Invité Lafronde Posté 2 décembre 2004 Signaler Posté 2 décembre 2004 Combien ? J'en sais rien mais j'espère assez pour que les médias daignent porter un oeil sur nous. Combien Serge Dassault va-t-il amener de gens au libéralisme si les libéraux l'applaudissent ?Combien Serge Dassault va-t-il amener de gens à detester encore plus le libéralisme si les libéraux l'applaudissent ? Les deux sont possibles en effet, il faut tenter le coup. De toute façon, on a plus rien à perdre et je préfère Sellière à Dassault ! A la limite, à court terme, ta stratégie est plus rentable en remplaçant Dassault par Mamère et "esprit d'entreprise" par "mariage gay". A long terme, dans les deux cas, c'est une voie de garage. Non car Dassault ne joue pas sur le long terme, je te l'ai répété je ne sais combien de fois plus haut. Moi non plus, ça me tente pas de radoter tte la nuit.
wapiti Posté 2 décembre 2004 Signaler Posté 2 décembre 2004 On a tout à perdre au contraire, et quasiment rien à gagner à cautionner des patrons étatistes. Tu affirmes que Dassault ne joue pas sur le long terme et tu te trompe, un soutien même épisodique des libéraux à des Dassault ou Seillière ne fait quasiment rien gagner à court terme, mais à des effets à long terme catastrophique. Je le redis, les libéraux n'ont pas les moyens de se lancer dans des compromissions politiques foireuse pour grapiller quelques adeptes mollement convaincus en fusillant du même coup leur image. Les libéraux sont inconnus. Si on commence à les faire connaître en soutenant Dassault ou Seillière, c'est foutu pour longtemps.
Invité Lafronde Posté 2 décembre 2004 Signaler Posté 2 décembre 2004 Franchement, je pense que l'avantage de Dassault est sa grande gueule accusant le Raffarin big band, le libéralisme est tellement bas dans l'opinion des gens qu'un patron même aidé par l'Etat ne peut pas nous faire plus de mal, l'on a rien à perdre de quelqu'un qui veut un peu plus de mobilité sociale. Si le déclic doit se faire par lui parce qu'il est le seul qui ose l'ouvrir (trop gentil le Madelin mais plus talentueux) alors ok, on reprendra le flambeau et ensuite : à la poubelle le Dassault. Tout est question de "fin" et de "moyens", même un pas de fourmi compte, tu peux toujours m'accuser de "traître à mon mouvement", je bougerai pas de là.
wapiti Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Le point rouge, c'est là où nous sommes, tu peux avoir l'impression de te rapprocher du libéralisme en applaudissant Mamère ou Dassault, mais le problème, ce n'est pas que c'est un pas de fourmi, c'est que c'est un pas de fourmi dans une voie sans issue. Elle est sont toutes les deux sans issues parce qu'elles ne sont pas susceptibles de rallier suffisemment de gens. Ça ne veut pas dire qu'on doit toujours se diriger en droite ligne vers l'objectif, mais il faut absolument éviter les voies sans issues, tout le temps passé à les explorer est du temps perdu, parce qu'après avoir fait il faudra défaire.
ULYSSE Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Les deux sont vraies, l'UMP existe et est socialiste en partie parce que l'opinion l'est : si demain l'UMP devenait magiquement libérale, elle aurait tout de suite un remplaçant étatiste de droite. D'un autre coté, l'opinion reste socialiste en partie parce qu'une caste de politiciens présente le socialisme comme la seule option politique possible et diabolise le libéralisme . C'est un cercle vicieux qui nous fait stagner dans le socialisme, pas le résultat de l'action exclusive de l'UMP. <{POST_SNAPBACK}> si demain l'UMP devenait magiquement libérale, elle aurait tout de suite un remplaçant étatiste de droite. (1) exact. Une UMP soudain libérale prendrait la place de Démocratie Libérale, et un RPR nouveau renaîtrait à côté, emportant l'ensemble des voix. C'est pourquoi il est vain d'attendre de Sarko des positionnements libéraux purs et durs. l'UMP est socialiste en partie parce que l'opinion l'est (2) en même temps cette opinion est aussi faite, en partie, par le discours des partis. Les grands partis disposent de fonds financiers et de relais médiatiques assez importants pour entreprendre une diffusion d'idées dans l'opinion. Mais il n'est possible que de procéder pas à pas, pour ne pas se retrouver dans le cas ci-dessus (1) Donc, utiliser l'UMP pour faire comprendre aux gens que travailler + n'est pas impossible, que la souplesse du droit du travail favorise l'emploi, etc, est possible et souhaitable. Quand quelques pilliers de l'économie socialiste seront tombés, les gens perdront confiance dans l'ensemble des concepts du socialisme. La stratégie du "pas à pas" est la seule viable. Et pour cela, il faut faire de l'entrisme à l'UMP. La crainte de la compromission et de son retentissement psychologique sur l'opinion est à mon avis une erreur. Ce que les gens ne pardonnent pas, c'est l'inaction et les beaux discours stériles, pas la compromission par pragmatisme. Le pragmatisme suscite la sympathie, sauf chez une poignée de puristes radicaux qui seront toujours ultra-minoritaires. Les électeurs ne sont pas totalement débiles. Ils peuvent très bien comprendre que des libéraux authentiques aient momentanément soutenu des partis allant dans le sens de quelques libéralisations, tout en ne les jugeant pas libéraux sur le fond, et en s'en démarquant par la suite. Non seulement ils peuvent le comprendre sans accuser les libéraux d'être responsables de l'ensemble de la politique de ces partis ; mais il ne comprendraient pas l'inverse, que les libéraux restent des écrivaillons de forums refusant la moindre possibilité de concrétisation de quelques unes de leurs réformes.
Chitah Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Je crois que je ne remercierai jamais assez le maitre des lieux d'avoir ainsi changé la version de forum que nous utilisons. Je considère la fonction "Ignorer" un utilisateur comme un cadeau des dieux. Et hop, zappé. Il suffit juste de retracer ce fil pour voir que l'essentiel a été dit à la page une (pas par lafronde, mais wapiti l'aura surement aidé à formuler sa position bizarre, plus loin dans le fil), et que l'ego de lafronde et la patience de wapiti ont inutilement prolongé ce fil. Wapiti: à mon avis tu perds ton temps avec lafronde, et la meilleure preuve selon moi est qu'un nouvel arrivant dans ce fil, plutôt intéressant, s'est directement adressé à toi. C'est un signe, non? Pour le reste, comme toujours, seule l'action compte.
Invité Lafronde Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Le point rouge, c'est là où nous sommes, tu peux avoir l'impression de te rapprocher du libéralisme en applaudissant Mamère ou Dassault, mais le problème, ce n'est pas que c'est un pas de fourmi, c'est que c'est un pas de fourmi dans une voie sans issue. Elle est sont toutes les deux sans issues parce qu'elles ne sont pas susceptibles de rallier suffisemment de gens. Ça ne veut pas dire qu'on doit toujours se diriger en droite ligne vers l'objectif, mais il faut absolument éviter les voies sans issues, tout le temps passé à les explorer est du temps perdu, parce qu'après avoir fait il faudra défaire. <{POST_SNAPBACK}> Ce que tu ne comprends pas est que soutenir des propos n'est pas s'enfermer dans une cage avec celui qui a tenu ces propos. Dassault dit que la droite ne fait rien ? Très bien. Il prône plus de mobilité sociale ? Très bien. Il fait notre pub à je ne sais quelle occasion ? whoa sympa. Et voila pourquoi je pense que c'est un idiot utile, il est à mille lieux d'être le Bastiat du XXIème siècle mais en rejoignant les libéraux sur certains points il peut faire notre pub et ce dont les libéraux ont besoin actuellement, ce n'est pas un parti mais un levier médiatique. Voila pour la synthèse de mon propos. Dommage que tu y répondes toujours à côté en disant que l'on pourrait tout autant s'allier avec le moustachu de Bègles ou encore en me montrant que le libéralisme n'a rien à faire avec la droite, tu arrives trop tard : je sais déjà que le libéralisme n'est pas de droite mais le sujet n'est pas là, vraiment dommage que tu l'esquives toujours.
wapiti Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Bon arrête un peu tes remarques désobligeantes, ça fait 15 posts que j'essaye de te montrer que Dassault n'est pas un levier médiatique, qu'il n'est pas en position de faire de la pub pour le libéralisme auprès de qui que ce soit. Si tu veux continuer à discuter, pas de problème, mais si c'est pour me ressortir à chaque post que je suis à coté de la plaque, je vais suivre vite fait les conseils de Chitah.
Invité Lafronde Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Justement, tu ne m'as pas répondu en détail. Bon je relance le débat en étant plus concis, 1°/ Qu'est-ce qui me dit que même peu de gens venant de l'entourage de Dassault sont quantité négligeable pour nous ? 2°/ Qu'est-ce qui me dit que des gens prônant la mobilité sociale (c'est l'un des ses fameux points sur lesquels on peut se montrer d'accord avec Dassault) peuvent nous nuire ?
ULYSSE Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Dassault, au-delà de sa personne, dispose d'un groupe de presse et de sommes d'argent qui peuvent servir de relai à une contre-éducation du public. Il me semble qu'à ce titre il y aurait tout intérêt à travailler avec lui, en s'entendant sur quelques réformes libérales à mettre en avant. Ensuite, pour avoir traîné sur pas mal de forums, comme beaucoup d'entre vous, s'il y a bien un épouvantail absolu qui fait du tort au libéralisme, c'est le libéralisme radical tendance libertariens. Il est bien que cette tendance existe pour creuser les idées. Mais il ne faut pas non plus inverser les choses, et dire que ce sont les libéraux un peu étatistes qui sont les épouvantails. Comparez par exemple l'accueil que les étudiants de SciencesPo réserveront aux mêmes propos libéraux, dans la bouche d'Albert Li ou dans la bouche de Dassault, et vous verrez que dans la bouche de Dassault ça a plus de poids. Ils le combattront politiquement, diront qu'il défend ses intérêts de classe, mais ils l'écouteront. Tandis qu'un libertarien affiché qui dira la même chose n'aura aucun poids, il sera traité au mieux de poète anar, au pire de paranoïaque phobique voyant le mal étatiste partout, et ils lui conseilleront la maison de repos.
Calembredaine Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 s'il y a bien un épouvantail absolu qui fait du tort au libéralisme, c'est le libéralisme radical tendance libertariens. Je ne suis pas d'accord. C'est au contraire le discours libertarien qui produit le déclic. Les idées paraissent tellement iconoclastes que les gens finissent par s'interroger et s'intéresser à l'idéologie libérale. Certes, les imbéciles nous prennent pour des fous mais le discours libertarien fait toujours mouche. A contrario, le discours du pseudo-libéral de droite ou de gauche laisse tout le monde indifférent car il n'est qu'un discours politique de plus et tellement conformiste… Comparez par exemple l'accueil que les étudiants de SciencesPo réserveront aux mêmes propos libéraux, dans la bouche d'Albert Li […]<{POST_SNAPBACK}> Tiens, à ce propos, j'ai également été lire les "échanges" entre Freeman et les étudiants de sciences-po. J'ai été sidéré par la médiocrité intellectuelle de la plupart des intervenants Enfin bon, on s'éloigne du sujet.
ULYSSE Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Les étudiants de SciencesPo ont généralement un bon QI, ils analysent bien les dossiers. Mais à part ça, d'abord ils sont jeunes, donc manquent de recul, et ils sont formatés politiquement. Donc tout ce qui dépasse leur horizon politique fait figure de zombie. Il y a aussi pas mal de fils de bourgeois qui sont un peu déconnectés des contingences matérielles, sont socialistes parce qu'ils croient que c'est la générosité et la modernité. Surtout, s'ils font de la politique, c'est pour diriger les choses. Alors pas question de leur prêcher une théorie libertarienne qui porte en elle l'effacement d'une bonne partie du pouvoir politique. Certes, les imbéciles nous prennent pour des fous mais le discours libertarien fait toujours mouche. il y a bcp d'imbéciles alors… tu as vraiment l'impression que le discours libertarien est pris au sérieux, "fait mouche"? Ne confonds pas la sympathie pour une idée exotique, et la considération, la prise en compte politique d'une idée.
Chitah Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Dassault, au-delà de sa personne, dispose d'un groupe de presse et de sommes d'argent qui peuvent servir de relai à une contre-éducation du public.Il me semble qu'à ce titre il y aurait tout intérêt à travailler avec lui, en s'entendant sur quelques réformes libérales à mettre en avant. Je pense que cette hypothèse est à affiner: l'ancien rédacteur en chef des Echos, Nicolas Beytout, est passé au Figaro. Compte tenu de la qualité de quelques hors séries spéciaux, comme celui sur les altermondialistes, ou celui sur les délocalisations, je pense que l'on peut attendre dans les années qui viennent une améliraotion sensible de la qualité de ce journal. Ensuite, pour avoir traîné sur pas mal de forums, comme beaucoup d'entre vous, s'il y a bien un épouvantail absolu qui fait du tort au libéralisme, c'est le libéralisme radical tendance libertariens.Il est bien que cette tendance existe pour creuser les idées. Mais il ne faut pas non plus inverser les choses, et dire que ce sont les libéraux un peu étatistes qui sont les épouvantails. [..]Tandis qu'un libertarien affiché qui dira la même chose n'aura aucun poids, il sera traité au mieux de poète anar, au pire de paranoïaque phobique voyant le mal étatiste partout, et ils lui conseilleront la maison de repos. <{POST_SNAPBACK}> Là aussi, je suis relativement d'accord, j'ai quand même le sentiment que les libéraux et les libertariens pourraient jouer à good cop/bad cop, et en ce sens, ce sont plutot les libertariens qui devront agiter les idées.
ULYSSE Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 j'ai quand même le sentiment que les libéraux et les libertariens pourraient jouer à good cop/bad cop, oui! c'est dans cet esprit que j'avais publié sur le site Sarkozy.info le papier d'Albert Li bad cop "Sarkozy n'est pas libéral, c'est un étatiste" Pauvre Albert Li entraîné dans une complicité malgré lui au service du good cop Sarko
Invité Lafronde Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Dassault, au-delà de sa personne, dispose d'un groupe de presse et de sommes d'argent qui peuvent servir de relai à une contre-éducation du public.Il me semble qu'à ce titre il y aurait tout intérêt à travailler avec lui, en s'entendant sur quelques réformes libérales à mettre en avant. Enfin quelqu'un qui a compris ! raaa, quel soulagement. Ensuite, pour avoir traîné sur pas mal de forums, comme beaucoup d'entre vous, s'il y a bien un épouvantail absolu qui fait du tort au libéralisme, c'est le libéralisme radical tendance libertariens.Il est bien que cette tendance existe pour creuser les idées. Mais il ne faut pas non plus inverser les choses, et dire que ce sont les libéraux un peu étatistes qui sont les épouvantails. Les libertariens ne font aucun tort au libéralisme pour la simple et bonne raison que les gens ont trop de boulot avec Madelin pour en plus devoir s'attaquer au libertarianisme. L'opinion publique ne connaît pas les libertariens, ces derniers ne font pas le moindre tort au libéralisme.
melodius Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Ensuite, pour avoir traîné sur pas mal de forums, comme beaucoup d'entre vous, s'il y a bien un épouvantail absolu qui fait du tort au libéralisme, c'est le libéralisme radical tendance libertariens. <{POST_SNAPBACK}> Tu prends tes désirs pour des réalités. J'ai pour ma part constaté exactement le contraire, on se méfie des conservateurs et on est intrigué par les libertariens. Ton message est toujours le même: 1. les libertariens sont des dingues 2. les libéraux n'arriveront à rien s'ils ne ferment leur gueule et se rangent derrière la droite en général et Sarko en particulier Dur dur de voir où tu veux en venir !
Invité Lafronde Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Mouais… J'ai surtout l'impression que les gens ne veulent pas trop se fatiguer à faire une différence entre "libéraux" et "libertariens", ils s'en tiennent à des remarques du genre "mais c'est des tarés ! ils sont pour le commerce des organes !".
Calembredaine Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 tu as vraiment l'impression que le discours libertarien est pris au sérieux, "fait mouche"?<{POST_SNAPBACK}> Oui, absolument. Pour ma part, je l'ai toujours constaté. Au début, on croit que je plaisante puis quand il devient évident que je suis sérieux, les questions pleuvent. Comme ce sont toujours les mêmes, je commence à avoir l'habitude, je réponds du tac au tac et je connais les phrases et l'argumentation qui font mouche. Je pense simplement, qu'avant de parler de libéralisme, il faut bien en maîtriser les bases, avoir lu les bons auteurs et surtout ne pas se laisser entraîner dans une description détaillée d'une nation libertarienne: c'est le piège, on est sans cesse en train de se défendre.
Salatomatonion Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Lafronde a écrit : Par contre, le ton iconoclaste de Dassault est salutaire et je crois que les libéraux n'ont pas vraiment les moyens de leurs prétentions orthodoxes : on est trop minoritaires pour se permettre de jouer aux cons. Tu parles du ton qu'il emploie quand il vient pleurer quelques aides étatiques supplémentaires dont le décompte des zéros mène à la dépression nerveuse ? Tout ce que je vois dans cette interview c'est une sangsue étatique de plus (une de celle qui ont effectivement une grande gueule) qui se prépare à ventouser le prochain dos politique le plus accueillant. Celui de CHIRAC n'étant à priori plus assez lisse pour une adhésion totale et durable. Rebondissons donc sur le fil consacré à notre messie des Hauts-de-Seine pour rester dans le contexte. Je reste étonné de voir certains d'entre vous imaginer des plans aussi simplistes que : "Dassault c'est un mec qui en a, il a des moyens financiers, il a phagocyté la presse, c'est toujours bien de l'avoir à ses côtés". Etonné effectivement, quand on connaît l'issue de ces plans qui ne sont liés qu'à des visées électorales et certainement pas à un début d'ébauche de commencement de diffusion des idées libérales. Dassault c'est pas Mirage au fait ? Non ? Je sais même plus moi.
Chitah Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Dassault c'est pas Mirage au fait ? Non ? Je sais même plus moi. <{POST_SNAPBACK}> Quelle plume!
melodius Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 C'est ce que je me disais aussi. A part ça, je n'en reviens toujours pas que AK72 ait osé écrire que les libertariens sont le plus grand danger pour le libéralisme, c'est tellement énorme que je ne sais (presque) plus quoi écrire. Tout ça du haut de la tradition socialo-paternaliste de la droite la plus conne au monde, putain, faut qu'j'me pince, je rêve, je cauchemarde !
Ronnie Hayek Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Ensuite, pour avoir traîné sur pas mal de forums, comme beaucoup d'entre vous, s'il y a bien un épouvantail absolu qui fait du tort au libéralisme, c'est le libéralisme radical tendance libertariens. <{POST_SNAPBACK}> Les gens ne connaissent pas le libéralisme radical. En revanche, ils détestent les discours de grands patrons soi-disant libéraux et de leurs potes sarkosaques qui tiennent un langage quasi pétainiste sur les "Valeurs", le "Sens du Sacrifice" et la "Joie du Travail" ! Ils se disent: "C'est qui ce guignol qui nous dit de bosser pendant que lui se tape des call-girls dans son jet privé ? Qui est-il ce bouffon pour taper sur les présumés profiteurs du système, alors qu'il bouffe à Matignon une fois par semaine !" La voilà, la réaction de la plupart des gens quand ils entendent le mot "libéralisme".
Salatomatonion Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Vous êtes en forme Les Bruxellois !
Ronnie Hayek Posté 3 décembre 2004 Signaler Posté 3 décembre 2004 Merci Malik ! Mais pas autant que toi - pour ce qui me concerne, du moins.
wapiti Posté 4 décembre 2004 Signaler Posté 4 décembre 2004 Bon reprenons … (même si le style fait pâle figure après l'excellentissime post de Malik) Justement, tu ne m'as pas répondu en détail. Bon je relance le débat en étant plus concis,1°/ Qu'est-ce qui me dit que même peu de gens venant de l'entourage de Dassault sont quantité négligeable pour nous ? Ce n'est pas la quantité qui compte, c'est la qualité. Je m'explique, le nationalisme est un super bon filon pour convaincre certaines personnes, Le Pen fait des scores excellents, mais ce n'est pas un bon filon pour se faire élire en France. Pour Dassault, c'est le même problème, qui Dassault peut-il convaincre ? Des patrons de droite, qui sont déjà 'libéraux' au sujet de la mobilité sociale, mais qui ne changeront jamais d'avis sur le reste. Les gens savent qui sont les potes de Dassault, donc si tu affiche ton accord avec les propos de Dassault, tu renforce l'amalgame qui est fait par les gens entre le libéralisme et les patrons de droites qui fricottent avec l'Etat pour obtenir des juteux marchés aux frais du contribuable. Donc non clairement, ces gens venant de Dassault ne sont pas quantité négligeable, il ne faut pas négliger l'effet négatif qu'ils auront sur l'image du libéralisme. 2°/ Qu'est-ce qui me dit que des gens prônant la mobilité sociale (c'est l'un des ses fameux points sur lesquels on peut se montrer d'accord avec Dassault) peuvent nous nuire ? La mobilité sociale, ça n'a rien de libéral, le désir des grands patrons d'avoir de la main d'oeuvre mobile, franchement je n'en ai rien à taper. Je pense que beaucoup de gens préfèrent avoir un boulot stable, et ne stresser en permanence parce qu'ils risquent de devoir changer de boulot ou déménager pour en trouver à tout moment. Cette aspiration à la stabilité est tout à fait respectable. Dassault veut que la main-d'oeuvre soit mobile, travaille beaucoup, se satisfasse de tous les changements de situation sans broncher, ça n'a rien de libéral, c'est juste la défense de son propre intérêt. De plus comme le faisait très justement remarquer Malik, qui va applaudir un mec qui prône la mobilité sociale, alors que lui même a hérité d'un empire industriel et n'a jamais eu à se bouger le cul de son fauteuil ? Faites ce que je dis, pas ce que je fais, la sécurité de l'emploi, c'est bon pour l'aristocratie du patronat français, pas pour les manants, eux ils doivent être mobiles. On se coopte dans les conseils d'administrations, on a nos réseaux dans les administrations, quand on provoque des catastrophes économiques avec une gestion de merde, ce sont les salariés et le contribuable qui trinquent, on a nos parachutes en or et des postes réservés chez les potes payées gracement quand on a fait trop de conneries. Mais pour les salariés, mobilité sociale, goût de l'effort, ce sont ça les vraies valeurs. Voilà avec qui tu veux t'afficher. Très peu pour moi. @AK Dassault est en train de développer un réseau de media plus libéraux que la moyenne nationale, tant mieux, il le fait très bien tout seul, pas besoin de se méler de ça. De plus, ça ne s'adresse qu'à une moitié de la population, pour le mec de gauche moyen, Le Figaro est un journal de propagande de droite. Les libéraux ne s'adressent pas à la droite ou à la gauche, ils s'adressent à tout le monde. La crainte de la compromission et de son retentissement psychologique sur l'opinion est à mon avis une erreur.Ce que les gens ne pardonnent pas, c'est l'inaction et les beaux discours stériles, pas la compromission par pragmatisme. Le pragmatisme suscite la sympathie, sauf chez une poignée de puristes radicaux qui seront toujours ultra-minoritaires. Chacun sa stratégie, personnellement je ne suis pas politicien, je n'ai aucune chance de réussir dans ce 'métier', je ne vais pas aller sucer les bottes d'un Sarko ou d'un Dassault pour espérer leur soutirer une mesurette libérale. S'ils en proposent, je soutiendrai ces mesures, mais je ne soutiendrai jamais les hommes (enfin pas eux). Je suis peut-être un puriste, mais je considère que la compromission ne mènera jamais à rien s'il n'y a pas un idéal suffisemment pur chez les électeurs, aujourd'hui, c'est ça la priorité, convaincre les gens. En tant qu'électeur, je peux être amené à voter pour des pragmatiques si j'estime que les mesures qu'ils vont appliquer vont dans le bon sens, en tant que défenseur du libéralisme à ma petite échelle, j'essaye de rester le plus pur et radical possible sans aller jusqu'à la stratégie du pire que tu dénonce car je suis encore suffisemment optimiste pour ça.
ULYSSE Posté 5 décembre 2004 Signaler Posté 5 décembre 2004 L'élection de Dassault au Sénat contestée NOUVELOBS.COM | 30.11.04 | 14:24 Le Bureau du Sénat demande au Conseil constitutionnel d'examiner la compatibilité entre le mandat de Serge Dassault avec ses fonctions d'entrepreneur. Serge Dassault L e Bureau du Sénat a annoncé mardi 30 novembre qu'il avait décidé de saisir le Conseil constitutionnel pour examiner l'éventuelle incompatibilité entre le mandat sénatorial de l'UMP Serge Dassault avec ses fonctions d'entrepreneur. Elu le 26 septembre sénateur UMP de l'Essonne, Serge Dassault est PDG du groupe industriel Marcel Dassault et président d'honneur de Dassault aviation qui fabrique les avions Mirage et Rafale et dont l'Etat est client. Le Bureau du Sénat s'est appuyé sur l'article L0 151 du code électoral qui prévoit qu'en cas de doute sur les incompatibilités de fonctions, il peut saisir le Conseil constitutionnel. Le code électoral Le code électoral précise que "sont incompatibles avec le mandat parlementaire les fonctions de chef d'entreprise, de président de conseil d'administration", exercées notamment dans des sociétés "dont l'activité consiste principalement dans l'exécution de travaux, la prestation de fournitures ou de services pour le compte ou sous le contrôle de l'Etat". Si le Conseil constitutionnel considère que le sénateur "se trouve dans un cas d'incompatibilité", l'élu doit régulariser sa situation dans un délai de 30 jours. Publicité A défaut, il doit démissionner d'office de son mandat. Maire de Corbeil-Essonnes (Essonne), Serge Dassault, qui a par ailleurs pris, en juin dernier, le contrôle de la Socpresse, a démissionné en octobre de son mandat de conseiller général de l'Essonne pour se conformer à la règle de non cumul des mandats. Le Bureau du Sénat a également décidé de saisir le Conseil constitutionnel pour examiner une éventuelle "déchéance" du mandat du sénateur des Bouches-du-Rhône Henri d'Attilio. Ce dernier, élu depuis 1998, est sous tutelle depuis six mois et a été par conséquent rayé des listes électorales et ne peut plus exercer de mandat électoral.
Invité Lafronde Posté 5 décembre 2004 Signaler Posté 5 décembre 2004 wapiti —--> Quand j'entends "mobilité sociale", je pense "flexibilité des règles du marché du travail" ou encore "contrat primant sur la loi", je pense "bouffée d'air frais", ce qui est franchement souhaitable dans un pays où la réussite individuelle est mal vue. Je pense aussi à des chiffres de démissions en hausse pour la simple et bonne raison que les gens n'ont plus peur de changer de boulot car ils savent qu'ils peuvent en trouver un ailleurs sans trop d'encombres. En France, rien de tout cela : laxisme et immobilisme. Alors quand quelqu'un vient donner un coup de late dans la fourmilière même s'il n'est qu'un gueulard et non une référence comme on l'aimerait, je ne vais pas me cacher dans ma barbe en honissant l'absence d'un prophète libertarien en France. Je ne dis pas ça contre toi mais je constate que certaines réactions de rejet peuvent faire naître cloisonnement intellectuel qui ne fait pas avancer notre cause. Je te le dis et le répète : rien à foutre de ses hypocrisies et de ses arrangements sous la table, Dassault ne vaut que par ces mots et si son discours peut amener des gens au libéralisme parce qu'ils auront entendu ce mot dans la bouche de l'ami Sergio, alors tant mieux ! Et de toute façon, ils constateront bien que Dassault n'est pas intègre et se tourneront tout naturellement vers le libéralisme. Un peu comme quand des djeuns découvrent Iron Maiden en écoutant Sum 41, je peux pas être plus clair ! Donc je repète ce que j'ai dis plus haut : on ne peut pas se priver d'une chance si celle-ci se présente à nous, c'est vraiment suicidaire. Dassault n'est qu'un moyen, pas une fin, je n'attends pas des libéraux qu'ils disent amen à Dassault en se ralliant sous sa bannière mais plutôt en reconnaissant ces propos à sa juste valeur, voir à nouer des liens avec lui mais en gardant son indépendance afin de profiter des tentacules médiatiques de ce dernier. L'indépendance et la création de liens ne sont pas incompatibles : quand Madelin s'est associé à Cohn-Bendit, l'ami Alain est-il devenu un suppôt de l'éco-fascisme ? Non, je ne crois pas.
foxxbat Posté 5 décembre 2004 Signaler Posté 5 décembre 2004 Bon reprenons … (même si le style fait pâle figure après l'excellentissime post de Malik)La mobilité sociale, ça n'a rien de libéral, le désir des grands patrons d'avoir de la main d'oeuvre mobile, franchement je n'en ai rien à taper. Je pense que beaucoup de gens préfèrent avoir un boulot stable, et ne stresser en permanence parce qu'ils risquent de devoir changer de boulot ou déménager pour en trouver à tout moment. Cette aspiration à la stabilité est tout à fait respectable. Dassault veut que la main-d'oeuvre soit mobile, travaille beaucoup, se satisfasse de tous les changements de situation sans broncher, ça n'a rien de libéral, c'est juste la défense de son propre intérêt. De plus comme le faisait très justement remarquer Malik, qui va applaudir un mec qui prône la mobilité sociale, alors que lui même a hérité d'un empire industriel et n'a jamais eu à se bouger le cul de son fauteuil ? Faites ce que je dis, pas ce que je fais, la sécurité de l'emploi, c'est bon pour l'aristocratie du patronat français, pas pour les manants, eux ils doivent être mobiles. On se coopte dans les conseils d'administrations, on a nos réseaux dans les administrations, quand on provoque des catastrophes économiques avec une gestion de merde, ce sont les salariés et le contribuable qui trinquent, on a nos parachutes en or et des postes réservés chez les potes payées gracement quand on a fait trop de conneries. Mais pour les salariés, mobilité sociale, goût de l'effort, ce sont ça les vraies valeurs. Voilà avec qui tu veux t'afficher. Très peu pour moi. @AK Dassault est en train de développer un réseau de media plus libéraux que la moyenne nationale, tant mieux, il le fait très bien tout seul, pas besoin de se méler de ça. De plus, ça ne s'adresse qu'à une moitié de la population, pour le mec de gauche moyen, Le Figaro est un journal de propagande de droite. Les libéraux ne s'adressent pas à la droite ou à la gauche, ils s'adressent à tout le monde. Chacun sa stratégie, personnellement je ne suis pas politicien, je n'ai aucune chance de réussir dans ce 'métier', je ne vais pas aller sucer les bottes d'un Sarko ou d'un Dassault pour espérer leur soutirer une mesurette libérale. S'ils en proposent, je soutiendrai ces mesures, mais je ne soutiendrai jamais les hommes (enfin pas eux). Je suis peut-être un puriste, mais je considère que la compromission ne mènera jamais à rien s'il n'y a pas un idéal suffisemment pur chez les électeurs, aujourd'hui, c'est ça la priorité, convaincre les gens. En tant qu'électeur, je peux être amené à voter pour des pragmatiques si j'estime que les mesures qu'ils vont appliquer vont dans le bon sens, en tant que défenseur du libéralisme à ma petite échelle, j'essaye de rester le plus pur et radical possible sans aller jusqu'à la stratégie du pire que tu dénonce car je suis encore suffisemment optimiste pour ça. <{POST_SNAPBACK}> 100% d'accord. Ca fait toujours plaisir de voir à quel point on peut être libéral et de gauche
ULYSSE Posté 5 décembre 2004 Signaler Posté 5 décembre 2004 Ca fait toujours plaisir de voir à quel point on peut être libéral et de gauche oui, enfin surtout de gauche en l'occurrence. C'est au nom d'une vision de gauche, digne de la lutte des classes, anti-patrons, que la mobilité sociale est déclarée ici "mesure non libérale". On croit rêver! La mobilité sociale, ça n'a rien de libéral, ???????????????? Le libéralisme s'arrête là où commence la gauche?
wapiti Posté 5 décembre 2004 Signaler Posté 5 décembre 2004 La liberté contractuelle, c'est libéral. La flexibilité, c'est de droite. La stabilité de l'emploi, la sécurité, c'est le souhait de beaucoup de salariés, je ne vois pas ce qu'il y a d'anti-libéral là dedans. Enfin si par lutte des classes, vous faites allusion à la lutte contre cette alliance de fait entre syndicats, grands patrons, et politiciens, alors oui, je suis pour la lutte des classes.
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