Mon scepticisme climatique a été légèrement ébréché par la vue du documentaire Merchants of Doubt.
Il est reproché aux climato-sceptiques d'utiliser les mêmes méthodes que l'industrie du tabac dans les années soixante. Le parallèle le plus incontestablement choquant et audacieux de ce documentaire est celui de la dissonance cognitive, plusieurs intervenant dont un libertarien convaincu affirment ainsi que les climato-sceptiques ont tendance à faire appel à leurs sensibilité idéologique (peur de nouvelles règlementations) pour y faire coïncider la réalité, avant de regarder en face les faits empiriquement validés par la majorité de la communauté scientifique, acceptation potentiellement déplaisante car donnant des marches de manoeuvres supplémentaires à leurs adversaires politiques.
On rétorquera que ce reproche fonctionne à fortiori dans les deux sens, un intervenant soulignant à juste titre que les données sur les dangers du tabagisme passif ont été falsifiés et que tout un pan de la recherche pro-réchauffement dépend financièrement des promesses de vérification empirique d'une catastrophe à venir. Dans le même ordre de négation des faits de la part du camp réchauffiste, les données sur l'absence de réchauffement du climat mondial depuis ces dix sept dernières année sont passés à la trappe.
On ne peut que se désoler de l'aspect religieux voire sectaire qui embaument l'air des deux camps, le libertarien en question ainsi qu'un politicien républicain favorable à la théorie du réchauffement anthropique se faisant violemment brocarder lors de débats avec leur propre communauté, les reléguant au statut de quasi hérétiques.