C'est vrai, Bach et Haendel sont sur deux planètes différentes. Si la musique religieuse de ce dernier ne peut se comparer à celle de Bach, sa musique d'opéra dépasse régulièrement la musique vocale de Bach. Ainsi, des arias comme "Scherza Infida In Grembo Al Drudo" d'Ariodante, "Cara Sposa, Amante Cara, Dove Sei" ou "Lascia Ch'io Pianga Mia Cruda Sorte" de Rinaldo, ceux de Cléopâtre dans Giulio Cesare, et bien d'autres encore sont largement supérieurs en émotion et en richesse mélodique que ceux de Bach. D'un autre côté, si Bach est le génie incontesté du contrepoint au clavier, Haendel fait souvent preuve de plus d'invention. Dès lors, plutôt qu'Herreweghe, je préfère me référer à l'avis de Haydn, Mozart, Beethoven, Schumann ou Liszt, pour qui Haendel était bien un maître.