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Une Nouvelle Histoire De Cagnotte Fiscale


En cas de surplus fiscal (par rapport à la Loi de Finance) lié à l'augmentation du prix du brut, le gouvernement devrait-il:  

41 membres ont voté

  1. 1. En cas de surplus fiscal (par rapport à la Loi de Finance) lié à l'augmentation du prix du brut, le gouvernement devrait-il:

    • rendre de l'argent en prenant des mesures ciblées sur certaines catégories? (vieux, étudiants, buralistes, etc...)
      1
    • rendre de l'argent aux français en baissant les taxes sur l'essence?
      11
    • rendre l'argent aux français d'une autre manière?
      3
    • ne pas rendre l'argent aux français et affecter le surplus au comblement du deficit du budget de l'Etat?
      18
    • ne pas rendre l'argent aux français en distribuant l'argent aux élus de la République sous forme d'augmentations de salaires?
      3
    • ne pas rendre l'argent aux français en donnant ce surplus à Chitah, car il le vaut bien.
      5


Messages recommandés

Posté
Sauf que consommer moins, c facile à dire..

Celui qui habite en Cévennes et doit prendre sa caisse pour aller du pain n'est pas au meme niveau de celui qui a plein de transports en commun à disposition..

A chaque fois que j'entends parler de ralentir l'usage de la voiture, je pense à ceux qui vivent dans des endroits où ce véhicule est indispensable..

désolé Claire mais ta barque te coûte bcp moins cher que la même à Paris. Tu peux pas gagner sur tous les tableaux.

SInon, comme Walter réduire les taxes sur l'essence, mais

1) ce n'est pas rendre l'argent, c'est arreter de le prendre. On doit aussi se battre sur le terrain sémantique

2) diminuer un autre impot, OK, mais par rendre sous la forme d'une allocation machin-bidule.

Posté
Si j'avais confiance en l'Etat, j'aurais voté pour la diminution de la dette. Mais un bon libéral ne peut avoir confiance en l'Etat, par définition  :doigt:

Qui nous certifie que l'argent ira "combler" la dette?

En parlant de ça, j'ai un scoop : la dette de la France n'existerait pas ! Ce n'est qu'un mythe inventé pour faire peur aux petits enfants, afin qu'ils mangent leur soupe !

C'est indiqué sur ce site

Bon, c'est un jeu : il faut chercher la faille dans le raisonnement ! :icon_up:

8 - Les mythes du déficit public …

Extrait du blog " econoclaste" http://econoclaste.fr.st.free.fr/blog/html…article&sid=104

07/03/05

A peine installé dans ses nouveaux meubles, T. Breton s'est empressé de se lancer dans le mélange de mantra et de démagogie qui caractérise tout ministre des finances qui se respecte : il va relancer la croissance, chercher à réduire le chômage, préserver le pouvoir d'achat, baisser l'impôt sur le revenu, et bien entendu, réduire les déficits et l'endettement public. Dans l'essentiel de ces domaines, le gouvernement n'a en pratique aucun pouvoir, il s'agit donc là encore de pur brassage de vent. En matière d'impôt sur le revenu, même si celui-ci est baissé, cela n'aura aucun effet en pratique : d'autres impôts, ou l'endettement public, augmenteront en compensation. Il s'agit donc de transferts de charges, pas de baisses d'impôts.

Et en matière de déficit? le contrôle du déficit, bien que critiqué, reste considéré comme indispensable, même en faisant abstraction des contraintes du pacte de stabilité. La majorité des critiques ne veulent qu'un adoucissement du pacte. Mais rares sont ceux qui considèrent le déficit public, son niveau, et la nécessité de sa réduction, comme totalement vide de sens. Il est plus que nécessaire de démonter les mythes attachés au niveau du déficit public.

Premier mythe : l'endettement public est une mauvaise chose, un danger pour la "soutenabilité" des finances publiques.

En réalité, la dette n'est qu'un moyen de financer la dépense publique, qui ne présente aucune différence avec un autre mode de financement (et même plutôt des avantages). Pour le comprendre, considérons l'exemple suivant (extrait de ce livre).

Considérons un individu qui charge un agent de se charger de ses achats de vêtements. Pour cela, il confère le droit à cet agent à la fois de décider du montant de ses achats, et du moyen de financer cet achat. Supposons que l'agent décide d'acheter pour 100 euros de vetements à l'individu. Le taux d'intérêt des prêts et emprunts est de 10%. L'individu dispose d'un patrimoine de 1000 euros. Trois moyens de paiement s'offrent : l'achat au comptant, l'achat à crédit remboursé au bout d'un an, et l'achat à crédit dans lequel le crédit n'est jamais remboursé : il faut simplement payer indéfiniment les intérêts.

- première solution, l'achat au comptant. Il reste alors 900 à l'individu, qui pourra les placer et en retirer un intérêt : au bout d'un an, sa fortune est de 990 euros + des vêtements.

- seconde solution, l'achat à crédit d'un an : pendant un an, l'individu a détenu 1000 euros, qui lui ont rapporté des intérêts : il se retrouve donc avec 1100 euros à la fin de l'année. Il doit payer sa dette et les intérêts de celle-ci, soit 100(1 + 10%) = 110; il lui reste donc 1100 - 110 = 990 + des vêtements.

- troisième solution, l'emprunt perpétuel : l'individu détient toujours 1100 euros au bout d'un an, d'où il déduit 10 euros d'intérêts. Mais il s'est désormais engagé à payer chaque année 10 euros : pour cela, il doit geler 100 euros, ne pas les consommer, pour pouvoir indéfiniment payer les intérêts de sa dette. Lui reste donc 1100 - 10 - 100 = 990 euros + des vêtements.

L'individu peux trouver que la quantité de vêtements achetés par son agent est trop élevée, ou trop faible : en tout cas, cet exemple montre qu'il pas de raison de me préoccuper de la façon dont il finance cette dépense. En remplaçant l'individu par l'ensemble des contribuables, et l'agent acheteur de vêtements par l'Etat, ce modèle devient encore plus réaliste : car si un individu mourra un jour, la population et l'Etat durent éternellement. D'autre part, si pour un particulier il y a une différence entre taux de prêt et taux d'emprunt (le second étant plus élevé que le premier), dans le cas de l'Etat et des contribuables, ce problème tombe : le coût de la dette publique est exactement égal à ce qu'elle peut rapporter à un individu qui achète des obligations d'Etat.

Second Mythe : le chiffre du déficit public a une signification.

En réalité, il s'agit pour une économie dans son ensemble de l'une des données les moins significatives. Le déficit, rappelons-le, est la somme de consommation de ressources par le gouvernement, de transferts (prélever sur Paul pour donner à Pierre), et d'intérêts de la dette, d'où l'on déduit les recettes publiques (dont les prélèvements obligatoires). Pour l'économie d'un pays, cette addition n'a aucun sens. En effet :

- les intérêts de la dette ne constituent pas, pour l'essentiel, une charge pour la population. Pour la population, la dette n'en est pas une puisque si elle n'existait pas, il faudrait leur prélever des revenus sous forme d'impôts. Cette économie réalisée par les contribuables constitue une forme d'épargne, car c'est comme si nous n'avions pas eu à réaliser un montant de dépense égal à l'endettement public. Les intérêts de la dette sont donc compensés par les intérêts que rapporte ces revenus que les contribuables n'ont pas eu à débourser. De la même façon, lorsqu'on affirme que chaque français doit supporter une dette publique de 15 000 euros, on oublie premièrement que cette dette est d'ores et déjà compensée : on oublie aussi qu'une bonne partie de cette dette est détenue par les ménages français, il s'agit donc d'un simple transfert.

- les produits s'échangent contre des produits, la dépense publique n'est qu'un voile : une dépense publique consistant à consommer des ressources réelles constitue une charge pour la population : ce sont autant de facteurs de production qui auraient pu être utilisés autrement (ajoutons que la valeur réelle de la production publique issue de cette consommation de ressource n'est pas non plus prise en compte); par contre, un prélèvement (comme par exemple le versement d'une pension de retraite à un fonctionnaire) ne réduit pas la quantité de produits disponibles pour la population dans son ensemble.

- les dettes sous-jacentes ne sont pas comptées. Lorsque l'Etat émet des titres, il reçoit une certaine somme d'argent contre la promesse de la rembourser plus des intérêts dans l'avenir : on appelle cela un endettement public. Lorsque l'Etat s'engage à payer les retraites des salariés d'EDF et reçoit pour cela le versement d'une soulte, l'opération est exactement la même : une perception immédiate contre un engagement futur. Pourtant, dans le premier cas, l'émission de titres est comptée comme déficit, dans le second cas, comme recette. De la même façon, l'essentiel des engagements publics n'est pas pris en compte dans la dette : les retraites futures des fonctionnaires, par exemple, ne sont pas comptabilisées comme engagement. Faut-il croire que cette dette n'existe pas?

- L'inflation réduit la dette publique (comme celle de toutes les personnes endettées). La charge de la dette, de ce fait, est beaucoup plus faible qu'elle n'appararaît.

- La main droite du gouvernement n'ignore pas ce que fait sa main gauche : on peut toujours nous effrayer avec une composante du déficit (les retraites sont en déficit, ou autres "trous de la sécurité sociale"); en réalité, il s'agit de pures fictions comptables. Par exemple, lorsque la Sécurité sociale est en "déficit", celui-ci est financé par émission de titres, réductions d'autres dépenses, ou prélèvements fiscaux. Au bout du compte l'opération est un ensemble de dépenses et de recettes publiques, que l'on lie pour des raisons obscures. C'est comme si on affirmait que les recettes de TVA servent uniquement à financer l'éducation nationale, que l'on fasse la différence entre recettes de TVA et budget de l'EN, et qu'on s'inquiète gravement du terrible problème du "déficit croissant de l'éducation nationale".

Troisième Mythe : le déficit public est un fardeau.

Ce mythe présente diverses formes : parfois, on fera pleurer dans les chaumières en annonçant que les générations futures seront criblées de dettes; ou alors, que l'Etat exerce une "éviction" sur l'épargne nationale en élevant par sa dette les taux d'intérêt.

- les générations futures hériteront peut-être de notre endettement; mais elles hériteront aussi de notre épargne accumulée, et de l'ensemble du patrimoine constitué avec celle-ci et avec les dépenses publiques. On peut toujours dire qu'une partie de la dépense publique actuelle ne "sert pas" aux générations futures : mais bien malin qui pourra dire laquelle. D'autre part, les générations futures seront plus riches que nous : les contribuables de dans 25 ans seront environ deux fois plus riches que les contribuables actuels. Le déficit constitue un moyen de redistribution des riches (les français de demain) vers les pauvres (les français d'aujourd'hui). C'est une forme particulièrement juste de redistribution.

- l'endettement public est aussi supposé faire monter les taux d'intérêt. Les études empiriques ne montrent que rarement un effet conséquent de forts déficits publics sur les taux d'intérêt dans un pays. La raison en est simple : l'endettement public est en même temps un prêt aux contribuables, qui bénéficient de la dépense publique sans avoir à la payer sous forme d'impôts immédiatement. En s'endettant, le gouvernement emprunte à Paul, et lui accorde un prêt du même montant. Cette opération peut être menée indéfiniment sans effet sur les taux d'intérêt. On l'a bien vu lors du passage à l'euro : de nombreux pays (à commencer par la France) ont atteint leur objectif à l'aide d'artifices comptables, voire de dissimulation de dépenses (si tant est que cela ai un sens). En pratique, cela n'a eu aucun effet sur les taux d'intérêt en Europe qui sont déterminés par d'autres variables.

Pourquoi ces élements ne sont-ils que rarement pris en compte, et pourquoi la mythologie du déficit survit-elle? Pour plusieurs raisons. La première d'entre elles est une faute de logique, la fausse analogie : un gouvernement, un pays, ne fonctionnent pas comme un ménage ou une entreprise. Une entreprise, un ménage, qui s'endette, le fait auprès d'un tiers; mais le gouvernement n'est pas séparé de la population de cette façon. Il y a beaucoup d'irrationnel dans la perspective sur le déficit : La légende dit même (d'après F. Lordon) que le chiffre des "3% du PIB" a été choisi par P. Beregovoy en référence au "pire" atteint par les socialistes durant leurs errements de 1981-1983. Ce chiffre avait une dimension cathartique, symbolique : sa portée économique est beaucoup, beaucoup plus discutable.

Mais la seconde raison est le caractère commode de la discussion sur les déficits qui permet, en s'attachant à un débat totalement dépourvu d'intérêt, de négliger les vrais problèmes posés par les finances publiques. La dépense publique est-elle utile, efficace, juste, correspond-elle à des besoins réels? L'impôt est-il simple, peu distorsif? Le système fiscal est-il juste? la redistribution fonctionne-t-elle de façon satisfaisante? N'y-at-il pas des gaspillages publics? Tous ces aspects, qui permettent de juger l'action concrète du gouvernement (car il peut agir sur ces variables-là, bien plus que sur le chômage ou sur la croissance), sont gommés par la mythologie du déficit. Et pour les gouvernements français, tout ce qui permet de dissimuler la réalité de l'action publique est bon à prendre. Sinon, les citoyens pourraient demander des comptes, ça ferait des histoires.

Posté

Je n'ai pas tout lu mais celle-là m'a fait sourire :

Le déficit constitue un moyen de redistribution des riches (les français de demain) vers les pauvres (les français d'aujourd'hui). C'est une forme particulièrement juste de redistribution.
Posté

Idem, d'accord avec Schnappi : la façon dont le problème est posé induit des représenatations fallacieuses. Il y a dès le départ une violation sémantique.

Quand on est déficitaire, gagner plus que ce qu'on dépense à un moment donné ne constitue pas une "cagnotte". C'est comme ça qu'avec des étiquettes ont réifie des abstractions et que l'on crée des "réalités". D'où mon vote, comme Chitah : réduire la dette. Bien que j'ai été tenté de voter pour lui :icon_up:

Ce qui, bien sûr, ne veut pas dire que par ailleurs il ne faille trouver d'autres moyens de désendettement, de baisser la pression fiscale, réduire les dépenses étatiques, etc.

C'est l'euphémisme de "cagnotte" qui m'a de suite interpellé.

Posté

Quand on se tape 1000Ma d'€ de dette et 45Ma d'€ de charge de la dette, combler cette dernière semble être une priorité.

D'ailleurs gérer l'Etat comme une entreprise, comme l'avait fait De Gaulle ou Pompidou, afin de réduire le déficit, est vital.

Posté
- première solution, l'achat au comptant. Il reste alors 900 à l'individu, qui pourra les placer et en retirer un intérêt : au bout d'un an, sa fortune est de 990 euros + des vêtements.

- seconde solution, l'achat à crédit d'un an : pendant un an, l'individu a détenu 1000 euros, qui lui ont rapporté des intérêts : il se retrouve donc avec 1100 euros à la fin de l'année. Il doit payer sa dette et les intérêts de celle-ci, soit 100(1 + 10%) = 110; il lui reste donc 1100 - 110 = 990 + des vêtements.

- troisième solution, l'emprunt perpétuel : l'individu détient toujours 1100 euros au bout d'un an, d'où il déduit 10 euros d'intérêts. Mais il s'est désormais engagé à payer chaque année 10 euros : pour cela, il doit geler 100 euros, ne pas les consommer, pour pouvoir indéfiniment payer les intérêts de sa dette. Lui reste donc 1100 - 10 - 100 = 990 euros + des vêtements.

Mon instinct de bon père de famille me crie "au fou", mais quelle est l'erreur ? (hors la vision libertarienne de "notre ennemi l'Etat")

*On emprunte aussi à l'étranger et ca sort du cercle ?

*Le frottement banquaire sur le 10 % d'intéret est suffisement important que pour générer une perte réelle ?

*Ca ne marche que quand "la nation" dépense moins qu'elle ne possède et en pratique on dépense plus (pex. 1500E de vetements) ?

*Pratiquement, les gouvernements sont incapables de mettre de coté les 100 E nécessaires au payement des intérêts perpétuels ?

les contribuables de dans 25 ans seront environ deux fois plus riches que les contribuables actuels.

Ca sort d'où cette info ? Nostradamus ?

Posté

Allez, parlons donc de ce mythe numéro 1:

En réalité, la dette n'est qu'un moyen de financer la dépense publique, qui ne présente aucune différence avec un autre mode de financement (et même plutôt des avantages). Pour le comprendre, considérons l'exemple suivant (extrait de ce livre).

Considérons un individu qui charge un agent de se charger de ses achats de vêtements. Pour cela, il confère le droit à cet agent à la fois de décider du montant de ses achats, et du moyen de financer cet achat. Supposons que l'agent décide d'acheter pour 100 euros de vetements à l'individu. Le taux d'intérêt des prêts et emprunts est de 10%. L'individu dispose d'un patrimoine de 1000 euros. Trois moyens de paiement s'offrent : l'achat au comptant, l'achat à crédit remboursé au bout d'un an, et l'achat à crédit dans lequel le crédit n'est jamais remboursé : il faut simplement payer indéfiniment les intérêts.

- première solution, l'achat au comptant. Il reste alors 900 à l'individu, qui pourra les placer et en retirer un intérêt : au bout d'un an, sa fortune est de 990 euros + des vêtements.

- seconde solution, l'achat à crédit d'un an : pendant un an, l'individu a détenu 1000 euros, qui lui ont rapporté des intérêts : il se retrouve donc avec 1100 euros à la fin de l'année. Il doit payer sa dette et les intérêts de celle-ci, soit 100(1 + 10%) = 110; il lui reste donc 1100 - 110 = 990 + des vêtements.

- troisième solution, l'emprunt perpétuel : l'individu détient toujours 1100 euros au bout d'un an, d'où il déduit 10 euros d'intérêts. Mais il s'est désormais engagé à payer chaque année 10 euros : pour cela, il doit geler 100 euros, ne pas les consommer, pour pouvoir indéfiniment payer les intérêts de sa dette. Lui reste donc 1100 - 10 - 100 = 990 euros + des vêtements.

Je ferais trois observations:

- cette démonstration confonds flux et stocks, et ajoute ces deux grandeurs dans les calculs, ce n'est qu'une remarque, mais on est en droit de trouver cela louche. En comptabilité d'entreprise, il existe deux choses distinctes: le compte de résultat annuel (total des entrées, sorties pendant l'année) et le bilan annuel (photographie à l'instant T du patrimoine de l'entreprise). La différence entre les deux, c'est un peu la différence qu'il y a entre un film et une photographie.

- apparemment, il mélange des raisonnements à l'infini (dette infinie), avec des raisonnements à un an, la différence fondamentale qui existe entre les deux, c'est que les vêtements, ça peut s'user, croyez-moi je vous dis la vérité, un jean ne peut, par exemple, durer pendant 100 ans si il est porté tous les jours. Cette notion, en finance d'entreprise, s'appele l'amortissement.

- le taux d'emprunts et le taux de crédit est le même, ce qui signifie que le métier d'intermédiation financière n'a pas de valeur sur le marché, que le métier de banquier n'existe pas. Ainsi, on devrait plutôt dire que, par exemple, la rémunération d'un capital est de 9.9% sur le marché, et que le taux d'emprunt moyen accordé par les banques est de 10%. De surcroît, l'agent A dont on parle travaille gratuitement, et prend la décision à la place de l'individu I gratuitement, ce qui laisse tout à fait perplexe quelqu'un qui connait le métier d'importateur-exportateur, qui existe depuis bien avant Marco Polo, et qui a pour principe que quand j'achète 1000 d'épices à Calcutta pour les revendre à Rome, a priori mon prix de revente sera strictement supérieur à 1000.

L'analyse de la démo ci dessous.

Posté

En fait, je vais faire un tableau Excel, parce qu'elle nécessite d'introduire:

- la rémunération de l'agent

- la durée d'amortissement des vêtements (deux ans, trois ans?)

- la rémunération du prêteur (rémunération à 10%, taux de crédit à 10.1% par exemple)

Et enfin, il faudrait raisonner sur dix ans.

Posté
Allez, parlons donc de ce mythe numéro 1:

Je ferais trois observations:

- cette démonstration confonds flux et stocks, et ajoute ces deux grandeurs dans les calculs, ce n'est qu'une remarque, mais on est en droit de trouver cela louche.

Tiens, ça me rappelle une énigme mathématique connue :

Trois hommes s'arrêtent à un hôtel. Ils demandent le tarif d'une chambre avec trois lits. Le patron répond qu'elle coûte 30 euros la nuit. Chacune donne alors 10 euros, puis ils montent dans la chambre.

Un instant plus tard, le patron se rend compte qu'il s'est trompé : la chambre coûte en réalité 25 euros. Il sort donc 5 euros et les donne à son groom, en le chargeant d'aller les rendre aux trois clients.

En récupérant les 5 euros, les clients se demandent comment les partager en trois. Ils décident donc de prendre 1 euro chacun, et de donner les 2 euros restants au groom, en guise de pourboire.

Donc :

-Chaque client a donné 10 euros, en a récupéré un, et paie donc au final 9 euros.

-Les trois clients paient 9 X 3 = 27 euros.

- Ce à quoi s'ajoute le pourboire du groom : 27 + 2 = 29 euros.

Question : où est passé l'euro restant ?

Posté

En fait, le tableau Excel est inutile, je récapitule les faiblesses de cette démonstration:

Aspects fallacieux (dans l'ordre de gravité):

- comme par hasard, la durée du crédit est d'un an, ce qui, dans le bilan patrimonialà la fin de l'annéeexclut donc de prendre en compte qu'une situation d'endettement n'est pas neutre et créé… de la dette

- comme par hasard, le prix des vêtements correspond exactement à la rémunération du patrimoine de 1000

Aspects faux:

- comment le taux de crédit et le taux de rémunération du capital peuvent être les mêmes, le métier de banquier peut-il exister?

- 100 en cash, et 100 en vêtement n'est pas du tout équivalent, car l'usure des deux (respectivement l'inflation, et l'usure textile) ne sont pas du tout comparables, et surtout vraisemblablement pas égaux

- on ne raisonne que sur une seule année

- confusion entre flux et stocks, erreur d'une gravité extrême, indigne d'une personne sensée, et censée assurer la pérennité financière d'une structure sociale quelconque: Etat, entreprise, famille. (pour vérifier cela, montrer cela à un comptable: si il n'appele pas direct les tribunaux de commerce pour destituer le directeur financier pour incompétence chronique, je ne m'y connais pas)

Voilà, conclusion, cette démonstration, c'est de la merde, c'est du même niveau que celle qui sont censées démontrer l'existence du mouvement perpétuel.

Posté
Tiens, ça me rappelle une énigme mathématique connue :

(…)

Question : où est passé l'euro restant ?

C'est évidemment la dernière équation qui n'a pas de sens.

Les 2 euros donnés au groom sont à retrancher des 27 euros fournis par les trois clients, laissant 25 euros au patron.

Posté
- confusion entre flux et stocks, erreur d'une gravité extrême, indigne d'une personne sensée, et censée assurer la pérennité financière d'une structure sociale quelconque: Etat, entreprise, famille. (pour vérifier cela, montrer cela à un comptable: si il n'appele pas direct les tribunaux de commerce pour destituer le directeur financier pour incompétence chronique, je ne m'y connais pas)

je suis une tache en éco, tu peux préciser où est la confusion dans le texte / où se fait l'addition? merci… :icon_up:

Posté
je suis une tache en éco, tu peux préciser où est la confusion dans le texte / où se fait l'addition? merci…  :icon_up:

Je vais être plus précis; dans la mesure où:

- ce qu'il raconte met en oeuvre un seul achat, la différence est minime

- toutes les durées (amortissement du crédit, paiement des intérêts, etc..) se déroulent sur une seule année

alors, les flux et les stocks peuvent être additionnés, et il n'y pas forcément besoin de différencier les deux.

J'ai donc deux observations à faire:

- pourquoi toutes les durées sont-elles d'un an? Lorsque l'Etat construit un stade, il a le choix entre payer 20 millions d'euros cash, ou les emprunter sur une seule année? Non, c'est absolument faux, il a le choix entre payer cash et emprunter sur, mettons, dix ans ou plus (en remboursant 2 millions par an, et en payant x% d'intérêt)

- un Etat n'a-t-il qu'un seul achat à faire par an? On serait bien heureux si c'était cela, il se trouve qu'il achète des bateaux, des immeubles, des ordinateurs, des vêtements, des voitures, dont les durées d'amortissement sont fondamentalement différentes.

Ce sont ces deux raisons fondamentales qui font que sa démonstration, simplifiée, est nécessairement fausse, elle a pour hypothèse sous-jacente de dire "ouais, vous inquiétez pas, un Etat c'est juste un peu plus compliqué, mais c'est pareil", alors qu'on ne peut pas additionner toutes les dépenses de l'Etat comme si il s'agissait de milliers d'exemples comparables à ce qui est écrit là.

Je ne sais pas si je suis clair, je réponds à ta question? :doigt:

Posté

Un jour, c'est promis, je comprendrai les détails !

Mais merci quand même Chitah, ça m'a fait comme une intuition et j'ai saisi l'idée générale.

Posté
Je ne sais pas si je suis clair, je réponds à ta question?  :icon_up:

Non, pas vraiment :doigt: mais je veux pas monopoliser tes services hein…

Je vais être plus précis; dans la mesure où:

- ce qu'il raconte met en oeuvre un seul achat, la différence est minime

- toutes les durées (amortissement du crédit, paiement des intérêts, etc..) se déroulent sur une seule année

alors, les flux et les stocks peuvent être additionnés, et il n'y pas forcément besoin de différencier les deux.

tu peux par exemple me dire ce que tu appelles flux et stocks dans les paramètres de cet exercice simplifié?

Posté
Non, pas vraiment :icon_up: mais je veux pas monopoliser tes services hein…

Ben si ben si, je m'exprime mal, là je suis pas en forme, je vais y réfléchir, t'inquiète.

tu peux par exemple me dire ce que tu appelles flux et stocks dans les paramètres de cet exercice simplifié?

Le sytème qu'on étudie c'est l'individu et ce qu'il possède:

Les stocks, c'est ce qui est dans le système à un instant T, ce sont: le patrimoine de l'individu

Les flux, c'est ce qui est est entré et sorti du système entre T1 et T2: prix du jean (achat du vêtement, sortant), le vêtement (entrant), le crédit contracté (entrant), les intérêts patrimoniaux (entrant), les intérêts de crédit (sortant)

Laisse moi cinq minutes, le post suivant détaille la supercherie, je crois.

  • 2 weeks later...
Posté
C'est bizarre, ce fil revient régulièrement à la surface sans qu'il y ait d'ajout….

Même chose pour "Que pensez vous de Sarko". Ce n'est pas la première fois que je remarque ça, c'est un truc qui semble arriver assez fréquemment avec les sondages.

Posté
Même chose pour "Que pensez vous de Sarko". Ce n'est pas la première fois que je remarque ça, c'est un truc qui semble arriver assez fréquemment avec les sondages.

Chaque fois qu'il y a un vote en plus !

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