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A Propos Du Social-libéralisme (un Article Passion


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Posté

A propos du social-libéralisme (un article passionnant du Monde)

Libéralisme, que de bêtises peut-on écrire à ton propos ! Aujourd'hui la

thématique libérale est la victime d'un double malentendu : Décriée comme

le mal absolu par l'ensemble de la gauche (d'Arlette à Chérèque et

Chevènement, il faut le faire), elle est également l'objet d'une captation

usurpée par une gauche mondaine ralliée à la dictature des marchés

financiers, qui entend s'approprier le legs moral et théorique du

libéralisme politique anti-absolutiste et anti-théocratique (après avoir

déjà capturé indûment la thématique de la « société civile »).

Alors pourquoi pas un « libéralisme anticapitaliste » ? Pour une fois,

c'est si rare, on peut lire une analyse passionnante dans « Le Monde » daté

du 2 novembre 2005 (en rubrique Horizons-Débats, Opinions-Point de vue

sur le site internet). Il faut lire en entier cette analyse de Serge Audier,

historien de la philosophie politique à la Sorbonne, qui repère

l'illégitimité

de la revendication « sociale-libérale » par le New labour britannique, le

Parti démocrate américain, ou l'aile droite du PS français.

Il se trouve que j'ai eu la chance personnelle il y a près de vingt ans de

pouvoir lire en français « Le socialisme libéral » de Rosselli, dans une

édition confidentielle du « Partito radicale » (italien). Merci à Serge

Audier de revenir sur les filiations culturelles d'hommes comme Rosselli

(antifasciste asssassiné en France par la Cagoule sur ordre de Mussolini),

Gobetti, Capitini et Bobbio.

On remarquera d'ailleurs que le projet politico-social de ces « libéraux »

antifascistes et antiléninistes s'est retrouvé en acte dans les politiques

économiques et sociales de la Libération, telles que préconisées par le

Conseil national de la Résistance de 1944. Quoi de plus efficacement

anticapitaliste que la création d'une sécurité sociale qui soustrait au

marché jusqu'à un tiers de l'ensemble du PIB, géré explicitement selon

l'idéal

de gratuité communiste : « De chacun selon ses possibilités, à chacun selon

ses besoins » ?

…Et quoi de moins "libéral" que le capitalisme actuel, issu de la

révolution conservatrice anglo-saxonne des années 1980 ?

Une simple analyse « matérialiste historique » montrerait que ce nouveau

capitalisme financier est triplement anti-libéral :

- économiquement : il devient monopolistique, donc antilibéral ;

- socialement : il devient féodal, donc antilibéral ;

- politiquement : il tend à prendre des aspects totalitaires, donc

est encore antilibéral.

La culture antilibérale a elle aussi ses filiations historiques :

- La vieille droite monarchiste et théocratique (à laquelle on

pourrait ajouter aujourd'hui une certaine tentation d'utilisation politique

et intégriste de l'islam),

- Le fascisme mussolinien et nazi (effectivement antilibéral),

- Les vulgates antilibérales de gauche, partagées par les nombreux

courants léninistes et dérivés, et reprises par certains discours

anti-impérialistes et national-souverainistes.

(Encore heureux qu'il n'y ait aucune critique idiote du libéralisme dans la

Charte de fondation du mouvement ATTAC. Mais depuis, nous avons pris du

retard, car le mot "libéralisme" s'est imposé progressivement, ou plutôt

nous a été imposé injustement comme une désignation commode de l'ensemble

des dérégulations néo-capitalistes.)

Maintenant que l'expérience de 1917, on le sait, s'est illustrée par la

brutale instauration d'un capitalisme d'Etat caractérisé par la terreur et

l'invention

historique du totalitarisme (monopole strict des initiatives et des échanges

politiques, économiques et culturels), il est difficile de se réclamer

aujourd'hui du « communisme », sauf à se dire "alter-communiste" (comme on

est déjà "alter-mondialiste"), ou peut-être "communiste libéral" ou

"communiste libertaire" ?

Il reste que la confusion entretenue entre libéralisme et capitalisme est

une vraie tragédie culturelle pour la gauche. « Mal nommer les choses, c'est

ajouter au malheur des hommes. » disait Albert Camus. Avant même de

commencer à lutter, nous avons déjà tout faux !

Mais pourquoi la gauche de résistance radicale anticapitaliste, qui sait

bien aujourd'hui que l'administration centralisée de l'économie par l'Etat

n'est pas la solution, ne s'assume-telle pas sans complexe comme "libérale"

? "Libérale-anticapitaliste", ou "alter-libérale", bien entendu.

(Oui, cela obligerait à inventer un programme anticapitaliste réel,

notamment de véritable service public et de programme fiscal radical avec

les thématiques de type Tobin, …et non plus à se contenter de pieux

slogans.)

Ce ne sont pas là seulement des querelles vaines de mots, mais d'abord des

questions pratiques d'identité, d'alliances et de fédération des dynamiques

et des désirs politiques.

Luc Douillard

-

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on ze webblog : http://lucky.blog.lemonde.fr/

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Point de vue

Social-libéralisme : des erreurs de filiation, par Serge Audier

LE MONDE daté du 2 novembre 2005 (quelques extraits)

On parle beaucoup aujourd'hui en France de "socialisme libéral". Ainsi, le

maire (PS) de Mulhouse, Jean-Marie Bockel, a-t-il proposé une motion au

prochain congrès du Parti socialiste en faveur d'un socialisme libéral dont

les héritiers seraient le Parti démocrate américain et le New Labour de Tony

Blair (Le Monde du 22 septembre). Ce centre gauche serait dans le droit-fil

du socialisme libéral italien, porté notamment par le militant antifasciste

Carlo Rosselli, assassiné en 1937 par le mouvement clandestin d'extrême

droite La Cagoule sur ordre de Mussolini.

Il peut être éclairant de donner quelques éléments sur la nature de ce

courant si souvent évoqué. Les historiens de l'Italie pourraient en effet

s'étonner de cette filiation supposée liant au socialisme libéral Clinton et

Blair. Le propre fils de Rosselli, John, avait d'ailleurs évoqué l'abîme

séparant le socialisme libéral du New Labour de Tony Blair.

Cette mise en garde de John Rosselli invite l'historien à respecter un

impératif méthodologique cardinal : éviter les anachronismes. Le risque est

en effet de gommer la complexité du socialisme libéral en l'intégrant dans

une histoire censée conduire au centre gauche libéral d'aujourd'hui. Ne

s'agirait-il pas d'une illusion rétrospective ?

Revenons sur les idées du groupement antifasciste nommé Parti d'action

(Partito d'azione ), dans lequel on veut voir à présent une préfiguration du

New Labour et du Parti démocrate. Cette filiation a de quoi déconcerter les

historiens, tant ce courant était hétéroclite, avec des socialistes, des

républicains, des libéraux, des fédéralistes et des jacobins ­ ce qui a

contribué à sa dissolution en 1947.

Même la sensibilité communiste y était présente.

(…)

Bien sûr, les partisans du socialisme libéral de Carlo Rosselli et du

libéral-socialisme des intellectuels italiens antifascistes Guido Calogero

et Aldo Capitini ont manifesté une bien plus grande distance ­ - et une

incomparable - lucidité ­ vis-à-vis du communisme. Peut-on pour autant y

voir rétrospectivement l'anticipation du Parti démocrate américain et du New

Labour ? Rien n'est moins sûr. Certes, Rosselli a plaidé pour une

intégration du libéralisme dans le socialisme, mais il entendait par là ce

qu'il appelait la "méthode libérale", c'est-à-dire l'esprit démocratique :

respect des droits de l'homme, tolérance, acceptation du pluralisme

politique et des "règles du jeu" de l'alternance, etc.

En outre, Rosselli distinguait fortement le "libérisme" (liberismo) ,

autrement dit le libéralisme économique, et le "libéralisme" (liberalismo ),

auquel allaient ses faveurs, c'est-à-dire le libéralisme politique. D'où une

critique radicale de la "bourgeoisie" , accusée d'avoir capté à son profit

les fruits de la Révolution française.

Au reste, Rosselli projetait, pour l'après-guerre, un très vaste plan de

"socialisation" de domaines économiques-clés et plaidait pour une "économie

à deux secteurs" . Le projet du mouvement libéral-socialiste ira plus loin,

prévoyant un vaste plan de nationalisations et revendiquant, tout en

reconnaissant les vertus du marché, une orientation désignée comme

"anticapitaliste" .

Quant aux impôts, Calogero était très clair : il faut "taxer toujours plus

drastiquement tous ceux dont la situation permet de temps à autre des gains

trop supérieurs à la moyenne". On risque donc de s'égarer si l'on projette

sur le socialisme libéral les traits d'une gauche antimarxiste convertie aux

vertus du marché !

(…)

Ajoutons que tout historien du libéral-socialisme doit considérer l'apport

de l'autre grand fondateur de ce courant, Aldo Capitini (1899-1968), qui se

voulait le disciple de saint François d'Assise, de Mazzini et surtout de

Gandhi.

Pacifiste intégral, Capitini a toujours critiqué le capitalisme et plaidé

pour une frugalité des besoins, en quoi on l'a comparé à des écologistes

comme Ivan Illich. On ne voit donc pas très bien, là aussi, comment on

pourrait faire de Capitini le précurseur du New Labour, quel que soit le

jugement que l'on porte sur l'expérience britannique !

(…)

Nous sommes décidément loin, là encore, d'un discours antimarxiste dans

lequel on a voulu voir le trait central du socialisme libéral.

Tout indique donc que le socialisme libéral est un courant complexe que l'on

ne peut réduire à une simple étape d'une histoire qui n'est pas la sienne.

Plutôt qu'objet d'hagiographie ou d'instrumentalisation, il gagnerait à être

examiné pour lui-même et sans préjugés.

Serge Audier, historien de la philosophie politique, est maître de

conférences à l'université Paris- IV-Sorbonne.

par Serge Audier

Article paru dans l'édition (Le Monde) du 02.11.05

Posté
cela obligerait à inventer un programme anticapitaliste réel,

notamment de véritable service public et de programme fiscal radical avec

les thématiques de type Tobin

Vachement libéral, tout ça. Etatisme, taxation…

Changeons le sens des mots, préconisent les néo-esclavagistes, de cette façon plus personne ne s'y retrouvera.

Posté
A propos du social-libéralisme (un article passionnant du Monde)

…Et quoi de moins "libéral" que le capitalisme actuel, issu de la

révolution conservatrice anglo-saxonne des années 1980 ?

Une simple analyse « matérialiste historique » montrerait que ce nouveau

capitalisme financier est triplement anti-libéral :

-          économiquement : il devient monopolistique, donc antilibéral ;

-          socialement : il devient féodal, donc antilibéral ;

-          politiquement : il tend à prendre des aspects totalitaires, donc

est encore antilibéral.

La culture antilibérale a elle aussi ses filiations historiques :

-          La vieille droite monarchiste et théocratique (à laquelle on

pourrait ajouter aujourd'hui une certaine tentation d'utilisation politique

et intégriste de l'islam),

-          Le fascisme mussolinien et nazi (effectivement antilibéral),

-          Les vulgates antilibérales de gauche, partagées par les nombreux

courants léninistes et dérivés, et reprises par certains discours

anti-impérialistes et national-souverainistes.

(Encore heureux qu'il n'y ait aucune critique idiote du libéralisme dans la

Charte de fondation du mouvement ATTAC. Mais depuis, nous avons pris du

retard, car le mot "libéralisme" s'est imposé progressivement, ou plutôt

nous a été imposé injustement comme une désignation commode de l'ensemble

des dérégulations néo-capitalistes.)

Tout ce que je m'évertue à essayer de prouver depuis des lustres…

Que "l'ultra-capitalisme" néo-conservateur est tout sauf Libéral…

Et c'est un "grand quotidien du soir" qui vient m'apporter des arguments…

Encore un effort, la Gauche "modérée"… le Libéralisme c'est pas le GOULAG!!!

Bien au contraire, il permet même à ses ennemis de s'exprimer (sans outrances…)

:doigt:

Par contre, pour le reste de l'article, Dilbert n'a pas tort : la gauche a encore des progrès à faire en matière de Libéralisme : pour eux c'est comme une langue étrangère…

:icon_up:

Posté

Nulle part il n'a été question d'étatisme, contrairement à ce que vous alléguez. Le mot n'est pas dans mon texte, sauf pour critiquer la gestion centralisée de l'économie par l'Etat. Vous rêvez d'une gauche dirigiste caricaturale (elle existe effectivement). Ne tombez pas dans l'idéologie, comme les idéologues léninistes rêvent d'un libéralisme imaginaire.

:icon_up:

L.D.

Vachement libéral, tout ça. Etatisme, taxation…

Changeons le sens des mots, préconisent les néo-esclavagistes, de cette façon plus personne ne s'y retrouvera.

Posté
Nulle part il n'a été question d'étatisme, contrairement à ce que vous alléguez. Le mot n'est pas dans mon texte, sauf pour critiquer la gestion centralisée de l'économie par l'Etat. Vous rêvez d'une gauche dirigiste caricaturale (elle existe effectivement). Ne tombez pas dans l'idéologie, comme les idéologues léninistes rêvent d'un libéralisme imaginaire.

:doigt:

L.D.

Luc,

ce forum est plus Libertarien que "Libéral" : l'Etat n'y est pas en odeur de sainteté…

:warez:

:icon_up:

Invité khano-et-khayek
Posté

On avait jusqu'ici la domination de la version libéralisme = "anarcapie, sinon tout le reste sont des socialistes qui s'ignorent" (version avec laquelle nous sommes à 73,56% d'accord).

Voilà maintenant la version libéralisme = libéralisme raisonnable qui n'est pas l'ultralibéralisme des dictateurs du marché. Ca manquait !

Libéralisme je m'arrache ton nom… et c'est bien normal après tout, découper le monde et le nommer est l'activité philosophique par excellence, les philosophes écrivent des dictionnaires et les politiques vont lire dedans ! La bataille sémantique est des plus nobles… [EDIT: ceci n'est pas un réponse à phantom dont le nom caractérise la pensée… à ce genre d'assertions idiotes on ne peut que hausser les épaules… et puis tu sais, phantom, Freeman joue déjà très bien le rôle de "casseur de rythme" (Tasei Yokusankai), mais lui est attendrissant au moins…]

Tu fustiges le social-libéralisme pour n'être pas assez libéral, voire pas du tout, mais justement ce genre de distinction fallacieuse entre libéralisme et ultralibéralisme est pour nous, mais se trompe-t-on Monsieur ?, justement une idée de la gauche mondaine qui veut récupérer tardivement le libéralisme sans froisser le peuple de gauche, tout comme le vocable "dictature des marchés" est teinté de collectivisme… Pour nous tu es un social-libéral à ces quelques indices.

Si on peut t'attribuer l'avant-dernier paragraphe

(Oui, cela obligerait à inventer un programme anticapitaliste réel, notamment de véritable service public et de programme fiscal radical avec les thématiques de type Tobin, …et non plus à se contenter de pieux slogans.)

tu es socialiste tout court (c'est bizarre tout un paragraphe entre parenthèse).

Si tu es sérieux en disant ça:

Une simple analyse « matérialiste historique » montrerait que ce nouveau capitalisme financier est triplement anti-libéral :

- économiquement : il devient monopolistique, donc antilibéral ;

- socialement : il devient féodal, donc antilibéral ;

- politiquement : il tend à prendre des aspects totalitaires, donc

est encore antilibéral.

tu es un membre d'ATTAC, qui sait ?, aussi encarté au PS et à la CGT. Ce serait sympa de développer cette analyse matérialiste historique pour un esquimau et un ours qui n'ont pas suivis tout le raisonnement implicite, merci ! Et du point de vue du matérialisme dialectique ça donne quoi: la loi de la jungle préhistorique phallocrate ?

Enfin pour nous tu es un exemple typique de social-libéral… tu cultives la contradiction ou tu as un soclibéralisme refoulé ? Fais gaffe, nous deux, en schizo, on adore les tordus ! :doigt:

Bon en fait, nous ne saisissons pas trop ton point de vue ni l'agencement des idées… ( :icon_up: Look who's talking ?) Désolé ! Mais ne te fâche pas ce n'est pas par dogmatisme mais par lenteur d'esprit…

…"communiste libéral" : qu'il ose, le monde est aussi riche de ses huluberlus ! (Paul K. Feyerabend sort de nous !)

Posté
A propos du social-libéralisme (un article passionnant du Monde)

(Encore heureux qu'il n'y ait aucune critique idiote du libéralisme dans la

Charte de fondation du mouvement ATTAC. Mais depuis, nous avons pris du

retard, car le mot "libéralisme" s'est imposé progressivement, ou plutôt

nous a été imposé injustement comme une désignation commode de l'ensemble

des dérégulations néo-capitalistes.)

(Oui, cela obligerait à inventer un programme anticapitaliste réel,

notamment de véritable service public et de programme fiscal radical avec

les thématiques de type Tobin, …et non plus à se contenter de pieux

slogans.)

Si je comprends bien, ATTAC c'est le socialisme libéral ? Ce sont des champions de la frugalité et de l'ultra-capitalisme sans règles, non ?

Libéralisme, que de bêtises peut-on écrire à ton propos !

Effectivement.

Posté
Alors pourquoi pas un «  libéralisme anticapitaliste » ?

Parce que cela n'a pas de sens. On ne peut pas promouvoir la liberté tout en s'y opposant.

A titre personnel, on peut bien évidemment honnir le système capitaliste et respecter les fondements du libéralisme mais on ne peut pas s'engager politiquement dans cette voie puisque cela signifie vouloir imposer son anticapitalisme.

Posté
On remarquera d'ailleurs que le projet politico-social de ces « libéraux »

antifascistes et antiléninistes s'est retrouvé en acte dans les politiques

économiques et sociales de la Libération, telles que préconisées par le

Conseil national de la Résistance de 1944. Quoi de plus efficacement

anticapitaliste que la création d'une sécurité sociale qui soustrait au

marché jusqu'à un tiers de l'ensemble du PIB, géré explicitement selon

l'idéal

de gratuité communiste : « De chacun selon ses possibilités, à chacun selon

ses besoins » ?

Donc, si j'ai bien compris, vous approuvez cette politique faussement libérale, mais réellement communiste ?

Une simple analyse « matérialiste historique » montrerait que ce nouveau

capitalisme financier est triplement anti-libéral :

- économiquement : il devient monopolistique, donc antilibéral ;

- socialement : il devient féodal, donc antilibéral ;

- politiquement : il tend à prendre des aspects totalitaires, donc

est encore antilibéral.

Mmmh, ça sent la propagande d'une certaine association gauchiste ou d'un magazine du type "Alternatives économiques"…

(Encore heureux qu'il n'y ait aucune critique idiote du libéralisme dans la

Charte de fondation du mouvement ATTAC. Mais depuis, nous avons pris du

retard, car le mot "libéralisme" s'est imposé progressivement, ou plutôt

nous a été imposé injustement comme une désignation commode de l'ensemble

des dérégulations néo-capitalistes.)

La voilà donc, la fameuse association et son cortège de poncifs antilibéraux…

Maintenant que l'expérience de 1917, on le sait, s'est illustrée par la

brutale instauration d'un capitalisme d'Etat caractérisé par la terreur et

l'invention

historique du totalitarisme (monopole strict des initiatives et des échanges

politiques, économiques et culturels), il est difficile de se réclamer

aujourd'hui du « communisme », sauf à se dire "alter-communiste" (comme on

est déjà "alter-mondialiste"), ou peut-être "communiste libéral" ou

"communiste libertaire" ?

Le régime communiste, un "capitalisme d'Etat" ! Cela faisait longtemps qu'on ne nous l'avait plus servi, tiens ! Je n'ai pas envie de discuter avec quelqu'un qui ne sait pas nommer les faits et les notions correctement.

Posté

bon là je suis obligé de réagir.

Ecoute NE TE SENT PAS obligé de te dire libéral juste si le mot te plait.

On cherche la qualité pas la quantité.

Une simple analyse « matérialiste historique » montrerait que ce nouveau

capitalisme financier est triplement anti-libéral :

- économiquement : il devient monopolistique, donc antilibéral ;

- socialement : il devient féodal, donc antilibéral ;

- politiquement : il tend à prendre des aspects totalitaires, donc

est encore antilibéral.

Ce paragraphe par exemple est si authentiquement Marxiste dans l'esprit comme dans le vocabulaire qu'il est manifeste que tu lit, réfléchis, pense et peut être même que tu tire ton coup à travers une grille marxiste.

Comme je suis bon, je vais quand même postuler ta bonne foi.

Voici une liste d'auteur non exaustive pour apprendre ce qu'est le libéralisme

auteurs à la rubrique livre.

j'aime bien la constitution de la liberté avec Hayek j'ai commencé avec à 18 ans il pause trés clairement beaucoup de principes fondamentaux.

Voilà au travail bon courage !

Posté
Luc,

ce forum est plus Libertarien que "Libéral" : l'Etat n'y est pas en odeur de sainteté…

:doigt:

:icon_up:

Certains intervenants de ce forum sont logiques. D'autres non.

Posté
C'est quand même bien compliqué tout ça. Au fait quelle la différence entre la social-démocratie et le social-libéralisme?

Je crains que l'une soit le nouveau nom de l'autre… Astuce marketing ? Vendre toujours le même produit mais sous un nouveau nom…

Posté
Luc,

ce forum est plus Libertarien que "Libéral" : l'Etat n'y est pas en odeur de sainteté…

:doigt:

:icon_up:

Pour un libéral politique, le marché sans l'Etat s'autodétruit. Chacun est libre de penser le contraire, bien entendu.

Mais il manque une seule expérience historique qui prouverait que le marché peut fonctionner seul, sans lois ni régulation. Dans cette attente, on peut affirmer légitimement que le marché sans l'Etat est une pure construction idéologique, une utopie (peut-être aussi meurtrière que les utopies totalitaires du XXème siècle ?).

Posté
Pour un libéral politique, le marché sans l'Etat s'autodétruit. Chacun est libre de penser le contraire, bien entendu.

Mais il manque une seule expérience historique qui prouverait que le marché peut fonctionner seul, sans lois ni régulation. Dans cette attente, on peut affirmer légitimement que le marché sans l'Etat est une pure construction idéologique, une utopie (peut-être aussi meurtrière que les utopies totalitaires du XXème siècle ?).

… ça me rappelle irrémédiablement la petite histoire du planteur de drapeaux pour faire fuir les girafes des autoroutes en France.

Mais, il n'y a jamais eu de girafes en France !

Normal, c'est grâce à ses drapeaux…

Posté
Pour un libéral politique, le marché sans l'Etat s'autodétruit.

On se demande comment le commerce a pu exister pendant les milliers et milliers d'années où on l'a pratiqué sans état…

Posté

On en apprend des choses sur liberaux.org ! :doigt:

Je suis bien content d'être venu tiens, j'aurais pu rester anarcap encore longtemps, par ignorance. :icon_up:

Posté
On se demande comment le commerce a pu exister pendant les milliers et milliers d'années où on l'a pratiqué sans état…

Peut-être avez-vous entendu parler un jour de l'invention de la monnaie ? de la propriété ? etc. Est-ce le marché pur qui a instauré la monnaie, ou bien une entité étatique ?

Posté
Peut-être avez-vous entendu parler un jour de l'invention de la monnaie ? de la propriété ? etc. Est-ce le marché pur qui a instauré la monnaie, ou bien une entité étatique ?

La propriété existe avant l'homme, donc à moins que l'État existe aussi avant l'homme, il y a comme un problème.

Quand à la monnaie, elle existe dès qu'une communauté d'homme s'accorde sur un étalon marchandise pour faciliter les échanges en évaluant leurs biens les uns par rapport aux autres. Et cet étalon marchandise, ça peut être des grains de riz ou des coquillages. Donc à moins que l'État n'est inventé ça aussi, il y a encore un problème.

Et pour enfoncer le clou, je dirait que toute phrase commençant par "L'État [verbe actif]" est un sophisme. L'État n'étant qu'une organisation d'individus, l'État ne fait rien, se sont les hommes qui le composent qui agissent. Un homme en valant un autre, affrimer que ce qui est fait par les hommes à l'intérieur ne peut être fait par les hommes à l'extérieur de l'État est un autre sophisme.

À noter que je trouve dommageable que les libéraux emplois à foisons des expressions du type "le marché [verbe actif]", qui sont à mon sens autant, sinon plus sophistiques de celle de type "l'État [verbe actif]" : Le marché est non seulement lui aussi une organisation dont ce sont les composantes individuelles (les hommes) qui agissent, mais de plus, le marché est un regroupement catégoriel arbitraire, dont les consituants exerce des activités similaires de façon non concertées et inconsciente (le phénomène de Marché précède sa conceptualisation) alors que l'État est une organisation volontaire et consciente de certains individus (le conceptualisation précède la réalisation).

Même en ayant conscience de ce que je viens de dire, je pense que les libéraux se verront toujours renvoyé à la figure qu'ils déiffient le Marché, et seront privé de pouvoir crédiblement critiquer les étatistes sur leur déiffication de l'État, tant qu'il ne renoncera pas unilatéralement à ce type de locution.

Posté
Peut-être avez-vous entendu parler un jour de l'invention de la monnaie ? de la propriété ? etc. Est-ce le marché pur qui a instauré la monnaie, ou bien une entité étatique ?

Dilbert repondra mieux que moi mais, effectivement, la monnaie est une création du marché. Au début était le troc, sans aucune monnaie. Le troc est une forme de marché libre peu élaboré. Premièrement, sans monnaie, il n'est pas commode de troquer. En second lieu, lorsque l'on observe un marché de troc, on se rend compte que certaines denrées se trouvent et s'échangent plus facilement que d'autres. Par exemple, les métaux, précieux ou pas, sont utilisés en grande quantité par à peu près tous les peuples de la Terre. En outre, ils présentent des caractéristiques intéressantes: ils sont durables et ils sont malléables, donc facilement découpables en petites quantités. Il est donc venu à l'esprit de certains troqueurs d'échanger avec des métaux en les découpant en petites quantités, puis en se mettant d'accord sur des normes de poids pour ces pièces de monnaie primitives.

C'est ensuite que le pouvoir politique s'en est emparée et s'est réservé le droit de battre monnaie. Ceci est très apparent dans ces articles:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie

Lorsque la monnaie est constituée de biens dont la valeur est reconnue sans qu'une autorité particulière l'impose, elle peut-être émise par n'importe qui. C'était probablement le cas dans les premier temps, cela l'est encore dans certaines circonstances (ruée vers l'or).

Mais les possibilités que donne le pouvoir de « battre monnaie », notamment les manipulations de valeur et la taxation implicite que cela représente, ont rapidement conduit les autorités politiques à chercher à se réserver l'émission monétaire.

http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Monnaie

Historiquement, toute marchandise "universelle" a pu servir à mesurer les valeurs de biens échangés dans un troc, mais le choix s'est porté rapidement sur les métaux, qui, du fait qu'ils sont recherchés par tous les peuples, ont une valeur intrinsèque (commodity money), sont durables (davantage que les productions agricoles), homogènes, facilement divisibles et relativement rares.

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