. es industriels ont anticipé la baisse des prix en se renforçant par restructuration ou par acquisitions verticales et horizontales (ex : le groupe Bigard avec sa marque phare Charal rachète la coopérative Socopa en 2010 pour fournir directement ses abattoirs sans intermédiaire, Sodiaal (coop laitière) se diversifie dans le fromage en rachetant Entremont en 2007 et renforce sa position en fusionnant avec la coop laitière 3a en 2011). 2/ Je suis tombé sur l'analyse d'une étude AgriMer et la décomposition du prix moyen d'un kg de viande bovine reconstituée par marge brute par acteur : https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/resultats/Pages/ResultatsFilieres.aspx?idfiliere=18&sousmenuid=218 Peu importe l'évolution des cours, les prix à la conso augmente. Les industriels ont l'air de prendre un montant relativement fixe par kilo traité peu importe le cours (pèseraient donc de moins en moins dans le % du coût final). Ce sont en fait les producteurs et les GMS qui encaissent la volatilité des prix : le producteur se gave quand les prix montent et les GMS margent plus quand les prix baissent. Donc l'étude des industriels sur la partie viande que je vous ai faite ne serait pas tellement pertinente pour expliquer la crise actuelle des éleveurs et l'évolution des prix à la consommation. Dommage ... @Poil à gratter : Je te fais un petit résumé demain. De ce que le collègue qui a fait l'étude m'a dit, le sucre de canne est nettement moins cher et la fin des quotas sur le sucre en 2017 aura comme effet, tel que la fin des quotas laitiers, de fragiliser encore plus la production française pas assez compétititve par rapport aux autres européens à cause de la baisse généralisée des prix ce qui entraînera des concentrations massives dans un secteur trop morcelé et/ou une augmentation massive de la part de la production de betterave qui va être raffinée en biocarburants si le prix est plus intéressant. Je te redis demain de toute façon.
  17. J'ai bossé pas mal de temp sur le sujet pour vous répondre (et peut-être pour abreuver d'informations un potentiel article sur Contrepoints), cela ne concerne QUE L'EXERCICE 2014 et je n'ai eu le temps de regarder que les entreprises et conjonctures du secteur de la viande et du lait : Certains d'entre vous ont raison, les industriels de l'agro qui ont des produits un minimum élaborés ont une marge brute qui tourne autour de 30%. Dns le secteur de la viande. Les marges des industriels ont augmenté en 2014 car le prix de la viande bovine au gros a chuté en France (et dans toute l'Europe mais il monte dans le reste du monde), en 2014, de -5,8% pour le bovin (3,44€/kg) en moyenne sur l'année. Le bovin français est le 2ème plus cher de l'UE après le UK malgré que la France produit presque 25% du boeuf européens. L'UE à 28 a un solde commercial déficitaire en volume concernant les bovins et exporte moins qu'un petit pays comme la New-Zealand. Concernant la viande porcine c'est encore pire avec une baisse -10,8% à 1,46€/kg en 2014. Un incontournable du marché dans nos rayons voit en 2014 son CA diminuer de -1,6% mais sa marge brute augmente de +5,7% à 33% (meilleure marge dans la viande parmi nos clients). Le résultat net a plus que doublé par rapport à 2013, retrouvant des niveaux similaires en valeur absolue à 2010 alors qu'il a baissé en 2011 et 2012 avant de remonter légèrement en 2013 et fortement en 2014. Montant des subventions très faibles (0,1% du CA). Rabais et remises aux distributeurs représentent seulement 2% du CA. Ils négocient bien apparemment. Dans le secteur laitier, les prix au gros ont explosé entre 2010 (309€/tonne) et 2014 (371€/tonne). Imaginez le gain de pouvoir d'achat pour un producteur laitier en 4 ans ! Le problème c'est qu'au 1er avril 2015, les quotas laitiers par pays au sein de l'UE ont disparu et le prix du est redescendu en 3 mois au niveau de 2010 en se stabilisant. Il ne s'agit pas vraiment d'une libéralisation puisqu'en échange de la fin des quotas, la nouvelle réforme de la PAC a introduit une prime par tête de vache laitière. Mais quand je vois les notes de conjoncture, je pense que les producteurs français se sont gavés pendant 3 ans de la hausse mais n'ont rien anticipé alors que la suppression des quotas laitiers était annoncé depuis un bout de temps. Les pays d'Europe du Nord (dont Allemagne avec +2,3% de production en 2014, la France seulement 1%) ont augmenté leurs capacités de production et dépassaient les quotas les années précédentes (excédents qu'ils devaient détruire mais peuvent maintenant vendre), les pays d'Europe de l'Est ont aussi augmenté leur production en anticipant. Je vous apporte un argument de choc en faveur de l'apparition de plein de "fermes des milles vaches" si on veut jouer sur la quantité et les coûts. Les 4 gros industriels du secteur français sont Lactalis, Sodiaal (holding de Candia, Yoplait et Entremont), Danone et Bongrain. Concernant la collecte : les gros groupes ont tendance en 2014 à acheter le lait légèrement en dessous du cours moyen annuel (mais le cours était tellement élevé que les agriculteurs devaient être d'accord), le lait est revendu en quasi-totalité aux filiales dans ce cas. Dans le cas des coopératives agricoles qu'elles soient nationales ou locales, elles achètent le lait au dessus du cours moyen annuel, certaines produisent leurs propres produits finis, la majorité font juste du négoce. Une célèbre marque de lait en bouteille/brique a une marge brute qui représente seulement 12% du CA (loin des 30% dont vous parliez) mais l'activité n'est pas très créatrice de valeur. La grande distribution leur ponctionne 5,5% de leurs chiffre d'affaires en coopérations commerciales. Subventions environ égales à 1% du CA. Résultat négatif mais prévisions pour 2015 très optimistes notamment car la baisse des prix du lait était attendue tandis qu'ils envisagent une baisse du prix à la consommation moindre. L'activité de yaourt française d'un champion national avec des produits très élaborés a une marge brute de 44%. Elle se fait pomper l'équivalent de 18% de son CA en remises. Les activités yaourts des autres entreprises dont je dispose ne sont pas dissociées du reste des comptes (pas de filière spécifique) donc je peux pas comparer. Concernant les transformations en poudre de lait, le truc qui marche c'est la nutrition infantile dont les leaders sont notre marque de yaourt précédente et une célèbre marque Suisse avec des marges brutes oscillant entre 45 et 33%. Je n'ai pas assez d'info sur les fromages (mais je pourrais les avoir) pour l'instant pour vous les communiquer. En conclusion : Vous aviez assez bien estimé les marges brutes en moyenne qui reviennent le plus souvent sauf pour les produits à basse valeur ajoutée ou faible transformation (comme le lait en bouteille ou brique). Mais il faut remarquer autre chose concernant la vente de produits finis à la grande distribution c'est qu'en plus d'imposer des remises importantes pour certains produits, elles imposent aussi souvent des coopérations commerciales dont la somme avec les remises peuvent représenter un manque à gagner de près de 60% du CA pour certaines entreprises dont des multinationales dont je pensais qu'elles avaient un pouvoir de négociation plus fort. Ces coopérations commerciales sont des contrats permettant au produit de l'industriel de figurer en tête de gondole, d'être bien placé dans le rayon (en hauteur au niveau du visage des clients par exemple), etc. Beaucoup de nos clients sont dans le rouge ou presque à cause de ces pressions et cèdent des filiales ou restructurent l'entreprise (ex : cession de Davigel par Nestlé France pour renforcer Nestlé Grand Froid). Pour en revenir aux agriculteurs, avec la fin des quotas laitiers en début d'année et du sucre en 2017 donc une concurrence accrue et une baisse des prix (valable aussi sur la viande), ils vont devoir s'adapter en augmentant leur compétitivité structurelle et/ou prix. Cette adaptation devrait passer par des concentrations entre exploitations agricoles et entre coopératives qui sont encore trop peu à avoir une ampleur nationale pour négocier avec la distribution et n'ont pas du tout anticipé les conséquences de la fin des quotas, seuls les gros groupes laitiers l'ont fait. Et je pense qu'une libéralisation complète de l'agriculture (pas seulement des quotas sur certains produits) forcerait la France à devenir compétitive par rapport à ses voisins (et notamment l'Allemagne) en assainissant le système. Si vous avez des questions n'hésitez pas avant que je quitte mon stage à la fin de la semaine n'hésitez pas. PS : JIM16 tu veux vraiment la conjoncture betteraves ?
  18. Je re-post demain matin quand je serais au boulot.
  19. Rigole mais il a été fait une note de conjoncture 2014 sur le marché du sucre en France métropolitaine (donc exclusivement extrait de la betterave).
  20. Si cela intéresse des gens, je suis en stage dans un cabinet dont la majorité de nos clients sont des industriels de l'agroalimentaire (gros producteurs dont multinationales et coopératives de tailles régionale à internationales) L'analyse des comptes ayant été faite sur l'exercice 2014 (et historique sur 2 à 10 ans), je peux vous donner la tendance par type de produits vendus concernant les chiffre d'affaires, marges brutes, résultats d'exploitation et résultat net ainsi que la part de subventions reçues et manque à gagner liés aux remises faites à la distrib' ainsi que les "coopérations commerciales". Pas le droit de donner les détails bien entendu, souci de confidentialité. Si ça intéresse personne, allez voir chez les grecs.
  21. "Les gueux" ça marche aussi ?
  22. Stop les clichés : un pauvre ne va pas au KFC ou au McDo tous les jours. A entre 7 et 10€ le ticket moyen pour manger correctement, quand on est pauvre, on ramène sa gamelle des restes de la veille. Parce qu'y manger chaque midi de travail, au mois, ça revient cher. Alors oui, on peut y aller une fois par semaine avec les enfants. Et alors ? C'est toi qui décide de ce que doivent manger les autres ? Va t'inscrire au PS, tu feras fureur mais dans ce cas là, ne reste pas là à maintenir ta position pendant 3 pages et en empêchant le vrai débat.
  23. Mais tu fréquentes du petit paysous ? Il est vrai que si le programme du FN est appliqué, la sortie de l'UE entraînera une sortie de la PAC donc la fin des subventions des gros propriétaires. Les taxes à l'importation de produits alimentaire seront augmentés et tout ce petit monde profitera d'une rente de situation au détriment du consommateur (un paradoxe pour redonner du pouvoir d'achat aà ce dernier). Mais ces gens croient vraiment que le FN osera appliquer une sortie de l'UE et qu'ils en sortiront gagnant ? De toute façon, ce petit monde réprésente 3% des actifs et 1,8% du PIB ( http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/france/part-de-lagriculture-dans-le-pib.html). Et même si les médias focalisent sur leurs problèmes et qu'ils ont une capacité de nuisance relativement forte (si jeter des milliers de litres de lait dans les caniveaux à Paris, distribuer gratuitement des courges aux péages ou faire des opérations escargots "tracteurs" sur le périph' c'est de la capacité de nuisance). Donc OSEF non ?
  24. La concurrence sur les prix des distributeurs est déjà très forte même si c'est un oligopole. Mais il est vrai qu'en fRance, il faut une autorisation administrative pour ouvrir un magasin de + de 300m². Donc la croissance du secteur ne peut se faire que par les fusions/acquisitions de magasins/chaînes concurrentes. Libéraliser complétement l'ouverture des magasins permettrai d'ouvrir le marché à d'autres acteurs et de remettre en cause le monopole des 3 grosses chaînes françaises (Carrefour, Leclerc, Auchan). Sans ça, les autres chaînes créveront, comme je l'ai dit plus haut, les magasins U, puis Intermarché, puis Casino (sauf en centre-ville avec Monoprix). Et il ne restera plus que nos 3 champions nationaux qui pourront alors s'entendre sur les prix.
  25. En effet, la PAC doit être réformée et libéralisée, ce qui est en train d'être partiellement fait avec la suppression des quotas laitiers des pays par exemple. Avec cette réforme, on va pas finir d'entendre pleurer les petits producteurs de lait qui vont devoir fermer boutique face aux "gros". Cela va entraîner de grandes fusions/acquisitions et le secteur agro se prépare déjà à cela. Comme je l'avais dit dans un autre topic (sur les sanctions prises contre Leclerc), les distributeurs se font une guerre folle des prix qui va finir par ruiner tout le monde (pour le plus grand plaisir des plus solides soient Leclerc, Auchan et Carrefour). On en voit déjà le résultat avec la vente partielle des magasins U à Auchan et les restructurations chez Casino. Mais faire pression sur les distributeurs c'est aider les grosses multinationales de l'agro (Nestlé, Unilever, Panzani, ...) et les grosses coopératives agricoles dont les membres les plus influents (le conseil d'administration en somme) va se faire un plaisir de ruiner les petits producteurs pour racheter leurs terres. On va assister au fur et à mesure du démantélement (certes lent) de la PAC à une forte restructuration du paysage économique des paysans. Ces derniers vont de plus en plus être appelés à devenir des gros-méchants-turbos-capitalistes. Cela a des "pour" (baisse des prix, hausse de la production et de la productivité pour les gros producteurs, changement de culture et hausse de la qualité (AOC, bio, etc) pour les petits pour qui se sera le seul moyen de survivre) et des "contres" (perte de la petite paysannerie). Si la suppression des quotas dans certains secteurs est un pas en avant, la vraie réforme libérale serait de supprimer les subventions aux exportations pour laisser leurs chances aux pays en voie de développement (il est moins cher pour certains pays africains d'importer de la viande d'Europe que de produire sur place). D'autant que cela ne remettra aucunement en cause la "sécurité alimentaire" en Europe, but originel de la PAC, qui est vite devenu une machine à concurrencer les USA pour le contrôle de la "sécurité alimentaire" des pays africains et certains pays asiatiques. Donc les rendre dépendant des importations européennes, et empécher le développement d'une industrie et de services dans ces pays dont une agriculture solide est la condition d'émergement.
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