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VeloDeus

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Tout ce qui a été posté par VeloDeus

  1. Je suis d'accord avec la deuxième phrase. En revanche, Parcoursup ne fonctionne pas bien non plus pour les formations sélectives à petit effectif (d'autant plus que, comme Largo Winch l'a déjà expliqué, les rectorats se mettent à modifier les classements établis par les formations dans une logique de quotas). Les formations sélectives en question ont besoin d'une mesure plus objective des capacités des candidats, compte tenu du fossé énorme entre les attendus du secondaire et ceux du supérieur.
  2. Il y a un boulevard pour mettre en place une certification exigeante des capacités des étudiants en fin de Terminale : d'une part les formations du supérieur en ont assez des dossiers Parcoursup illisibles (les appréciations des profs ne sont même pas signées !), de l'inflation absurde des notes (il va falloir prévoir des notes sur 22 bientôt), d'autre part il y a une demande sociale très forte pour une plus grande justesse (je n'oserais dire justice) et transparence dans le mode de sélection. Qu'est ce que l'initative privée attend pour s'engouffrer dans la brèche ?
  3. Oh non, ce ne sont pas des précautions oratoires... J'examine toutes les possibilités... et je pense vraiment qu'il y a trois facteurs explicatifs qui se combinent pour expliquer le résultat. Mais vous n'êtes pas obligé de me croire...
  4. C'est surtout une non-explication. Je vais régulièrement assister à des oraux dans la filière dont il est question ici : en Maths et en Physique, ce sont de longues plages de blanc avec zéro échange entre l'examinateur et le candidat (temps de réflexion du candidat). L'examinateur aide à peine. Dans ces oraux, la supériorité féminine en communication orale (que je reconnais fort bien) trouve très mal à s'exprimer, la difficulté principale étant de construire une démarche intelligente et de ne pas se faire déstabiliser par le mutisme de l'examinateur. Tout juste l'oral permet-il de dégager les candidats flirtant avec l'autisme (de manière écrasante, ce sont des garçons). Je pense qu'il y a plutôt un double-phénomène lié au caractère peu fiable des épreuves orales scientifiques combiné à un biais, dans la notation des écrits, actuellement défavorable aux candidats rédigeant proprement leurs copies et ayant peur d'écrire des bêtises (je me place moi-même dans cette catégorie, mais c'est un trait qui est assez nettement plus répandu chez les candidates que chez leurs homologues masculins). Et à l'oral le fait de raconter beaucoup de conneries (même au milieu de très bonnes idées) peut conduire à se faire démolir, tandis qu'à l'écrit une réponse grossièrement fausse à une question n'entâche que la note de cette question (et c'est un vrai problème !). Mais j'ai aussi assez d'éléments pour penser que le Zeitgeist conduit, depuis plusieurs années, à sur-noter les candidates à l'oral (cependant cette explication me semble largement insuffisante pour expliquer la différence observée).
  5. Je poste cela à tout hasard, je pourrais aussi le mettre dans le fil "Ecole et Education"... Extrait d'un article de l'Immonde : La pseudo-explication de la sociologue, que j'ai moi-même mise en gras, est purement ridicule.
  6. Au-delà des mesures proposées, l'objectif de Vidal est complètement barge : elle veut ni plus ni moins un taux de boursiers, dans les formations les plus ultra-élitistes, égal au taux *moyen* dans le reste de l'enseignement supérieur. Il est évident pour quiconque a deux ou trois notions de sociologie (et éventuellement quelques connaissances sur l'influence de la génétique sur l'intelligence) que cela ne peut se faire qu'au prix de discriminations massives et extrêmement brutales contre tout le reste des candidats à ces écoles, aboutissant à des différences énormes entre les niveaux d'entrée (et de sortie !) des boursiers et des autres. Bref, la Révolution Culturelle made in France. Merci Manu de t'entourer de ministres aussi violemment compétents.
  7. Yep : http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=57
  8. C'est surtout que cette "bidouille" est proprement hallucinante. Et totalement contraire à l'esprit du concours. Difficile de ne pas repenser au texte de Hoppe sur l'égalité des chances...
  9. Il faut aussi tenir compte de l'origine des candidats. Le problème, à l'agrégation externe de Mathématiques, est qu'une large majorité des candidats sont des professeurs en poste. Le vivier des candidats "étudiants" dépassait à peine le nombre de postes offerts il y a quelques années (je n'ai pas ouïe dire que cela a vraiment évolué dernièrement). Cet effondrement du ratio "nombre de candidats étudiants/nombre de postes" date du début de la décennie 2010.
  10. Actuellement, on peut être admissible en répondant à un tout petit nombre de questions.
  11. Je peux confirmer directement pour l'agrégation. Pour le Capes je n'ai que des témoignages de seconde main, mais ils sont parfaitement concordants.
  12. Je confirme : le niveau des candidats aux concours de recrutement des professeurs de Mathématiques est dramatiquement faible.
  13. On est au-delà du n'importe quoi, là.
  14. Un truc lunaire (parmi d'autres) dans le programme LREM pour les européennes : ils proposent carrément de centraliser la procédure d'admission dans l'enseignement supérieur à l'échelle de toute l'Union Européenne. Vu la superbe réussite de Parcoursup, de quoi faire trembler nos voisins... Finalement, à Oxbridge les élites britanniques pourraient finir par apprécier le Brexit...
  15. Marrant, c'est un ancien de mon lycée !
  16. Pas si simple, apparemment : https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/economie-social/article/stopfakenews-un-agriculteur-bien-reel-d-agriculture-et-liberte-temoigne-202-142344.html Mais bon, quand la source de la prétendue information est cette bande d'escrocs de Greenpeace...
  17. Oh le bel article de merde : http://www.lefigaro.fr/sciences/2018/10/15/01008-20181015ARTFIG00259-glyphosate-des-militants-attaquent-l-europe-apres-des-tests-urinaires-inquietants.php Aucune mise en perspective, relais sans aucune distance de la parole de militants. Le mal-journalisme en pleine action.
  18. La comparaison avec ce qui se fait chez les hommes n'a même aucune espèce d'intérêt. A partir du moment où elle joue sur le circuit féminin, il n'y a rien de "sexiste" à ce qu'elle doive se conformer aux codes et au style d'arbitrage de ce circuit. Et il n'y a rien de particulièrement choquant à ce que ceux-ci ne soient pas exactement ceux du circuit masculin.
  19. VeloDeus

    Bar du football

    Je réagis exceptionnellement parce que j'ai revu récemment pas mal de bouts de matchs (dans certains cas des matchs complets) de France 98 et que mon impression est radicalement différente. Certes l'équipe de l'Euro 2000 était incontestablement supérieure (moins solide défensivement mais au jeu offensif beaucoup plus affirmé), mais il serait temps d'arrêter de rabaisser la performance de la génération précédente. J'ai d'ailleurs des souvenirs assez nets d'un papier de Cruyff dans l'Equipe Magazine expliquant que le jeu de l'équipe de France était très bon mais qu'il trouvait simplement qu'il lui manquait un avant-centre de classe mondiale. L'équipe de 98 a dominé *toutes* les équipes qu'elle a rencontrée, et pas qu'un peu pour certaines, à l'exception de la 2ème mi-temps contre le Brésil. J'ai montré à mes gosses des bouts de 98 avant la finale de Dimanche, et ils ont été abasourdi de voir que l'équipe de France pouvait faire le jeu et ne pas camper dans ses 30 mètres avant de déclencher le moindre début de pressing. Et c'était une équipe qui ne donnait pratiquement aucune occasion de buts à ses adversaires. Le miracle contre la Croatie ? C'était effectivement un miracle pour les Croates que seul Thuram marque du côté Français, compte tenu de la pléthore d'occasions françaises franches en 2ème mi-temps (contre deux pour les croates, dont un but). La victoire est totalement logique vu la domination française. Le seul match réellement laborieux dans le jeu, c'est contre l'Italie, combat tactique hyper-fermé (va espérer un match ouvert contre l'Italie de l'époque) mais on ne leur laisse qu'une occasion franche, par Baggio en prolongation (elle passe tout près mais elle était aussi très dure à rentrer). La victoire contre le Paraguay n'a été vécue comme laborieuse que parce que le Paraguay a parqué le bus devant sa surface, les attaquants ont raté une pelletée d'occasions énormes, avec des tonnes de tirs au raz du poteau (il est clair que Chilavert impressionnait les attaquants français et qu'ils ont trop cherché les tirs "imparables") ; et il y a un pénalty très clair non sifflé contre le Paraguay (main totalement volontaire qui boxe le ballon en corner) et qui aurait probablement totalement changé l'issue du match. Revisionnez le match contre l'Australie de cette année, et reparlez-moi d'un match laborieux. Sinon, je vais faire court sur ce que je pense des champions du Monde 2018 : joueurs sympathiques, mais jeu triste à en mourir. Regarder 90 minutes de match pour espérer 2 minutes de génie, très peu pour moi. Et j'ai du mal à sauter de joie quand l'équipe remporter un match où, de la première à la 55e minute, elle n'est pas parvenu à aligner 3 passes consécutives '(et a seulement joué les 15 minutes suivantes). A la mi-temps de la finale, j'en étais réellement à espérer la victoire des Croates tant j'avais honte du non-jeu de l'équipe de France. J'aimerais surtout que l'on prenne conscience que le résultat au football est tellement dépendant d'aléas incontrôlables que, dans un contexte de coupe, il est très difficile de donner raison ou tort à quiconque. Au delà du spectacle, que je n'ai pas aimé hors du match débridé contre l'Argentine (personnellement je déteste voir mon équipe regarder l'équipe adverse faire joujou avec le ballon sans chercher à récupérer la balle), ce qui me gêne avec la tactique de Deschamps, c'est que le nombre d'occasions franches concédées par les Français (+ situations de ballons chauds qui traînent dans la surface) est très élevé (et que dans l'autre sens l'efficacité est quasi-maximale). Bref, cela passe cette fois-ci, mais cela aurait aussi bien pu casser.
  20. https://twitter.com/roger_mansuy/status/1002271121226502144?ref_src=twsrc^tfw L'auteur est prof (plus pour très longtemps) en MPSI 2 à Louis Le Grand.
  21. La différence énorme, c'est que dans APB, il y avait un algorithme de mariage : on demandait à toutes les formations sélectives un classement des candidats, et aux candidats un classement des formations auxquelles ils candidataient : l'algo se chargeait de faire un mariage "optimal", et tout candidat ayant mis au moins un ou deux voeux de sécurité se retrouvait avec une proposition d'affectation. L'avantage en particulier est que les stratégies du genre "je mets un voeux réaliste en premier pour avoir plus de chance de l'avoir" ne servaient à rien (en moyenne). A l'origine le truc était conçu pour des formations sélectives, mais la folie du centralisme a poussé le ministère a y intégrer les facs, et cela a coincé : en effet, ces dernières ayant interdiction de classer les candidats, et l'algo ayant quand même besoin d'un classement de leur part, le ministère a décidé par défaut d'utiliser le classement de leurs candidats (tous les candidats ayant classé la fac en voeu 1 en premier, et parmi ceux-là tirage au sort pour les trier, puis tous les candidats ayant classé la fac en voeu 2, et parmi ceux-là tirage au sort etc). Bref, cela a été le foutoir. Maintenant les candidats n'ont plus à dévoiler de liste de préférence, et il n'y a plus de véritable algorithme associé : c'est encore plus le bordel parce que l'affectation se fait très lentement. Par exemple, le premier appel a eu lieu il y a dix jours : l'une des formations les plus sélectives du pays (Louis Le Grand MPSI) se retrouve tout juste plus de la moitié d'acceptation définitive. Et le truc va être gelé pendant les 2 semaines d'épreuves du bac. Des candidats vont donc attendre des semaines que les places se libèrent enfin (à condition d'être très patient et d'éviter la crise de nerfs). Bref, c'est de la connerie intégrale. Largo a évoqué d'autres aspects, je développerai plus tard mais il y a aussi une énorme louche de contraintes légales délirantes pour les formations sélectives (par exemple, les pièces de dossier que l'on peut demander aux candidats sont hyper-règlementées, y compris pour des formations de l'enseignement privé).
  22. Ben oui quoi, n'indiquons plus le lycée de provenance des candidats, ce sera beaucoup plus "juste".... Pour info, les dossiers de candidature n'indiquent déjà plus l'identité des professeurs du candidat !!!!! Ce qui dans certains cas était une information très importante.
  23. Apparemment, Parcoursup converge beaucoup plus vite que prévu. Ce qui, a mon sens, est une très mauvaise nouvelle pour l'optimalité de l'allocation des places dans les formations : la seule explication en effet (et elle est corroborée par des tas de témoignages de professeurs du secondaire qui suivent en direct l'évolution de la chose via leurs élèves) est que bon nombre de candidats jettent l'éponge trop vite par peur de devoir attendre 1 mois que 200 places se libèrent d'une liste d'attente.
  24. Non, non H16, j'ai parfaitement saisi l'ironie, mais je voulais rajouter une grosse couche : Parcoursup c'est APB moins les trucs qui fonctionnent.
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