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Logique


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Pour moi déjà une des limitations de la logique pour décrire ET comprendre des phénomènes c'est lorsqu'on ne dispose que de la logique linéaire.

Dès qu'on aborde des choses relevant d'interactions, de systèmes, etc., il faut une logique circulaire. Ce fut l'un des apports essentiels de la cybernétique par exemple, lors des conférences de la fondation Macy, où des gens d'horizons divers purent échanger. Le conept d'information permit aussi de concevoir les organismes autrement que sous un angle énergétique et mécaniste.

Je redonne ici la célèbre métaphore de Gregory Bateson, après un laïus sur les implications du concept de relation :

  Fredo a dit :
L’idée de relation

  Les concepts mathématiques permettent souvent d’effectuer des analogies commodes, afin de mieux mettre en évidence des principes explicatifs. Ainsi le concept de variable, dépassant celui de nombre (grandeur discrète), a entraîné l’émergence d’une nouvelle signification des grandeurs. Une variable n’a pas de sens en soi, elle ne prend une signification que dans sa relation à une autre variable, et cette relation engendre le concept de fonction.

De là nous pouvons remarquer que les vieilles conceptions de l’esprit humain, aristotéliciennes et monadiques, mettaient l’accent sur des ‘propriétés’ que posséderait le psychisme. Alors qu’une vision systémique négligerait ces genres d’hypothèses. En effet, un observateur pourrait décrire le fonctionnement d’un système, ici et maintenant, en disposant de toutes les informations nécessaires sur son état actuel sans avoir besoin de faire référence au passé. On dit généralement qu’un système constitue en lui-même sa meilleure explication.

Gregory Bateson aimait à évoquer l’analogie avec le jeu d’échecs. Ce type de jeu, comme le go etc., forme un système à information permanente. À chaque moment de la partie, la seule configuration des pièces détermine la compréhension que l’on peut tirer de l’état du jeu. Les pièces n’ont pas une mémoire de leurs coups précédents, et un nouveau joueur qui débarquerait n’aurait pas besoin de connaître l’historique de la partie pour comprendre ce qui se passe. La signification vient de la relation entre les éléments du système en ce moment présent et selon ce qu’il y a d’observable.

Concernant l’esprit humain nous devons prendre garde de ne pas réifier des constructions intellectuelles qui, si elles s’avèrent utiles en tant qu’hypothèses, ne correspondent qu’à des formes de relation en cours. Le langage, s’il nous permet de découper la ‘réalité’ en objets, ne doit pas pour autant nous faire croire que les objets psychiques que nous décrivons aient une quelconque existence. La sémantique - générale développée par Alfred Korzybski a bien saisi la question en affirmant que la carte n’est pas le territoire, et que, quoi que l’on dise qu’une chose est, et bien elle ne l’est pas. Les progrès de la neurophysiologie ont permis d’illustrer les discussions des phénoménologues et l’on s’accorde pour reconnaître que toute perception ou expérience que l’homme fait de la réalité se veut relative. Nous ne pouvons percevoir que des relations ou des modèles de relations, et non pas des « choses » placées là au-dehors de notre conscience.

Du point de vue interpersonnel, dans notre étude de la communication, nous devrons observer ce qui se passe au niveau relationnel plutôt que de rechercher la nature des éléments en interaction. Sinon cela reviendrait à se demander si le fait de savoir si les pièces sont en buis ou en marbre, nous permettrait de gagner la partie d’échecs en cours.

Changement de paradigme

Les conceptions monadiques de l’individu ont amené des gens comme Freud à mettre en doute les réifications du passé. En proposant comme modèle conceptuel une théorie psychodynamique du comportement humain, la psychanalyse a introduit la notion de relation. L’idée que le comportement résulte de l’interaction de processus intrapsychiques a repoussé les limites de notre connaissance de la psyché. Cette théorie se voulait de surcroît en accord avec les principales notions épistémologiques de l’époque, et en analogie avec les découvertes de la physique (thermodynamique). Le concept d’énergie allait cependant se faire dépasser par celui d’information, en sciences avec les notions d’ordre et d’entropie, et en psychologie avec l’apparition des théories de la communication.

Il y a une véritable rupture épistémologique entre les modèles conceptuels psychodynamiques et les modèles interactionnels, une discontinuité radicale entre deux ordres de complexité différents.

On doit encore à Gregory Bateson une analogie amusante pour illustrer ce glissement conceptuel. Si l’on donne un coup de pied dans une pierre, celle-ci volera dans les airs, retombera puis s’immobilisera, et le tout selon une trajectoire et au moyen d’une énergie « communiquée » par le pied (phénomène mécanique que la physique peut prédire). Par contre, si l’on frappe de la même façon un chien, et si le coup possède assez de force, le chien volera éventuellement assez loin. Mais si celui-ci revenait vous mordre, vous ne lui avez communiqué aucune énergie, mais plutôt une information, le chien puisant en lui-même dans son métabolisme l’énergie nécessaire au déplacement en retour. Il y a rupture avec les modèles entièrement mécanistes pour expliquer un tel comportement. La cybernétique montre qu’un « effet » peut en retour agir sur son « effecteur » et qu’un tel système peut faire preuve de stabilité interne ou même d’adaptation au milieu.

Mais comme nous nous intéressons aux questions de changement se pose alors le problème philosophique du déterminisme ou de la finalité. Cependant la cybernétique répond aux deux critères en les intégrant dans un cadre plus large. La notion de rétroaction (feed-back) constitue la réponse. Une série causale d’événements peut avoir la forme d’un enchaînement de phénomènes et sembler obéir aux propriétés d’un système linéaire déterministe. Mais si le dernier événement boucle sur le premier, cela renvoie à un système circulaire au fonctionnement complètement différent et aux propriétés bien curieuses. (…)

Posté
  melodius a dit :
Sur certain fil de discussion pourtant fort animé, j'ai noté que personne, malgré mes nombreuses exhortations, n'a voulu s'intéresser à la démolition d'une thèse que j'avançais sous forme de syllogisme. Or, il me semble que c'est la manière la plus honnête et transparente de soumettre une thèse à la critique.

Ta mineure était fausse, Valentin te l'a expliqué, toi seul pourra lire la démonstration: http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…indpost&p=92276

  Citation
Sur le fil consacré au déterminisme, j'ai demandé à plusieurs reprises qu'on m'explique quel est le lien entre les fricotages de particules sub-atomiques et la psychè humaine, et à nouveau, j'ai été accueilli comme un martien.

Personne n'a jamais écrit: "la théorie du chaos aide à expliquer le comportement humain." Personne, et c'est un très grand malentendu.

La théorie du chaos, n'a été mentionnée que DANS UN SEUL BUT: tu as écrit, à un moment, que "si le monde était déterministe, alors le droit naturel serait déterminé par la physique".

Ensuite, tu as mentionné les lois comme les lois de Newton.

C'est à ce moment-là, et uniquement à ce moment là, qu'a été introduite cette théorie : il s'agissait de te faire comprendre que "déterminé par la physique" pouvait recouvrir une gamme énorme de choses, bien au delà des simples lois de newton.

Ainsi, dans la théorie du chaos, on démontre qu'une loi, si on en change un seul paramètre TRES faiblement engendre des systemes completement différents en sortie. Du coup, ton "déterminé par les lois physiques" correspond à quelquechose de beaucoup plus complexe que ce que tu peux croire.

Voilà, nul n'a jamais dit que la théorie du chaos gouvernait le comportement humain, son évocation dans le fil sur le déterminisme n'avait qu'un seul but: te montrer que "déterminé par la physique" recouvrait d'autres choses que les lois simples que tu connais, eu égard au fait que tu as dû vraisemblablement ne pas avoir beaucoup de sciences dans ton cursus post-bac.

  Citation
Il est vrai que je ne parviens pas à imaginer que la réalité soit illogique, d'où mon interrogation quand on m'oppose des théories du chaos et autres machins dans le genre.

Non, c'est simplement qu'il faut se poser les bonnes questions. Par exemple, se focaliser des heures sur la question de la mesure de la dopamine était bel et bien une focalisation sur un détail mineur, comme l'explication de DMT te l'a montré.

Et encore une fois, il ne s'agit pas d'un clivage entre ceux qui seraient logiques, et ceux qui ne le seraient pas. La majeure partie des gens raisonne de manière logique sur ce forum.

Le problème provient souvent de la position des problèmes (voir ce que j'ai tenté longtemps de faire dans un fil que tu connais bien), de l'explicitation exacte des concepts utilisés (voir mise au point de Constantin au sujet de l'utilité), notamment.

Posté
  Kimon a dit :
Mais je te suis sur ce point : la théorie du chaos ne nous apprends rien à ce sujet (à ma connaissance, je ne suis pas scientifique).

Par contre, elle invite à une certaine prudence lorsque l'on affirme hâtivement que la réalité est trop "confuse" pour être déterminée (je ne sais d'ailleurs même pas si quelqu'un a sorti cet argument sous une forme ou sous une autre).

Si, le fil est trop touffu pour retrouver le post exact, mais il me semble que c'est DMT qui a très clairement écrit ce que tu viens d'écrire. Cela ne revient donc pas du tout à dire que la théorie du chaos gouverne le psychisme humain, ou le comportement social des homo sapiens.

Posté

On me dit dans l'oreillette que Valentin aurait fait un effort pour réfuter mon fameux syllogisme. C'est exact, mais malheureusement de manière imprécise et sans répondre à ma demande subséquente de précisions.

C'était la minute "mettons les points sur les i".

A part ça, je propose de mener les discussions de fond sur les fils ad hoc.

Posté
  Chitah a dit :
Ta mineure était fausse, Valentin te l'a expliqué, toi seul pourra lire la démonstration: http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…indpost&p=92276

Attends, je n'explique rien dans ce post, c'est plutôt dans celui ci où je formule les syllogismes qu'il faut avoir validé au préalable avant d'accepter celui de Mélo. D'une certaine manière, le syllogisme de Mélo est valide…mais totalement vide. Ca revient à dire :

1- On ne peut pas manger de chocolat

2- Or, le coca-cola est du chocolat

3- On ne peut donc pas consommer de coca-cola

C'est valide d'un point de vue strictement logique, mais on voit bien les problèmes posés : pourquoi ne peut-on pas manger de chocolat ? Le coca est-il vraiment du chocolat ? La conclusion est validée par les prémisses, encore faut-il démontrer les prémisses.

Qu'on se mette d'accord : le syllogisme suivant est bien valide :

1- Si la Bible dit que Dieu existe, alors Dieu existe ;

2- Or la Bible dit que Dieu existe

3- Donc Dieu existe.

Ce syllogisme est bien valide…mais seuls les croyants tiennent la majeure pour vérité… donc pour les non-croyants, ce syllogisme est valide mais faux : c'est un paralogisme.

Posté
  Valentin a dit :
Non, je n'explique rien dans ce post, c'est plutôt dans celui ci où je formule les syllogismes qu'il faut avoir validé au préalable avant d'accepter celui de Mélo. D'une certaine manière, le syllogisme de Mélo est valide…mais totalement vide. Ca revient à dire :

Majeure : On ne peut pas manger de chocolat

mineure : Or, le coca-cola est du chocolat

conclusion : On ne peut donc pas consommer de coca-cola

C'est valide d'un point de vue strictement logique, mais on voit bien les problèmes posés : pourquoi ne peut-on pas manger de chocolat ? Le coca est-il vraiment du chocolat ? La conclusion est validée par les prémisses, encore faut-il démontrer les prémisses.

Qu'on se mette d'accord : le syllogisme suivant est bien valide :

1- Si la Bible dit que Dieu existe, alors Dieu existe ;

2- Or la Bible dit que Dieu existe

3- Donc Dieu existe.

Ce syllogisme est bien valide…mais seuls les croyants tiennent la majeure pour vérité… donc pour les non-croyants, ce syllogisme est valide mais faux : c'est un paralogisme.

C'est tout à fait vrai, désolé d'avoir donné la mauvaise référence, mais c'est très exactement à cela que je pensais.

Je rappele ainsi que ce qu'a dit melodius ne peut que laisser perplexe, car je le répète, si l'on parle mettons des 30 plus gros contributeurs de ce forum, aucun n'est illogique. Mais alors, vraiment aucun.

PS: Bravo pour ce rappel brillant, Valentin, qui montre que tu as de la patience. J'espère que tu n'entendras pas des "mais enfin, l'embryon n'est ni du chocolat, ni du coca!" :icon_up:

Posté
  Chitah a dit :
PS: Bravo pour ce rappel brillant, Valentin, qui montre que tu as de la patience. J'espère que tu n'entendras pas des "mais enfin, l'embryon n'est ni du chocolat, ni du coca!" :doigt:

Ni un pneu :icon_up:

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  melodius a dit :
Je suis assez interloqué par le conflit entre "scientifiques" et "littéraires" sur certains sujets. Il me semble parfois qu'on ne parle pas la même langue.

Ce qui me surprend le plus est qu'apparemment, certains considèrent que la logique n'est pas un outil fiable d'appréhension de la réalité. Exemple, le refus d'accepter qu'on puisse mener une discussion en la formant sous forme de syllogisme dont il faut démonter l'inexactitude.

Est-ce un problème de fond ou juste un incident dans une discussion échauffée ?

Encore une fois on tombe dans le scientisme : Le scientisme étant une tentative confuse d'appliquer la méthodologie de la science physique a l'action humaine. Les deux champs d'études doivent être étudiés par l'utilisation de la raison, mais il est crucial lorsque nous utilisons la raison de prendre en considération l'attribut fondamental de l'action humaine : TOUT SEUL dans la nature l'être humain possède une conscience rationnelle. Les roches, les molécules,les planètes ne peuvent pas choisir leurs cours .leur comportement est strictement et mécaniquement déterminer pour eux.

Non seulement cela ne s'applique pas a l'homme car lui au contraire il est OBLIGER de CHOISIR pour agir.

Posté
  melodius a dit :
Comme je ne postule pas la mauvaise foi de mes interlocuteurs, je me demande s'il n'y a pas un problème méthodologique, surtout après une remarque de Schnappi sur ledit fil selon laquelle mon présupposé était la foi en la logique. Il est vrai que je ne parviens pas à imaginer que la réalité soit illogique, d'où mon interrogation quand on m'oppose des théories du chaos et autres machins dans le genre.

  Citation
Comment se fait-il que Schnappi relève ma "foi" en la validité de la logique comme instrument de compréhension du monde comme un des éléments qui complique le dialogue ?

:icon_up: J'ai dit ça, moi ? J'ai du mal m'exprimer….

Posté
  melodius a dit :
Je suis assez interloqué par le conflit entre "scientifiques" et "littéraires" sur certains sujets. Il me semble parfois qu'on ne parle pas la même langue.

Ce qui me surprend le plus est qu'apparemment, certains considèrent que la logique n'est pas un outil fiable d'appréhension de la réalité. Exemple, le refus d'accepter qu'on puisse mener une discussion en la formant sous forme de syllogisme dont il faut démonter l'inexactitude.

Est-ce un problème de fond ou juste un incident dans une discussion échauffée ?

La division "scientifique", "littéraires" me semble un peu caricaturale,mais bon.

Pour moi, la logique est une condition de cohérence d'une théorie, pas une preuve de son exactitude. Déduire la réalité à partir de syllogisme me parait donc particulièrement dangereux. La moindre imprécision dans les prémisses où dans le développement logique peut amener à une construction intellectuelle parfaitement cohérente mais completement déconnectée de la réalité.

Je préfère la méthode expérimentale et inductive. Elle me semble plus raisonnable. Les faits doivent être acceptés même s'ils paraissent illogiques.

La confrontation à la réalité prend la forme de l'expérience pour les propositions descriptives et celle de l'efficacité pratique pour les propositions prescriptives.

Posté

Valentin, c'est gentil de dire "je n'accepte pas les prémices", encore faut-il expliquer pourquoi, et sur le fil ad hoc.

Je t'y attends (c'est le seul point sur lequel je compte encore intervenir).

Posté
  Schnappi a dit :
La division "scientifique", "littéraires" me semble un peu caricaturale,mais bon.

Pour moi, la logique est une condition de cohérence d'une théorie, pas une preuve de son exactitude. Déduire la réalité à partir de syllogisme me parait donc particulièrement dangereux. La moindre imprécision dans les prémisses où dans le développement logique peut amener à une construction intellectuelle parfaitement cohérente mais completement déconnectée de la réalité.

Je préfère la méthode expérimentale et inductive. Elle me semble plus raisonnable. Les faits doivent être acceptés même s'ils paraissent illogiques.

La confrontation à la réalité prend la forme de l'expérience pour les propositions descriptives et celle de l'efficacité pratique pour les propositions prescriptives.

Qu'on puisse se tromper en raisonnant, c'est évident. De là à passer le raisonnement en tant que tel par pertes et profits, il y a de la marge… :icon_up:

Ceci étant, je ne vais pas me défiler: oui, je crois que la réalité obéit aux lois de la logique, en d'autres termes, que la logique est plus qu'une représentation. Le monde n'est pas absurde.

Posté
  melodius a dit :
Ceci étant, je ne vais pas me défiler: oui, je crois que la réalité obéit aux lois de la logique, en d'autres termes, que la logique est plus qu'une représentation. Le monde n'est pas absurde.

Je crois pas que l'on puisse aller plus loin que de dire que nous interprétons la réalité selon les lois de la logique, et notre faculté cognitive appelée "raison". De même que la nature n'obéit pas en soi aux lois de la nature (ou du déterminisme strict), mais que nous faisons cette hypothèse pour l'expliquer (et que nous avons des arguments, qui nous permettent de soutenir cette thése ; i.e. une certaine régularité des phénomènes).

Posté

Il existe aussi un autre biais, c'est la perception que l'autre a de ce que l'on raconte.

Par exemple, quand A parle de la théorie du chaos à B pour expliquer que ce que l'on appele "loi physique" est quelquechose de plus complexe que ce que la physique de Newton peut laisser penser, et que B comprend cela de travers et pense que A disait que la théorie du chaos est une loi qui gouverne l'esprit des hommes. Ce n'est bien sûr pas pareil et ce sont deux choses différentes.

C'est pourquoi, dans la méthode du débat, je propose toujours la reformulation, seule manière d'être sûr que mes interlocuteurs comprennent mes propos.

Posté
  Tarzan a dit :
Il existe aussi un autre biais, c'est la perception que l'autre a de ce que l'on raconte.

Par exemple, quand A parle de la théorie du chaos à B pour expliquer que ce que l'on appele "loi physique" est quelquechose de plus complexe que ce que la physique de Newton peut laisser penser, et que B comprend cela de travers et pense que A disait que la théorie du chaos est une loi qui gouverne l'esprit des hommes. Ce n'est bien sûr pas pareil et ce sont deux choses différentes.

C'est pourquoi, dans la méthode du débat, je propose toujours la reformulation, seule manière d'être sûr que mes interlocuteurs comprennent mes propos.

C'est ce qui s'appelle savoir poser un problème.

Posté
  Schnappi a dit :
Pour moi, la logique est une condition de cohérence d'une théorie, pas une preuve de son exactitude. Je préfère la méthode expérimentale et inductive. Elle me semble plus raisonnable. Les faits doivent être acceptés même s'ils paraissent illogiques.

La confrontation à la réalité prend la forme de l'expérience pour les propositions descriptives et celle de l'efficacité pratique pour les propositions prescriptives.

On ne peut séparer ou "préférer" la méthode expérimentale, l'induction, à la logique. Les relations qui existent entre concepts et propositions (ou "théories") sont de nature logique. La tâche de toute pensée logique consiste à établir les rapports entre concepts et propositions selon des règles strictement formulées. Une théorie vraie se définit tant par sa confirmation extérieure (empirique) que par sa perfection intérieure (logique, cohérence interne).

Posté
  melodius a dit :
Valentin, c'est gentil de dire "je n'accepte pas les prémices", encore faut-il expliquer pourquoi, et sur le fil ad hoc.

Je t'y attends (c'est le seul point sur lequel je compte encore intervenir).

Cher Choupinou,

Comme il a été rappelé récemment sur ce forum, c’est celui qui avance une thèse qui a charge de la preuve. Ce n’est pas à moi de démontrer que tu as tort mais à toi de prouver que tu as raison.

Posté
  Gadrel a dit :
On ne peut séparer ou "préférer" la méthode expérimentale, l'induction, à la logique. Les relations qui existent entre concepts et propositions (ou "théories") sont de nature logique. La tâche de toute pensée logique consiste à établir les rapports entre concepts et propositions selon des règles strictement formulées. Une théorie vraie se définit tant par sa confirmation extérieure (empirique) que par sa perfection intérieure (logique, cohérence interne).

Tu as évidemment raison, il faut marcher sur ses deux jambes. Ce que je voulais dire, c'est que je préfère un unijambiste expérimental qu'un unijambiste logicien.

Posté
  Valentin a dit :
Cher Choupinou,

Comme il a été rappelé récemment sur ce forum, c’est celui qui avance une thèse qui a charge de la preuve. Ce n’est pas à moi de démontrer que tu as tort mais à toi de prouver que tu as raison.

Je t’attends.

Mon lapin,

C'est exactement ce que j'ai fait, et je constate par ailleurs que tu persistes à citer à l'appui de tes théories douteuses des articles qui affirment le contraire de ce que tu crois y lire.

Je n'ai plus envie de perdre mon temps avec des gens de mauvaise foi, et te laisse donc à tes illusions.

Ciaobye.

Posté
  Schnappi a dit :
Tu as évidemment raison, il faut marcher sur ses deux jambes. Ce que je voulais dire, c'est que je préfère un unijambiste expérimental qu'un unijambiste logicien.

Sans logique, je me demande à quoi peuvent bien mener les expériences, dès lors que tu n'as alors aucun instrument pour concevoir et interpréter lesdites expériences.

Posté
  Eti-N a dit :
Je crois pas que l'on puisse aller plus loin que de dire que nous interprétons la réalité selon les lois de la logique, et notre faculté cognitive appelée "raison". De même que la nature n'obéit pas en soi aux lois de la nature (ou du déterminisme strict), mais que nous faisons cette hypothèse pour l'expliquer (et que nous avons des arguments, qui nous permettent de soutenir cette thése ; i.e. une certaine régularité des phénomènes).

C'est parfaitement exact, mais personnellement, je ne crois pas à un univers absurde, même en postulant l'inexistence de Dieu.

L'esprit humain est certes limité, mais il me semble inconcevable que nos représentations et surtout la logique interne de la représentation n'aient aucun lien avec le monde extérieur.

Posté
  melodius a dit :
Sans logique, je me demande à quoi peuvent bien mener les expériences, dès lors que tu n'as alors aucun instrument pour concevoir et interpréter lesdites expériences.

Ah si ! Tu peux avoir des concepts et des typologies sans avoir établi de liens logiques entre eux. Tu peux déjà faire de la classification, ce n'est pas si mal.

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