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Ue: Un "non" Français Favoriserait La Concurrence


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BRUXELLES (AFP) - Un non français à la Constitution européenne pourrait attiser la concurrence fiscale et favoriser les délocalisations tout en freinant l'élargissement, selon des économistes.

Le rejet de la constitution serait considéré comme un signal "contre l'intégration politique" et "la coordination économique et budgétaire des 25" pays membres de l'Union européenne, relèvent Michael Saunders et José Luis Alzola, économistes à Citigroup.

"Après la réforme du pacte de stabilité, qui a de fait allégé la pression sur les Etats pour assainir leurs finances", le "non" risque de favoriser encore plus "le laxisme budgétaire", estiment-ils.

"Les conséquences économiques d'un vote négatif seraient différentes selon qu'on revienne aux traités actuellement en vigueur", ou à une "remise à plat de l'organisation institutionnelle de l'UE", souligne Patrick Artus, directeur des études économiques chez Ixis-Cib.

Une remise à plat "pourrait être favorable, mais semble une option très peu probable" et quant au maintien du Traité de Nice "il n'offre pas de perspectives très encourageantes", selon lui.

Le maintien de Nice signifie qu'il y aura "un moindre recours à la majorité qualifiée par rapport à l'unanimité" dans les prises de décision et qu'"il y aura moins de possibilité de coordination et d'harmonisation et encore plus de concurrence fiscale et sociale", estime cet économiste.

"On verrait donc sans doute s'amplifier le mouvement non coopératif à la baisse de la pression fiscale dans les pays d'Europe centrale visant à accélérer les délocalisations, attirer les capitaux et les sièges sociaux", argumente M. Artus.

"Le maintien de Nice dégraderait certainement le bien-être des pays d'Europe occidentale" et "rapprocherait l'UE d'une simple zone de libre échange", estime M. Artus.

Une telle perspective n'est pas pour déplaire à Rob Carnell, économiste à ING, pour qui un "non" français "ne sera pas du tout un désastre".

L'affaiblissement de l'intégration européenne conduira, selon lui, à "une Europe hétérogène à plusieurs vitesses", où sera favorisée "la concurrence entre les Etats", ce qui va conduire à "des réductions d'impôts et à plus de croissance".

"Dans une Europe fragmentée, des pays comme l'Allemagne, qui ont déjà marqué leur intérêt pour ce choix, pourront poursuivre librement ces politiques" de concurrence fiscale, selon lui.

Le rejet de la Constitution va par ailleurs "freiner l'élargissement de l'UE à de nouveaux pays", en particulier la Turquie, relèvent Michael Saunders et José-Luis Alzola.

"Compte tenu du fait que l'une des principales raisons du "non" en France et aux Pays-Bas est la crainte d'une compétition des pays moins riches, les gouvernements seront moins enclins à appuyer l'accession de nouveaux membres", arguent-ils.

En revanche, "il n'y aura pas d'impact significatif sur le calendrier de l'adhésion à l'euro des dix derniers entrants", qui s'échelonne entre 2007 et 2010, estiment ces économistes.

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Un non français à la Constitution européenne pourrait attiser la concurrence fiscale et favoriser les délocalisations

Chouette ! je me sens de plus en plus obligé à aller voter non, alors que je voulais m'abstenir.

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Un "non" français pourrait aussi amener les français à préférer les blondes selon certains économistes, et on craint également une très forte chute du marché du calamar géant ce qui pourrait avoir des répercutions sur l'économie de l'angola, et donc sur celle de l'afrique du Sud, et donc sur celle de l'Allemagne, ce qui pourrait amener les Allemands à décider que le libéralisme c'est mieux et donc amener plus de libéralisme en Europe. Tout ceci émane d'une étude des meilleurs économistes de G&S publiée sur www.jedisnimportequoi.com

Posté
Un "non" français pourrait aussi amener les français à préférer les blondes selon certains économistes, et on craint également une très forte chute du marché du calamar géant ce qui pourrait avoir des répercutions sur l'économie de l'angola, et donc sur celle de l'afrique du Sud, et donc sur celle de l'Allemagne, ce qui pourrait amener les Allemands à décider que le libéralisme c'est mieux et donc amener plus de libéralisme en Europe. Tout ceci émane d'une étude des meilleurs économistes de G&S publiée sur www.jedisnimportequoi.com

Sur ce point là je suis d'accord avec toi :icon_up:.

Posté

:doigt:

slt,

si vous votait non, on va avoir encore plus l air con.

une constitution calquer sur celle de la france, ecrite par une majorite de francais, accepter par pratiquement tous les pays membre et refuser par la majorite des francais :ninja: , :warez: , :icon_up: , :warez:

bush va encore se marrer et le reste du monde avec.

slt.

Posté
:doigt:

slt,

si vous votait non, on va avoir encore plus l air con.

une constitution calquer sur celle de la france, ecrite par une majorite de francais, accepter par pratiquement tous les pays membre et refuser par la majorite des francais :ninja: , :warez: , :icon_up: , :warez:

bush va encore se marrer et le reste du monde avec.

slt.

En tout cas, ton orthographe me donne envie de pleurer.

Posté

Il y a quelques mois je ne savais que penser, hésitant entre le "oui" et le "non"… et pensais voter quand même mais m'abstenir.

Aujourd'hui je balance entre l'abstention et le non.

Mais à la lecture de nos échanges récents, tant philosophiques que pragmatiques, et vu ce dernier fil, je penche de plus en plus pour le "non". :icon_up:

Posté

je reconnais que les partisants du NON on fait une très belle camapgne mensongère, dont ATTAC dont certains ici sont très proches (je pense à Jabial) mais il ne faut pas oublier une chose:

Le vote "normal" est OUI. Je veux dire si tu approuves l'Europe et ce qui a été fait jusqu'ici tu voteras OUI puisqu'il n'y a rien de très nouveau dans la constitution.

Après si tu es contre l'Europe telle qu'elle est faite, si tu as de très bonnes raisons de voter NON alors tu voteras à contre sens.

Le problème c'est que la campagne du OUI a été tellement mauvaise (et je parle aussi pour neo-liberalisme) que l'on en arrive à croire qu'il est "normal" de voter NON, que c'est un choix qui se vaut. Alors que d'un côté on valide ce qui s'est déjà fait, et de l'autre on fait un vote protestation (ce n'est pas pour rien que c'est le vote extrémiste).

Posté
Le problème c'est que la campagne du OUI a été tellement mauvaise (et je parle aussi pour neo-liberalisme) que l'on en arrive à croire qu'il est "normal" de voter NON, que c'est un choix qui se vaut. Alors que d'un côté on valide ce qui s'est déjà fait, et de l'autre on fait un vote protestation (ce n'est pas pour rien que c'est le vote extrémiste).

Non, je ne peux pas te laisser dire ça. Avec tout le respet que j'ai pour toi, c'est faux, les arguments du oui sont encore ici une fois de plus réduits à la culpabilisation de ceux qui votent / voteraient non, et le vote non, s'il est un vote refus, n'empêche pas de proposer une autre UE (Europe des Nations, Europe Social(iste), etc….. )

Posté
je reconnais que les partisants du NON on fait une très belle camapgne mensongère, dont ATTAC dont certains ici sont très proches (je pense à Jabial) mais il ne faut pas oublier une chose

Merci d'éviter les procès d'intention. Et, au vu de ce que tu as écrit ci-dessus, notamment en accusant Jabial d'être un compagnon de route d'ATTAC, tu n'es pas très bien placé pour donner des leçons d'éthique du discours.

Quant à ceci:

Le vote "normal" est OUI. Je veux dire si tu approuves l'Europe et ce qui a été fait jusqu'ici tu voteras OUI puisqu'il n'y a rien de très nouveau dans la constitution.

Après si tu es contre l'Europe telle qu'elle est faite, si tu as de très bonnes raisons de voter NON alors tu voteras à contre sens.

Le problème c'est que la campagne du OUI a été tellement mauvaise (et je parle aussi pour neo-liberalisme) que l'on en arrive à croire qu'il est "normal" de voter NON, que c'est un choix qui se vaut. Alors que d'un côté on valide ce qui s'est déjà fait, et de l'autre on fait un vote protestation (ce n'est pas pour rien que c'est le vote extrémiste).

Si j'étais méchant, je dirais que ta conception du référendum ressemble à s'y méprendre à celle qui a cours à La Havane, mais je m'en abstiendrai, moi, parce que je sais que tu n'es pas communiste.

EDIT: comme tu ne cesses de vanter les qualités "libérales" de l'UE, j'aurais aimé savoir ce que tu pensais de ce problème grave, que Walter avait soulevé en son temps: http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=2595

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Le vote "normal" est OUI. Je veux dire si tu approuves l'Europe et ce qui a été fait jusqu'ici tu voteras OUI puisqu'il n'y a rien de très nouveau dans la constitution.

Après si tu es contre l'Europe telle qu'elle est faite, si tu as de très bonnes raisons de voter NON alors tu voteras à contre sens.

Il y a une grande nouveauté tout de même, c'est le nombre très important de compétences dans lesquelles l'Union pourra prendre l'initiative unilatérale de légiférer (article I-12-2). Je trouve cette perspective d'augmentation des pouvoirs de l'Union sur les nations indamissible du point de vue du fonctionnement démocratique. C'est vraiment la porte ouverte à une démocratie européenne avec les peuples européens écartés de la vie politique européenne. Les européens ne se sentent pas impliqués dans la politique européenne, et la responsabilité est partagée par les citoyens et les gouvernants. En tout cas en votant 'oui' on n'améliorera pas la démocratie car les jeux de pouvoir sont des bras de fer dans lesquels ceux qui ont renoncé à leurs recours ne peuvent rien attendre de leur adversaire, en l'occurence les parties en présence sont les citoyens et la technocratie. Le 'oui' ressemble de ce point de vu à une capitulation démocratique des peuples.

Une autre chose me choque, c'est le ministre des affaires étrangères européenne qui parlera d'une seule voix sur des questions comme l'intervention irakienne, alors que je considère que la cacophonie européenne au sujet de cette guerre fut salutaire.

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:doigt:

slt,

si vous votait non, on va avoir encore plus l air con.

une constitution calquer sur celle de la france, ecrite par une majorite de francais, accepter par pratiquement tous les pays membre et refuser par la majorite des francais :ninja: , :warez: , :icon_up: , :warez:

bush va encore se marrer et le reste du monde avec.

slt.

Tout a fait d'accord…..allez y les francais, avec votre ego enorme (je vais me faire des amis), votait non. Freinait au maximum la construction eurpeenne, qui represente pour beaucoup de peuples opprimés un veritable souffle d'espoir.

Posté
Non, je ne peux pas te laisser dire ça. Avec tout le respet que j'ai pour toi, c'est faux, les arguments du oui sont encore ici une fois de plus réduits à la culpabilisation de ceux qui votent / voteraient non, et le vote non, s'il est un vote refus, n'empêche pas de proposer une autre UE (Europe des Nations, Europe Social(iste), etc….. )

Non ce n'est pas de la culpabilisation je peux parfaitement comprendre que l'on soit contre la construction européenne. Je dis simplement que ceux qui disent "je vote contre parce que le texte fait 300 pages et que ça me semble trop" sont risibles.

C'est un vrai enjeu, et on a trop tendance à l'oublier, à se dire que ce n'est pas grave qu'on recommencera. Tout ça c'est du discours de cons. On peut faire un autre projet européen. Mais il faudra repartir from scratch.

Et je sais bien qu'il y a quelques projets alternatifs, mais reconnait que c'est dans une très large majorité un vote rejet/opportunisme.

Posté
Merci d'éviter les procès d'intention. Et, au vu de ce que tu as écrit ci-dessus, notamment en accusant Jabial d'être un compagnon de route d'ATTAC, tu n'es pas très bien placé pour donner des leçons d'éthique du discours.
ceci était une private joke entre jabial et moi, tu ne peux pas comprendre.
comme tu ne cesses de vanter les qualités "libérales" de l'UE, j'aurais aimé savoir ce que tu pensais de ce problème grave, que Walter avait soulevé en son temps: http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=2595

J'y répondrais par plusieurs observations

=>je n'ai jamais dit que l'Europe était entièrement libérale, et encore moi libertatirenne. J'ai simplement dit qu'elle était plus libérale que la France où quand vous êtes dix dans un lycée et que vous faites un peu d'agitation vous avez direct les RG sur le dos.

=>L'Etat est là pour protéger les libertés individuelles. Or le terrorisme vise à réduire les libertés individuelles. Donc il est normal que l'Etat (européen) lutte contre les terroristes. (et sur ce point je vois mal comment la concurrence pourrait être meilleure d'ailleurs, mais j'ai peu d'imagination il est vrai)

Posté
Tu en as encore? Le dernier poste de rico rapproche le vase de sa limite critique avant débordement.

Ceci dit, il fait une remarquable campagne pour le non.

Le mépris, le plus grand sentiment et le seul que valent réellement les hommes !

[Jules Barbey d’Aurevilly]

Posté
ceci était une private joke entre jabial et moi, tu ne peux pas comprendre.

J'y répondrais par plusieurs observations

=>je n'ai jamais dit que l'Europe était entièrement libérale, et encore moi libertatirenne. J'ai simplement dit qu'elle était plus libérale que la France où quand vous êtes dix dans un lycée et que vous faites un peu d'agitation vous avez direct les RG sur le dos.

=>L'Etat est là pour protéger les libertés individuelles. Or le terrorisme vise à réduire les libertés individuelles. Donc il est normal que l'Etat (européen) lutte contre les terroristes. (et sur ce point je vois mal comment la concurrence pourrait être meilleure d'ailleurs, mais j'ai peu d'imagination il est vrai)

1° Pour Jabial, dont acte.

2° Que l'Etat soit là pour protéger les libertés individuelles, c'est une pure pétition de principe. Preuve en est apportée en particulier par sa prétendue "guerre contre le terrorisme", tentant de légitimant le contrôle des flux financiers - à la plus grande joie d'ATTAC qui veut en découdre avec les "paradis fiscaux" (oubliant que, s'ils existent, c'est parce qu'il y a des enfers fiscaux)!

Voir cet article fort instructif: http://www.euro92.com/edi/biblio/bradjensen.htm

Lire notamment ce passage:

4 - Ces réglementations ne marchent pas

Il faut bien comprendre pourquoi : les malfaiteurs sont parfaitement au courant des lois destinées à les repérer, et font ce qu'il faut pour ne pas attirer l'attention. Par exemple, il y a une disposition qui s'appelle Currency Transaction Report. Elle oblige à rapporter toute opération en liquide dépassant 10 000 $. La plupart des gens n'ont pas de bonnes raisons de déposer ou de retirer autant d'argent à la fois, mais les malfaiteurs s'arrangent tout simplement pour rester en-deçà de cette limite quand ils ont des rapports avec les banques. Les trafiquants de drogue vont multiplier les dépôts 5 000 par ci, 8 000 par là, et les comptes, et le tour est joué.

Les hommes de l'Etat le savent

Nous avons découvert que le Justice Department avait fait une étude sur ce Currency Transaction Report. Sur une période de dix ans, de 1986 à 1996, moins de 0,001 % des formules ont servi à initier une poursuite et une condamnation. Ce qui veut dire que 99, 999 % des formules que remplissent les banques sur leurs clients portaient sur les transactions légales de citoyens respectueux de la loi. Rappelez-vous que le prétexte pour imposer cette loi était son "niveau élevé d'intérêt" pour la justice. Depuis 30 ans que cette loi est imposée avec son 0,001 % de succès, nous pouvons mettre en doute cet "intérêt élevé", et affirmer qu'au contraire elle fait plus de mal en détruisant la confiance du public que de bien en permettant d'attraper des délinquants . (2)

On ne change pas une politique qui échoue

Les hommes de l'Etat, voyant ces résultats disent : "fort bien, le Currency Transaction Report ne marche pas, mais nous n'allons pas supprimer ces exigences, nous allons en ajouter de nouvelles. Et d'imposer ce qu'on appelle un Suspicious Activities Report, exigeant des banques qu'elles fassent un rapport pour toute transaction de plus de 500 $ et dans tous les cas de ce qu'ils appellent une "activité suspecte". Alors mettez-vous à la place du banquier : si quelqu'un arrive avec 10 000 $ en liquide, vous savez que cela exige un Currency Transaction Report. Vous remplissez votre fiche, vous l'envoyez et c'est fini. Mais quand une transaction est-elle "suspecte" ? Quand le client ne porte pas de cravate, quand il est noir, etc ? A quoi reconnaît-on l'auteur d'un chèque sans provision ? Un trafiquant de drogue ? Est-il celui qui portera un badge d'entreprise marqué Drug Dealers "R" Us ? Depuis 1986, donc, les banques passent leur temps à faire ces rapports, ce qui ne permet pas d'attraper les trafiquants de drogue, que l'on trouve dans la rue, et qui vendent, comme avant. Ca ne marche pas.

Ce qui n'empêche pas les policiers et autres organismes réglementaires - le FBI, le Federal Reserve - de passer au crible les "résultats" en la matière des cadres et les caissiers des banques. Et s'ils trouvent que vous avez rempli moins de rapports que les autres, ils vous trouveront suspect… au point de vous faire payer des amendes à vous. De sorte que les banquiers, pour avoir la paix, passent leur temps à dénoncer leurs clients, et que la police est submergée. Et celle-ci, bien entendu, le sait, ce qui fait qu'elle n'agit pas sur la foi de ces dénonciations.

Donc depuis trente ans, les banquiers continuent de faire des rapports sur les opérations en liquide, et tous les trafiquants de drogue savent comment ne pas se faire repérer par ce procédé-là, donc le Currency Transaction Report ne marche pas, mais représente toujours le même fardeau réglementaire. Et ces charges s'ajoutent aux charges des banques, qui sont en concurrence avec d'autres organismes financiers, aux Etats-Unis et à l'étranger. En imposant le Suspicious Activities Report, on ajoute à cela un fardeau encore plus lourd, parce que ces dénonciations, on les fait presque tout le temps.

Voilà : trente ans de Currency Transactions Reports, quinze de Suspicious Activities Reports, quantités de paperasses, et qui n'attrapent presque quasiment jamais personne pour blanchiment - les seuls à se faire prendre sont les petits trafiquants, trop bêtes pour apprendre à contourner ces contraintes connues de tous ; les gros paient très cher des avocats et des comptables pour le leur permettre.

5 - La dernière invention : ficher les clients par comportement-type

Alors "ils" ont décidé de clarifier la notion d'"activité suspecte" et, il y a trois ans, décidé que les banquiers devraient "connaître leurs clients". Ce qui veut dire, essentiellement, accumuler des informations personnelles sur leur compte, en leur faisant remplir des masses de formulaires. Or, les petites banques les connaissent déjà, leurs clients ; et toute cette paperasse représente proportionnellement un fardeau beaucoup plus lourd pour les petites institutions financières - pour sa part une grande entreprise, a fortiori sur Internet, ne peut pas faire autrement pour "connaître ses clients". L'effet net de tout cela, est que les petites institutions, qui n'ont jamais eu de problème de blanchiment, sont discriminées dans la concurrence et qu'à la marge, certaines ferment. Les grandes banques, où le problème existe, reçoivent leurs clients.

A la Bank of New York, il y a plus de transactions en un jour qu'en un an dans toutes les Community Banks et toutes les Credit Unions aux Etats-Unis. Si vous êtes un gros trafiquant de drogue, vous n'irez pas dans la petite banque mais dans la grande. Donc ces lois "contre le blanchiment" sont aussi mal ciblées que possible.

Ce que nous avons constaté aux Etats-Unis c'est que les grandes banques qui ont dû - qui ont pu - se payer des logiciels compliqués pour se conformer à la réglementation, peuvent s'en servir pour créer des "profils" de leur clientèle. Et elles ont bien d'autres activités que la banque : l'assurance, le conseil financier, la banque privée. Et pour tout cela, elles ont des profils. Et c'est ce que veulent les hommes de l'Etat, pour repérer les clients qui s'écartent du comportement "typique" du client moyen.

Lorsqu'on a fait cette proposition il y a trois ans, les Américains étaient indignés, parce qu'ils ne veulent pas que ces institutions en sachent plus sur vous que vous avez choisi de ne leur en dire. Et ils ne veut pas que d'autres branches d'activité reçoivent ces informations - c'est une violation de leur vie privée. Beaucoup sont d'accord pour que leur conseiller financier en sache autant sur eux mais ils veulent pouvoir choisir, pas y être forcés par les hommes de l'Etat. Et c'est pire encore lorsque le banquier ne peut pas vous dire qu'il recueille ces renseignements sur vous et les remet aux hommes de l'Etat. Là encore, l'analogie avec la StaSi est-allemande vient à l'esprit : tout le monde est un mouchard, et personne ne reconnaît en être un.

Ou cet extrait:

- Qui est "suspect" ?

Il est important de savoir ce que les réglementateurs considèrent comme "suspect". David Call, Professeur de Droit à Georgetown University, a fait une étude à partir des documents douaniers, aux aéroports, pour définir le profil des gens "suspects" de transporter de la drogue.

On voit que cela s'applique pratiquement à tout le monde : un critère du suspect est qu'il a acheté un billet d'avion aller-retour ; mais un autre critère est aussi qu'il a acheté un aller simple. On est suspect si on s'installe au fond de l'avion, au milieu de l'avion ou à l'avant de l'avion. Si on est venu dans une voiture privée ou en taxi, ou par le métro, ou en voiture avec chauffeur, ou avec l'autobus. Si vous marchez lentement, ou si vous marchez vite. Si vous parlez aux hôtesses, ou si vous restez dans votre coin.

Chacun de ces critères a eu, successivement bien sûr, son heure de gloire. D'autres critères sont plus ciblés. Un critère par exemple était d'être une femme noire. Un autre était d'être d'origine hispanique.

Pour ce qui est des banques, on a davantage confiance en celui qu'on connaît, celui qui parle aux employés, que tout le monde connaît à la banque, qu'en celui qui a des rapports plus impersonnels et formels. Le petit déposant, qui a des chances d'être moins bien connu, est discriminé. L'observation des fiches de dénonciation confirme ce soupçon de discrimination contre les pauvres. Si vous êtes le gros trafiquant de drogue, vous n'êtes pas pauvre mais riche.

D'autres parties de la population utilisent l'argent liquide plus que les autres. Les gens d'Amérique centrale, qui n'avaient pas confiance dans les banques dans leur pays d'origine, gardent leurs habitudes. Si un honnête Salvadorien veut acheter une maison, ils fera le premier paiement en liquide. Il ne fait aucun doute que l'employé de la banque, pour se couvrir, devra le dénoncer systématiquement.

Posté

:icon_up:

slt,

a "ronnie hayek", excuse moi, j ai pas fe bocou detude, sa mempeche pas davoir des idees, que jai pas lu dans les livre MOI.

a "lapin kulta" et aux autres qui vont vote oui, merci d avoir compris que voter oui est un progres pour l humanite.

slt. :doigt:

Posté
:icon_up:

slt,

a "ronnie hayek", excuse moi, j ai pas fe bocou detude, sa mempeche pas davoir des idees, que jai pas lu dans les livre MOI.

a "lapin kulta" et aux autres qui vont vote oui, merci d avoir compris que voter oui est un progres pour l humanite.

slt. :doigt:

Merci pour ton salut.

Posté
:icon_up:

slt,

a "ronnie hayek", excuse moi, j ai pas fe bocou detude, sa mempeche pas davoir des idees, que jai pas lu dans les livre MOI.

a "lapin kulta" et aux autres qui vont vote oui, merci d avoir compris que voter oui est un progres pour l humanite.

slt. :doigt:

À la lumière de ceci, il faut au moins reconnaitre un truc à Rico : La campagne pour le oui est décidemment vraiment très mauvaise.

Posté

Tout ce débat montre bien que Ricotrutt ne comprend pas ce qu'est la "constitution européenne" et quelles seraient les conséquences politiques de son adoption.

Posté
Une autre chose me choque, c'est le ministre des affaires étrangères européenne qui parlera d'une seule voix sur des questions comme l'intervention irakienne, alors que je considère que la cacophonie européenne au sujet de cette guerre fut salutaire.

Les arguments des européens sur la guezrre d'Irak, mis à part ceux des polonais et des britanniques (ces derniers étant auto-intoxiqués, malheureusement), étaient risibles, et je parle notamment de ceux des deux tocards en chef, Chirac et Schroeder.

Tout ce qui va se passer, avec ce fameux ministre des affaires etrangères, c'est que:

1 - il n'aura qu'un rôle de représentation (je vois mal les chancelleries lâcher une once de leur pouvoir)

2 - ce qu'il aura à dire, c'est la connerie du jour de Chirac, plus la connerie du jou r de Schroeder, plus la connerie du jour de Zapatero, etc…. pour le plus grand bonheur des amateurs d'humour comme moi

3 - c'est complètement idiot de chercher à créer un tel poste, puisque la plupart des pays s'engagent avant tout dans des coopérations locales, plus que mondiales: ex, le conseil du Nord de la Baltique, le conseil Euromediterannée, etc…

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