Punu Posté 15 novembre 2005 Signaler Posté 15 novembre 2005 Dilbert a dit : On n'a pas besoin de l'école pour apprendre des choses intéressantes (je considère qu'à part lire et écrire, ce que je sais de vraiment utile je l'ai appris à l'école pour 5%, le reste par moi-même - et pourtant j'ai fait une "TGE").Il y a le piano, les échecs, les langues… tellement de choses pour occuper fructueusement l'esprit ! <{POST_SNAPBACK}> Je trouve que c'est même pire : dans tout ce qui m'a été enseigné, 5 % me servent, 20 % ont été oubliés et 75 % étaient soit totalement inutiles, soit totalement faux. J'ai dû "désapprendre" une grande partie de ce qu'on m'a appris (propagande, dépassé, erroné, simpliste, …) !
Punu Posté 15 novembre 2005 Signaler Posté 15 novembre 2005 Harald a dit : J'essaie le plus possible de lui ouvrir l'esprit, de lui faire découvrir de nouvelles choses. D'ailleurs de lui-même il s'intéresse à des tas de trucs divers. Seulement en cours il s'emmerde royalement. <{POST_SNAPBACK}> C'est difficile, en effet. Si tu as les moyens, il y a toujours des écoles privées en Suisse et au R-U.
walter-rebuttand Posté 15 novembre 2005 Signaler Posté 15 novembre 2005 melodius a dit : Ca ne correspond pas à ce que je connais: ce sont les enfants de ces gens qui restent au chômage à vie, et franchement, si on a un minimum de connaissances économiques, on se rend compte que le système n'y est pas pour rien, au contraire. <{POST_SNAPBACK}> Moi ça correspond à ce que je connais: les interessés sont d'ailleurs toujours très étonnés que les locaux tolèrent cela. Heps…Si tu veux me convaincre que le chômage est le résultat du socialisme, tu perds ton temps Cependant je pense que dire la vérité sur la façon dont le minimex est distribué pourrait avoir une influence sur l'opinion générale à son égard. Enfin, tu ne m'ôteras pas de l'idée que des immigrés venus bosser seront moins enclins à créer du désordre que ceux qui vivent de mendicité étatique qui est une situation humiliante.
walter-rebuttand Posté 15 novembre 2005 Signaler Posté 15 novembre 2005 Taisei Yokusankai a dit : +1Pour ma part, je préfère de loin Londres. Mais on s'écarte, mea maxima culpa. <{POST_SNAPBACK}> Ca a au moins l'avantage d'être une opinion originale.
Ronnie Hayek Posté 15 novembre 2005 Signaler Posté 15 novembre 2005 walter-rebuttand a dit : Enfin, tu ne m'ôteras pas de l'idée que des immigrés venus bosser seront moins enclins à créer du désordre que ceux qui vivent de mendicité étatique qui est une situation humiliante. <{POST_SNAPBACK}> A mon avis, vous dites la même chose: "Melodius" a dit : ce sont les enfants de ces gens qui restent au chômage à vie, et franchement, si on a un minimum de connaissances économiques, on se rend compte que le système n'y est pas pour rien, au contraire.
walter-rebuttand Posté 15 novembre 2005 Signaler Posté 15 novembre 2005 Ronnie Hayek a dit : A mon avis, vous dites la même chose: "Melodius" a dit : ce sont les enfants de ces gens qui restent au chômage à vie, et franchement, si on a un minimum de connaissances économiques, on se rend compte que le système n'y est pas pour rien, au contraire. <{POST_SNAPBACK}> Sauf que Melodius n'a jamais rencontré ou entendu de cas d'immigrés africains venant en France ou en Belgique pour bénéficier du système socialiste.
Ronnie Hayek Posté 15 novembre 2005 Signaler Posté 15 novembre 2005 walter-rebuttand a dit : Sauf que Melodius n'a jamais rencontré ou entendu de cas d'immigrés africains venant en France ou en Belgique pour bénéficier du système socialiste. <{POST_SNAPBACK}> Je n'ai pas le temps de relire tout le débat, mais je ne sais pas si c'est exactement ce qu'il a écrit.
melodius Posté 16 novembre 2005 Auteur Signaler Posté 16 novembre 2005 Harald a dit : Mon fils fait partie de ce que l'Education nationale appelle EIP (enfant intellectuellement précoce). Forts de ce constat, les nains de l'EN ont décidé de lui faire passer une batterie de tests et ils nous ont annoncé qu'il avait un QI de 138. Ils nous ont précisé que l'EN avait pour obligation d'adapter ses méthodes à la spécificité de ces élèves dits surdoués, mais que faute de crédits, de personnel idoine, etc. ce n'était pas possible et qu'en tout état de cause il était donc considéré comme un handicapé. La france étant un pays formidable, j'ai fait le tour des écoles privées qui ont un enseignement adapté pour ces élèves. Résultat des courses, une liste d'attente d'au moins 3 ans.PAYS DE MERDE. <{POST_SNAPBACK}> N'y a-t-il pas des solutions de type internat ? Et ces listes d'attente existent-elles également pour l'enseignement confessionnel ?
melodius Posté 16 novembre 2005 Auteur Signaler Posté 16 novembre 2005 walter-rebuttand a dit : Sauf que Melodius n'a jamais rencontré ou entendu de cas d'immigrés africains venant en France ou en Belgique pour bénéficier du système socialiste. <{POST_SNAPBACK}> Je n'en ai en effet jamais rencontré: tous ceux que je connais qui sont en situation de séjour, disons, "difficile", travaillent au noir. N'oublions pas non plus que le système t'encourage, voire t'oblige à vivre d'allocations, j'en ai vu de multiples illustrations au fil des années.
Harald Posté 16 novembre 2005 Signaler Posté 16 novembre 2005 melodius a dit : N'y a-t-il pas des solutions de type internat ? Et ces listes d'attente existent-elles également pour l'enseignement confessionnel ? <{POST_SNAPBACK}> Il y a trop peu d'établissements internat ou pas, confessionnel ou pas et ce délai d'attente constitue une moyenne.
Domi Posté 22 novembre 2005 Signaler Posté 22 novembre 2005 Bonsoir, Des réflexions relatives au fil en général même si elles ne se rapportent pas à l'état actuel de la discussion. Lorsque l'on essaie de mesurer les fautes ou les mérites d'une personne, on évalue d'abord ce qu'il fait. Ensuite ( tout le monde ne sera peut-être pas d'accord sur un fil libéral ) on observe les plus ou moins grandes difficultés que les personnes pouvaient rencontrer. On peut penser que si dans un milieu X on a davantage de chances d'être délinquant que dans un milieu Y, le délinquant est moins fautif dans le milieu X. De ces prémices on va trés vite conclure que les délinquants de banlieue sont victimes d'injustices de la société française et que cela explique leur délinquance. Néanmoins: - la tendance à mal agir des individus dans un milieu social peut trés bien avoir des causes endogènes. - elle ne provient pas toujours d'une injustice. Par exemple la gent féminine a trés régulièrement était victimes d'injustices au cour de l'histoire sans pour autant utiliser la violence ( et en acceptant souvent sa condition comme naturelle). De même, doit-on prétendre que les génocides dont les allemands se sont rendus coupables à l'égard des juifs implique de monstrueuses injustices dont les juifs ou les Tziganes auraient accablé les allemands? De même dans les rapports hommes-femmes. En ce qui concerne la situation française, il y a me semble-t-il, une juxtaposition des explications: - attitude de la société française à l'égard des populations concernées, - attitude de ces populations. Maintenant, vous dire quel est le premier de l'oeuf ou de la poule… Une petite anecdote pour finir avec ce dialogue entre l'épicier arabe de mon quartier ouvert toute la nuit avec un client( celui-ci ayant observé que celui-là portait des béquilles): - qu'est ce qui vous est arrivé? - oh, c'est la racaille… - c'est arrivé ici?? - Bien sûr. Ce n'est pas moi qui ai été chez eux… Bon, les noirs moins intelligents que les blancs, ça m'étonne quand même… Et est-on vraiment sûr que seuls les gènes interviennent dans le QI et non l'éducation?? Les noirs ont développé la civilisation de Nagada alors que les blancs européens restaient à un stade moins évolué.
h16 Posté 22 novembre 2005 Signaler Posté 22 novembre 2005 Domi a dit : On peut penser que si dans un milieu X on a davantage de chances d'être délinquant que dans un milieu Y, le délinquant est moins fautif dans le milieu X. Retournons l'argument : cela veut dire que, dans certains milieux, il est plus dur de devenir délinquant. Bon. En somme, si on est une racaille et qu'on vient de Neuilly, on est plus coupable ? Non ? Domi a dit : De ces prémices on va trés vite conclure que les délinquants de banlieue sont victimes d'injustices de la société française et que cela explique leur délinquance. Avec des prémisses fausses, on déduit que Casimir est bleu. Alors que tout le monde sait qu'il est orange. Domi a dit : Néanmoins:- la tendance à mal agir des individus dans un milieu social peut trés bien avoir des causes endogènes. - elle ne provient pas toujours d'une injustice. Par exemple la gent féminine a trés régulièrement était victimes d'injustices au cour de l'histoire sans pour autant utiliser la violence ( et en acceptant souvent sa condition comme naturelle). Exemple étrange. Cela ne provient pas toujours d'une injustice, mais la gent féminine a très régulièrement subi des injustices… Comprends pas. Domi a dit : De même, doit-on prétendre que les génocides dont les allemands se sont rendus coupables à l'égard des juifs implique de monstrueuses injustices dont les juifs ou les Tziganes auraient accablé les allemands? De même dans les rapports hommes-femmes. Hein ? Je ne vous suis plus du tout. Domi a dit : En ce qui concerne la situation française, il y a me semble-t-il, une juxtaposition des explications:- attitude de la société française à l'égard des populations concernées, - attitude de ces populations. Maintenant, vous dire quel est le premier de l'oeuf ou de la poule… La cause principale (90%, à vue de nez) à la non intégration, c'est l'absence de travail. Donnez du travail à tout le monde, les gens, en rentrant chez eux le soir n'auront pas envie d'aller cramer une voiture ou deux. En plus, ils paieront des impôts, et, avec un peu de bol, regarderont la starac en préparant leur cerveau pour CocaCola. Mais là, je suis cynique. Domi a dit : Une petite anecdote pour finir avec ce dialogue entre l'épicier arabe de mon quartier ouvert toute la nuit avec un client( celui-ci ayant observé que celui-là portait des béquilles):- qu'est ce qui vous est arrivé? - oh, c'est la racaille… - c'est arrivé ici?? - Bien sûr. Ce n'est pas moi qui ai été chez eux… Rigolo. Domi a dit : Bon, les noirs moins intelligents que les blancs, ça m'étonne quand même… Et est-on vraiment sûr que seuls les gènes interviennent dans le QI et non l'éducation??Les noirs ont développé la civilisation de Nagada alors que les blancs européens restaient à un stade moins évolué. Ce que montrent ces tests, c'est que la forme d'intelligence testée par les tests standard du QI s'étalonne bien à 100 sur les blancs, 85 sur les noirs et 120 sur les asiatiques. C'est tout. L'intelligence est une nébuleuse de concepts très compliqués, qu'un ou plusieurs tests ponctuels ne peuvent résumer. Un même individu, à 3 moments différents de la journée, peut très bien obtenir des scores sensiblement différents à ces mêmes tests par le simple effet de la fatigue, du stress ou de l'inattention. Ils ont une valeur statistique indéniable, mais restent des outils approximatifs pour caractériser un échantillon représentatifs d'individus…. Gadrel (qui, j'espère) lit encore ce thread, pourrait sans doute venir confirmer ou infirmer mon opinion avec ses connaissances plus pointues du sujet…
Domi Posté 22 novembre 2005 Signaler Posté 22 novembre 2005 Visiblement, j'ai manqué de clarté et maintenant, je manque de courage… 1er point: exactement. et il n'y a rien de drôle. Pour le reste, à une autre fois.
Dardanus Posté 24 novembre 2005 Signaler Posté 24 novembre 2005 Un point de vue intéressant d'André Glucksmann dans Le Monde sur la question. Citation Les feux de la haine , par André GlucksmannBrûler des véhicules vides est un délit. Enflammer des bus pleins, vider sous les passagers des bidons d'essence et craquer une allumette est un crime. Faut-il être philosophe pour distinguer les violences contre les choses et la terreur contre les personnes ? Un seuil a été franchi. Voici venue l'heure du nihilisme. Il prend au sérieux un slogan jusqu'alors fantaisiste : "Nique tout !" Les cas de cruauté ne soulèvent aucun sentiment d'horreur ni de répulsion chez les insurgés. Eux qui déplorent à juste titre le sort de deux jeunes électrocutés n'ont pas un mot, pas un regard pour les victimes et les morts qu'ils font. Comme si le cap du respect humain une fois franchi, la lutte à mort devenait règle. Un incendie nihiliste n'épargne pas les incendiaires. C'est leurs quartiers qu'ils brûlent, les voitures de leurs voisins ou de leurs parents, les jardins d'enfants et les écoles de leurs frères et soeurs qu'ils saccagent. Ils font table rase de ce qui permet d'améliorer la vie, de se distraire, de communiquer ou trouver un emploi. Croit-on que les pyromanes ne s'aperçoivent pas qu'ils travaillent contre eux-mêmes ? S'acharneraient-ils par simple inadvertance à transformer en enfer des conditions de vie déjà difficiles ? Si les incendiaires ne sont pas des bombes humaines (ils prennent soin de leur sécurité corporelle), ils sont déjà socialement et existentiellement suicidaires et se construisent un avenir de décombres. "No future." Haine de soi, haine des autres, haine du monde naviguent de conserve. En terrorisant l'entourage à coups de cocktails Molotov, en transformant les conduites de gaz en torchères, en oeuvrant à la destruction générale ("Ce soir, ce sera Bagdad" à Clichy-sous-Bois), on s'affirme. "Je brûle, donc je suis." Tout mouvement de contestation violente est en proie à ces tentations terroristes. Mais celles-ci triomphent quand la haine prend les commandes, quand les incendiaires définissent leur "force" par leur capacité de nuire, et elle seule. Dans les flammes qui dévorent le lieu de leur naissance, ils mirent leur puissance et fêtent l'assomption de leur virilité. Comment désigner ces jeunes et moins jeunes incendiaires ? Un gosse de 10 ans lave la voiture familiale, c'est la Fête des pères. Il tombe sous une balle perdue. Sur les lieux du crime, le ministre de l'intérieur propose de nettoyer la cité "au Kärcher". Autre drame à Argenteuil, il parle de "racaille". Que n'a-t-il pas dit ! L'opposition se déchaîne, c'est normal. La presse aussi, ce qui l'est moins. Pour éviter de regarder le mal en face, on fait de la sémantique : le ministre aurait injurié l'ensemble des cités ! Quand les émeutes éclatent, le gouvernement enfonce le clou, pas mécontent de tenir un mouton noir responsable du chaos. Passons sur les intrigues très fin de règne. Peut-on ou non user du terme "racaille" et d'autres quolibets non moins dépréciatifs ? Faut-il s'abstenir de toute stigmatisation des incendiaires sous prétexte que des innocents pourraient se sentir visés ? Le sacro-saint souci de ne pas susciter d'"amalgame" fait justement l'amalgame. Il suppose impossible de séparer le bon grain de l'ivraie, donc de distinguer la minorité de l'ensemble. La belle âme compatissante interdit de nommer un chat un chat et un incendiaire de véhicules habités un assassin potentiel. On confond ceux qui brûlent et ceux qui s'y refusent. On prend la partie pour le tout. Les Trissotins moralisateurs ne veulent pas froisser les incendiaires, ainsi entament-ils une bataille grotesque sur les mots pour contourner la cruauté des faits. Certains, qui reprochent "racaille", écrivent quelques lignes plus loin : "barbares", "sauvages" ou "voyous". Le politique regrette les termes "discriminants" et se réfugie dans le vocabulaire homologué : "délinquants". Tant pis pour la présomption d'innocence. Voilà l'émeutier coupable avant d'être jugé. La confusion atteint des sommets dans le vocabulaire neutre : les "jeunes" incendient, les "jeunes" tirent à balles réelles, pour conclure : les jeunes sont en colère. Les incendiaires sont jeunes (sans guillemets) parmi les jeunes, jeunes comme tous les jeunes. Pour éviter l'amalgame, on le chauffe à blanc ? Il faut juger chacun sur ses actes et non sur sa génération ou son origine ethnique. Jeune ou vieux, un voyou qui terrorise est un voyou. Le discriminant infamant refuse de confondre classe d'âge ou lieu d'habitation et comportement criminel. Le dernier mot est à Diziz la Peste, le célèbre rappeur : "Asperger d'essence un handicapé, c'est parce que t'as un malaise ou t'as pas de boulot ? Non, t'es qu'une merde, c'est tout !" Pourquoi euphémiser des actes délictueux ? Serait-ce par crainte de reconnaître en eux un peu de nous-mêmes ? Le diagnostic tombe tous azimuts : échec de l'intégration. Et si c'était exactement le contraire ? Les immigrés de première génération ne mettaient pas le feu à leurs bidonvilles autrement sordides. Leurs enfants sont français et se conduisent en Français, y compris quand, avec d'autres Français "de souche", ils ont l'allumette facile. Ils ne sont pas, ce qu'on leur fait croire par racisme compassionnel, les damnés de la terre. L'embrasement des banlieues est l'indice d'une intégration aboutie : tout dépend de comment et à quoi on s'intègre. Quand les experts auscultent les "échecs" des "modèles" français ou américain, ils mesurent une dure réalité à l'aune d'une intégration idéale qui n'a lieu nulle part. On rêve d'absorber des éléments extérieurs en les diluant dans une communauté nationale harmonieuse et pacifiée. Tel ne fut jamais le cas. Les immigrants s'intégraient dans la douleur et dans le drame, lorsque les conflits qui divisaient la France devenaient les leurs. Les immigrants n'entraient pas dans une cité consensuelle et paradisiaque, mais toujours divisée. Ils se révélaient français à part entière en prenant parti pour un camp contre un autre, quitte à se faire agonir comme "étrangers". En France comme aux Etats-Unis, l'intégration est contestatrice et conflictuelle. Si nul ne met en doute la "francité" des paysans qui font valoir leur volonté sans hésiter sur la violence des moyens, il faut reconnaître une vertu proprement française aux cocktails Molotov des banlieues. C'est en France que les incendiaires nihilistes apprennent qu'être fort, c'est nuire. Plus tu casses, plus tu comptes. La France, de droite comme de gauche, gagnerait à se contempler dans le miroir que lui tendent les boutefeux. Qui prétend gouverner l'Europe en toute minorité, quitte à déclarer aux pays qui s'émancipent de leur maître russe qu'ils n'ont qu'un droit, c'est celui de se taire ? Qui vote à 55 % contre l'Europe et mêle son bulletin avec ceux des extrêmes et des racistes ? Qui prend le risque de démolir cinquante années d'efforts ? Qui se dit prêt à faire capoter l'OMC et se moque, au nom de nos 2 % de paysans, de l'immense misère africaine ? La diplomatie française se comporte dans les rapports internationaux comme s'il s'agissait de purs rapports de nuisance. Hier elle est au mieux avec Saddam, aujourd'hui avec Poutine. Elle traite à l'occasion de "résistants" les égorgeurs de Bagdad. Pareille option nihiliste exerce ses ravages à l'intérieur. Les exemples de chantage abondent. Les zones de non-droit font tâche d'huile dans la France d'en haut comme dans celle d'en bas. Nos banlieues sont tout à fait françaises. Trop facile de stigmatiser l'étranger. Les incendiaires sont bien de chez nous. Ils sont citoyens d'un pays où soufflent des vents de haine. Il fait aussi sa pub par la même occasion pour son bouquin.
Domi Posté 27 novembre 2005 Signaler Posté 27 novembre 2005 J'essaie de reformuler mon dernier message qui n'a pas été compris. I Une formulation populaire de la responsabilité dans la crise des banlieues. A) Le raisonnement sur la causalité. Tout d'abord, un constat: les habitants de banlieues pratiqueraient plus de crimes violents que le reste de la population. Comment expliquer cela? - Par les qualités individuelles de bases ( par les gènes), - par des contraintes extérieures plus grandes parmi celles qui poussent à être violent. Pour prendre un exemple simple, il y a celui de la souffrance physique. Il est plus difficile de se retenir de voler un pain si l'on est affamé que dans d'autres cas. Mais il y a aussi tout ce que vous avez vécu ou subi avant de faire l'acte délictueux. - Ou par une utilisation différente du libre-arbitre? Mais même si l'on admet le concept de libre-arbitre, il ne consiste pas à se mouvoir comme un poisson dans l'eau au milieu des choix que l'on doit faire, certains choix sont plus difficiles que d'autres. Par conséquent, lorsque l'on constate une telle différence statistique dans un milieu, cela ne peut être du qu'à l'une des deux premières explications. Comme la première serait sans doute considérée comme raciste, il faut recourir à la deuxième. Or, nous voyons ici que cela explique par l'attitude société française qui exerce de fortes discriminations à l'encontre de ces populations qui ne sont pas traitées comme les autres. Le raisonnement en terme de responsabilité. Tout d'abord, comme nous venons de relever l'intervention de la société française dans la crise, il nous faut en conclure qu'elle a sa part de responsabilité. Ensuite en ce qui concerne la responsabilité des jeunes, celle-ci est forcément moins importante du fait que ce qui les pousse à être délinquant ou violents est plus fort que pour le reste de la population. Toutefois, cela n'exclue pas leur responsabilité. En effet, TOUS ces jeunes ne sont pas des délinquants, ils ont donc le choix. Mais il faut bien examiner que la contrainte qu'ils subissent est plus forte. II Ma critique de ce raisonnement. Je me bornerai à critiquer simplement une seule des propositions formulées dans ce raisonnement. Pour le reste, il me semble difficile de me prononcer car le problême est un peu méta-physique. La proposition que je critiquerai ici est la suivante: comme le choix fait par un plus grand nombre de jeunes de commettre des actes violents repose sur la contrainte extérieure, la cause ce sont les injustices que la société française fait subir à ces jeunes. C'est là principalement que je suis en désaccord avec un raisonnement du I. Lorsqu'un groupe commet un grand nombre d'actes de violences, cela peut dans certains cas provenir d'une réaction à des injustices dont les personnes de ce groupe sont victimes, mais pas toujours. Cela peut aussi provenir du fait que l'on a aussi été trop permissif à l'égard de ce groupe ( ou que ses membres ne se sont pas assez imposés un certain nombre de contraintes). Si une société dis aux garçons dès leur plus jeune âge: "tu as le droit de battre les femmes et de les soumettre", les garçons de cette société seront plus violents avec les femmes que dans n'importe quelle autre société et non en raison d'une injustice qu'ils auraient subis, au contraire, on leur a donné trop de droits. En ce qui concerne les injustices, elles peuvent motiver des actes de violences, mais en réalité, c'est le sentiment d'injustice qui les motive et non l'injustice réelle. Il peut exister des injustices sans sentiment d'injustice ( la situation des femmes dans les sociétés traditionnelles mysogines, souvent acceptée voire défendue par elles). Il se peut que des personnes victimes d'aucune injustice s'en croient victimes et deviennent violentes. Revenons à notre problême relatif à la banlieue. Si au moment où le jeune des banlieues choisit de commettre un acte violent, la contrainte qui s'est exercée sur lui est peut-être plus forte, celle-ci ne vient pas nécessairement d'injustices dont il aurait été victime de la part de la société française, mais peut-être d'un excès de laxisme de cette société à son égard, d'où, chez lui une perte de valeur. Cela peut ne pas être dû du tout à la société française mais aux mentalités que les banlieusards ont choisi de développer et qui poussent les bras aux crimes. Dans cette dernière hypothèse, les banlieusards ont seuls la responsabilité des actes commis par eux.
Chitah Posté 27 novembre 2005 Signaler Posté 27 novembre 2005 Nous parlons, je le rappele, d'un problème qui concerne une fraction epsilonesque de la population banlieusarde. Ces évènements, décrits comme sans précédent en France, ont concerné en tout et pour tout 4000 personnes très grand maximum, sur des centaines de millers d'habitants de ZUP dites à risque (750 repertoriées en France), dont une écrasante majorité (d'après l'interview que j'ai lue d'un commissaire de police) était déjà connue des services de police. Ce qui représente tout au plus une augmentation de la population carcérale de l'ordre de 5 à 10%, si TOUS les mecs arrétés font de la taule. Cet évènement a eu une couverture extraordinairement disproportionnée. Savez-vous qu'en France, chaque année, 20 personnes meurent foudroyés par un éclair (je sais plus où j'ai lu ça). Si les media en parlaient, à chaque fois, cela ferait en moyenne un reportage tous les 15 jours à peu près, au 20h de PPDA. Vous imaginez l'effet sur les gens: "la France est un pays où trop de gens meurent de la foudre". N'importe quoi cette histoire d'émeute.
Mobius Posté 27 novembre 2005 Signaler Posté 27 novembre 2005 Personnellement je pense qu'il faudrait des symboles d'intégration réussies, par exemple aux USA, il y a :
William White Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 Mobius a dit : … symboles d'intégration réussies, par exemple aux USA… ou bien l'homme libre! Chitah a dit : Savez-vous qu'en France, chaque année, 20 personnes meurent foudroyés par un éclair (je sais plus où j'ai lu ça). Si les media en parlaient, à chaque fois, cela ferait en moyenne un reportage tous les 15 jours à peu près, au 20h de PPDA. Vous imaginez l'effet sur les gens: "la France est un pays où trop de gens meurent de la foudre". Des personnes meurent tous les jours en France, ce n'est un scoop pour personne, mais les faits sont différents: entre un foudroyé et un assassiné la différence n'est pas légère. Entre un assassiné qui trainait dans la mafia russe depuis quelques années et un assassiné qui trainait dans son hall d'immeuble depuis quelques minutes, la différence n'est pas anodine.
Chitah Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 Mon propos n'était PAS DU TOUT de comparer une mort à une autre, de comparer unh foudroyé et un assassiné ou je ne sais quoi. Je ne parlais que d'UNE seule chose, c'est l'effet loupe des media. 20 foudroyés, ou bien 20 gars qui plantent un cutter dans l'anus d'un hamster, ça en fait un tous les quinze jours, au JT de 20h si les media s'y intéressent. L'effet loupe qui s'ensuit: "la France est un pays où le hobby dominant est la découpe des anus de hamster avec un cutter".
Dardanus Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 Mais qui s'intéresse à l'anus des hamster ? Là est toute la question, pour les médias…
Sous-Commandant Marco Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 Un article, en anglais, de LewRockwell.com sur les émeutes dans les banlieues: http://www.lewrockwell.com/orig6/nicholas1.html En très résumé: la crise des banlieues ne s'explique pas seulement par les tensions religieuses et raciales mais aussi et surtout par le fait que l'Etat a deversé de l'argent sur les banlieues, détruisant ainsi les opportunités qui auraient pu être créées par le secteur privé.
h16 Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 Sous-Commandant Marco a dit : Un article, en anglais, de LewRockwell.com sur les émeutes dans les banlieues:http://www.lewrockwell.com/orig6/nicholas1.html En très résumé: la crise des banlieues ne s'explique pas seulement par les tensions religieuses et raciales mais aussi et surtout par le fait que l'Etat a deversé de l'argent sur les banlieues, détruisant ainsi les opportunités qui auraient pu être crées par le secteur privé. Article dont on pourra retenir : "Justine Nicholas" a dit : Poverty Pimps in France […] figured out how to work the system but never got around to making the system work Et en arriver à la conclusion qu'ajouter encore des vagues de subventions aux associations (Poverty Pimps) n'arrangera pas le problème.
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